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Interview   

Saint Vitus boucle la boucle


Quarante ans de doom : voilà comment résumer en quelques mots la carrière de Dave Chandler. Tête pensante des pionniers de Saint Vitus, l’Américain aux riffs écrasants et aux solos électriques a contribué à forger plus qu’un son : un genre à part entière. Et c’est aux sources de ce genre que le quatuor revient avec le bien nommé Saint Vitus (!), son neuvième album : plus encore que l’allusion plus qu’évidente au titre de son premier opus (intitulé… Saint Vitus), c’est le retour de Scott Reagers au chant qui semble boucler la boucle. Modèle de spleen, de poisse et de persévérance, le groupe qui, entre le départ obligé de son leader Wino et la maladie de Mark Adams, en a toujours gros sur la patate, continue à tracer sa route envers et contre tout.

Et c’est de spleen, de poisse et de persévérance justement qu’on a discuté avec Dave Chandler : il revient pour l’occasion sur les derniers remous auxquels a dû faire face le groupe et, plus généralement, sur ces quarante ans de doom.

« [Saint Vitus] décrit parfaitement ce que nous sommes. À ce moment de notre carrière, il n’y a pas grand-chose à rajouter. »

Radio Metal : Lillie: F-65 est sorti il y a sept ans. Quand avez-vous commencé à travailler sur ce nouvel album ?

Dave Chandler (guitare) : Sur ces chansons en particulier, l’année dernière, en fait. J’avais commencé à en bricoler quelques-unes avant que Wino n’ait quitté le groupe, mais elles ne fonctionnaient plus, elles ne collaient plus à ce que je voulais faire. Il fallait que j’aie les bonnes chansons pour pouvoir m’adapter au style vocal de Scottie [Scott Reagers]. Donc je ne m’y suis vraiment mis que l’année dernière.

Dans quelle mesure le chanteur influence ton écriture ?

Wino est un vocaliste plus qu’un chanteur, Scott en revanche est vraiment un chanteur, donc la dynamique est complètement différente. En tant que compositeur, tu es obligé de prendre en compte une telle différence entre deux styles de chant. Ce n’est pas que c’est plus difficile ou plus simple dans un cas ou dans l’autre, mais c’est différent.

Scott Reagers était déjà revenu dans le groupe à l’occasion de Die Healing, mais il l’avait quitté à nouveau juste après. Quand avez-vous pris la décision de travailler ensemble à nouveau, plus de vingt ans plus tard ?

Lorsque Wino est parti, nous avions encore quelques dates de concerts et de festivals de prévues, donc nous avons demandé à Scottie de le remplacer. Ensuite, nous en parlions de temps à autre, jamais vraiment sérieusement, mais quand nous avons vu la réaction de nos fans et comme nous appréciions son retour, nous nous sommes mis à y réfléchir pour de bon. Nous avons commencé à jouer une nouvelle chanson, « Bloodshed », lors de concerts fin 2017. À ce moment-là, nous savions déjà qu’il serait sur le prochain album.

Vos retrouvailles avec Wino n’auront duré qu’un seul album… Il ne pouvait pas s’investir dans le groupe autant que vous auriez voulu ?

Non, c’est tout simplement qu’il a été arrêté en Norvège et qu’il lui est interdit de revenir en Europe. C’est pour cela qu’il ne pouvait pas rester dans le groupe. Mais nous n’avons rien contre lui, nous sommes toujours amis, etc., mais comme il ne pouvait plus venir avec nous en Europe…

As-tu été déçu que ces retrouvailles s’arrêtent là ?

Non, pas vraiment déçu… Qu’est-ce que tu peux faire contre quelque chose comme ça ? Il a fallu qu’on fasse avec, tout simplement.

Est-ce que Scott a été impliqué dans l’écriture de l’album ?

J’ai écrit ces chansons avec sa voix en tête. Je lui ai donné des indications, et puis je lui ai joué les chansons et il a trouvé sa propre manière d’y poser sa voix.

Pat Bruders a rejoint le groupe pour remplacer le bassiste et membre fondateur Mark Adams, atteint de la maladie de Parkinson. Les groupes dans lesquels il a joué (Down, Crowbar , etc.) comptent parmi vos héritiers les plus brillants. Est-ce que c’est pour cette raison que vous l’avez choisi ?

