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Interview   

Satan est un bel enfoiré mais je l’aime bien !



Orphaned Land porte les couleurs de ses valeurs et défend son étoile de David. L’interview s’est déroulée dans une salle entre deux portes qui n’ont cessé de s’ouvrir et de laisser le passage aux personnes travaillant sur le concert. De son côté Yossi Saharon, le guitariste, appelle sa famille restée en Israël à côté de nous. Kobi Farhi, le chanteur, mal à l’aise par rapport à cette situation, me demande à plusieurs reprises si tout ce bazar ne me dérange pas.

Kobi se prête au jeu des questions avec une douceur dans le son de sa voix et dans sa gestuelle qui apaise. La profondeur de cet être et des compositions du groupe se reflète dans les réponses aux questions de cet entretien. Antisémitisme, Culture, Judaïsme … Obtus et fermés d’esprit, passez votre chemin.


« Pour tout vous dire, Satan est un bon ami. Il vous enseigne la vie non pas avec des livres mais avec un coup de poing dans le visage. […]Satan est un bel enfoiré, pourtant je l’aime bien. »

Vous mettez toujours du temps pour sortir vos albums. Penses-tu que cela vous aide à composer de meilleurs albums ?

Kobi Farhi (chant) : Oui, écrire un album d’Orphaned Land est très difficile et nous nous investissons vraiment dans ce que nous faisons. Nos albums sont toujours remplis d’informations et c’est compliqué de gérer la grande variété et la richesse de nos compositions. Cela prend du temps, nous essayons de trouver une manière d’accélérer le processus, notamment pour nos fans et de la maison de disques. Ils font tout pour nous presser. Tout le monde nous dit que nous devrions sortir un album tous les deux ans. Cela nous permettrait de gagner en renommée. C’est ce que nous tentons de faire mais nous ne voulons pas transiger sur notre musique.

Vous composez avec votre c?ur ?

Oui, complètement, et sans faire le moindre compromis, cela vient vraiment du c?ur. Composer un nouvel album nécessite une forte implication mais dès que nous l’avons entre les mains, cela devient un réel plaisir.

C’est Steven Wilson de Porcupine Tree qui a mixé votre album. Que vous a-t-il apporté ?

Steven est tout d’abord un musicien incroyable ! Nous sommes fans de tout ce qu’il fait au sein de Porcupine Tree. Sur notre album il était au piano et il s’est occupé de tous les mixages. L’avoir non pas seulement comme un technicien compétent mais aussi en tant que musicien a énormément apporté à notre musique. Il y a toujours beaucoup de couches superposées dans nos compositions. Si par conséquent elles ne sont pas mixées proprement, cela devient un désastre. Steven était la personne idéale, il était fasciné par notre musique, par toutes ces combinaisons de métal, de musiques progressives et de mélodies. Ce fut une coopération très enrichissante et je trouve sincèrement qu’il a fait un travail formidable.

Est ce que tu aimes des groupes comme Porcupine Tree, Katatonia ou Opeth ?

Oui, d’une manière générale j’aime la bonne musique. Des groupes comme Opeth, Procupine Tree, Katatonia sont vraiment excellents et bien évidemment, Steven est un véritable génie. Opeth aussi d’ailleurs sont des génies, je les aime beaucoup.

Dans votre nouvel album, The Never Ending Way Of ORWarrior, qui est ORWarrior ?

C’est toi et tous les auditeurs, il y a un ORWarrior en chacun de nous. Il est juste encore endormi. Nous vivons dans cette obscurité spirituelle et cette déception. On accuse nos parents, les prêtres ou le gouvernement pour tous nos ennuis mais finalement, nous n’avons pas conscience du pouvoir que nous avons. On peut construire sa propre réalité, on peut tout choisir dans notre vie. On peut changer de pays, se suicider, se convertir à une autre religion….

On est libre, en fin de compte ?

Tout à fait, ORWarrior signifie que notre vie intérieure est magnifique. Être ORWarrior, c’est en prendre conscience. Par exemple, maintenant, dans la pièce, la lumière est allumée et nous permet de prendre conscience ce qu’il y a dans la pièce. Être ORWarrior, c’est allumer une lumière intérieure qui permet de se découvrir.

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Vous devez beaucoup lire pour vous instruire sur les sujets qui vous intéressent. Quel type de livres lis-tu ?

Tous les genres. J’aime bien les livres d’aventures. En réalité, le fait d’être israélien m’apprend beaucoup de choses. Mon pays est une combinaison de différentes cultures et religions. C’est le meilleur endroit pour essayer de créer une certaine synergie et harmonie dans notre musique. Pour nous, la plus grande source d’inspiration reste le conflit au Moyen Orient. Je crois qu’il n’y a pas vraiment besoin de livres, la vie se suffit à elle-même. Cela dégage une énergie vraiment impressionnante de voir d’un côté tous ces juifs à travers le monde, venant d’Asie, d’Afrique ou d’Europe, essayer de s’unir et de l’autre ces guerres au nom de la religion ! La musique est le meilleur endroit pour tenter d’installer un équilibre face à cette situation. Si nos chansons étaient transposées dans la vie réelle, nous vivrions dans un monde de paix. Notre musique est une sorte de paradis sur terre, c’est un lieu où chacun vit en harmonie avec autrui.


