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Interview   

RavenEye : des étoiles plein les yeux


RavenEye 2016RavenEye. Voilà un trio qui ne manque pas d’avenir. Avec un premier album, Nova, au titre un brin métaphorique de leur explosion sur la scène rock, qui débarque seulement un an après l’EP signant la formation du groupe, c’est peu dire qu’il va falloir suivre ces trois-là de près.

Le premier, c’est Oli Brown, natif de Norfolk en Angleterre, chant et guitare. Bien connu des amateurs de blues pour sa carrière solo; le groupe est un peu son bébé, l’EP étant formé – comme nous en parlions déjà avec lui il y a un an – de chansons trop heavy qu’il avait écartées de son dernier album solo. Le second, c’est Aaron Spiers, Australien d’origine, et bassiste (mais pas que). Sa carrière solo était plutôt orientée jazz, mais ça ne l’a pas empêché de se joindre à Oli dans ce projet, et d’écrire avec lui l’intégralité des compositions de cet album, lorsqu’ils n’étaient pas en train de mettre le feu sur scène, avec une complicité évidente. Le troisième c’est Adam Breeze, vingt-et-un ans seulement, mais déjà une assurance et une prestation, tant musicale que scénique, à faire pâlir certains de ses aînés. Et bien que le batteur ne soit arrivé qu’une fois l’album enregistré, ce n’est pas moins avec le cœur et les tripes qu’il joue ces chansons en concert, comme si c’étaient les siennes.

Ensemble, RavenEye, en seulement deux années d’existence, ont déjà tourné partout, avec les plus grands, et ils ne sont pas près de s’arrêter. Avis aux fans de Soundgarden, Shinedown, Alter Bridge, Audioslave, et j’en passe : gardez l’oreille alerte ! Rencontre avec le très jovial Oli, et le non moins sympathique Aaron, pour parler du passé, de l’album, mais surtout du futur.

RavenEye 2016

« Nous voulions que chaque chanson fasse appel à une émotion différente, une partie différente de ton corps. Je veux que tu ressentes de quoi ça parle, la passion qui est évoquée, l’intensité. »

Radio Metal : En 2015, vous avez sorti votre premier EP, et tourné à travers le monde, avec des concerts en tête d’affiche, en tant que première partie pour Slash et Deep Purple, et des festivals de rock majeurs. Quelles leçons avez-vous tiré de cette année qui vient de s’écouler ?

Oli Brown (chant & guitare) : Beaucoup de choses ! Je pense que c’est toujours une bonne motivation que de voir un super groupe en tête d’affiche. Regarder Slash et Myles Kennedy jouer en live était inspirant pour nous. Pareil pour The Darkness, et Justin [Hawkins] est l’un de mes frontman préférés de tous les temps. Il est une de ces rares personnes qui ont une aura sur scène, tu le regardes et tu ne peux pas t’empêcher de sourire. Et c’est le truc le plus cool qui soit, c’est une expérience incroyable. Nous apprenons beaucoup. Je pense que nous essayons toujours de prendre le plus possible. Ils sont tous des mentors pour nous, et c’était beau. Genre Myles Kennedy a dit un truc très cool, qui était très sensé, qui est que… Parce que nous faisons tout nous-mêmes, nous conduisons nous-mêmes, nous chargeons [le matériel] nous-mêmes, nous n’avons aucune aide, et il a dit : « Profitez-en à fond. Rappelez-vous en, prenez-en note, parce que ce sont les meilleurs moments de la carrière, pas le bus ou les vols, mais quand tu mouilles ta chemise à chaque seconde, tous les jours, pour parvenir à ce que tu crois que le groupe devrait être. » C’était une énorme motivation pour nous, parce qu’à ce moment-là, il y avait beaucoup de longs voyages, et nous étions fatigués, et nous étions juste… Ce n’était rien, c’est juste que c’était difficile, tu sais, ce n’est jamais parfait. Tout semble super mais tu as ces moments où c’est difficile, et c’était une chose très motivante pour nous.

Aaron Spiers (basse) : Je pense que c’est une autre leçon que nous avons apprise, c’est-à-dire ce dont nous sommes capables. Tu sais, nous avons fait des voyages de fou, et ensuite jouer, et ensuite envoyer un super show. Je pense que notre voyage le plus long était d’à peu près quarante heures, nous avons conduit depuis l’Angleterre jusqu’en Roumanie, et ensuite joué le lendemain…

Oli : Sans temps mort ! [Rires]

Aaron : Ouais ! Sans temps mort ! Nous ne nous sommes pas arrêtés, enfin nous nous sommes arrêtés pour faire le plein, et c’était tout, et ensuite jusqu’au bout, donc… Je ne sais pas, je pense que nous avons réalisé que nous pouvions faire à peu près tout, dès lors que nous le voulions, vraiment.

Oli : Ouais, carrément.

