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Le Blog Du Doc   

Se renouveler



Première chose à signaler en ce dimanche soir : non je n’ai pas de soucis avec Sébastien VOGEL ! 🙂

Seb est, pour ceux qui auraient la chance de ne pas le connaître, le spécialiste des musiques extrêmes sur l’antenne de Radio Metal. Il prend aussi des photos sur les concerts et lors de mon dernier blog je lui cassais la gueule virtuellement car le petit est impertinent…mais j’aime les personnes impertinentes !

D’ailleurs beaucoup de personnes se sont manifestées après la lecture de ma (gentille) diatribe anti-Seb la semaine dernière sur ce même Blog…Mais ne vous inquiétez pas. Vous savez parfois je fais, enfin j’essaye de faire, de l’humour ! Si si si je vous jure !

Donc il ne faut pas TOUJOURS me prendre au premier degré. Il n’y a pas de problèmes entre Seb et moi même si le Monsieur parle beaucoup et que putain…se le (re) taper pendant trois jours non stop au Hellfest…ça va être super chaud à gérer !!!

« Sortez vos boules quiès : Mister VOGEL est dans la place ! » 🙂

Nan, blague à part, on a tous de bonnes relations au sein du staff et on aime surtout se chambrer.

Alors bien sûr on peut le faire à donf quand on se connaît bien (là je peux par exemple dire que Crusty est un sacré enfoiré car je le connais depuis presque 10 ans…) mais je peux moins dire que le Duc lui est un salopard car je le connais depuis moins longtemps (même si il est très sympa !!!) et que je n’ai pas envie qu’il me donne une rouste…surtout si ils écoutent de l’EBM en même temps !!!

A propos de claque, je voulais surtout parler du cas SPV aujourd’hui car c’est vraiment l’information de la semaine. Encore une structure qui (apparemment) s’arrête, et pas n’importe laquelle…et pas n’importe comment.

SPV est un label allemand qui a sorti des albums majeurs et mis en avant des artistes incroyables. TYPE O NEGATIVE, SEPULTURA, SAXON, HELLOWEEN, GAMMA RAY, MOONSPELL, KREATOR, ICED EARTH, MOTÖRHEAD etc. etc. Le label fêtait ses 25 ans cette année. Sa faillite financière est bien triste et comme toutes structures qui meurent beaucoup d’emplois sont menacés…Les salaires n’étant, selon mes informations, plus versés depuis le mois de mars.

C’est triste mais c’est la dure loi d’un milieu musical qui a évolué à une vitesse hallucinante ses dernières années. Le téléchargement a remis en cause le modèle traditionnel du monde de la musique et ce dernier n’a pas su prendre le virage car quand les choses avancent trop vite, il faut réagir en un temps record sinon les conséquences sont irrémédiables. Et la chute est aussi rapide que l’ascension.

Je constate que les labels cherchent à sortir la tête de l’eau. Notamment en voulant se diversifier sur l’e-shop. Le problème c’est qu’une diversification ça se réfléchit auparavant pour ne pas faire de très grosses conneries économiques. Et je reste assez dubitatif face à cette volonté de venir sur un terrain déjà ultra concurrentiel.

Le disque est mort, les labels commencent à péricliter…franchement ça sent très mauvais même si, bien sûr, de nouveaux modèles vont se créer et de nouvelles choses émerger.

Malgré tout, quels seront les nouveaux modèles économiques de la musique dans 5 ou 10 ans ?

Internet sera, c’est mon intuition depuis longtemps, LE média ultime pour le secteur de la musique. Les autres supports ne mourront pas mais seront clairement victimes du développement de ce média, notre média, qui est basé sur la vitesse de l’information.

Et par rapport à cette compréhension du changement, on ne peut que constater un attentisme considérable de la part des labels. Le titre de cet article est le verbe « se renouveler » car je pense que les labels, s’ils meurent actuellement, n’ont tout simplement pas su (assez) se renouveler et comprendre le virage de l’Internet.

Lorsqu’une entreprise meurt il y a toujours des raisons. Si Radio Metal s’arrête un jour vous pourrez être certain que j’aurai ma part de responsabilité dans la faillite de la structure. Et si par malheur ça arrive, je m’interrogerai en me demandant « mais qu’est-ce que j’ai fait qui a contribué, de près ou de loin, à cet échec ? ».

Si les labels meurent c’est qu’il y a des raisons. Que la presse metal dépende à 100% des labels, en terme de revenus publicitaires, montrent que le serpent finit toujours par se mordre la queue…

La question n’est plus « comment » mais bel et bien « quand » cet édifice va s’écrouler ?

Qu’aujourd’hui les labels refusent de balancer le fameux « pognon », évoqué par Sébastien il y a quelques jours, sur le net ne fait que souligner une incontestable faute professionnelle de leur part. Aujourd’hui on vit dans une société où la gestion du risque est assez ahurissante. On veut tout avoir tout de suite, mais finalement on ne fait rien pour que les choses évoluent…

Et on finit par mourir.

Et le problème c’est que là on est dans le sérieux. Dans le très sérieux même. Il est question à court et moyen terme d’emplois qui disparaîtront d’une manière toujours plus importante. L’apocalypse est de toute façon en place, on est déjà dedans. EMI licencie à gogos à l’image des grosses structures qui se déchargent de leurs salariés, la FNAC fait exprès de foutre des spécialistes rap au rayon variété française pour les forcer à démissionner etc. etc.

Il suffit de lever la tête pour voir le modèle traditionnel qui s’écroule.

La clé du succès est de savoir se renouveler. Renouveler sa manière de faire, réfléchir sur ses points faibles, travailler ses points forts, savoir dire que l’on s’est trompé, prendre des initiatives, des risques et travailler. Toujours travailler.

Je pense que beaucoup de labels se sont reposés sur leurs lauriers pendant de trop nombreuses années. Bien engoncés dans des certitudes qui n’ont vraiment plus lieu d’être aujourd’hui, les décideurs payent aujourd’hui (et continueront à payer dans le futur) ces dérives.

Maintenant il faut relever la tête et avancer.

Mais la seule solution sera de le faire tous ensemble.

Et à tous les niveaux.

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