Quarante ans de heavy metal non stop pour Judas Priest, malgré quelques changements de line-up, ça ne s’invente pas. Le groupe a traversé toutes les époques du genre, depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui, tel un gardien du temple. Il a bien, pendant un temps, plané l’ombre de l’idée de retraite avec l’annonce de la longue tournée Epitaph démarrée en juin 2011, mais finalement le groupe a clarifié les choses, expliquant, comme le bassiste Ian Hill dans nos colonnes, qu’il ne s’agissait pas d’une retraite mais de la fin des grandes tournées. Le guitariste Glenn Tipton affirmait d’ailleurs en conférence de presse en 2011 : « c’est le début de la fin et ça peut encore prendre un moment. » Et le chanteur Rob Halford lui-même nous le dit aujourd’hui : « Il est important que nous continuions à dire à nos fans que nous n’étions pas en train de mentir, nous n’essayions pas de jouer un tour, ce n’était pas un truc pour l’argent. »
Bref, ne croyez pas voir l’un des ténors du heavy metal se faire oublier de si tôt, surtout pas après le coup de fouet que leur a visiblement donné l’arrivée du jeune Richie Faulkner pour remplacer le démissionnaire et pourtant fondateur KK Downing et la sortie de leur nouvel album Redeemer Of Souls qui s’est hissé, pour la première fois pour un album du Priest, dans le top 10 des meilleures ventes aux États-Unis, avec ses 32 000 copies vendues la première semaine, et dans le top 20 français – bien qu’il ne soit pourtant pas la meilleure performance du groupe avec, aux États-Unis, les 42 000 copies de Nostradamus (2008) et 58 000 d’Angel Of Retribrution (2005) écoulées en première semaine. Preuve que le heavy metal fédère encore lorsque d’autres genres perdent du terrain.
Et c’est avec plaisir que nous avons passé un petit moment au téléphone avec celui qui, depuis toujours, ou presque, est considéré par les fans comme le Metal God, titre nobiliaire qu’il chérit de tout son cœur. Un personnage toujours aussi sympathique et plein d’humour. Il est évidemment question dans l’entretien qui suit du nouvel album, mais nous en avons aussi profité pour aborder d’autres sujets plus larges et même de ce destin remarquable qui semble unir Judas Priest et Black Sabbath.
« Nous avons le sentiment que nos cœurs sont toujours jeunes, notre esprit est toujours très jeune. Notre intensité, notre passion, notre ambition, notre détermination, tout ceci ne vieillit pas. »
Radio Metal : Tu avais dit en conférence de presse en 2011 que le nouvel album était plus ou moins fini et qu’il sortirait sans doute l’année suivante. Au final, il est sorti trois ans plus tard. Comment expliquer un tel délai ?
Rob Halford (chant) : Eh bien, tu sais, le rock’n’roll n’est pas calé sur une horloge [rires] ! Je pense que tu dis ce que tu dis à un moment donné parce que c’est ainsi que les choses paraissent évoluer mais tu ne peux pas presser les choses. Tu essaies d’avoir des attentes vis-à-vis du calendrier et parfois ça marche et parfois ça ne marche pas. Mais c’est intéressant, parce que Redeemer Of Souls, depuis le travail de composition jusqu’à la pré-production, la production finale et la finition, a pris seulement dix-huit mois, à peu près, donc je trouve que, si tu regardes les autres groupes qui existent depuis aussi longtemps que Judas Priest [rires], nous avons fait l’album plutôt vite et nous l’avons fait comme il fallait. Donc, tu dis ce que tu dis sur le moment en espérant que c’est ainsi que ça va se passer ou peu importe… C’est le rock’n’roll !
L’album sonne presque brut, pas surproduit, et Glenn avait justement dit que vous vouliez un album qui sonne « live ». Ceci, plus le fait que c’est un album plus classique dans le style, est-ce que vous vouliez vous rapprocher de la manière dont vous faisiez les albums à la grande époque ?