Depuis la sortie de l’EP, Kev Hickman a été remplacé par Adam Breeze à la batterie. Pouvez-vous nous expliquer ce qui s’est passé ?

Ouais, je veux dire, en gros, il y a eu une opportunité de fou pour le mec d’avant, et nous étions là « ouais, mec, on comprend » et je pense qu’à l’époque, comme nous le disions plus tôt, la tournée est devenue difficile, et tu te fatigues, dans ces moments-là, il est devenu tellement démotivé par tout, et il a eu une super occasion de se lancer. C’est avec tout l’amour et le respect que nous avons l’un pour l’autre que nous l’avons [laissé partir], parce qu’au bout du compte, ça ne change pas ce que nous faisons, ça ne change pas le groupe. Tu sais, nous sommes tellement déterminés avec ça et rien n’arrêtera cette force. Et le mec qui a pris contact, nous avions joué avec lui avant. La première fois que nous avions joué avec lui, c’était un joli désastre, genre c’était un soir où on faisait des jams, c’était dingue, et il tapait tellement fort, je n’ai jamais vu ça de ma vie ! Il tapait sur ses cymbales tellement fort qu’elles bondissaient hors du trépied et tombaient par terre et le batteur était là : « Qu’est-ce qu’il se passe ? Mes cymbales ! » [Rires] C’était super parce qu’un an plus tard, il a pris contact parce qu’il a eu connaissance de cette opportunité, et il était là : « Oh, j’aimerais auditionner ! » Et nous avons d’abord pensé : « Euuuh… » Tu sais… Donc nous avons été voir sa page Facebook, il poste des vidéos de batterie, et nous étions là : « Wow ! » [Petits rires] Ce mec, il a vingt-et-un ans, et en quelque chose comme un an… Incroyable ! C’est vraiment un très bon batteur. Et une des choses essentielles à ce groupe est le groove, et le groove c’est quelque chose que soit tu as soit tu n’as pas.

Ça ne s’apprend pas !

Ouais, exactement ! Et il l’avait. C’est un talent tellement naturel chez lui. Et nous avons répété ensemble une fois, et nous savions que notre futur était là. Et c’est un super type, il est drôle ! Nous avons beaucoup répété et, pour nous, le groupe ne s’est jamais aussi bien senti en live. Nous nous sentons très à l’aise avec lui, et il apporte tellement au groupe. Nous avons tellement de chance qu’Adam Breeze soit à présent avec nous.

Est-ce que tous les concerts que vous avez faits suite à l’EP, ou même le fait d’être sur la route, a inspiré le nouvel album d’une manière ou d’une autre ?

Aaron : Ouais, je pense que c’est le cas, en vérité. Nous nous sommes en quelque sorte soudés en jouant autant en live, en donnant supers concerts et en pouvant se faire confiance, dans le sens où quand Oli va quelque part sur scène, je vais ailleurs pour remplir cet espace, et je pense que toutes ces choses contribuent à notre façon de composer ensemble et la façon dont les chansons sont venues. Ouais, et je pense que quand nous enregistrions l’album aussi, ça se faisait très vite, parce que nous avions énormément joué ensemble. Donc c’est comme si c’était intrinsèque au son que nous avons mis sur l’album, ouais, carrément.

Oli : Nous n’avions jamais écrit une seule chanson ensemble jusqu’à Nova. Nous n’avions jamais essayé d’écrire ensemble, nous ne savions pas comment ça fonctionnait. Et c’était ça qui était beau, ça a collé tellement facilement. Ouais, c’est plutôt spécial ! C’est plutôt cool, genre, tu ne peux pas… C’est comme le groove, soit ça arrive, soit ça n’arrive pas. Et le fait que ça arrive si facilement est un soulagement [rires].

Aaron : Ouais, c’était super.

Ceux qui vous ont déjà découverts avec votre EP reconnaîtront le groupe avec cet album. Toutefois, il y a des chansons qui explorent de nouveaux territoires, comme « Walls » ou « Supernova » qui a une atmosphère plus dramatique, « Out Of The Rain » qui est plus moderne et sombre, ou « Eternity » qui est une power ballad poignante. Diriez-vous qu’écrire des chansons pour un album LP vous a permis d’explorer certains territoires que vous auriez voulu mais n’aviez pas pu explorer sur l’EP ?

Oui !

Oli : Sans aucun doute !

Aaron : Ouais, carrément ! Ouais, nous avions quelques chansons que nous jouions déjà en live, peut-être trois. Et ensuite, nous avons décidé : « On a réservé le studio, il nous faut un album. » donc nous avons pensé : « Bon, on va écrire le plus de chansons possible, visons vingt chansons » avec l’intention de les réduire à dix, les dix meilleures. Donc, ouais, nous avons commencé à écrire, et c’était juste de mieux en mieux. Et ça a commencé à s’enchaîner et… Oh, j’ai perdu le fil de mes pensées ! Quelle était la question ?

