Après des débuts agités, les Hollandais de Death Alley s’imposent peu à peu comme un groupe à part parmi les groupes retro qui ont fleuri cette dernière décennie, forgeant leur réputation avant tout en live. Né des cendres d’une série de groupes pour le moins variés – Gewapen Beton (punk), The Devil’s Blood (occult rock), Mühr (doom) un temps et In Solitude (heavy metal) plus récemment -, le combo amstellodamois propose un rock heavy et survitaminé qui évoque autant Motörhead que les Stooges. Après un Black Magick Boogieland endiablé, avec leur deuxième album, Superbia, le panel du quatuor s’élargit, et il n’hésite pas à lorgner vers le space rock et les mélopées psychédéliques. À l’occasion de la sortie de ce dernier, nous nous sommes entretenus avec Oeds Beydals, le guitariste et l’un des membres fondateurs du groupe.
Le deuxième album est souvent déterminant dans la carrière d’un jeune groupe : dans le cas de Death Alley, il aura en plus été conçu dans les tourments, entre virées sur la route et dissensions entre musiciens… Oeds revient sur cette période agitée, la manière dont elle est venue nourrir Superbia, mais aussi sur la genèse d’un groupe qui semble bien s’être enfin trouvé.
« Si Black Magick Boogieland peut être vu comme une invitation dans un univers parallèle que nous voulons créer, Superbia, c’est ce que tu obtiens quand tu acceptes cette invitation, et ça peut être plus sombre et lourd que tu n’aurais pensé. »
Radio Metal : Ces dernières années ont été plutôt mouvementées pour Death Alley : vous avez sorti votre premier album, avez été signés sur Century Media, avez beaucoup tourné et connu quelques changements de line-up. Comment est-ce que ça a affecté le groupe ?
Oeds Beydals (guitare) : Ça a été une période plutôt compliquée pour le groupe évidemment parce qu’en effet, nous avons perdu quelques membres et donc avons dû nous mettre en quête de sang neuf. Nous continuons sur la même lignée, mais il faut quand même gérer les difficultés et les bouleversements qu’implique ce genre de chose. Mais nous avons trouvé de nouveaux membres, Uno [Bruniusson] à la batterie qui est dans le groupe depuis quelques temps déjà, et notre nouveau bassiste qui nous a rejoints plutôt rapidement. Nous avons eu l’occasion de passer beaucoup de temps ensemble sur une courte période, et après quelques répèts, quelques concerts, et l’enregistrement d’un album, j’ai l’impression que ça fait des années que nous jouons ensemble. Je crois que ça en dit long sur les affinités entre les membres de ce nouveau line-up, et sur le fait que nous sommes en mesure de continuer notre voyage en tant que groupe.
Dans le communiqué de presse, vous dites que l’album parle du courage qu’il faut pour rompre avec les entraves du passé et aller de l’avant. Est-ce que c’était à ça que vous faisiez allusion ?
Oui, l’album décrit vraiment toute cette période. Il parle du fait qu’à partir du moment où un groupe de personnes veut changer et se transformer en quelque chose de nouveau, il y aura toujours des obstacles et des problèmes pour arriver à l’objectif voulu en tant qu’entité, que collectif. Ça a à la fois une signification spirituelle et une signification plus concrète et personnelle. L’album décrit le processus qui nous a mené du premier disque à celui-ci, et comme ce processus peut être parfois compliqué.
Il me semble que c’était déjà un peu ça avec Black Magick Boogieland, que vous avez sorti très rapidement après la formation du groupe, et que vous avez pratiquement écrit en cours de route, pendant que vous tourniez et essayiez de vous définir en tant que groupe.
Oui, tout à fait.
Est-ce que Death Alley, c’est justement une manière de retranscrire quasiment en simultané la vie du groupe ?
Oui, je crois que c’est une manière de décrire à la fois les processus qui sont impliqués et les changements qu’ils provoquent chez nous tous. C’est en ça que c’est très émouvant pour nous, parce que toutes nos chansons parlent de toutes les personnes impliquées, de notre conscience collective. Si Black Magick Boogieland peut être vu comme une invitation dans un univers parallèle que nous voulons créer, Superbia, c’est ce que tu obtiens quand tu acceptes cette invitation, et ça peut être plus sombre et lourd que tu n’aurais pensé, parce que nous sommes tellement investis dans tout ça… Je crois que c’est de tout ça que parle le groupe.
