

Top – je suis né en 1968 à Coventry, en Angleterre. À l’origine, j’officiais en tant qu’éditeur pour le magazine punk « Comitted Suicide ». Aujourd’hui, je possède mon propre label, Rise Above Records, centré sur les musiques doom, stoner et psychédéliques. Mais c’est avant tout en tant que chanteur que je me suis fais connaître. Sur scène, je suis réputé pour avaler mon micro ou me pendre avec mon câble. J’ai commencé ma carrière en tant que frontman de Napalm Death, avec qui j’ai enregistré le légendaire album Scum en 1987. En 1989, je fonde Cathedral, groupe de doom/stoner devenu aujourd’hui une référence incontournable du genre. Je suis sur le point de dévoiler au grand jour le 9ème album du groupe, intitulé The Guessing Game, signifiant littéralement « le jeu des devinettes ». Je suis, je suis…
Oh oui ! Lee Dorrian ! C’est une bonne réponse !
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« Avec CATHEDRAL, nous n’avons jamais rien planifié à l’avance ; c’est sans doute la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd’hui. »
Lee Dorrian (chant) : Après avoir passé tant de temps ensemble, nous voulions reconsidérer les choses. Nous nous demandions si nous devions continuer et où nous voulions aller. La dernière chanson de The Garden, qui porte le même titre, appelait difficilement une suite. Nous ne savions pas comment y apporter une suite, nous ne savions même pas si le groupe allait continuer. Il y avait beaucoup de choses auxquelles réfléchir. Nous sommes ensemble depuis 20 ans et nous avons tous une vie en dehors du groupe. Sortir un nouvel album, ça ne se fait pas en cinq minutes, ça prend la plus grande partie d’une vie. Après avoir tourné pendant un an et demi, Gary (guitare) et moi avons commencés à composer en collaboration étroite. Nous voulions voir ce que nous étions capables de produire avant de décider de la direction à prendre. Il y a environ deux ans et demi, Gary a commencé à venir chez moi, à Londres, avec sa guitare. Nous avons passé quatre ou cinq week-ends dans l’année à mettre nos idées en commun, à les enregistrer et à y réfléchir chacun de notre côté pendant un mois ou deux. Finalement, nous étions assez satisfaits du résultat. Il fallait ensuite voir comment tout cela fonctionnait en groupe, collectivement. Le matériel que nous avons produit à la base ressemblait beaucoup à notre style d’origine (du doom bien lourd et bien lent) et était très différent de ce que nous avons enregistré au final. Nous avons littéralement composé de quoi remplir un nouvel album.
Avez-vous l’intention de faire quelque chose de ce matériel ?Peut-être, je n’en sais rien. CATHEDRAL est un groupe qui a toujours beaucoup trop composé. Gary, notre guitariste, doit avoir des heures et des heures de matériel sur cassette dans ses archives. Chaque fois que nous préparons un album, nous avons trois fois plus de chansons qu’il ne nous en faut. Ce serait sympa d’enregistrer certaines des chansons plus heavy et plus doom que nous avons composées. L’une d’elles apparaît d’ailleurs sur l’album, il s’agit de « Requiem For The Voiceless ».
The Guessing Game doit sortir bientôt ; il s’agit du premier double album de la carrière de CATHEDRAL. Étiez-vous particulièrement inspiré lorsque vous avez composé cet album ?Comme je l’ai déjà dit, ce que nous avons composé à l’origine n’a rien à voir avec ce que nous avons enregistré. Étant donné que nous n’avons rien enregistré depuis un bout de temps, nous pensions que nous n’avions rien à perdre. Nous voulions simplement faire un bon album. Nous avons essayé de faire ce que nous avons toujours voulu faire, en le faisant bien. Au lieu de faire joujou avec des éléments de rock progressif et des lignes de chant expérimentales, nous avons décidé d’utiliser ces éléments de façon mieux définie. Même une fois entrés en studio, nous continuions à écrire des chansons. Nous en avons composé quatre en studio et avons dû en supprimer deux, que nous avions enregistrées mais pas vraiment terminées. Au final, nous avions une quantité incroyable de matériel et nous ne voulions pas perdre une demi-heure de musique, parce que nous pensions que ces chansons étaient bonnes. Si nous avions fait un album traditionnel de cinquante minutes, nous aurions dû sélectionner les chansons à supprimer. Nous avons alors pensé faire un double album. La maison de disques a approuvé l’idée.