RavenEye 2016

« Nous sommes en dessous de la chanson, dans le sens où nous écrivons ensemble pour faire de la chanson la pièce maîtresse, pas nos égos. »

Oli : Je veux dire que c’est ça le truc, nous nous améliorons, nous avions de plus en plus d’options et la chose primordiale était vraiment d’avoir le plus d’options possible. Et ensuite, à partir de là, nous avons trouvé les chansons que nous aimions vraiment, mais nous avons aussi vu les manques. Je pense qu’une chose que nous voulions avec cet album, c’est que quand tu l’écoutes, c’est une expérience plutôt que « cette chanson sonne comme la suivante, et celle-ci sonne comme la suivante. » Nous voulions que chaque chanson fasse appel à une émotion différente, une partie différente de ton corps. Je veux que tu ressentes de quoi ça parle, la passion qui est évoquée, l’intensité, la passion de l’amour et nous voulions ressentir ça de façon profonde. Mais ensuite tu passes à des chansons comme “Walls”, est-ce une fuite, est-ce une suffocation ? Ou “Inside” où c’est cette hystérie dans notre esprit, tu es toi-même ton pire ennemi. Je voulais que tous ces types de mouvements se produisent, partout sur l’album. Et pour autant, ça sonne quand même cohérent. “Eternity”, c’était la première chanson qui allait être sur l’album. Et pour nous, je pense que cette chanson est sans doute la plus chère à nos cœurs, et je trouve que c’est vraiment cool que tu aies mentionné cette chanson, parce que c’est vraiment un voyage personnel, si l’on traverse un deuil, si l’on subit la perte d’un proche qu’on aurait voulu ne jamais perdre, et c’est un côté horrible de la vie auquel nous avons tous à faire face. Même en studio nous pleurions tous les larmes de nos corps. Tu pleures parce que c’est juste trop intense. Les prises de voix pour celle-ci, je les ai faites à genre quatre heures du matin, j’étais là : « Oh, je vais juste chanter des trucs. » Parce que nous avions fait les parties de guitare acoustique toute la journée, et j’étais là : « Il faut que je chante tout de suite, je me sens tellement ému ! » Nous avons fait quelques prises, nous les avons gardées, et laissé les parties acoustiques. Toute la section acoustique vient vraiment de ce qui est arrivé sur le moment. Je pense qu’en live, ce sera une des chansons les plus difficiles à jouer, surtout si les sensations sont bonnes pour le show, parce que rien que d’en parler, ça m’émeut [rires].

“Supernova” aussi est très émouvante…

Cool. Oh, merci ! C’est cool, c’est super, merci. Nous adorons cette chanson. Ça a été la plus dure à jouer en live, parce qu’elle est tellement intense et elle ressort de façon très authentique. Je veux dire que nous voulions écrire une chanson d’amour. Je pense que c’était quelque chose que nous voulions vraiment… En tant que groupe de rock, c’est cool de faire des chansons de rock heavy et intenses, mais nous voulions une chanson d’amour, et nous voulions que ce soit plus que simplement : « Je t’aime, tu es belle, restons ensemble pour toujours. » Nous voulions que ce soit l’imagerie de l’amour. Tu ne peux pas le décrire, tu le ressens juste ! Et il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de l’expliquer. Donc c’est pour ça que nous avons plus utilisé des métaphores, nous avons utilisé une supernova, ce truc énorme qui encercle tout autour d’elle. Et c’est là que la marée qui s’abat à l’intérieur de moi-même… Je n’avais jamais vu ça de ma vie, c’est comme ils disent, « ça ne peut pas être vrai », c’est plus comme des voix à l’intérieur de ta tête que tu… Il n’y a pas moyen qu’une chose pareille existe dans la vie et, tu sais, l’amour est la plus belle chose dans la vie !

Vous avez dit que vous n’aviez pas écrit l’EP ensemble, donc comment la dynamique du groupe a-t-elle évoluée ? Comment est-ce que ça a fonctionné pour cet album ?