Comment le départ des anciens membres vous a affecté, et qu’est-ce que ceux qui vous ont rejoints ont amené au groupe, à ton avis ?
Ça fait toujours chier quand le membre d’un groupe part. Mais quand ce n’est plus possible de travailler ensemble, il faut prendre cette décision difficile malgré tout et aller de l’avant. Ça a été dur pour tout le monde, mais ça devait être fait. Sander Bus, le nouveau bassiste, amène beaucoup de fraîcheur parce que nous n’avions jamais joué ensemble et il a une approche complètement différente de son jeu, mais elle colle parfaitement au groupe. Il a aussi une personnalité très différente, ça apporte beaucoup de nouveauté. Cette nouvelle saveur a vraiment ouvert le champ de notre créativité, tout ça nous a donné l’impression que nous pouvions créer de nouvelles chansons et passer à autre chose. Ça a été très fructueux.
Ces changements de line-up se sont donc faits pendant le processus d’écriture de Superbia ?
Sander est arrivé alors que nous finissions l’album. Ça nous a apporté un dernier bol d’air frais pour pouvoir le terminer d’une manière complètement différente. Le groupe que nous sommes devenu avec lui est différent, et je pense que l’album lui aussi a changé radicalement, et qu’il aurait été tout à fait différent si ce changement de line-up n’avait pas eu lieu.
« Dans ce groupe, nous n’avons pas d’idées ou d’attentes précises en ce qui concerne le résultat ; l’idée, c’est de prendre tout ce que nous avons appris au cours de nos parcours musicaux différents et de rassembler tout ça en un tout cohérent, qui fonctionne. »
À l’origine, Death Alley a commencé avec trois membres (sur quatre !) du groupe de punk Gewapen Beton. Comment est-ce que ce groupe s’est métamorphosé en Death Alley ?
C’est une longue histoire. À l’époque où nous avons commencé, nous étions quatre potes, c’était avec un autre bassiste. Nous avons commencé à jouer quand nous étions au collège, et nous avons commencé à tourner vers treize, quatorze ans. Nous jouions du punk hardcore et nous tournions dans toute l’Europe avec notre groupe, nous faisions tout nous-mêmes et nous apprenions en route ce que c’est qu’être dans un groupe, et comment survivre en tant que musiciens. Par la suite, j’ai rejoint The Devil’s Blood. J’ai eu le temps de tourner beaucoup, d’enregistrer, et de faire tout ce qu’implique le fait d’être dans un groupe avant que nous ne jetions l’éponge. C’est aussi à cette époque-là que j’ai fait la connaissance d’Uno qui était le batteur d’In Solitude. Nous avons beaucoup tourné tous ensemble. Lorsque tout ça s’est terminé, j’ai voulu revenir à mes racines, me remettre à jouer avec ces gars avec qui je jouais depuis toujours, mais en passant à l’étape supérieure. C’était ça, l’idée de Death Alley. Je voulais parvenir à faire ce que j’avais vu In Solitude faire pendant toute cette période : jouer la musique que tu aimes avec des gens que tu connais depuis toujours, et puis le pousser à son maximum. Ça, ça s’est très bien passé. Le fait qu’Uno nous rejoigne plus tard a permis à ces deux mondes de se rapprocher à nouveau d’une belle façon.
Qu’est-ce qu’il a apporté au groupe selon toi au-delà de ça ?
Uno a tellement d’expérience, à la fois dans le fait d’être dans un groupe et dans le fait de créer, mais c’est aussi un batteur très investi dans sa technique qui peut jouer à peu près sur tout ce que tu joues, et l’inverse est vrai aussi, il peut t’envoyer de vrais casse-têtes musicaux à résoudre. D’un point de vue créatif, c’est très stimulant, et je trouve que son groove colle parfaitement aux riffs, il y a bien plus de swing maintenant, et c’est aussi bien plus technique. Il a vraiment fait décoller nos chansons à un niveau supérieur. C’est super.
