Artistes : Sabaton – Nightmare
Date : 11 mars 2011
Lieu : Lyon
Salle : Ninkasi Kao
Sabaton se produisait au Ninkasi Kao de Lyon vendredi dernier. 250 personnes étaient présentes sur place mais elles ont (presque) fait autant de bruit que 600 âmes, la capacité maximale du Kao. Sabaton a ce pouvoir de susciter l’adhésion immédiate. C’est dû à son entrain et à la bonne humeur de tous ses membres. Ces derniers ont constamment le sourire aux lèvres et le groupe a réellement été surpris par l’accueil du public lyonnais. Joakim Brodén, le chanteur, reviendra sur le sujet à plusieurs reprises durant le show : « tous les publics ne sont pas là à frapper dans les mains sans qu’on leur demande… alors du fond du cœur merci ! ».
Revenons ensemble sur cette soirée.
Nightmare, la première partie, était déjà parvenue à donner le sourire au public avec son heavy metal « made in région Rhône-Alpes ». Mais l’audience s’était avant tout déplacée pour Sabaton et les premiers rangs n’ont pas hésité à le rappeler entre les deux sets en chantant à tue-tête à la gloire du groupe suédois. On aura même vu un slammeur surfer sur le public avant que le set de Sabaton ne démarre !
Bref, comme vous le devinez, ce concert aura aussi été le show d’un public ultra-réceptif.
Ce qui a eu des conséquences positives sur ce set parce qu’il est clairement plus facile pour un groupe de monter sur les planches devant un public acteur. Chaque soir la mission d’un artiste est de convaincre, de sortir l’audience de sa léthargie et on comprend aisément que les musiciens savourent le fait d’avoir en face d’eux un public qui prend des initiatives.
Tout avait démarré sur l’intro d’Europe « The Final Countown » dont le côté kitsch des claviers correspond parfaitement à ce que le fan de Sabaton recherche. Mais bon, ce morceau fut balancé dans les enceintes en intégralité ce qui est trop long… parce que du coup ce n’est plus une intro et si c’est pour entendre une chanson en entier dans le noir pourquoi avoir éteint la lumière et la sono qui va avec ? Un concert qui commence sans commencer est d’un pénible… Mais très vite les « Ghost Division », « Uprising », « Cliffs Of Gallipoli » et autres hits de Sabaton à base de claviers/soli font mouche devant une audience, comme mentionné plus haut, acquise à la cause du groupe.
Crêtes et lunettes de soleil, Joakim Brodén (chant) tient à lui seul la foule en haleine. Agitant les bras au rythme de la batterie comme un damné ou rigolant avec le public sur la taille de son petit sexe (!) tout en comptabilisant le nombre de filles dans la foule : le chanteur aura indéniablement contribué aux ondes positives dégagées par ce concert. Qu’est-il d’ailleurs arrivé à ses lunettes de soleil qu’il avait lui-même lancées dans le public ?!
Frédéric Leclercq, bassiste de Dragonforce, est venu dépanner ses amis à la guitare. Ce dernier a l’avantage de pouvoir communiquer directement avec l’audience et de blaguer avec elle (notre homme est français). Sur scène, Frédéric et sa bouille ronde sont tout en simagrées alors que les autres zicos sont un peu plus effacés mais participent malgré tout aux chœurs. Ce qui souligne encore plus la dimension épique des chansons.
Au bout d’1h10 du show (messieurs c’est un peu court tout de même), Sabaton choisit de cesser les hostilités mais aura largement relevé le défi de son premier concert en tête d’affiche à Lyon.
Setlist (sous réserve)
The Final Countdown
March to War
Ghost Division
Uprising
White Death
Cliffs Of Gallipoli
40:1
The Final Solution
Attero Dominatus
The Price Of A Mile
Panzer Battalion
Saboteurs
Encore:
Rise Of Evil
Primo Victoria
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Photos : Merci à Eric Bagnaro – OZIRITH.com