Pour l’album, ça a été complètement différent. Pour l’EP, j’ai créé les chansons moi-même, mais pour l’album, nous avions un ordinateur, une petite carte son, et nous nous branchions dessus. Donc quand nous avions des idées, peut-être un riff de guitare, nous allions l’enregistrer et disions « ok, ça sonne bien, travaillons là-dessus », puis nous programmions la batterie, tu sais, avec des boîtes à rythme [il imite le son d’une boîte à rythme], assez pour se faire une idée, et ensuite, je crois que nous commencions, nous posions la basse, nous pensions à des lignes de basse, où ça pouvait aller avec le son de basse – dans une chanson comme “Walls”, la basse est la pièce maîtresse, l’instrument principal de la chanson – et simplement ce que nous pouvions faire avec la chanson. Et ensuite, parfois, à ce moment-là, nous avons généralement la mélodie en tête, genre : « Oh, ça pourrait faire [il chante une mélodie au hasard]”, ça peut être quelque chose qui résonne, et nous pensions à la direction que la chanson prend, en termes de son, parce que je pense que le son de la musique t’emmène dans une direction avant que les paroles ne le puissent, et nous voulons aussi que cette direction paraisse cohérente avec les paroles. C’est un processus très facile pour nous. Pour écrire les paroles, nous traitons… La chanson est là, et nous sommes en dessous de la chanson, dans le sens où nous écrivons ensemble pour faire de la chanson la pièce maîtresse, pas nos égos, pas « c’est mon vers ! » ; nous ne nous octroyons pas la propriété des paroles des chansons, nous partageons équitablement, c’est ensemble. Si la chanson n’était pas faite ensemble, nous ne l’aurions pas faite. C’est notre préoccupation principale. Nous sommes assez vulgaires l’un envers l’autre pendant l’écriture des paroles [petits rires].

Aaron : Mais c’est aussi évident. C’est comme si nous savions quand le vers est bon, si nous savions quand les paroles sont les bonnes.

Oli : Ouais, en fait, nous ne nous sommes encore jamais disputés pour un vers, nous ne nous sommes encore jamais dit « tu as tort », je suis certain que ça arrivera dans les années à venir, mais trouver les paroles a été si facile… Enfin, ce n’est pas facile d’écrire des paroles [rires] mais écrire des paroles ensemble a été facile dans le cadre de notre relation.

Aaron : Ouais !

Ça peut sembler être une question évidente, mais est-ce que de sortir un premier album est vraiment une étape importante pour un groupe ?

Ouais ! Je pense que c’est vraiment important. Un album complet peut… Je veux dire, nous avons tourné après l’EP, cinq chansons, nous avons tourné pendant deux ans, je pense que cette album nous donne une super opportunité de façonner ce que seront les prochaines années, au moins deux ans, cinq ans, dix ans. C’est le début du voyage pour nous. Nous avons pris les choses très au sérieux, avec la façon dont nous avons écrit les chansons. Il n’y a pas de chanson sur l’album qui ne mérite pas sa place dedans. Nous avons l’occasion de jouer ces chansons maintenant, nous pouvons les emmener en tournée, autant que possible, et les fans peuvent se les approprier et amener leur amour pour la musique aux concerts. Il se passe donc des choses très enthousiasmantes avec le nouvel album.

Oli : A la base, nous n’allions pas enregistrer un album, nous voulions faire encore quelques EP avant de s’engager vraiment pour un album. Parce qu’avec un EP, tu peux en quelque sorte prendre des risques, parce que personne ne le prend autant au sérieux qu’un album. Avec un EP, ça peut être genre : « Oh les premières chansons sont vraiment bien, [mais je n’écoute jamais] les trois suivantes.” Mais ce n’est jamais définitivement : “C’est ça le groupe, voici leur album.” C’est un truc effrayant de sortir un album, car c’est notre identité maintenant. C’est exactement ce que nous avions à dire, et c’est pourquoi nous l’avons pris autant au sérieux. Et, ouais, c’est vraiment important pour nous, parce que nous ne voulions pas faire ça, mais nous l’avons adapté, changé, pour nous assurer que nous pourrions débarquer avec un album dont nous serions fiers.

RavenEye - Nova

« Nous voulons que les gens nous adorent ou nous détestent. Quand quelqu’un est neutre, c’est que nous n’avons pas suffisamment pris position. »

De manière plus générale, comment compareriez-vous la première expérience avec l’EP et cette expérience avec l’album ? En termes d’approche générale, pensez-vous que vous avez mûri et changé de vision ?

Ouais, sans aucun doute. Parce que l’EP, dans un sens, était une erreur, parce que ça n’aurait pas dû arriver de cette manière-là. A la base, c’était un album solo pour moi, de dix pistes, et ensuite cinq pistes étaient trop heavy pour ma carrière d’avant, donc j’étais là : « OK, on va les remixer et les rendre plus heavy, on va en faire un album de rock. » Et avec celui-ci, nous savions ce que nous allions faire, nous savions ce que nous pouvions livrer, et en tant que compositeurs, nous pouvions nous dépasser pour faire cet album. De nos expériences, d’avoir fait des albums auparavant, nous avons réuni nos connaissances et nos expériences, pour faire quelque chose qui, vraiment, dans son ensemble, dépasse ce que nous sommes.

Aaron : Je pense qu’il y a aussi le fait que le producteur sur les deux, à la fois l’EP et l’album, était le même, donc nous avions un mec du nom de Warren Riker, qui est un ami d’Oli. Mais pour l’album, je pense que peut-être, il était presque le troisième compositeur. Il a emmené les chansons à un tel niveau qu’il fallait que nous passions du temps sur les chansons. Donc je pense que la façon dont nous avons sculpté l’album était presque comme une sorte de collaboration à trois…

Oli : Comme une équipe.