Je suis très ami avec lui depuis que j’ai emménagé à La Nouvelle-Orléans. C’était mon premier choix : c’est un type super et un très bon bassiste. Ça n’a pas été un choix très difficile à faire. En plus, il n’avait pas vraiment de groupe actif à ce moment-là, donc c’était l’idéal pour lui aussi.

Qu’est-ce qu’il a apporté au disque, à ton avis ? La basse est très en avant cette fois…

Pour chaque chanson, il a ajouté sa touche perso, et c’est lui qui a composé « Wormhole ».

Est-ce que tu penses que cette fois-ci, le line-up est destiné à durer ? Vous avez déjà d’autres projets ?

Nous ne prévoyons jamais vraiment à l’avance, nous ne l’avons jamais fait. Nous prenons les choses au jour le jour. Je n’aime pas trop faire des plans, après les gens les attendent avec impatience, et si en fait, ça ne peut pas se faire, ils sont déçus. Donc je préfère ne pas dire que nous allons faire ceci ou cela. Une chose après l’autre !

« Je parle de [choses sombres et désespérées] parce que la plupart des gens ne veulent pas le faire. Ils ne veulent pas en entendre parler parce que ça n’est pas joyeux. J’aime bien leur rappeler que ces merdes sont toujours là, juste pour le principe ! »

Votre album précédent, Lillie: F-65, racontait une histoire, tu le décris même dans des interviews comme un concept album. Cette fois-ci, vous êtes revenus à quelque chose de plus ordinaire, ou est-ce que tu avais encore un concept en tête ? Des interludes comme « City Park » lui donnent quelque chose de narratif aussi…

Cet album n’a pas vraiment de concept, c’est une collection de chansons. C’est ce que je voulais faire, cette fois-ci. Les seules chansons qui, en quelque sorte, sont reliées, ce sont « A Prelude To… » et « Bloodshed ». Elles forment un ensemble. Le reste est juste une série de chansons, ça nous permet de changer du précédent qui en effet était un concept album. Je voulais faire quelque chose de différent. Et « City Park », c’est ma chanson psychédélique !

Tu as un style vraiment unique en tant que guitariste, avec à la fois des riffs très lourds et des solos très psychédéliques, justement. Tu l’as mis au point dès le début du groupe, n’est-ce pas ?

Au tout début en effet. J’aime les trucs psychédéliques dans l’ensemble, j’aime les bruits bizarres de guitare, les effets spéciaux, etc. J’adorais regarder des guitaristes jouer comme ça, donc j’ai voulu m’y mettre moi aussi. C’est pour cela que j’ai toujours eu ce son un peu bizarre. Je n’ai jamais été très intéressé par l’idée de jouer des leads normaux, génériques, j’ai toujours préféré les trucs un peu dingues et étranges.

L’album est assez up-tempo, et il se termine sur un titre complètement punk, « Useless ». Est-ce que c’est un clin d’œil à vos racines aussi, puisque vous étiez proches de la scène punk dans les années 80 ?

Oui tout à fait, « Useless » nous ramène à l’époque où nous faisions partie de la scène punk. J’avais très envie de faire une chanson punk très courte ; ça faisait un moment que j’avais envie de le faire et je me suis dit que ce serait une bonne manière de terminer cet album qui est très varié. En plus pour le moment, les retours sont plutôt positifs !

L’une des premières chansons que vous avez révélées à votre public est intitulée « 12 Years In The Tomb ». Qu’est-ce qui est resté dans une tombe pendant douze ans ?!

[Rires] C’est une métaphore pour toute personne qui se sent coincée et qui n’arrive pas à s’en sortir : quoi qu’elle essaie, elle finit toujours par se retrouver à la case départ. Ça peut faire allusion à n’importe quoi qui donne cette impression. « 12 Years In The Tomb » est une métaphore, mais les paroles parlent vraiment d’un mec coincé dans une tombe qui n’arrive pas à s’en sortir malgré toutes les occasions qu’il a de le faire…

Vous retrouvez votre premier chanteur, vous réutilisez le titre de votre premier disque… Pourquoi avez-vous choisi d’utiliser le titre Saint Vitus à nouveau ?