Comment est-ce que vous travaillez ensemble ? Vous avez des parcours assez hétéroclites, ne serait-ce que toi, tu as joué autant du punk très direct que du rock psychédélique dans ta carrière…
Le gros du travail, c’est de jammer, c’est comme ça que nous trouvons nos terrains d’ententes et que nous trouvons des idées d’atmosphères pour nos morceaux. Je trouve que ça peut mener à de très bonnes idées de chansons, d’ailleurs, ou alors ça réapparaîtra plus tard au moment de la composition. Dans ce groupe, nous n’avons pas d’idées ou d’attentes précises en ce qui concerne le résultat ; l’idée, c’est de prendre tout ce que nous avons appris au cours de nos parcours musicaux différents et de rassembler tout ça en un tout cohérent, qui fonctionne. Quand Sander a rejoint le groupe, nous avons jammé pendant quatre jours d’affilée, nous avons pris du LSD pour être dans le bon état d’esprit, et ça a vraiment très bien fonctionné. C’était presque comme si nous avions fait une tournée gigantesque ensemble alors que nous n’avions joué que quatre jours. Nous en avons retiré plein de bonnes expériences et ça nous a vraiment rapprochés humainement et musicalement.
Dans Superbia, les titres sont plus longs, un peu plus space rock, un peu moins punk que dans Black Magick Boogieland. On peut même avoir l’impression que vous avez continué sur la lancée de « Supernatural Predator », qui était le dernier titre de l’album et le plus progressif. C’était intentionnel ou ça a été une évolution naturelle ?
Je pense que par rapport à ces deux facettes qu’on peut entendre sur Black Magick Boogieland, d’un côté la dimension punk/proto punk et de l’autre le côté sombre, psychédélique, un peu cérémoniel, notre spectre s’est élargi. Nous avons fait un album plus long pour qu’il puisse y avoir un peu plus de chaque élément. Notre musique a muté en quelque chose qui a plus de profondeur, je crois : les passages psychédéliques ont plus d’épaisseurs, et les influences punk y sont mieux intégrées. Une chanson comme « The Chain » a des riffs un peu à la King Crimson, mais à côté de ça rythmiquement ça fait plutôt penser à du Bad Brains. Cette polarité a été approfondie et élargie sur Superbia.
Pourquoi avez-vous choisi ce titre, d’ailleurs ? Superbia, ça veut dire orgueil…
Superbia, c’est le plus grand des péchés, celui dont les autres découlent. Nous avons vraiment eu l’impression que nos galères et les problèmes auxquels nous avons été confrontés avaient beaucoup à voir avec ce péché… Et puis quand tu es en tournée, tous les péchés sont toujours autour de toi, en plein dans ta face, en permanence ! Même si tu choisis de t’en tenir à distance, ils sont toujours à tes côtés. Ce thème nous a vraiment parlé, et nous voyions de plus en plus de choses qui pouvaient être résumées par ce seul mot. C’est vraiment une manière de résumer tous les sujets abordés par l’album. Si tu lis les paroles, tu verras qu’elles sont très variées, mais c’est ça le sujet principal.
« Quand tu es en tournée, tous les péchés sont toujours autour de toi, en plein dans ta face, en permanence ! »
Comme tu viens de l’évoquer, vous avez en effet énormément tourné. Quelle influence ça a eu sur le groupe ?
D’un point de vue personnel, parfois, ça peut être compliqué. Parfois c’est difficile de ne pas avoir l’impression de vivre une vie complètement séparée de celle de ta famille et tes amis. Mais pour le groupe, ça permet d’aller beaucoup plus loin dans la musique, c’est génial, ça fait progresser et aide à vraiment bien jouer. Même en faisant juste deux dates sur un week-end, tu peux remarquer que si le premier jour, tu es encore un peu tremblotant et pas complètement au point, le deuxième, c’est super.
Death Alley mélange beaucoup de styles différents – proto punk, hard rock, rock progressif – qui sont tous issus d’à peu près la même époque : la fin des années 70. Qu’est-ce qui vous plaît autant dans cette musique et ces années-là ?
Je crois que l’esprit des années 70 permettait aux groupes de faire des choses très différentes. Cette liberté, cette diversité, c’est ça qui nous tient à cœur, et c’est ce que nous essayons de reproduire dans notre musique : nous prenons la liberté de jouer à la suite une chanson rock’n’roll très compacte puis une longue histoire épique. Il me semble que dans la musique actuelle, les groupes sont définis à l’avance, ils ont un certain son dès le départ et ils n’en divergent jamais, ils jouent toujours ces chansons de trois minutes avec tel et tel éléments. À l’inverse, si tu regardes les Stooges ou MC5, ils pouvaient autant jouer des ballades assez sombres que des tueries rock’n’roll de deux minutes. Nous aimons la liberté et la variété de la musique de cette époque. Pour autant, nous essayons de ne pas devenir un groupe retro non plus, ce n’est pas le but. Nous sommes plus tournés vers le futur que vers le passé.