Aaron : Ouais, simplement un travail d’équipe. Nous en sommes vraiment fiers, vraiment très fiers, ouais.

Votre nouveau batteur, Adam, n’était pas encore recruté quand vous avez enregistré l’album…

Oli : Oui, c’est exact.

Aaron : En fait, il a pris contact pendant que nous étions en studio.

Oli : Nous avons pris quelqu’un d’autre pour enregistrer les parties de batterie. Nous sommes allés en studio avec un mec (Gunnar Olsen, NDLR) qui est venu pour les enregistrer. Le producteur à en quelque sorte [proposé quelques batteurs de session] et la chose essentielle que nous voulions qu’ils comprennent avant d’accepter, c’est la vision du groupe. Donc quelques personnes [sont venues], simplement parce qu’il nous fallait quelqu’un pour enregistrer, et dans un délai aussi court, c’était difficile de trouver la bonne personne, mais il fallait qu’ils comprennent la vision du groupe. Ils doivent comprendre le son, ils doivent aimer les chansons, parce que du coup ils jouent en aimant les chansons. Nous devons créer un lien, et c’est très difficile de… « Salut ! Allez, on joue ! », tu vois [rires]. Mais, [Gunnar] l’a fait, il s’est vraiment impliqué personnellement, et il ne s’est jamais senti comme un musicien mercenaire, parce qu’il est resté avec nous tout le temps, il était là pour vraiment vivre le truc, le comprendre, et vraiment ressentir les chansons, et il est vraiment rentré dedans et il a poussé les chansons à un autre niveau pour nous, parce que jusqu’alors, il n’y avait qu’une boîte à rythme [petits rires]. Tu sais, je ne suis pas batteur, je ne peux pas savoir ce qui est un bon roulement de batterie, mais du coup, lui, il a donné vie au truc, et je pense qu’Adam, pour les concerts, il le rend réel, et c’est enthousiasmant, c’est vraiment cool. Nous avons beaucoup répété ces derniers temps, et je pense que le fait de se mettre sur les chansons… Tu sais, c’est marrant de l’avoir, parce que pendant un mois, nous avions un batteur qui est venu nous aider, tu sais, un de nos amis (Chris Grant, NDLR), qui nous a aidé pendant que nous mettions tout en place, mais d’avoir notre batteur, d’avoir notre homme, qui arrive et qui maîtrise ces chansons, et qui est un type tellement cool aussi, c’est vraiment une période palpitante pour nous !

L’album s’appelle Nova. En astronomie, une nova est une explosion nucléaire cataclysmique sur une petite étoile qui provoque une brillance soudaine. Est-ce une métaphore de la carrière du groupe qui a explosé tout à coup ?

Aaron : [Petits rires]

Oli : [Rires] Ouais.

Aaron : Ouais, ouais c’est ça. Ça se relie à beaucoup de choses, comme le fait qu’en latin, Nova veut dire nouveau. Donc c’est notre premier album, ce qui est cool. C’est une explosion cataclysmique sur la surface d’un soleil, je crois, donc c’est un peu comme exploser dans la scène, dans les salons des gens, leurs enceintes, peu importe [petits rires]. Mais aussi, sur la pochette de l’album, il y a une image superposée de l’espace, ce qui coïncide un peu avec le son que nous cherchions à avoir, nous avons essayé d’avoir le plus gros son possible sur l’album à partir des trois musiciens. Et ouais, je pense que tout ça se connecte en quelque sorte.

Oli : Effectivement, ouais, parce que nous avions pensé à “Supernova” pour le titre de l’album, mais ça concentrait trop l’attention sur une seule chanson ; donc quand tu regardes l’arrière de l’album, tu es là « oh, c’est cette chanson », et ensuite tout le monde l’écoute et ils sont là « c’est ça le sens de l’album », mais ce n’est pas comme ça et c’est pour ça que nous avons dû le changer. Mais Nova est quand même assez proche, et c’est court, facile à dire. Quand c’est un titre long, les gens l’oublient. Nous voulions quelque chose de court et de doux. C’est un peu fortuit, dans le sens où ça c’est juste très, très bien goupillé [rires].

Nova est aussi un mot international. Dans le monde entier, les gens le disent de la même façon…

Aaron : Eh bien, c’est intéressant. Nous n’y avons jamais pensé, en fait, que c’était le même mot dans différentes langues. Donc, ouais.

Oli : Ouais, nous voulions que chacun l’interprète à sa manière, interprète tout l’album à sa manière, parce que c’est un récit personnel de nos vies ; c’est tellement proche de nous. Toutes les paroles sont très importantes pour nous. La signification et la sensation, et pouvoir se connecter aux gens à travers ça, c’est incroyablement personnel. Mais pour nous, car nous donnons beaucoup de nous-même, de nos propres vies et de nos esprits aux gens pour nous connecter à eux, c’est intense. Nova, tout le truc est intense. C’est un album très intense pour nous [petits rires].

