Le 10 février, une date que les fans de Queensrÿche avaient peut-être notée dans leur agenda avec la mention : « fin du conflit ? ». Aux dernières nouvelles, ce devait être le dernier jour où deux Rÿche se seront partagés le royaume : il y a un mois, le site Classic Rock dévoilait que Geoff Tate et ses anciens collègues avaient moins de trois semaines pour parvenir en privé à un accord concernant le droit à l’utilisation du nom et de la marque Queensrÿche, surtout s’ils voulaient éviter de laisser la décision à un juge et que démarre une action judiciaire de longue durée, après une affaire qui dure déjà depuis plus d’un an et demi, laissant deux entités différentes mais unies par une histoire qui n’aura mené qu’à une scission se balader autour du monde.
Aujourd’hui, 21 février 2014, onze jours après cette date butoir, nouveau rebondissement : la situation écope d’une prolongation de quatre semaines.
Ainsi que le rapporte le site Blabbermouth : le chanteur Geoff Tate et ses anciens collègues, après avoir déjà obtenu cinq semaines additionnelles lors de deux séances séparées en janvier et février, ont une fois encore demandé plus de temps pour parvenir à une décision dans le cadre de leur bataille légale pour les droits sur le nom du groupe. Le juge Beth Andrus de la King County Superior Court a accordé aux deux parties quatre semaines supplémentaires pour parvenir à un accord. S’il n’y parviennent pas avant ce délai, un procès sans jury est programmé pour commencer le 7 avril.
Durant cette période, les deux groupes ont toujours les coudées franches pour faire vivre leur propre version, leur propre vision d’une œuvre développée sur trois décennies, mais pas forcément pour faire des plans d’avenir. En janvier, auprès du Chicago Sun Times, Tate reconnaissait : « Cette dernière année et demi a été une période plutôt difficile. J’ai hâte que cela soit réglé et d’aller de l’avant. […] Tout a été mis sur pause ici en attendant le dernier rendez-vous à la cour pour voir ce que nous pouvons faire ensuite. En ce qui concerne les tournées, tout s’arrête fin janvier, jusqu’à la date du procès. Après, nous pourrons commencer à faire des plans. Bien sûr, j’annoncerai plus de choses à ce moment là. »
Et finalement, après le report du procès début février, le Queensrÿche de Tate annonçait de nouvelles dates de tournée aux États-Unis, mais rien qui dépasse le 2 avril (même si l’on sait que le groupe est attendu au Hellfest en juin). A contrario, le Queensrÿche conduit par les quatre autres membres et le chanteur Todd LaTorre se voit bien sur les routes courant avril, avant de réapparaître dans les festivals européens en juin. Signe d’un plus grand optimisme ou de la certitude que les négociations balancent déjà en leur faveur ? De son côté, Tate, au-delà d’avril, n’a visiblement pas prévu grand-chose pour Queensrÿche et doit déjà trouver à s’occuper en solo : en mai, il se produira à Seattle pour une série de shows Rock And Vaudeville, rendant hommage à cinq décennies de musique rock : d’Elvis, Jerry Lee Lewis et Bill Haley aux hits de ce début de siècle, en passant par les Beatles, les Rolling Stones, The Doors, The Kinks, Sly and the Family Stone, Alice Cooper, Prince et le grunge de Seattle dans un spectacle comparable à la tournée Queensrÿche Cabaret, en 2010, avec acrobates, danseuses burlesques, Go-Go dancers et autres artistes de cirque.