« Dans notre monde, la musique est l’arme la plus puissante, mais les gens ne s’en rendent pas vraiment compte. Elle peut unir des ennemis, ils peuvent, sans le savoir, apprécier la même chanson. »

Vous arrive-t-il de composer la musique en fonction du sujet que vous voulez aborder ?

La façon dont nous écrivons notre musique est assez étrange. Nous commençons par trouver le concept et l’histoire que nous voulons raconter. Nous avons une réserve de riffs puis cela se transforme en une sorte de puzzle : s’il y a un passage sombre dans la compo, on place le riff correspondant. On ne peut pas voir l’image finale immédiatement. Il faut ajouter les pièces les unes après les autres, il n’y a aucune répétition. Jusqu’au dernier moment, nous ne savons pas nous-mêmes à quoi l’album ressemblera.

Penses-tu que la musique soit un bon moyen de faire passer un message ?

Certainement, dans notre monde, la musique est l’arme la plus puissante, mais les gens ne s’en rendent pas vraiment compte. Elle peut unir des ennemis : ils peuvent, sans le savoir, apprécier la même chanson. C’est un privilège que les hommes politiques ne possèdent pas. Ils prêtent toujours attention à leurs intérêts personnels, à leur seule nation tandis que la musique est pour chacun d’entre nous, peu importe où l’on se trouve. Telle une balle, elle pénètre dans les c?urs. Orphaned Land est la preuve que la musique peut outrepasser les bombes et même les ennemis. Nous sommes israéliens et nous avons des dizaines de fans d’origine arabe, c’est juste incroyable ! Il ne s’agît pas d’un affrontement entre deux équipes de football mais véritablement entre deux nations. Nous, un groupe juif, sommes en tournée avec un groupe musulman, cela montre bien que la musique adoucit les m?urs… La religion parle de morale, de compassion, de s’aider les uns les autres. Cela n’a aucun sens de voir des gens croyant en un même Dieu, avec une religion similaire, se combattre. La religion est devenue prisonnière de certains politiciens qui l’utilisent pour justifier leurs actes. A travers notre musique, nous faisons tout notre possible pour améliorer cette situation.

Israël est un pays où les valeurs sont importantes. Avez-vous des valeurs traditionalistes et les appliquez-vous en tournée ? L’univers du metal renvoie principalement à la philosophie « Sex Drugs and Rock n’Roll », de quelle façon gères-tu cela ?

Les drogues ne font pas parties de nos vies. Aucun membre du groupe ne fume la moindre cigarette. Nous ne buvons pas non plus d’alcool, nous faisons l’amour mais jamais en service. Par exemple, je ne rentre jamais avec une groupie. Cette façon de penser ne correspond pas à notre état d’esprit lorsque nous interprétons nos chansons. Nous nous servons du Rock’n’Roll et du metal comme un filtre pour faire ressortir d’un environnement difficile un message positif. Quand nous sommes en tournée, nous nous concentrons sur notre travail et sur ce que l’on veut faire passer. Nous avons des valeurs et sommes croyants, mais pas de la façon dont l’entend la société. Être croyant c’est être quelqu’un de bien, accepter les personnes différentes en étant assez curieux pour apprendre à les connaître. Telle est notre religion.

Penses-tu que les religions unissent ou séparent les nations ?

La religion par nature ne divise pas, c’est ce que les gens en font qui installe cette relation conflictuelle. Ils utilisent à mauvais escient la puissance de la religion. La religion, c’est cette petite chose à la fin de la journée qui te montre le chemin à suivre pour ne pas voler, violer ou encore tuer, pour être charitable et aider ceux qui sont dans le besoin. Je ressens une certaine pitié pour ces gens qui s’expriment au nom de la religion. Je crois que Dieu n’a rien à voir avec ça. Toute cette hostilité ne peut pas venir de lui. Je ne perçois pas la moindre haine en regardant une orange, une banane ou un nouveau-né. La haine est quelque chose de purement humain et appartient à la partie la plus sombre de nos personnalités.

La France est un pays laïque. Que penses-tu de la laïcité ?

Chacun devrait avoir la possibilité de choisir. La liberté est fondamentale. Je crois qu’une nation doit avoir certaines différences avec la religion. La laïcité est nécessaire, un pays ne devrait pas être religieux. Bien évidement, Israël est un pays où les traditions sont omniprésentes, mais c’est aussi un pays laïque.