RavenEye 2016

« [Lorsque je monte sur ses épaules] il devient trop sûr de lui, et ça devient flippant, parce qu’il s’approche du bord de la scène, il escalade des trucs maintenant, et là j’ai peur [rires]. Mais je ne peux pas avoir l’air d’avoir peur, je suis là : ‘Hey, tout va bien, tout va bien !’ [Rires] »

Dans l’ensemble, qu’est-ce qui vous inspire pour écrire des chansons et des paroles ?

Aaron : Nos expériences. Nous avons aussi essayé de nous mettre à raconter des histoires et je pense que ce sera probablement notre prochaine étape de l’évolution de nos compositions, en essayant d’inventer des personnages et des histoires comme Tom Waits le ferait. Mais pour nous, pour le moment, et la raison pour laquelle cet album est si personnel, c’est que tous les sujets sur l’album sont très personnels.

Oli : La chanson la plus récente que nous avons écrite avant d’aller en studio était “Walls”, et c’était la dernière chanson que nous avons écrite avant d’enregistrer, et c’est un peu un mélange de nous et de 1984 de George Orwell. Ça parle de la société, c’est plus une réflexion détachée de nous-même. Donc je pense que nous essayerons tout. Nous avons essayé de faire des histoires auparavant ; nous en avions fait une, nous avons écrit une chanson sur Icare, le mec qui a volé jusqu’au soleil et a fondu, mais au final ça n’a pas fonctionné. Donc nous aimons essayer des idées, voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.

Aaron : Et peut-être que la raison pour laquelle nous nous entendons si bien est aussi parce que je pense que nous aimons le défi que représentent les jeux de mots. Et c’est aussi pourquoi nous nous acharnons autant à trouver le bon vers, pour être sûrs que c’est le meilleur, car nous voulons qu’il ait la meilleure signification mais nous voulons aussi qu’il soit intéressant, nous voulons être inventifs et créatifs. Donc nous nous amusons, nous adorons écrire.

La chanson « Hero » « s’inspire de l’idée de suffisance, et de comment cela peut donner à quelqu’un le sentiment qu’il est meilleur qu’il ne l’est réellement, et uniquement pour de mauvaises raisons. » Qu’est-ce qui vous a inspiré ce thème ironique ?

Tous les deux : [Rires]

Oli : Les gens que nous avons croisé au cours nos expériences, ceux avec qui nous avons grandi, dans nos carrières respectives, quand j’étais sur scène en tant qu’artiste solo, j’ai rencontré plein de musiciens… Non pas plein, ce n’est pas juste… mais j’ai rencontré certains musiciens qui étaient juste… ce sont des trous du cul [petits rires]. Pour le dire de façon plus sympa, ils se sentaient meilleurs qu’ils ne l’étaient, et ils traitaient tout le monde comme s’ils étaient au-dessus de tout le monde. Et je déteste ça. Personne n’est à ce point important, personne à notre époque ne mérite d’être traité comme s’il était plus bas que quelqu’un, c’est des conneries. Personne ne devrait jamais faire des conneries pareilles. Nous sommes tous les mêmes personnes, nous avons tous des motivations différentes dans la vie, qui nous inspirent, et tu ne devrais pas juger une personne ou te sentir au-dessus d’une personne parce que ton point de vue est différent, et c’est ce dont cette chanson parle. C’est un peu une chanson avec un sens de l’humour british, c’est très sarcastique. C’est sarcastique d’un bout à l’autre. Ce ne sont pas des héros mais dans leur esprit ils se sentent comme des héros, et ils sont désabusés par tout ce qui les entoure, et ils ne peuvent pas y voir clair. C’est une chanson amusante à chanter !

Quand on vous voit en concert, on peut voir que vous vous éclatez, et que vous y mettez beaucoup d’énergie. Quel est votre état d’esprit par rapport à vos prestations live ? Que voulez-vous transmettre ?

[Rires] A ce moment-là, ce qu’il se passe dans mon esprit, je n’en ai aucune idée. Je sais juste que je veux tout faire et tout dire et être aussi à fond que possible [petits rires].

Aaron : Simplement de l’énergie, c’est tout ce que nous transmettons, de l’énergie pure. Je veux dire, chaque fois que nous finissons un concert, nous sortons trempés de sueur. C’est comme une séance de sport ! Nous voulons juste prendre chaque concert…

Oli : Ouais, avec ce groupe, le son que nous avons choisi de faire, nous voulons faire en sorte que les gens se sentent bien, c’est ça le truc. Nous voulons invoquer ces émotions positives. Donc en matière de concert, nous voulons faire exactement la même chose, et nous ferons tout pour donner ça à tout le monde et emmener tout le monde là-dedans ; nous y sommes tous ensemble, nous sommes tous très importants pour que tout ça existe. C’est une grande famille pour nous.