Ouais, je le crois, clairement, Nicolas ! Nous n’avons pas parlé de ça, en gros nous avons simplement dit : « Écoute, revenons aux fondamentaux, le cœur et l’âme de Judas Priest et gardons juste les riffs et les mélodies, la batterie, la basse et jouons ça, enregistrons ça de la manière la plus live possible et ensuite nous ajouterons des choses après coup. » C’est de manière globale ce qui s’est passé et je pense que tu peux l’entendre. C’est une production très minimaliste si tu la compares aux articulations de Nostradamus, clairement. Et c’est simplement de par la manière dont il a été enregistré, il y a une texture live vraiment lumineuse dans l’atmosphère [que dégage l’album]. Glenn l’a produit avec Mike Exeter et ils ont tous les deux réalisés un boulot incroyable. Donc, ouais, je pense que le rendu est très spécial. Je pense qu’on peut dire que cet album a le même genre de production que British Steel, par exemple, qui était un genre d’album très minimaliste et live.
Redeemer Of Souls est le premier album écrit avec Richie Faulkner. Le groupe n’appréhendait-il pas un peu au début, lorsque vous avez commencé le processus de composition avec lui, dans la mesure où vous ne saviez pas ce que sa contribution allait donner ?
Eh bien, le fait est, Nicolas, que nous sommes partis faire la grande tournée Epitaph qui a duré presque deux ans avec Richard, donc durant cette période, nous sommes devenus très, très proches, nous avons commencé à comprendre la nature de ses capacités musicales, de son interprétation, de ses talents, de ses passions et de ses histoires, ensemble dans le bus, à boire et parler, tu sais, tous les ingrédients importants qui permettent à un groupe d’être vraiment connecté. Donc, lorsqu’est arrivé le moment où nous pouvions aller en studio pour commencer à composer, Richie était pleinement intégré, il était totalement impliqué dans la vie du groupe. Comme tu le sais probablement, il a été toute sa vie fan de Priest. Nous avons donc juste dit à Richie : « Ce que tu as à dire et ce que tu as à faire est vraiment très important à ce stade. » Lorsque nous trois nous posons pour commencer à écrire ensemble, les contributions de chacun sont d’égale importance, tout est équilibré. Donc ouais, nous nous sentions vraiment bien, nous n’avons pas du tout ressenti d’appréhension, nous étions simplement très excités de découvrir ce qui allait se passer.
D’ailleurs, il est bien plus jeune que le reste du groupe. Par conséquent, qu’est-ce que sa jeunesse a apporté à Judas Priest ?
Il peut monter et descendre les escaliers bien plus vite que moi [rires] ! C’est une blague anglaise ! Eh bien, naturellement, il est dans la trentaine, je suis dans la soixantaine, Glenn est dans la soixantaine, mais nous avons le sentiment que nos cœurs sont toujours jeunes, notre esprit est toujours très jeune. Notre intensité, notre passion, notre ambition, notre détermination, tout ceci ne vieillit pas, tu sais. C’est resté constant dans Judas Priest, en chacun de nous, et je trouve que c’est merveilleux. Je ne crois pas que quiconque se la coule douce ici. Je pense que nous sommes tous en train de foncer de l’avant ensemble. Donc, peu importe la différence d’âge, je pense que nous recherchons la même chose et tu peux ressentir ça. A chaque fois que j’écoute cet album, je suis si heureux de ressentir la vie qui en ressort, il y a tellement de vie dans cet enregistrement que nous sonnons un peu comme un jeune groupe de metal, à mon avis.
« Le fait d’avoir débuté il y a quarante ans et pourtant toujours être un groupe de metal de valeur, pertinent et significatif au milieu de tout ces extraordinairement talentueux nouveaux groupes est un sentiment vraiment profond. »
Il y a eu un peu de confusion autour de la tournée Epitaph et son annonce. Des gens ont cru que c’était la fin de Judas Priest, d’autres ont pensé que c’était la toute dernière fois que Judas Priest monterait sur scène. Désormais vous avez plutôt clarifié les choses, mais ne penses-tu pas que vous auriez pu être plus clairs depuis le départ, par exemple en n’appelant pas ceci un « adieu » ?