La pochette de « The Guessing Game » par Dave Patchett
Pas nécessairement. Je suis quelqu’un d’équilibré, nous le sommes tous, d’ailleurs. C’est très drôle d’entendre les gens dire ce genre de choses, parce que je trouve la plupart des albums que j’écoute à l’heure actuelle complètement plats. On nous dit fous ou lunatiques, mais pour être honnête, je pense surtout que ce sont les autres qui sont chiants !
CATHEDRAL est l’un des vétérans du doom et du stoner metal, mais votre musique penche parfois du côté psychédélique/progressif, avec parfois un aspect complètement barré. Je pense surtout à un titre comme « Devil’s Summit », une chanson funk/fusion de 9 minutes, sur l’EP Hopkin. N’y a-t-il aucune limite chez CATHEDRAL ? Musicalement, vous autorisez-vous tout et n’importe quoi ?Par le passé, nous avons fait des choix qui n’étaient peut-être pas les meilleurs. « Devil’s Summit », par exemple. À l’époque, nous écoutions énormément de fusion. Sur nos EP, nous avons toujours cherché à expérimenter. Cette fois, nous sommes peut-être allés un peu trop loin ! Mélanger délire total et heavy metal n’est sans doute pas la meilleure idée au monde. Depuis, nous avons évacué pas mal de choses, et il existe effectivement une limite que nous ne franchissons pas. Sous quelque angle qu’on regarde les choses, nous sommes avant tout un groupe de metal. Nous avons simplement différentes sources d’inspiration dans le monde un peu étriqué du metal, et nous les utilisons. Notre musique reflète nos goûts personnels, et je crois qu’il est très important pour un groupe de jouer la musique qui lui plaît. Si vous vous cantonnez dans un seul style parce que vous avez peur de l’opinion du public, quel intérêt de monter un groupe ? Il faut jouer la musique qui vous plaît – et c’est ce que nous faisons.

(Rires) Non, pas vraiment ! The Guessing Game est une façon toute CATHEDRAL de voir les choses. Cet album traite de la façon dont les gens s’interrogent sur leur existence : pourquoi ils sont ici, d’où ils viennent où ils vont, ce genre de choses. Cette incertitude peut faire tomber les gens dans la drogue ou provoquer des choses absurdes, comme la religion organisée. Ça affecte également la façon dont les gens traitent leur prochain ; ils veulent vivre leur vie le plus vite possible car ils pensent que ce qu’il y a de l’autre côté est forcément mieux. En ce qui me concerne, ce que me montrent mes yeux me convient. Le monde serait bien plus agréable à vivre si les gens cessaient d’être obsédés par ce qu’il y a de l’autre côté pour profiter au maximum de ce dont ils disposent ici et maintenant. The Guessing Game parle de toutes ces questions sur l’existence. Mais bien sûr, il faut aussi voir tout l’artwork, j’imagine que tu n’en as vu qu’un petit bout. L’artwork est une peinture immense en forme de point d’interrogation, sur lequel on voit l’humanité évoluer. La couverture est trompeuse, car elle donne l’impression que tout est calme. Mais quand on ouvre le livret, c’est une autre histoire.

