Et dans le cas de Corey Taylor, elle est même littéralement sous-cutanée. On pouvait voir hier soir le frontman de Slipknot et Stone Sour dans un programme de la télé américaine, NY Ink (une émission sur le quotidien d’un salon de tatouage rock’n’roll et branché avec des déclinaisons – comme « Les Experts » – dans différentes villes des États-Unis), se faire tatouer un portrait de feu son ami Paul Gray, décédé le 24 mai 2010, sur son mollet gauche. Et je doute qu’un grand costaud tatoué comme lui pleure à cause de la piqûre de l’aiguille…

Que quiconque pensant encore qu’il est égoïste de la part de Corey Taylor de ne pas être prêt à continuer outre mesure l’aventure Slipknot sans le N°2 s’amende tout de suite. Il est évident que le souvenir seul du bassiste est – on peut en juger de visu maintenant – une véritable douleur pour le chanteur et qu’elle risque d’être aussi indélébile sur son âme que cette image l’est maintenant dans sa chair.

Comme le dit Corey lui-même : il a eu la chance de faire de la musique avec Paul – et c’est déjà un bonheur – mais il lui manque tellement. Comment pourrait-on alors lui reprocher de penser – au moins – ne pas faire plus de quelques concerts avec Slipknot après cette déchirure. Pour leurs plus grands fans, un autre album du groupe de Des Moines ne serait jamais de trop. Pour son chanteur, si. Et c’est de plus en plus évident.

Animalement vôtre.