Ouais, je pense que nous aurions pu. Je pense que nous aurions pu dire : « Regardez, nous partons pour la dernière fois dans une grande tournée mondiale de cette nature, nous allons continuer à donner des concerts dans le futur mais ce sera sous une forme différente », mais ce n’est pas possible, c’est difficile à inclure sur un poster promotionnel [rires] ! Je dois dire aussi, Nicolas, que cette discussion au sujet de la tournée d’adieu s’est produite lorsque Judas Priest était toujours Glenn, KK, Ian, Scott et moi, et nous réfléchissions différemment. Il y a trois, quatre ou cinq ans, nous pensions de manière totalement différente, nous étions dans un état d’esprit différent à l’époque. Ça a complètement changé aujourd’hui. Je trouve que ce que Richie a fait est tout bonnement extraordinaire, il nous pousse à penser différemment et notre futur a une autre allure désormais. Donc, quels autres mots peux-tu utiliser que « adieu », si tu vois ce que je veux dire ? Ce n’était pas une tournée d’« au revoir », c’était une tournée d’ « adieu »… Nous aurions dû parler de tournée d’ « adieu, à plus tard », ça aurait eu plus de sens. Mais je pense qu’il est important que nous continuions à dire à nos fans que nous n’étions pas en train de mentir, nous n’essayions pas de jouer un tour, ce n’était pas un truc pour l’argent. Nous avons vu toutes ces accusations à notre encontre, ce qui est injuste. Il faut donc simplement que nous continuions à expliquer de la meilleure façon que possible ce qui s’est effectivement passé et c’est ce que nous continuons à faire maintenant. J’aurais souhaité que les gens se concentrent sur aujourd’hui au lieu de ce putain d’hier. C’est une question très pertinente Nicolas, mais aujourd’hui c’est 2014, nous avons Redeemer Of Souls et nous avons un solide futur avec Judas Priest.
Le metal est devenu un genre très varié et complexe et vous avez été là pendant tout ce temps, vous l’avez vu évoluer depuis les tout débuts jusqu’à aujourd’hui avec Judas Priest, en tant qu’un des pères du genre. Comment ressens-tu tout ceci et l’évolution du metal ?
C’est vraiment extraordinaire, n’est-ce pas Nicolas ?! Car Judas Priest était là à la naissance du monde heavy metal. Tu imagines ? Si tu pouvais aller voir Beethoven jouer ou si tu pouvais voir Picasso peindre ou si tu pouvais écouter Bessie Smith chanter le très vieux blues… Judas Priest est un initiateur et nous sommes toujours là, depuis le tout début, les racines, le démarrage du heavy metal. C’est absolument incroyable lorsque tu y penses. Donc, le fait d’avoir débuté il y a quarante ans et pourtant toujours être un groupe de metal de valeur, pertinent et significatif au milieu de tout ces extraordinairement talentueux nouveaux groupes est un sentiment vraiment profond. Je ne peux pas vraiment l’expliquer. Mais je suis ami avec nombre de ces nouveaux groupes et ils parlent toujours de Judas Priest comme une influence et une source d’inspiration lorsqu’ils ont commencé. C’est donc véritablement incroyable et nous sommes simplement reconnaissants d’avoir eu une si merveilleuse vie et nous ne pouvons pas assez remercier nos fan de nous avoir soutenu à travers toutes ces années et de continuer à nous motiver à faire du metal. C’est une question très profonde, vraiment, car elle soulève beaucoup d’âme, de détermination et d’aventures.
Comme tu l’as dit, Judas Priest est quarante ans après toujours en train de porter l’étendard du heavy metal alors que vous pourriez simplement laisser les autres groupes reprendre les rênes. As-tu le sentiment d’avoir comme une responsabilité à ce sujet ?
