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Chronique Focus   

Parkway Drive – Viva The Underdogs


Les plans de Parkway Drive ont aussi été bouleversés par le Covid-19. Les Australiens devaient diffuser leur documentaire intitulé Viva The Underdogs lors de l’unique projection française du 26 mars au Studio Des Ursulines. Confinement oblige, Parkway Drive a annulé et proposé une diffusion YouTube le 4 avril. Viva The Underdogs propose en outre sa bande originale, soit onze titres lives du Wacken 2019 et trois titres supplémentaires en allemand. La question est assez simple : pourquoi Parkway Drive a-t-il décidé de sortir un documentaire en utilisant le Wacken comme conclusion, l’objectif à atteindre par excellence ? Peut-être que le groupe a ressenti le besoin de marquer le coup, comme si leur ascension était terminée et qu’il s’agissait désormais de remplir la fonction de headliner. En somme un changement de paradigme. Sur ce plan, Viva The Underdogs remplit son office. Quant à vraiment « documenter »… C’est une autre histoire.

La problématique qui motive le documentaire réalisé par Allan Hardy est la suivante : quelles seront les grandes têtes d’affiche de demain ? Réponse évidente : Parkway Drive en fait légitimement partie. Toutes les interventions de personnes extérieures au groupe, que ce soit Andy Copping, président de Live Nation UK Touring, Merlin Alderslade de Metal Hammer ou encore Thomas Jensen, fondateur du Wacken Open Air, vont dans ce sens. Parkway Drive est présenté comme le groupe que « personne n’a vu venir » et qui a fini par convaincre tout le monde. Le documentaire présente les séances de préparation du set-blockbuster de Parkway Drive qui sied à son statut de headliner. Sur ce plan, le film présente efficacement les difficultés rencontrées par le groupe et le travail acharné des équipes techniques et du groupe. Parkway Drive conçoit tout lui-même, c’est le guitariste rythmique Luke Kilpatrick qui endosse le rôle de manager. Parkway Drive fait partie de ces rares formations à engendrer suffisamment de bénéfices pour construire un set de cette ampleur sur ses propres deniers. Le groupe arrive sur scène entouré de porte-flammes, Winston McCall a une attitude de boxeur dans son grand manteau de fourrure, les effets pyrotechniques sont déclenchés à tout va pour aboutir à ce fameux lancer de cocktail Molotov censé enflammer la scène (ce qui ne marche pas toujours…). Parkway Drive joue sur le registre du combat et de la résistance, ce qui sied à son metalcore fédérateur. Les équipes techniques font part de la bonhomie des musiciens et de leur tendance à n’en faire qu’à leur tête voire d’être un peu casse-cou. De quoi lancer quelques séries de flashback sur la jeunesse insouciante du groupe, effectivement loin d’imaginer remporter un tel succès.

Le point fort du documentaire est de mettre en avant les difficultés inhérentes à la vie de groupe et le professionnalisme constant dont il faut faire preuve. La vie en tournée est éreintante (le groupe va jusqu’à maintenir un set malgré les vomissements répétitifs dus à un virus), l’alchimie entre les musiciens et équipes techniques est parfois mise à rude épreuve et malgré la conscience professionnelle qui règne au sein de la famille Parkway Drive, les aléas du live sont toujours présents. Le groupe a besoin de se ressourcer, l’occasion de montrer leurs lieux de vie : belles maisons et plages australiennes. La prestation du Wacken vient conclure le tout : Parkway est bel et bien une famille, les membres du groupe n’hésitent pas à inviter leur mère sur scène pour faire partager leur réussite. Le documentaire fait de Parkway Drive un groupe sympathique, de là à en faire un Underdog… Le documentaire ne donne pas assez d’indices. En réalité le documentaire traite de ses thématiques en surface et a parfois réellement l’allure d’un film promotionnel. Il donne envie d’en savoir plus et laisse le spectateur sur sa faim. Parkway Drive a recours à tous les clichés : ralentis, petits flashbacks, pléthore de louanges sur la pugnacité du groupe, le « jamais on n’imaginait en arriver là… », etc. Viva The Underdogs plaira aux amateurs de Parkway Drive. Ceux qui ont peut-être moins d’affect pour le groupe et tout autant de curiosité resteront sur le carreau et auront parfois l’impression d’assister à un clip vidéo format XXL.

Sur le plan documentaire, Viva The Underdogs est presque rachitique. Il propose pourtant plein d’axes pertinents mais ne les traite jamais vraiment. C’est une fenêtre sur la vie d’un énorme groupe, événement encore trop rare pour être ignoré. Il s’en dégage toutefois une impression de superficialité et d’exagération : Parkway Drive est un groupe brillant et intègre qui mérite son succès. Pas besoin de se construire une légende pour intéresser davantage.

Vidéo live de la chanson « Wild Eyes » :

Vidéo live de la chanson « The Void » :

Album Viva The Underdogs (BO du documentaire), sortie le 27 mars 2020 via Epitaph Records. Disponible à l’achat ici



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