Les Suédois de Paperback Freud ont une relation particulière avec la France : en effet, leur dernier album Hard Rock City, sorti en 2012 est le second du groupe à apparaître sous les couleurs du label français Longfellow Deeds Records. Pas étonnant donc, de voir une importante promo pour le groupe en France et des messages relayés en français sur les réseaux sociaux du groupe.
Hard rock classique ou pur rock’n’roll… peu importe la dénomination, toujours est-il que Paperback Freud délivre un propos concis, direct et sans détour avec une voix qui sent le Jack Daniel’s et les clopes, et un son chaud qui sent bon les états américains du sud… A base de boogie, de blues, de saturation vintage et de groove, la musique des Paperback Freud « est là pour que tu passes du bon temps, et pas pour que tu prennes la chose au sérieux » comme nous l’a spécifié Rocky, le guitariste du groupe, dans une interview 100% rock’n’roll : au réveil dans une chambre d’hôtel, la voix grasse d’un lendemain matin un peu difficile après avoir bu quelques bières la veille…
Pourquoi avoir choisi un nom évoquant la psychanalyse, quand justement on veut plutôt mettre en avant une musique assez simple et sans concession ? « C’est une traduction en langage familier de quelqu’un qui veut t’analyser alors qu’il ne sait pas de quoi il parle. » Il faudra donc se garder d’analyses trop poussées des motivations qui animent le groupe pour se concentrer sur l’essentiel : « C’est seulement du rock’n’roll ! » nous rappelle à juste titre Rocky. Les membres du groupe ont tous un surnom, parfois dédié à certaines de leurs influences (Snake, Savoy ou Yeti), celui de notre interlocuteur n’a pas vraiment d’origine (« C’était juste un surnom sympa ! »). Les Paperback Freud sont avant tout de bons potes, qui, pour le chanteur et le guitariste, se sont rencontrés au jardin d’enfants, et qui ont le même line-up depuis le départ, un concept plutôt rare dans le rock. Leur secret ? « Nous avons grandi ensemble à travers les années et sommes devenus de très bons amis. […] Je ne sais pas. On doit s’aimer les uns les autres ! » rigole-t-il.
Le dernier opus du groupe, Hard Rock City, consacre ce boogie énergique et couillu, aux mélodies infiniment Rock’n Roll. Mais quelle est cette ville, existe-t-elle vraiment ou est-ce un rêve ? « La ville du Hard Rock, cela peut-être tout ce que tu veux que cela soit. Ce n’est pas une vraie ville, c’est une ville imaginaire dans laquelle tu peux te rendre, dédiée au Rock’N’Roll. » Le groupe, qui a dans le passé partagé l’affiche avec Sebastian Bach, Sabaton, Jorn, Kamelot ou Crucified Barbara, a une vision plutôt pleine de son art, quitte à vouloir tout réaliser par eux-mêmes, y compris les vidéos, mais également la production de l’album : « C’est voulu depuis le départ, car nous voulions avoir ce contrôle sur la musique. » Et ils comptent bien continuer à travailler avec ce système pour les albums à venir étant donné que jusqu’ici, celui-ci les a pleinement satisfait. Ils comptent tout de même sur l’aide de leur partenaire de toujours pour le mixage et certains aspects de la production, « Jo E ».
Paperback Freud fait une musique avant tout destinée au live. Preuve en est, le titre éponyme du dernier opus qui se termine dans une atmosphère live : « Nous voulons que cette musique soit fun, elle est vouée à être jouée live devant un public. » Une invitation à remuer les fesses et à secouer la tête, donc, qui se poursuivra tout au long de cet album sur « Shakin », le refrain accrocheur de « Bully Killer » ou le comique « Too Drunk To Tell ». Est-il question de donner rapidement un successeur à Hard Rock City ? « Nous prévoyons de travailler ensemble, mais il n’y a pas encore de date prévue. » Pour les mois à venir, l’ambition est toujours donc de tourner avant d’aller en studio : « Nous serons de retour en France et en Europe pour quelques concerts ». Avec déjà des idées pour ce nouvel album ? « Il y a toujours des chansons qui nous trottent dans la tête. » On peut gager d’avance qu’elles auront sûrement quelque chose à voir avec ce hard rock « old-school » qu’ils prennent un plaisir fou à délivrer.
Propos recueillis par Metal’O Phil le 27 septembre 2013.
Site internet officiel de Paperback Freud : paperbackfreud.com