[Il réfléchit] Ouais ! Les fans m’appellent le Metal God [rires], donc je pense que c’est mon devoir sacré de préserver et protéger la musique heavy metal. Voilà à quel point je me sens concerné.
Tu es l’un des meilleurs et plus influents chanteurs de heavy metal mais comment as-tu évolué en tant que tel ? Comment conçois-tu et approches-tu le chant metal après quarante ans ?
Eh bien, j’ai appris beaucoup de choses avec les années sur ce que je peux faire avec ma voix. J’ai toujours essayé d’utiliser ma voix pour qu’elle soit divertissante, intéressante et excitante, donc je pense que je chante toujours, aujourd’hui, avec la même intention que lorsque j’ai commencé il y a quarante ans. Ma voix est différente, je suis un vieil homme [rire], si on compare à la norme, mais j’adore ça, j’aime absolument faire ce que je fais. Je chante effectivement un peu différemment maintenant, simplement parce que c’est ce qui se produit avec ta voix lorsque tu prends de l’âge, en revanche j’aime toujours sentir que ce que je fais est bien et que ça vient du cœur, et que j’y injecte un bon feeling et une bonne attitude. Mais je suis toujours bon pour mettre en avant ma propre patte et j’ai toujours quelque chose au sujet de quoi crier, et je vais continuer à faire cela aussi longtemps que je le pourrai.
« Comment appellent-ils ceci ? Symbiotique. […] C’est comme si nous étions des jumeaux, les jumeaux du heavy metal : Judas Priest et Black Sabbath [rires] ! »
Judas Priest et Black Sabbath ont tous les deux pris naissance à Birmingham, les deux ont une chanson qui s’appelle, respectivement, « Beginning Of The End » et « End Of The Beginning » sur leurs derniers albums et leur album s’appelle 13 pendant que le vôtre contient 13 chansons… On dirait que les deux groupes ont beaucoup en commun ces temps-ci… Et tu as d’ailleurs déjà chanté pour Black Sabbath le temps de quelque dates. Dirais-tu que, d’une certaine manière, les deux groupes ont un destin commun ?
C’est incroyable, n’est-ce pas Nicolas ? Comment appellent-ils ceci ? Symbiotique. Nous avons une vie symbiotique, en quelques sortes. C’est comme si nous étions des jumeaux, les jumeaux du heavy metal : Judas Priest et Black Sabbath [rires] ! C’est fou parce que, voilà ce qui s’est passé : lorsque nous étions en train de composer « Beginning Of The End », Mike Exeter était avec nous pendant la session et il avait fini les sessions avec Black Sabbath pour leur album 13 pendant que nous travaillions ensemble à Malibu. Mike a fait partie de la totalité du projet de Sabbath, donc lorsque nous faisions cette chanson, Mike a mentionné en toute simplicité : « Est-ce que vous savez que Sabbath a une chanson qui s’appelle ‘End Of The Beginning’ ? », moi et Glenn nous sommes regardés et avons dit : « Tu te fous de nous ? », il a répondu que non et nous étions là : « Oh mon dieu, quelles chances y a-t-il pour que cela se produise, quelles sont les conséquences de voir ces deux choses arriver ?! » C’était remarquable. Nous y avons donc réfléchi et nous sommes dit que, eh bien, c’est juste une pure coïncidence que leur chanson s’appelle « End Of The Beginning » et la nôtre « Beginning Of The End ». Mais c’était aussi quelque chose de vraiment magnifique parce que nous venons tous les deux du même endroit dans les terres, nous nous connaissons très bien, nous sommes très bons amis les uns avec les autres, nous sommes dans deux endroits du monde différents mais nous avons tous les deux écrits deux chansons [qui ont comme des titres miroirs], ce qui est dément [rires], c’est vraiment, vraiment démentiel ! Nous avons donc dit, eh bien, gardons-le car c’est un titre de chanson qui est important. Nous avons essayé de le changer mais ça n’a pas marché. Donc, c’est la même chose mais c’est différent et c’est ainsi que nous l’avons laissé. Et en plus de tout ça, lorsque nous avons décidé de finir d’assembler les chansons que nous voulions sur le CD, ça a donné treize pistes ! C’est fou, c’est totalement délirant la manière dont le sort et le destin ont créé tant de connexions entre nous. J’espère vraiment et je souhaite que, au moins, il y ait un autre show avec Black Sabbath et Judas Priest ensemble à l’affiche, ce serait la déclaration ultime !
