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Chronique Focus   

Perzonal War – The Last Sunset


Perzonal War - The Last SunsetLe chanteur-guitariste Matthias Zimmer avait visé juste en anticipant, en 2012, alors que Captive Breeding sortait tout juste, la direction musicale qu’emprunterait le sixième album de Perzonal War, celui qui arrive aujourd’hui dans nos enceintes et écouteurs sous le patronyme de The Last Sunset. Juste aura-t-il péché par excès de confiance en affirmant qu’ils le sortirait à l’été 2013, soit il y a deux ans… « On va essayer de faire simple. Je pense que Captive Breeding est notre album le plus progressif à ce jour. […] Le prochain album retournera sans doute aux bases. Les chansons peuvent être plus simples à assimiler et plus accrocheuses sans perdre leur côté heavy. Je voudrais que ce soit plus direct. Je ne sais si ça va marcher, mais c’est l’objectif : plus simple, plus brut, plus vivant. » Zimmer avait déjà plutôt bien résumé The Last Sunset !

On se croirait presque revenu au temps de Different But The Same, son premier opus sous le nom Perzonal War, à ceci près que là où on voyait en 2002 un très bon disciple de Metallica, Perzonal War a, treize ans plus tard, su élaborer sa propre patte. The Last Sunset est un album qui se débarrasse des « superflus » pour se concentrer sur les éléments strictement essentiels à sa musique : un power metal avec une attention particulière apportée à l’accroche mélodique, avec notamment des refrains catchy (« Salvation », « The Last Sunset », « I See Nothing »). Et c’est à peu près tout. Les structures sont simples, globalement directes, les compositions sans fioritures, même la pédale whammy qui donnait un supplément de caractère à certains riffs de guitare et passages lead semble avoir été mise au placard, ou dissimulée. Perzonal War navigue dans des eaux heavy, où il se repose sur son art du riff qui fait immanquablement headbanger (le jouissif « Speed Of Time » et son côté « Symphony Of Destruction » de Megadeth et « Times Of Hate » qui fera froncer les sourcils), et thrash avec quelques « speederies » comme ils n’en avaient pas offert depuis longtemps (« 30 Years », « Metalizer »), faisant par ailleurs du pied à Black Sabbath sur « Never Look Back » ou donnant dans le lourd à ambiance gothique (une couleur récurrente chez Perzonal War) avec « When Faith Has Gone ».

The Last Sunset varie assez les plaisirs tout en restant plutôt homogène, classique dans ses influences/références/intentions, quitte de temps en temps à tomber dans certaines platitudes (« What Would You Say » et ses mélodies un peu nunuches, un « 30 Years » un peu bateau). Car si la recette de base de Perzonal War fonctionne indéniablement, le côté plus élaboré mais aussi moderne, dont il a pu faire preuve sur When Times Turn Red (2005), Bloodline (2008) ou Captive Breeding (2012), fait perdre une dimension, une envergure, à The Last Sunset. Même la production semble avoir fait un pas en arrière, avec un son de guitare un peu plus old school sous un accordage rehaussé, mais qui conserve tout de même de la puissance, secondé par une basse qui racle le fond des conduits. Après avoir stoppé sa progression, Perzonal War choisit finalement la voie de la régression. On pourra le déplorer, car voilà un groupe qui a pu montrer année après année son énorme potentiel qu’il délaisse quelque peu aujourd’hui. Ce qui n’enlève pour autant pas ses qualités à The Last Sunset (et évidemment au groupe de façon générale) qui pourra même plaire davantage à ceux qui préfèrent leur power-thrash lorsqu’il est simple, s’attache à une certaine tradition et va droit au but, sans se poser de questions.

Découvrez « Speed Of Time » :

Album The Last Sunset, sortie le 28 mai 2015 chez Metalville.



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  • Grosse déception que cet album !
    Déjà le single Speed of Time ma’avait pas du tout emballé mais là, après avoir écouté tout l’album, je suis bien dégouté …
    Contrairement à ce qui ai dit, ce n’est pas ce que j’appellerais un retour en arrière (Different but the same était bien meilleur sur tous les points …) mais une grosse régression d’un point de vue de l’inspiration et de la production de manière générale.
    C’est bien beau de dire « On veut faire quelque chose de direct et simple ».
    L’album est tout simplement mou, trop de ballades fades et lourdes et surtout aucun titre vraiment bon …
    Ou sont passé les éléments qui faisaient originalité de ce groupe ? On dirait que les musiciens ont été remplacés tellement ça sonne pas pareil (le jeu particulier du batteur a disparu et la basse est devenue omniprésente …)

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  • Dur de se faire une impression de l’album avec cette review… Voulu ou pas je sais pas, mais y’a pas 36 milles solutions pour trancher

    [Reply]

    Duncan

    Bien ça y est, je vois ce que cet article voulait dire.
    Très classique et pas assez recherché à mon goût. Et trop de balade. C’est dommage, Speed of Time m’avais tellement mis à la bouche. Enfin, c’est que la 1ère impression, espérons…

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