Aaron : Nous voulons provoquer une réaction chez le gens, nous voulons attirer les gens, et…

Oli : Nous voulons que les gens nous adorent ou nous détestent. Quand quelqu’un est neutre, c’est que nous n’avons pas suffisamment pris position. Nous le faisons pour que les gens disent : « Oh, ces idiots ! Pourquoi il monte sur ses épaules ? » [Rires] Ou pour qu’ils adorent ça ! Nous sommes ce que nous sommes, nous voulons que les gens tranchent, nous voulons qu’ils soient résolus.

C’était ma question suivante, à propos de toi, Oli, qui monte sur les épaules d’Aaron. Comment est-ce que c’est venu ?

[Rires] Aucune idée… J’imagine que nous étions bourrés ! [Rires]

Aaron : J’ai trouvé une photo de nous quand nous étions en Espagne, et je crois que quelqu’un nous a lancé un défi, du genre : « Oh, tu ne pourrais pas jouer sur ses épaules ! » Et nous avons essayé ! Il a [grimpé] sur moi et j’étais là : « Ouais, je peux bouger assez bien ! » Et il était là : « Je me sens plutôt en sécurité en haut ! » Donc ensuite nous avons juste essayé et c’était vraiment marrant !

Oli : Ouais. Nous nous sommes améliorés avec ça, mais il devient trop sûr de lui, et ça devient flippant, parce qu’il s’approche du bord de la scène, il escalade des trucs maintenant, et là j’ai peur [rires]. Mais je ne peux pas avoir l’air d’avoir peur, je suis là : “Hey, tout va bien, tout va bien !” [Rires]

Aaron : Et il est là “Bang !” sur ma tête, “arrête !” [Rires] Non, on s’éclate bien.

Oli : Je pense que nous aimons essayer de trouver des manières d’améliorer le show. Ce que nous ferons ensuite, je ne sais pas.

Aaron : Ouais, je n’en ai aucune idée.

Oli : Mais nous aimons repousser nos limites physiquement, de toutes les manières. L’imprévisibilité d’un concert en est la meilleure partie.

Aaron : Peut-être qu’il faudra que nous commencions à piquer des [idées] à Justin Hawkins, le mec de The Darkness ; peut-être qu’il faudra que nous volions certains de ses trucs parce qu’il est incroyable !

Oli : Ouais, c’est clair.

Aaron : Ouais, il est super en live !

RavenEye 2016

« Des gens comme Lemmy ou Ozzy Osbourne, tu vois qu’il y a une différence, il y a quelque chose à propos d’eux et de qui ils sont qui invoque une autre personne au fond de toi. »

Un autre groupe qui est super à voir en concert, c’est Airbourne…

Oli : Super ! C’est un show de fou !

Vous sentez-vous proche de leur vision du rock ‘n’ roll et des concerts ?

Je pense que oui. Parce que ce sont des australiens géniaux [Aaron est également australien] ; c’est un groupe incroyablement divertissant. Je pense qu’en termes de son, fondamentalement, en ce qui concerne le son du groupe, nous sommes allés dans des directions évidemment différentes. Et pour ce qui est de nos messages, j’ai le sentiment qu’Airbourne, c’est un peu une grande fête, ce que j’adore, et nous voulons faire la fête à fond aussi, mais avec certaines de nos chansons, si tu le souhaites, tu peux passer du temps posé à en comprendre le sens, parce que nous sommes surtout des gens négatifs [rires] mais nous sommes positifs dans notre façon de jouer, car nous sommes heureux de jouer de la musique. Ouais, je veux dire que j’adore Airbourne, c’est un groupe de dingue, et leurs albums sonnent bien, ils sont heavy et c’est un groupe avec qui j’adorerais tourner, en fait. Je pense que nous apprendrions beaucoup de leurs shows parce que ce qui est beau avec eux, c’est leur imprévisibilité dans leurs concerts. Parfois il escalade les structures, il éclate des canettes sur sa tête, et d’autres folies qu’il fait là.

Aaron : Tu es trop mignon pour ça ! [Rires]

Oli : J’éclaterais des canettes sur sa tête [celle d’Aaron] [rires]. Mais c’est cool, le rock ’n’ roll retrouve un peu son propre marché et des fans passionnés. Tu sais, ce n’est pas comme de la musique quelconque ou ce qui est à la mode en ce moment, c’est tendance, et ça va et ça vient, mais ce qui est cool avec ce genre de musique rock, c’est que tu as des gens qui adorent ça, et qui adoreront toujours ça, et qui le font toujours, et qui viennent aux concerts, et ils en parlent autour d’eux, pas parce que c’est cool, mais parce que ça leur parle, et c’est un style de musique totalement différent.

Cette année, au Hellfest, tu as participé à un hommage à Lemmy en jouant « Ace Of Spades » avec d’autres artistes. Quelle est ton rapport à la musique de Motörhead et à la carrière de Lemmy ?