As-tu été en contact avec KK Downing dernièrement ?
Non, KK est complètement à la retraite, il s’est, en quelque sorte, déconnecté de tout, nous n’avons eu aucune communication. Il est occupé dans son monde et nous sommes occupés dans notre monde et c’est ainsi désormais.
Sur Redeemer Of Soul il y a des chansons, et particulièrement « Crossfire », qui ont des éléments blues dominants. Le blues serait-il donc quelque chose que tu ferais lorsque tu prendras ta retraite du heavy metal ?
J’aime le blues, ouais. C’est un riff de Richie, c’est lui qui a trouvé le riff de « Crossfire ». Lorsque Glenn et moi l’avons entendu, nous étions là : « Mec, c’est putain d’excellent, nous allons utiliser ce riff, ça fera une super chanson », ce que ça a fini par devenir. Ouais, les racines du rock’n’roll, les racines du heavy metal viennent du blues. Les riffs très simples et directs que l’on trouve dans beaucoup de chansons de metal ont une très forte identité blues. Donc, ouais, j’ai dit récemment, Nicolas, que si j’avais l’opportunité, j’aimerais faire ce genre d’album, mais je pense plutôt aujourd’hui que ce serait un album de heavy metal blues et pas un album de blues conventionnel. J’aimerais faire un album de blues metal vraiment heavy, ce qui je pense pourrait être sacrément puissant.
Tu as parlé il n’y a pas longtemps de ta rencontre avec Lady Gaga et qu’elle aurait dit que ce serait sympa de faire un truc ensemble. Mais qu’est-ce que ça pourrait être ? Comment une chanson de Rob Halford et Lady Gaga pourrait sonner ?
Eh bien, ça ne sonnerait pas comme « Poker Face » [rires] ! Je l’adore, je trouve que c’est une musicienne incroyablement talentueuse, une voix extraordinaire. Elle est aussi une instrumentiste très talentueuse, une super claviériste, guitariste, compositrice et simplement une superbe artiste. Et il se trouvait juste que j’avais une soirée de libre à San Diego et je suis allé au concert. Elle a voulu me rencontrer et nous étions comme de vieux amis, c’était fou ! En musique, même si notre musique ne sonne pas pareil, on a toujours la même vie, on voyage toujours en bus pour les tournées, on monte sur scène, on fait tous les mêmes choses, on fait des interviews pour la presse, on fait de la promo, on fait de la composition, des enregistrements et il y a les costumes, les lumières, la scénographie… C’est tout la même chose mais en différent. Il y a donc un respect mutuel, je trouve, que les musiciens ont les uns pour les autres et c’est ce que nous partageons. C’était simplement une opportunité qui pourrait ou pourrait ne pas arriver. Je trouve que c’était très généreux de sa part de ne serait-ce que penser à cette possibilité, donc nous verrons. Mais si ça se produit effectivement, ce sera heavy !
Interview téléphonique réalisée le 17 juillet 2014 par Spaceman.
Retranscription : Judith.
Traduction, introduction et fiche de questions : Spaceman.
Site internet officiel de Judas Priest : judaspriest.com
Un grand merci à RM pour cet excellent entretien ! Difficile de digérer la réponse de Rob concernant K.K… tout cela est bien triste !
Toujours pas de commentaires homophobes ou de commentaires anti-générationnels, pour alimenter le bêtisier « No comment » ?
Merci Nicolas!
Très bonne interview, Nicolas! xD