Parce qu’il décrit parfaitement ce que nous sommes. À ce moment de notre carrière, il n’y a pas grand-chose à rajouter. Cet album, c’est aussi une façon de boucler la boucle, je crois. Nous avons retrouvé Scottie, et l’album est, comme tu l’as dit, plus up-tempo, ce n’est pas un album super lent comme Born Too Late, par exemple. C’est pour cela que nous avons choisi de l’intituler Saint Vitus. Et puis le premier album avait un logo bizarre : à cause de la manière dont le nom du groupe était écrit, les gens en général l’appellent SVS, donc techniquement, ce dernier album est le premier à s’appeler Saint Vitus [rires].

Il y a quelques mois, les vétérans du doom suédois Candlemass ont eux aussi sorti un album bourré de références à leurs débuts. Tu crois que c’est quelque chose de personnel, qu’un musicien est plus ou moins destiné à retourner à ses débuts au bout d’un moment ? Ou est-ce que tu penses que c’est dû aux circonstances ? Avec la retraite de Black Sabbath, ce sont les groupes de votre génération qui se trouvent dans la position de pères fondateurs…

Peut-être qu’il y a de ça, oui. Je ne sais pas trop. C’est vrai que c’est très personnel de retourner à ses propres racines, beaucoup de gens ne ressentent pas ce besoin. Je sais que Candlemass a renoué avec son chanteur original [Johan Längquist], mais c’est vrai qu’ils avaient eu pas mal de chanteurs depuis Messiah de toute façon, donc ça semble assez logique qu’ils aient repris Längquist dès que possible. J’ai écouté cet album hier à vrai dire, j’ai mis quelques chansons sur mon téléphone et je les ai écoutées. Elles sont très cool, c’est vraiment du Candlemass !

Qu’est-ce que tu penses de la scène doom actuelle et de tous ces groupes qui n’auraient jamais pu être là sans vous ?

C’est vraiment chouette que ce soit devenu un genre en soi. Quand nous avons commencé, ce n’était pas le cas du tout ; pour nous, c’était complètement inédit. Mais c’est très cool, et c’est flatteur quand des gens te citent comme une influence. Cela dit, je n’écoute pas beaucoup de musique quand je ne joue pas. Je suis certain qu’il y a énormément de groupes dont je n’ai jamais entendu parler. Mais je suis très content que la scène grandisse et qu’une sorte de milieu se soit formé, c’est vraiment cool.

« On dirait que dès que nous commençons à nous en sortir, il y a toujours un moment où nous nous retrouvons de retour à la case départ. […] Au bout d’un moment, ça commence à être un peu pénible [petit rire]. »

Est-ce que tu as été influencé, en tant que musicien, par les évolutions de la musique et de l’industrie ces dernières décennies ?

Je ne sais pas trop, en dehors du punk, je ne sais pas si j’ai été vraiment influencé par quoi que ce soit… Le punk n’existait pas quand nous avons commencé. C’est la seule chose qui me vient à l’esprit, en termes d’influence… Ça n’a pas modifié notre style à proprement parler, mais c’est la chose qui nous a le plus marqués, je crois.

Le son et les thèmes abordés par l’album sont vraiment typiques de Saint Vitus. Est-ce que tu es toujours inspiré par les mêmes choses qu’à tes débuts, est-ce que tu veux toujours exprimer les mêmes idées ?

En gros, oui. À vrai dire, cet album parle beaucoup de choses qui ne changent pas, voire du fait que les choses ne changent pas. C’est de cela que parle « Useless » : tu peux te battre contre, mais à la fin, ça ne sert à rien. Je parle toujours des mêmes choses qu’à nos débuts, cela dit à l’époque il y avait de choses qui relevaient de la fantasy, des histoires de dragons ou de zombies bizarres. Avec le temps, je me suis mis à parler plutôt de la vie, de choses qui arrivent vraiment ou qui, on espère, n’arriveront pas, ce genre de trucs.