À l’inverse alors, quels sont les éléments les plus modernes de votre démarche ?
Je crois que ce que nous essayons de faire, c’est de compiler tout ça ensemble, presque. Ce n’est pas évident de mettre The Damned et Yes ou King Crimson ensemble, parce que ce sont des styles musicaux qui se détestaient et qui se sont vraiment définis en réaction les uns des autres. D’une certaine manière, nous essayons de rassembler des opposés, c’est vraiment ce qui nous plaît et ce qui est contemporain dans notre démarche je pense.
Dans une interview, vous parliez du côté excessif que peut avoir le rock’n’roll esthétiquement, de la manière dont certaines choses peuvent à la fois être super impressionnantes et complètement kitsch. En tant que groupe qui propose une sorte de rock’n’roll presque superlatif, est-ce c’est quelque chose que vous essayez d’incorporer à votre musique ?
Pas vraiment, dans la mesure où nous attrapons la musique comme elle nous vient naturellement, nous laissons venir et ensuite seulement nous voyons ce que c’est. Ce n’est pas comme si nous composions en nous disant : « Maintenant, je veux une partie de ce genre » ; nous jouons d’abord, et ensuite ajoutons des arrangements. Ce n’est pas si rationnel, au contraire, nous recherchons l’irrationnel puis nous travaillons à partir de ça.
Le style de Douwe [Truijens] a beaucoup évolué depuis les débuts du groupe. Est-ce que c’est quelque chose que vous avez délibérément travaillé ?
Oui, tout à fait ! À l’origine, dans notre premier groupe, il ne chantait pas de mélodies du tout, c’était juste de l’expression pure, brute. Plus tard, les chansons ont demandé quelque chose de différent. C’est l’une des caractéristiques de Death Alley : pratiquement chaque chanson appelle un style vocal différent. Donc il a dû réinventer l’eau chaude pour chacun des morceaux. Si tu écoutes Black Magick Boogieland avec attention, tu verras que sa voix a déjà beaucoup de facettes différentes, et ça s’est développé sur Superbia où il a dû chanter de manière mélodique sur la plupart des chansons. Elles ont toutes une énergie différente, et je trouve qu’il a accompli un sacré boulot pour arriver à ce résultat en ayant commencé par ces performances punk très brutes, pas du tout policées. C’est vraiment quelque chose que nous travaillons, et nous sommes toujours en train de travailler dessus d’ailleurs parce que nous avons pas mal d’harmonies sur cet album, beaucoup de couches de voix, donc nous nous entraînons à jouer et chanter en même temps pour pouvoir le retranscrire en live.
Comment votre collaboration a évolué au fil du temps, et comment les membres plus récents du groupe y trouvent leur place ? Vous jouez ensemble depuis toujours avec Douwe…
C’est drôle parce que je crois que dans le groupe, là, nous avons tous eu cette expérience, nous avons tous joué avec les mêmes personnes sur une très longue période : Uno a joué dans In Solitude pendant plus de dix ans, et Sander a joué (et joue toujours) dans The Blues Junkies à peu près aussi longtemps. Douwe et moi, nous avons eu Gewapen Beton avant Death Alley. À côté de ça, tous ces groupes se sont côtoyés, ont joué ensemble, etc. avant même que Death Alley n’existe. Du coup, nous savons comment ces choses fonctionnent et nous avons eu le temps de nous améliorer. Ça nous a permis de comprendre les dynamiques de groupe, etc. C’est sans doute pour ça que nous sommes un groupe très soudé en dépit du fait que ne nous jouons pas ensemble depuis très longtemps.
« Quand tu commences tout jeune à jouer dans un groupe de punk, la seule chose que tu as envie de faire, c’est de jouer le plus possible et t’éloigner de la structure normale de la société, prendre tes distances avec tout ça. Quand tu grandis, ça prend une signification plus profonde parce que les risques que tu dois prendre pour mener une telle vie sont bien plus gros. »
Death Alley a commencé à la fin de The Devil’s Blood. Qu’est-ce que tu as tiré de ton expérience dans ce groupe ?