« On nous dit fous ou lunatiques, mais pour être honnête, je pense surtout que ce sont les autres qui sont chiants ! »
Nous avons déjà utilisé le sitar dans nos albums, et nous utilisons le melottron depuis 1993, année de l’enregistrement de l’EP Statik Majik. En fait, le melottron apparaît dans la plupart de nos albums depuis cette époque. Mais cette fois, il est utilisé de façon un peu plus étudiée, c’est un instrument majeur. La seule différence importante de cet album, c’est notre approche de la production. Il n’y a guère de différence en termes d’arrangements par rapport à ce que nous avons déjà proposé. Mais parallèlement, la guitare de Gaz, (ndlr : Lee Dorian fait référence à Gary « Gaz » Jennings le guitariste du groupe), est beaucoup plus variée, ce n’est pas qu’un mur de bruit du début à la fin. Nous avons apportées différentes textures à la guitare, et nous avons essayé un certain nombre de pédales et d’effets pour obtenir des atmosphères différentes. C’est également le cas pour le chant. J’ai essayé de m’éloigner du chant agressif, cette fois. Je voulais que les lignes de chant aient un côté rêveur sur certains passages pour créer un contraste avec la violence des riffs. Plus que tout, ce sont ces détails qui font que l’album a une sonorité différente.
La chanson « Requiem For The Voiceless » traite des droits des animaux. C’est un thème inattendu dans le doom. Qu’est-ce qui t’a poussé à écrire sur ce thème ?C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire avec CATHEDRAL, mais je n’avais encore jamais trouvé le bon moment. Je ne sais pas si je peux être qualifié d’activiste, mais je suis végétarien depuis l’âge de 11 ans – ça remonte tout de même à 30 ans. J’ai toujours trouvé inadmissible la façon dont les humains traitent les animaux, on devrait avoir honte. Je fais partie de ces gens qui ne se voilent pas la face sur le sujet. Je voulais écrire une chanson dans laquelle je me mettrais dans la peau de l’animal pour exprimer mes inquiétudes. La nature très mélancolique du doom et l’anxiété qu’il transmet sont parfaitement adaptées à ce type de chanson. J’avais l’impression que c’était le bon moment pour écrire une chanson que j’ai toujours voulu écrire.


« Je suis végétarien depuis l’âge de 11 ans – ça remonte tout de même à 30 ans. J’ai toujours trouvé inadmissible la façon dont les humains traitent les animaux, on devrait avoir honte. »
En ce qui concerne Dave, c’est difficile à dire, car il ne semble pas très reconnu dans le milieu de l’art. Je crois que son travail est considéré comme trop abstrait. Le monde de l’art moderne ne lui accorde pas beaucoup de crédit, ce qui est vraiment dommage. Concernant CATHEDRAL, il a effectivement ajouté une nouvelle dimension à l’image du groupe. Ce qu’il fait va de pair avec notre travail. Je pense qu’il fera nos pochettes jusqu’à la fin. À une ou deux occasions, son travail n’a pas été utilisé lors du pressage, pour certaines éditions américaines, par exemple, ou même pour l’édition anglaise de Endtyme. Il avait créé quelque chose pour Endtyme, les Japonais avaient payé pour ça, mais son travail n’a pas été utilisé. Ce n’était pas de notre fait. Mais pour nous, Dave est un membre du groupe. Son art est la continuation de ce que notre musique s’efforce de faire passer.
« Journeys Into Jade » apparaît en quelques sortes comme la célébration des 20 ans de carrière de CATHEDRAL. Quels sont tes sentiments vis-à-vis de celle-ci ? Es-tu pleinement satisfait ?Tout dépend de ce que tu entends par « satisfait ». Au bout du compte, il y a probablement quelques trucs que nous avons faits de travers, mais nous pouvons être contents du reste. Je n’avais jamais cru que j’aurais un jour la chance de faire ce voyage. Avec CATHEDRAL, nous n’avons jamais rien planifié à l’avance ; c’est sans doute la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd’hui. Si nous avions tenté de tout planifier, nous aurions vu venir toutes les épreuves que nous avons traversées, et nous nous serions séparés un an après avoir commencé ! C’est très cool d’être toujours là après 20 ans, et nous en sommes très heureux. Nous avons beaucoup de bons souvenirs. Nous avons créé quelque chose qui nous permettra de moins nous restreindre à l’avenir. Ça donne une bonne idée de la direction que nous allons emprunter à présent. Comme tu l’as mentionné, il s’est écoulé pas mal de temps entre le dernier album et celui-ci. Mais nous avons fini par nous trouver, et à partir de maintenant, ce sera plus facile d’avancer.
