Comme je vous vois venir, lecteurs… Après un titre pareil, vous vous attendez à divers propos grivois de ma part au sujet des orifices d’un personnage que je respecte tant. Que nenni ! Là n’est pas le sujet. Nous savons bien que – peu importent les critiques des néophytes ne voyant dans le metal qu’une bande de bourrins martyrisant de pauvres instruments innocents, instruments qui se sentiraient certainement mieux s’ils servaient aux chansons de Christophe Maé – ce genre héberge de véritables virtuoses.
Mais qu’en pensent de véritables musiciens ? Par-delà les genres perçoivent-ils la maestria de quelques-uns de nos plus beaux spécimens d’artistes sidérurgiques ? Cosmo Lee (parions qu’il n’est pas né avec ce nom là) du blog musical consacré au metal, Invisible Oranges, a donc eu la bonne idée d’interroger une experte : Claudia Friedlander, professeur de chant classique dans une école réputée de New York. Rob Halford, Ronnie James Dio, Bruce Dickinson, Ozzy Osbourne et King Diamond sont donc passés au crible de l’oreille experte de madame Friedlander.
Alors, oui, Ozzy Osbourne, jugé d’après sa performance studio sur le War Pigs de 1970, semble avoir la gorge trop étroite et seulement nanti d’une pauvre voix à un octave. La pauvre Claudia Friedlander en a d’ailleurs la gorge serrée de l’entendre chanter, se demandant même combien de temps a pu durer sa carrière s’il n’a pas fait appel à la chirurgie pour changer ça. Ce qui est particulièrement gênant pour Ozzy, surtout si on le comparait à l’analyse faite des techniques vocales de feu Ronnie James Dio, ce dernier étant rien moins que comparé à Freddie Mercury. Oui, Dio avait une résonance toute naturelle, une intonation impeccable, capable d’un legato parfait (technique consistant à enchaîner les notes sans temps mort entre elles). Bref, celui qui avait si bien occupé la place de sieur Ozzy au poste de chanteur du Black Sabb’ remporte ici la palme.
Et quid des autres ? Bruce Dickinson, jugé d’après sa performance sur Number Of The Beast, aurait de quoi en imposer à des chanteurs classiques grâce à sa maîtrise du staccato (technique diamétralement opposée au legato puisqu’elle consiste en l’art de détacher les notes). On reconnait à King Diamond sa virtuosité surtout dans sa capacité à passer de ténor à contre-ténor en un instant, « à croire qu’il y a plus d’un chanteur », mais pour tout ce stuc est sacrifié la communication d’un message et même d’une émotion, conduisant à l’ennui.
Et enfin, last but not least, Rob Halford est le chouchou de madame Friedlander. Si bien qu’elle « souhaite pouvoir un jour mettre [sa] main sur lui ». A travers sa performance sur le titre Dreamer Deceiver de Judas Priest (1976), elle a senti en lui un larynx élevé ; elle a repéré un talent bien supérieur aux autres, tout particulièrement grâce à son emploi du messa di voce, sorte de technique suprême permettant d’enchaîner crescendo et decrescendo. Bref, des compétences si grandes qu’elle espère bien qu’un jour il franchira les portes de son studio.
Prochaine étape : les chanteurs de death metal ?
Sérieux, Halford, le meilleur ??? Eh ben…
En revanche, pour Ozzy, rien de surprenant : il est tout sauf bon chanteur, ce monsieur.
ouh la , t’as des soucis aux oreilles,toi .
Pour Halford , le choix du morceau est judicieux . Rob atteint un sommet sur ce titre et dépasse tout le monde.
ben ouais , Ozzy est un grand chanteur . War Pigs , Behind the Wall of Sleep , Solitude , Sabbath Bloody Sabbath, Symptom of the Universe, Megalomania …
Un conseil , écoutes ces titres .
dommage de ne pas avoir étudier Gillan , Hughes , Plant ou Geoff Tate sur ses débuts .
J’ai écouté Judas Priest, cette chanson. Je le trouve limite faux une note sur 10 et beaucoup trop nasal. Non, je persiste, je n’aime pas.
Et Ozzy non plus : voix trop forcée en permanence, pas d’étendue.
Non, vraiment. Je suis peut-être un gros con mais je n’aime ni l’un ni l’autre, sur le plan de la technique vocale puisque c’est le sujet ici.