Même si on jammait avec Gewapen Beton, c’était bien moins dynamique. En jouant dans The Devil’s Blood, j’ai appris – de manière très pratique – comment utiliser ma guitare de toutes les manières possibles, en utilisant des effets, des mediators différents par exemple, comment créer des dynamiques, des atmosphères différentes… Mais j’ai aussi appris comment faire pour que les gens s’investissent dans la musique, comment réfléchir au message que tu veux transmettre avec ta musique, comment approcher un concert, s’y préparer. J’ai pu observer de près comment Selim [Lemouchi] s’y prenait, nous avons tous été proches de ça et nous avons pu prendre des leçons en le regardant faire – en l’écoutant aussi, parce que ses compositions étaient vraiment très fortes. Ça a eu une influence très bénéfique sur moi, j’ai énormément appris. Pareil pour Uno qui avait beaucoup tourné avec nous avec In Solitude. Nous avons ce socle commun-là aussi.
Est-ce qu’avec tous les groupes dans lesquels tu as joué, tu essayais d’exprimer la même chose, ou est-ce que chaque fois c’était complètement différent ?
Je crois que c’est différent, mais c’est aussi similaire, d’une certaine façon. Tu es à un autre moment de ta vie donc tu vas exprimer les mêmes sentiments de manière différente. Quand tu commences tout jeune à jouer dans un groupe de punk, la seule chose que tu as envie de faire, c’est de jouer le plus possible et t’éloigner de la structure normale de la société, prendre tes distances avec tout ça. Quand tu grandis, ça prend une signification plus profonde parce que les risques que tu dois prendre pour mener une telle vie sont bien plus gros. Quand tout le monde dans un groupe prend ce risque-là, ça ajoute une dimension de danger à la musique, ça s’entend que ce n’est plus possible de se dire : « Oh merde, si ça ne marche pas je retournerai à la fac et je ferai autre chose. » Ça a toujours été un de mes objectifs, je crois, d’avoir un groupe de personnes dans ce même état d’esprit, qui osent toutes faire le grand saut là où elles n’ont plus pied pour pouvoir passer à l’étape supérieure.
Vous sortez cet album chez Century Media. Est-ce que ça a changé quoique ce soit à votre approche ?
Non, pas du tout. Je crois que le seul changement que nous avons remarqué jusqu’à maintenant, c’est que nous avons eu un peu plus de temps en studio que pour l’album précédent. Ce temps supplémentaire était le bienvenu d’ailleurs, comme le disque est plus long et plus varié, nous en avons avions bien besoin. Mais au-delà de ça, je pense que nous le verrons plus tard, quand l’album sera sorti. Pour le moment, c’est trop neuf.
Votre premier album a été reçu avec beaucoup d’enthousiasme ; est-ce que ça vous a mis la pression pour celui-ci ? Comment tu te sens à quelques semaines de sa sortie ?
Je ne suis pas vraiment nerveux, par contre j’ai vraiment envie d’y aller et de le jouer en live, c’est vraiment mon impression la plus forte. Après tous les remous que nous avons traversés, nous avons vraiment hâte d’enfin jouer ces chansons sur lesquelles nous avons commencé à travailler il y a un moment déjà. J’ai l’impression que quand cet album sera sorti et que nous pourrons enfin le jouer en live, ça voudra dire que nous aurons enfin surmonté nos difficultés, que nous pourrons passer à autre chose pour de bon, et recommencer à écrire avec une énergie différente. C’est très positif, je trouve. De ce point de vue-là, le fait que les gens aiment cet album ou pas ne m’angoisse pas trop parce que quoiqu’il arrive, à mes yeux, il a déjà accompli son rôle.
Je suppose que vous allez partir sur la route après la sortie de l’album ?
Oui, nous allons essayer de jouer le plus possible. Tout d’abord, à Cologne et Münster en Allemagne, puis à Amsterdam, et en mai, nous ferons une vraie tournée européenne. Nous passerons en France à cette occasion, je pense. Nous jouerons avec Honeymoon Disease, donc ce sera un bel assortiment !
Tu veux ajouter quelque chose ?
Écoutez Superbia et j’espère vous voir en concert en mai !
Interview réalisée par téléphone le 8 février 2018 par Chloé Perrin.
Retranscription & traduction : Chloé Perrin.
Photos : Lupus Lindemann.
Site officiel de Death Alley : www.deathalley.nl.
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