Selon toi, qu’apportera l’avenir ?Ça dépend d’un bon nombre de choses, surtout de la façon dont l’album sera reçu. Nous allons bientôt partir en tournée au Royaume-Uni, et j’espère que nous pourrons organiser des dates européennes. Notre approche sur cet album était la même que pour tous les autres : nous avons fait de notre mieux pour la création et pour l’enregistrement. Maintenant que l’album est terminé, le public n’a plus qu’à l’écouter pour décider si cette approche a porté ses fruits ou non. L’avenir est entre les mains des auditeurs, maintenant.
L’année dernière, pendant le Hellfest, tu as chanté « Deceiver » et « You Suffer » avec NAPALM DEATH. Qu’est-ce que ça faisait, de chanter à nouveau avec ce groupe ?C’était très sympa. Shane [Embury, basse] me tannait depuis des années pour que je le fasse, et j’ai finalement accepté. C’était une façon de montrer qu’il n’y a aucun ressentiment entre moi et les gars de NAPALM DEATH, je les soutiens toujours. J’ai aimé chanter à nouveau avec eux. Ce qui était stupide, c’est que ce concert a eu lieu 20 minutes avant que CATHEDRAL ne monte sur scène : j’ai littéralement foiré ma performance à cause du style vocal !
Les titres du Scum de NAPALM DEATH et du Forest Of Equilibrium de CATHEDRAL représentent deux extrêmes opposés. Que s’est-il passé, à l’époque ? Qu’est-ce qui t’a poussé à passer d’un extrême à l’autre ?Ce sont effectivement deux opposés, mais comme tu l’as souligné, ce sont deux extrêmes. J’aime la musique extrême, quelle qu’elle soit. J’adore la musique très rapide, mais aussi la musique extrêmement lente. C’était une évolution naturelle. En toute honnêteté, lorsque j’ai fondé CATHEDRAL, je ne pensais pas que le groupe serait plus qu’un projet. Je me disais que nous pourrions peut-être enregistrer une démo, ou quelque chose comme ça, mais je ne me doutais pas que nous serions encore là vingt ans plus tard. Je comprends très bien que quelqu’un qui écouterait NAPALM DEATH puis CATHEDRAL puisse se demander : « ouh la, que s’est-il passé ?! » Je suis amateur de musique en général, et à l’époque, j’adorais la musique extrême, de SAINT VITUS à REPULSION. L’évolution me semblait naturelle.
Lors d’un concert de CATHEDRAL, je me souviens avoir vu sur le stand de merchandising un T-shirt qui disait « Death To Nu Metal ». Quel est le problème avec le nu metal, selon toi ?Je ne sais même pas si le nu metal existe encore ! C’est une simple mode qui réapparaît tous les deux ou trois ans, des petits poseurs qui forment un groupe et se donnent l’air cool pendant cinq minutes. Ce genre de musique ne déclenche rien chez moi. Je n’aime pas la plupart des productions metal modernes, pour être honnête. Avec le temps, je trouve que certains types de metal perdent toute trace de sentiments humains. J’aime entendre un groupe qui sonne comme un vrai groupe, avec un batteur qui donne l’impression de taper sur ses fûts et de ne pas être une machine, par exemple. J’aime savoir qu’un chanteur chante vraiment, même si ce n’est pas le meilleur. J’aime les guitares qui ont l’air de guitares. Je déteste les sonorités commerciales ou à la mode chez un groupe de metal. Je suis peut-être vieux jeu, mais c’est comme ça !