« Les valeurs comme le respect sont primordiales et doivent être rétablies. Mais qu’est ce que j’en sais ? Je ne suis qu’un musicien. »

Cependant, en France, nous avons perdu nos valeurs…

C’est délicat. On peut être laïque mais dans ce cas, il faut changer l’éducation actuelle pour être capable d’apprécier la véritable valeur de la vie. Lorsque les enfants achètent des jeux vidéos dans lesquels ils ne font que tuer tout le monde, qui nous dit, qu’une fois adultes, ils ne seront pas tentés de faire la même chose dans la réalité ? Les valeurs comme le respect sont primordiales et doivent être rétablies. Mais qu’est ce que j’en sais ? Je ne suis qu’un musicien.

Penses tu que les êtres humains soient violents ?

Je crois que les hommes choisissent la violence, c’est toujours ce qu’il y a de plus facile. Si on a un problème avec son voisin et qu’on a une arme, on peut lui tirer dans la tête et tout sera terminé. Ça n’est pas la bonne solution, la seule chose à faire, c’est de gérer cette situation avec lui. C’est un être humain, il est vivant, personne n’a le droit de le tuer. Le mieux reste de dialoguer. Si seulement les gens pouvaient s’écouter les uns les autres… C’est la meilleure façon de comprendre ses difficultés et de tenter de passer outre.

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Vous qui militez en faveur de la paix, penses-tu qu’une paix entre Israël et la Palestine soit possible un jour ?

Tout commence par l’éducation. Si nous pouvions enseigner aux Israéliens et aux Palestiniens que la vie est sacrée, que ce n’est pas notre devoir de tuer. Si nous apprenions aux enfants que celui qui est différent de nous n’est pas pour autant dangereux et que cultiver la différence est intéressant, alors on aurait une chance d’y arriver. Favoriser les échanges culturels nous permettrait de devenir de véritables amis et d’acquérir une réelle richesse intérieure. Il est nécessaire de se rappeler que Dieu a créé chaque être humain, c’est notre seul espoir.

Le peuple juif est un peuple qui a une lourde histoire. Est ce que les événements de 39-45 vous inspirent ?

Ils ne sont pas une source d’inspiration pour le groupe mais, en tant qu’être humain, ces événements me tiennent à c?ur. Le peuple juif a toujours été persécuté, avoir Israël comme pays est une chose considérable. L’Holocauste nous montre jusqu’où les hommes peuvent aller en terme de haine et de violence. C’est arrivé dans de nombreux endroits, pas uniquement au Moyen Orient. L’histoire nous apprend à tout faire pour changer notre destinée.

Êtes-vous déjà allés en Pologne voir les camps de concentration ?

J’ y suis déjà allé car dans le passé j’étais fiancé à une Polonaise. Je me suis rendu dans un cimetière juif mais je n’ai pas encore eu l’occasion d’aller dans un camp de concentration. En revanche, je souhaite vraiment le faire.

Êtes-vous victimes de l’antisémitisme ?

Oui, parfois on retrouve écrit sur le bus de la tournée « Dehors les Juifs ». Quelqu’un a aussi donné à notre guitariste un collier avec une croix gammée, mais que pouvons-nous y faire? Je suis vraiment malheureux quand cela arrive, j’aimerais avoir la possibilité de parler avec ce genre de personnes. Les gens jugent très facilement, nous n’arrivons pas à comprendre pourquoi il y a cet antisémitisme, mais cela fait partie de nos vies. Je déteste ça, je souhaite croire que cela va changer. Si je le voulais, je pourrais facilement coller la tête de ce genre de personnes contre une table, mais cela n’est pas ma façon de voir les choses, je ne veux pas être grossier, j’aimerais juste pouvoir leur parler et leur faire comprendre que leur jugement est infondé.

Crois-tu qu’ils seraient capables de t’écouter ?

La difficulté majeure reste le fait que parfois, les extrémistes ne veulent pas écouter. Ce sont ceux que je crains le plus, non pas parce qu’ils sont extrémistes mais parce qu’ils n’écouteront pas.

Que penses-tu du génocide arménien ?

Je considère n’importe quel génocide comme une véritable tragédie. Les Arméniens sont victimes du même malheur que les Juifs. Rien n’est terminé, en ce moment, des milliers d’êtres humains sont assassinés au Darfour. Nous n’en parlons pas assez, cela se poursuit alors que nous vivons notre vie, comme si rien ne se passait, comme si cela ne nous concernait pas, comme si cela ne comptait pas dans l’histoire.

Pensez-vous que l’on soit puni pour ses péchés ? Difficile d’en faire peu quand on est une rock star, non ?

Nous créons notre propre réalité par les choix que nous faisons dans la vie. Nous possédons ce mécanisme intérieur qui, lui, finira par nous punir.