Et tu es toujours motivé par les mêmes choses ? Tu as toujours autant l’air de prendre ton pied sur scène…

Oui, complètement. Avec le temps, ça devient plus compliqué, mais ce sont toujours les mêmes choses qui nous poussent à continuer, nous donnent envie de jouer. C’est le même désir, la même sensation.

Comment trouves-tu l’inspiration après avoir écrit autant de chansons ?

Ce n’est pas toujours simple. Et puis tu veux garder le même son, mais en même temps tu veux faire quelque chose d’un peu différent pour que ça reste frais… C’est compliqué, et c’est compliqué pour tous les compositeurs, je pense, surtout après quelques décennies de carrière. Tu as déjà sorti plein d’albums, tu veux qu’ils sonnent tous un peu pareil mais en même temps qu’ils soient tous différents. C’est un peu compliqué, mais on finit toujours par y arriver !

Tu as quitté la Californie pour La Nouvelle-Orléans il y a quelques années maintenant. Est-ce que ce changement de décor a eu une influence sur ton approche de la musique ?

Pas vraiment, mais par contre La Nouvelle-Orléans a influencé les paroles que j’écris. C’est le cas de « The Bleeding Ground » par exemple ; tout Lillie: F-65 parle de vivre à La Nouvelle-Orléans. Il y a beaucoup d’agitation ici, beaucoup de choses complètement folles. Ça explique sans doute l’atmosphère du dernier album, son côté un peu énervé. En revanche, le fait qu’il y ait autant de groupes et de musique ici ne m’a pas trop influencé je crois. J’étais déjà venu, je savais comment ça se passait…

Comment décrirais-tu la scène de La Nouvelle-Orléans par rapport à la scène californienne ?

Elle est bien meilleure ! Bien plus variée, les gens sont plus ouverts aux choses différentes qu’en Californie, où en général on se contente du mainstream. Ça fait très longtemps que je ne suis pas allé en Californie, donc peut-être que ça a changé, mais à l’époque en tout cas, c’était comme ça.

Les paroles et l’atmosphère des chansons de Saint Vitus sont connues pour être sombres et désespérées. Est-ce que ce désespoir, ce nihilisme est le même qu’à vos débuts ?

En partie, oui, parce que comme je le disais plus tôt, certaines choses sont comme ça, tout simplement. Il y a aussi le fait que je parle de cela parce que la plupart des gens ne veulent pas le faire. Ils ne veulent pas en entendre parler parce que ça n’est pas joyeux. J’aime bien leur rappeler que ces merdes sont toujours là, juste pour le principe ! Tout n’est pas toujours joyeux, cette autre dimension est là aussi…

Nous avons évoqué les allers-retours entre vos deux chanteurs principaux et, plus globalement, toute la carrière de Saint Vitus a été émaillée de remous et de coups durs. Est-ce que tu penses que ce groupe est condamné à la galère (« doomed ») ?

[Rires] Parfois ! C’était assez marrant quand nous avons commencé à être définis comme du « doom », nous nous sommes dit : « C’est parti ! » Quand je raconte tout ça à des gens, on me dit : « Décidément, vous n’avez pas un moment de répit ! », et en effet… On dirait que dès que nous commençons à nous en sortir, il y a toujours un moment où nous nous retrouvons de retour à la case départ. Comme je te le disais, c’est de ça que parle « 12 Years In The Tomb ». Au bout d’un moment, ça commence à être un peu pénible [petit rire]. Comme tu le dis, nous avons eu de sacrés coups durs.

« Il faut vraiment bosser pour, il faut vraiment le vouloir, surtout pour des gens comme nous parce que rien ne nous a été apporté sur un plateau. Il faut être vraiment déterminé à continuer. Parfois, tu n’as plus envie, donc tu fais une pause. Et puis ça te manque : là, ça veut dire que c’est vraiment ton truc et que tu dois continuer à le faire. »

Cela dit, vous êtes toujours là après quarante ans de carrière, ce qui n’est pas rien. Est-ce que tu te serais imaginé à tes débuts que tu jouerais aussi longtemps ?

[Rires] Non, pas du tout ! Je ne me serais même pas imaginé que nous aurions la carrière que nous avons eue jusqu’à Die Healing. Quand nous nous sommes arrêtés après ce disque, je me suis dit que ça ne se reproduirait jamais. Je ne m’en serais pas douté du tout, aucun de nous ne se le serait imaginé !