La première fois que j’ai découvert Motörhead, c’était sur Tony Hawk’s Pro Skater, c’était un de ces jeux de skate, et j’ai entendu “Ace Of Spades” et j’étais là : « Qu’est-ce que c’est ?! C’est la chanson la plus cool du monde !” Je crois que j’avais une cassette, j’avais un microphone sur mon ordinateur, [branché à] la télé, et je jouais au jeu, et quand je l’ai entendue, je l’ai enregistrée avec mon truc, donc j’ai enregistré cette chanson sur la cassette, et je l’écoutais, et cette chanson… Ouais, je veux dire, cette chanson était ma première initiation au rock ‘n’ roll. Je suis vraiment tombé amoureux quand j’ai découvert Audioslave, mais Motörhead a en quelque sorte initié ça. C’est de la musique qui déchire ! C’est un mec qui déchire. Ce sont des mecs comme lui qui ont défini le genre rock. Il y a quelque chose quand tu vois un artiste comme ça… C’est dommage que nous n’ayons jamais réussi à le voir en concert, et je crois que je vais toujours le regretter. Il y a quelque chose quand tu vois une icône comme ça en concert, ils sont dedans à cent pour cent. C’est un peu comme Justin [Hawkins], je pense. Comme je l’ai dit, quand tu le vois sur scène, il dégage cette sensation au fond de toi, et tu te sens super bien. Et des gens comme Lemmy ou Ozzy Osbourne, tu vois qu’il y a une différence, il y a quelque chose à propos d’eux et de qui ils sont qui invoque une autre personne au fond de toi. C’était incroyable de faire partie de cet hommage, c’est tellement cool, et je connaissais les paroles de la chanson, donc… [Rires] Pas que j’ai un problème avec les groupes qui lisent les paroles, mais… [Rires] Mais non, c’était vraiment cool de faire partie de ça.

La dernière fois que nous avions parlé, nous parlions de combien tu aimes les films de James Bond. A l’époque, tu attendais la sortie de Spectre. Donc, est-ce que tu l’as regardé et est-ce que tu l’as aimé ?

[Rires] Ouais ! Oui, oui, et oui. La première scène, la scène d’ouverture qui a été tournée en une prise… c’est un film tellement cool ! C’est un super film, j’adore… Et, tu sais, le son de “Walls” est inspiré par James Bond, ce genre de bande originale, ces grosses intros. “Walls”, en termes de son, est très inspirée par James Bond. Mais ouais, c’est un bon film !

Ecrire une bande originale de James Bond doit être une tâche très spécifique. Pensez-vous que vous pourriez le faire et que vous aimeriez le faire, en supposant qu’on vous en donne l’occasion ?

Oli : [Rires]

Aaron : Oh mon dieu, oui, ce serait fantastique !

Oli : Oui, je pense qu’on pourrait le faire, parce que nous adorons les défis. Nous avons un peu touché à ça avec “Walls”, juste en jouant comme ça. Ça s’est mis en place comme il faut, ce n’était une tentative, du genre : « Faisons une chanson de James Bond. » Mais ouais, ce serait incroyable. Je pense qu’il serait temps qu’un groupe de rock anglais fasse la bande originale de James Bond.

Aaron : Ils ont eu [Chris] Cornell, Jack White…

Oli : Tous les deux américains… Ils ont eu des artistes solos, Adele et… je ne me souviens plus de son nom. Donc ouais, je pense qu’il serait temps qu’ils demandent à un groupe de rock anglais de faire la bande originale de James Bond. Mais Daniel Craig n’y sera pas ! Je suis curieux de voir qui sera le prochain James Bond !

C’est la prochaine question ! [Rires]

Tous les deux : [Rires] Vraiment ?

Oli : J’adorerais qu’Idris Elba le fasse mais je ne pense pas que ça arrive. Comment il s’appelle… Tom Hiddleston…

Aaron : Ouais, ils ont parlé de lui. Je pense qu’il serait plutôt bon dans le rôle !

Oli : Je pense que oui, parce que tu as regardé The Night Manager ?

Aaron : Non !

Oli : C’était un genre de téléfilm dramatique au Royaume-Uni qui s’appelait The Night Manager, c’est plus ou moins fait pour être… Ce n’est pas fait pour être une version télé de James Bond mais c’est vraiment bien, et Tom Hiddleston incarne une sorte de James Bond. Je verrais plutôt bien ça arriver. Mais j’aimerais vraiment mieux que Daniel Craig bouge son cul et fasse un autre film, parce que je trouve qu’il est sensationnel dans ce rôle.

Aaron : Ouais, il est bon !

Interview réalisée en face à face le 2 septembre 2016 par Aline Meyer.
Fiche de questions : Philippe Sliwa.
Retranscription & traduction : Aline Meyer.

Site internet officiel de RavenEye : www.raveneyeofficial.com

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