Donc tu crois en l’existence de l’Enfer.

Bien sûr, je crois que nous vivons en Enfer. Heureusement il existe aussi ici-bas des anges qui essayent de rendre cette vie infernale un peu plus belle.

Vous arrive-t-il d’écouter du true black metal ou des groupes satanistes par exemple ?

Oui, j’apprécie vraiment les groupes de black metal, notamment Satyricon ou le premier album de Cradle of Filth. Pour tout vous dire, Satan est un bon ami. Il vous enseigne la vie non pas avec des livres mais avec un coup de poing dans le visage. Lorsque l’on met la main dans le feu, on se brûle et alors on apprend à ne pas recommencer. C’est un rude apprentissage, mais ça me plaît. Satan est un bel enfoiré pourtant je l’aime bien.

Interview réalisée au Marché Gare à Lyon en mai 2010.

Traduction : Isabelle

Myspace de Orphaned land : http://www.myspace.com/orphanedmyspace



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  • Falacia non causae ut caausae.
    Paix aux hommes de bonne volonté.

    [Reply]

  • The Love Machine dit :

    Cher Anonyme, on se demande si ce n’est pas toi au fond qui est « endoctriné » : tu nous ressors les clichés les plus éculés concernant Israël (territoire illégitime etc…) et malheureusement, ça ne fera pas avancer la paix… Qui est le plus « béni oui-oui » finalement ?

    Je m’informe sur le conflit israëlo- arabe depuis plusieurs années, grâce à beaucoup de livres que j’ai lu passionnément. Et la réalité est beaucoup plus compliquée qu’on ne l’imagine.
    De plus, Virginie, le journaliste, ne nous demande pas de prendre position, mais simplement d’apprendre à écouter l’autre.

    Heureusement que des gens comme Kobi existent… L’espoir est toujours là, grâce à eux.

    [Reply]

  • Diamanda galas. Magnifique.

    [Reply]

  • Pour ceux qui recherchent des artistes ayant composé quelque chose sur le génocide arménien, il y a elle! Ô curieux lecteur, clique sur mon nom!

    Plus d’infos ici:

    http://www.diamandagalas.com/defixiones/the_concept.htm

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  • Où est-ce qu’il est dit qu’on doit laisser sont esprit critique au vestiaire ? La phrase citée n’était pas à prendre au premier degré.
    Il faudrait arrêter de tout confondre. Laissez cela aux organisateurs du Sonisphère.

    [Reply]

  • « obtus et fermés d’esprit, passez votre chemin », on vous demande donc de laisser votre esprit critique à la porte avant de lire l’article, et donc de devenir un béni oui-oui aux dires de ce sympathique Kobi, qui ne critique aucunement le blocus de Gaza et défend son état au territoire illégitime. Bref un bon petit israélien bien endoctriné depuis sa naissance mais qui ne s’en est pas encore rendu compte. La réciproque est aussi vraie dans l’autre camp, mais ce dernier n’a pas beaucoup l’occasion d’avoir des groupes connus qui font des tournées mondiales.

    [Reply]

  • Darth Hell dit :

    Ils ont des choses importantes à raconter dans leur musique, ils se battent pour leurs idéaux mais de façon pacifiste, grâce à leur métier.
    J’espère sincèrement qu’ils auront une très large reconnaissance dans les années à venir, et qui sait? Peut-être un jour un prix Nobel de la Paix??? :-)))

    [Reply]

  • @ Greg
    Oui, en même temps la situation n’est pas si simple non plus. Je ne dis pas que la menace du terrorisme justifie la politique d’Israël. Mais il est évident que si ce conflit dure depuis si longtemps et n’arrive pas à trouver, malgré les efforts de toute la communauté internationale, de dénouement, c’est aussi parce qu’il n’y a pas d’un côté les méchants de l’autre des gentils.
    Ce qui est sûr,par contre, c’est qu’il y a des innocents des deux côtés qui en souffrent atrocement. Le parti d’Orphaned Land, c’est d’éviter de mettre le doigt dans l’engrenage politique et de participer, à leur échelle, à ce que ces deux peuples trouvent un espace d’échange neutre, axé autour de leur goût commun et d’une ambition commune : la paix.

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  • Dommage que l’on apprenne rien sur sa position concernant la politique Israélienne. Parce que tout le monde, il est gentil c’est cool, mais ça n’empêche pas le gouvernement et l’armée de tuer et de bloquer une population.

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  • bloodydoll dit :

    article interressant 🙂

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  • Super interview !
    Je ne connaissais Orphaned land que de nom. Je vais m’empresser d’aller écouter quelques titres…

    [Reply]

  • Slaaneshi dit :

    Je connaissais vaguement le groupe et sa musique, mais pas leur idéologie… Le chanteur est un mec bien, à ce qu’on dirait.

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