Je ne sais pas… Ces gens-là me haïssent sans doute, de toute façon, et je ne leur accorde aucune attention. Au bout du compte, je fais la musique que j’aime faire et je mène la vie que j’ai envie de mener. Le doom signifie beaucoup pour moi, mais je ne suis pas un puriste pour autant. J’ai beaucoup participé à l’évolution de cette scène et j’en suis très fier. Si vous voulez qualifier CATHEDRAL de groupe de doom, très bien, mais ces gens-là ne s’y risqueraient sans doute pas. Ils n’aimeraient même pas ce que je fais, de toute façon. Il y a beaucoup de bons groupes de doom, comme WITCHSORROW ou LORD VICAR. C’est très bien que le public soutienne encore ce genre de musique.
Tu es le big boss de la maison de disques Rise Above Records. Pourquoi avoir choisi de signer avec Nuclear Blast plutôt que de sortir l’album sur ton propre label ?Parce que je préfère que ces deux choses soient séparées. Faire partie d’un groupe et diriger une maison de disques, c’est carrément du conflit d’intérêt. J’aime énormément ces deux activités, mais je ne veux pas les mélanger.
En 2006, tu as créé une branche appelée Rise Above Relics. Peux-tu nous en dire un peu plus ?Rise Above Relics, c’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire. Le but de cette branche est de ressortir des groupes britanniques de prog et de musique psychédélique underground des années 60 et 70. C’est une activité qui prend beaucoup de temps, c’est pourquoi nous n’avons sorti que quelques albums jusqu’à présent. Je n’aime pas bâcler ce genre de choses. C’est un peu une continuation de mon intérêt pour cette musique. À l’heure actuelle, nos seules sorties sont LUV MACHINE et POSSESSED, mais une nouvelle version du Orexis Of Death de NECROMANDUS ne devrait pas tarder. On y trouvera également un concert live et un livret de 40 pages. Préparer tout ça prend beaucoup de temps. Il y aura également une édition double vinyle du single « Judy Green Rocket » et de super nouvelles photos. C’est très excitant, je passe vraiment un bon moment avec tous ces enregistrements oubliés. Il y aura plusieurs autres sorties de ce type cette année.
Comment vois-tu l’évolution de Rise Above Records ? À quoi peut-on s’attendre ? As-tu signé de nouveaux groupes dont tu es particulièrement fier ?ASTRA est probablement le groupe le plus important que nous ayons signé ces derniers temps. C’est un groupe de rock progressif assez traditionnel, mais ils ont aussi un petit côté doom. Il y a quelque chose chez ASTRA qui convient parfaitement au label : ce n’est pas vraiment un groupe de doom, mais ils ont ce petit quelque chose qui fait qu’ils ont leur place chez nous. C’est le plus gros groupe que nous ayons signé depuis un moment. Nous avons également des groupes comme BLOOD CEREMONY et GENTLEMANS PISTOLS. Notre prochaine sortie sera signée WITCHSORROW, un groupe de doom anglais relativement récent. Leur album est très cool, il sortira en avril. Un peu plus tard dans l’année, nous sortirons le nouvel opus d’ELECTRIC WIZARD et celui de GENTLEMANS PISTOLS. Il y aura peut-être également d’autres groupes, mais ce n’est pas encore confirmé.
Interview réalisée par phoner le 1er mars 2010
Site web CATHEDRAL : www.myspace.com/cathedral

« ASTRA est probablement le groupe le plus important que nous ayons signé ces derniers temps ».
J’atteste! Et y’a même un connard chez Radio Metal qui l’a passé deux fois (ou plus) dans… High Hopes.
Hum… 🙂
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« Mélanger délire total et heavy metal n’est sans doute pas la meilleure idée au monde ».
La preuve incarnée: Faith No More! 😉
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Et ainsi fut-il…
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Amen.
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