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Live Report   

Rob Zombie fait la fête de la musique au Luxembourg


Fort d’un nouvel album intitulé Hellbilly Deluxe 2, le quatrième de sa carrière solo, Rob Zombie parcourt l’Europe ce qui est suffisamment rare pour que l’on s’y intéresse en profondeur… Après de jolies prestations chez nos voisins européens, notamment aux Docks de Lausanne (Suisse), et un bon set au Hellfest (qui a divisé la rédaction de Radio Metal en deux clans distincts et guerroyant avec force pour le bien du Metal), le Luxembourg attendait très fébrilement la venue du chanteur-performer-réalisateur-croque-mitaine.

Et le public s’était donc préparé comme il se doit à cette nuit des morts-vivants !

Artiste : Rob Zombie
Lieu : Luxembourg
Date : 21 juin 2011
Salle : Den Atelier

Piggy D.

C’est un Atelier plein à craquer qui nous accueille. A l’instar des Docks de Lausanne, l’Atelier est une petite salle, confortable, intime, pourvue d’un balcon. Ce genre de salles où l’impossible peut arriver. Alors que tout le monde se chauffe, se met en condition pour le show, les techniciens opèrent les derniers réglages et installent sur l’estrade centrale un micro d’un genre… particulier… très inspiré de l’esthétique des films de Rob.

Lights down, all deads raise up.

Le show commence donc sous les cris d’un public déjà bien chaud et au son de « Sinners, Inc. », l’intro de l’album The Sinister Urge. Apparaissent alors les Zombie Boyz, un à un, grimés, masqués, de haut en bas. D’abord Piggy D., à la basse, puis John 5 (ex-Marilyn Manson) à la guitare. Ginger Fish (ex-Manson également) s’installe derrière les fûts, arborant le look de notre bien aimé Captain Spaulding… Et Mister Zombie débarque, masqué et casqué. Le tonnerre gronde et « Jesus Frankenstein » met tout le monde d’accord !

Début de show sur les chapeaux de roues enchaînant « Superbeast » et « Scum Of The Earth »… le décor est planté, Zombie est dans la place. Puis l’ambiance se détend ; quelques mots, on enlève les derniers colifichets et on lance le groove de la soirée : « Living Dead Girl ». Morceau très apprécié des fans, qui n’est pas aussi rentre-dedans que les précédents, mais qui reste malgré tout du Zombie pur sucre c’est-à-dire rock’n’roll à souhait, groovy et décadent.

White Zombie est également déterré pour l’occasion. « More Human Than Human », savoureux et dégoulinant de bons souvenirs convainc par une interprétation envolée et un Rob joueur qui se tortille et emmène l’audience où il veut. C’est qu’il a le sens du spectacle, l’animal. Oui ça peut surprendre pour qui recherche l’authenticité, la performance et il n’est pas étonnant que, justement, ce type de performance divise : certains détestent – trop « américain », trop faux et calculé, trop « foutage de gueule » – d’autres apprécient, parce qu’ils savent que c’est aussi ça l’entertainment : faire le show et avoir une vraie dimension visuelle qui accompagne la tempête sonore. Que seraient Rammstein sans leur mise en scène ? Ou Alice Cooper ? Marilyn Manson ? Lady Gaga ?

Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas forcément un aveu de défaillance artistique ou technique de proposer un show “visuel”…

Rob Zombie

« Demonoid Phenomenon » remet un peu les choses en place et continue d’électriser la foule qui fait trembler la capitale luxembourgeoise, ironie du sort, en ce soir de Fête de la Musique chez les voisins français… Le martial « Mars Needs Women » voit apparaître des ballons (!) dans la salle et une gigantesque partie de Bitch Volley (comment ça il y a une faute d’orthographe ?) démarre. C’est au cryptique « House Of The 1000 Corpses » d’assurer « l’entracte », d’ailleurs d’une belle manière. Ginger Fish, qui a récemment rejoint le Clan des Morts nous gratifie d’un solo de batterie long et délectable, assez percutant, si vous voulez bien excuser ce jeu de mots.

Rob aime discuter avec le public. Raconter sa vie, ses impressions, ses souvenirs. Les fans ne s’y trompent pas : ils en redemandent, et vont être servis. Il faut laisser cette qualité à la soirée : il s’agit bien plus d’une rencontre que d’un concert tant les occurrences de l’ami Zombie en Europe se font rares. Par conséquent, forcément on en profite. « Never Gonna Stop », énergique, « Demon Speeding », lourd en diable, servent d’introduction à la White Zombie Part of the Show. John 5 se la donne avec sa gratte. Bon ok, il peut… mais pour qui n’aime pas les soli un peu bas de plafond et à rallonge, ce n’est pas évident à digérer.

« Super Charger Heaven » (Astro Creep : 2000) et « Thunder Kiss’65 » (La Sexorcisto) clôturent cette prestation. Alors oui, c’est bien là le point noir de la soirée : c’est un peu court, jeune homme. Que deviennent « Electric Head Pt.1 », « Black Sunshine » ou « I, Zombie » ? Les rappels sont tout de même là pour faire durer le plaisir. Tout le monde attend avec impatience « Dragula », le single phare qui a propulsé la carrière solo de Rob dans la stratosphère dès son premier album, Hellbilly Deluxe. Rendez-vous compte, c’était il y a 14 ans ! Et ça marche toujours ! Ils remontent tous sur scène, costumés de rouge. Rob Zombie a un look de Raspoutine déglingué assez savoureux…

John 5

Le show se termine réellement avec les excellentes et détendues « American Witch », « Pussy Liquor » (« la première chanson d’amour que j’ai écrite » dixit le maître de cérémonie) et « Lords Of Salem », qui est aussi le titre de son prochain film, à venir bientôt. Il fait une chaleur d’enfer dans l’Atelier qui salue la révérence de Mister Zombie comme il se doit, sous un tonnerre d’applaudissements trempés de sueur et de bonheur. Car oui, il distribue du bonheur, ce bonhomme.

Vous l’aurez compris, il y a un peu à boire et à manger dans un concert de Rob Zombie. Nul besoin de revenir sur l’aspect « spectacle » de la performance. Le débat n’est pas là. Mais un set envolé et enjoué, du gros son, un peu d’humour (il en est plein, le Rob !)… n’est-ce pas là une bonne recette pour un bon concert ?

Spookshow Baby!

Setlist Rob Zombie :

Sinners, Inc.
Jesus Frankenstein
Superbeast
Scum Of The Earth
Living Dead Girl
More Human Than Human (White Zombie)
Demonoid Phenomenon
Mars Needs Women
House Of the 1000 Corpses
Solo de batterie
Never Gonna Stop (The Red, Red Kroovy)
Demon Speeding
Solo de guitare
Super-Charger Heaven (White Zombie)
Thunder Kiss ’65 (White Zombie)
Solo de guitare

Rappels :

Dragula
American Witch
Pussy Liquor
Lords Of Salem

NB : Radio Metal remercie très fort Sophie !



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  • Croyez moi le show était bien meilleurs au Graspop… quand t’as une meuf gaulée d’enfer qui commence à taper un début de strip-tease sur scène….

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