Quelle conclusion est-ce que tu tires de ces quarante ans à jouer du doom ?

Il faut vraiment bosser pour, il faut vraiment le vouloir, surtout pour des gens comme nous parce que rien ne nous a été apporté sur un plateau. Il faut être vraiment déterminé à continuer. Parfois, tu n’as plus envie, donc tu fais une pause. Et puis ça te manque : là, ça veut dire que c’est vraiment ton truc et que tu dois continuer à le faire. Mais en vieillissant, ça devient plus compliqué.

Wino nous a raconté que l’incident en Norvège avait été une vraie prise de conscience, et il nous a dit : « [J]’étais le chanteur principal pour Saint Vitus, et pour être dans Saint Vitus, chanter ces chansons, et faire ce que je faisais chaque soir, j’avais besoin d’être dans un état d’esprit différent. Donc je me reposais sur ces outils-là. » Est-ce que toi aussi, tu as besoin d’être dans un état d’esprit particulier ? Quels sont tes outils ?

Oui, dans une certaine mesure, mais je ne fais pas ce qu’il faisait pour y arriver ! En général, ce qu’il se passe, c’est que je dois changer de personnalité : je passe de « Dave de la vie de tous les jours » à « Dave Vitus ». Il faut que je sois dans cet état d’esprit sur scène. Je bois peut-être un peu – j’ai des problèmes avec l’alcool, donc je dois faire attention, je n’ai pas envie de me retrouver complètement déchiré sur scène comme ça a pu m’arriver par le passé. Ce n’est pas ça qui me met en condition, c’est juste quelque chose qui peut arriver. J’aime bien fumer de la beuh avant de monter sur scène parce que ça me détend. Mais c’est pareil : ce n’est pas ça qui me transforme en « Dave Vitus » pour autant.

Et quand tu composes ?

Quand je compose, je suis en général tout seul chez moi, je fume, assis dans mon coin, sans rien faire de spécial. J’essaie juste de me détendre.

J’ai lu quelque part que tu travailles ou travaillais dans un head shop. Est-ce que c’est vrai ?

En quelque sorte. Je travaille dans une herboristerie. Nous vendons des remèdes naturels, des choses comme ça. Nous avons juste une salle à l’arrière où nous vendons des pipes, du papier à rouler, etc. C’est un mélange des deux.

Au cours de ta carrière, tu as traversé des périodes d’activité intense avec le groupe, des périodes de vide, des périodes de grandes difficultés. Comment as-tu géré ça en parallèle de ta vie personnelle, justement ?

Tu continues quoi qu’il arrive parce qu’il y a quelque chose qui t’y pousse, je crois. Quand le groupe n’a rien sur le feu, je ne m’en occupe pas du tout, je me change les idées, je fais d’autres choses plus normales. Et puis il faut bien bosser. Saint Vitus ne pourrait pas exister sans que nous ayons des boulots alimentaires…

Vous partez en tournée en Europe dans quelques jours pour fêter vos quarante ans de carrière. Est-ce que vous prévoyez quelque chose de spécial ?

Nous allons faire la promo du nouvel album, même si hélas il ne sortira qu’après la tournée. Nous jouerons beaucoup de morceaux de ce disque, avec quelques standards du groupe en plus. Nous avons commencé les répétitions, je trouve que c’est un super set.

Est-ce que tu as quelque chose à ajouter ?

Je voudrais remercier tous ceux qui sont restés à nos côtés pendant quarante ans. Venez nous voir, comme ça vous pourrez écouter nos nouvelles chansons et voir si ça vous plaît ou pas ! « 12 Years In The Tomb » et « Bloodshed » sont déjà sorties, « Useless » aussi je crois. Nous avons aussi mis en place un gofundme pour notre bassiste Mark Adams, qui se bat contre la maladie de Parkinson. N’hésitez pas à lui apporter votre soutien !

Interview réalisée par téléphone le 29 mars 2019 par Chloé Perrin.
Retranscription & traduction : Chloé Perrin.
Photos : Jessy Lotti.

Site officiel de Saint Vitus : www.saintvitusband.com

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