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Interview   

Sirenia varie pour tromper l’ennui


Il faut croire que l’avenir du metal symphonique est… électronique. Il suffit de voir l’orientation musicale du dernier album de Within Temptation qui assume l’idée que le genre vieillissant se doit de se renouveler, ou le succès d’un groupe tel qu’Amaranthe. Pourtant, dans le cas de Sirenia, ce n’est pas tant une question de suivre une tendance que de varier les paramètres de sa musique à chaque album, suffisamment pour ne pas s’ennuyer. Toujours est-il que le combo aux multiples nationalités revient avec un Riddles, Ruins & Revelations où la part d’orchestrations symphoniques a diminué au profit de l’électronique, saupoudrée d’influences eighties, en témoigne la reprise du célèbre tube de Desireless, « Voyage Voyage ».

Nous en discutons ci-après avec Morten Veland, guitariste-chanteur et tête pensante de Sirenia, pour qu’il lève le voile sur sa démarche créative vingt ans, précisément, après les débuts du groupe. Et peu importe si une pandémie fait tourner le monde au ralenti, ce n’est pas ça qui l’arrête, au contraire, puisqu’il planche déjà sur d’autres projets.

« Nous mélangeons toujours les approches et essayons de nouveaux sons, de nouvelles idées, de nouveaux éléments. […] Ça deviendrait très vite ennuyeux quand on travaille toujours avec exactement la même expression et les mêmes sons. »

Radio Metal : Riddles, Ruins & Revelations est un album marqué par les influences électroniques. Peux-tu nous parler de cette nouvelle approche ?

Morten Veland (guitare & chant) : Oui, comme tu l’as dit, je pense que sur ce nouvel album, le plus gros changement que nous ayons opéré est probablement qu’il est un petit peu moins symphonique et que les éléments électroniques jouent un plus grand rôle. De même, les claviers sont en grande partie inspirés par les années 80, nous avons utilisé pas mal de sons rétro et ce genre de chose. Nous essayons toujours d’apporter quelque chose de neuf avec chaque album, donc ceci correspond à la nouvelle direction que nous avons voulu prendre cette fois-ci. Les éléments électroniques nous suivent plus ou moins depuis le début. Déjà sur notre premier album, on en retrouvait quelques-uns, mais il est clair que sur ce dernier album, ils ont un rôle plus important que jamais auparavant. D’un autre côté, je pense que le mélange s’est fait naturellement. Nous avons passé beaucoup de temps sur les arrangements, à essayer de choisir les bons sons à placer aux bons endroits et pour les bonnes parties dans les chansons. C’est l’une des choses que je trouve très intéressantes et excitantes du point du vue créatif : la recherche sonore, faire que ça colle, mélanger avec d’autres sons, créer des arrangements dynamiques tout au long de la chanson. C’est le genre de truc sur lequel j’adore travaillé. C’est quelque chose sur lequel nous avons passé pas mal de temps, mais le processus était naturel, à aucun moment nous avons eu l’impression que ça n’avait pas de sens.

Est-ce que le succès d’un groupe tel qu’Amaranthe, ou le dernier album de Within Temptation qui joue aussi beaucoup avec les éléments électroniques, vous a confortés et encouragés à tenter l’expérience ?

Pas vraiment, je ne pense pas. Comme je l’ai dit, je travaille avec ce type d’élément depuis le tout début. Je pense simplement que c’était le bon moment de développer ça. Je trouvais que l’album précédent était pas mal symphonique et je ne voulais pas faire un autre album du même type, donc j’ai décidé de retirer une bonne partie des éléments symphoniques pour les remplacer par d’autres types d’éléments. Pour le prochain album, nous trouverons encore une autre direction. Avec Sirenia, les différents éléments vont et viennent au fil des années. Si on prend les éléments symphoniques, par exemple, certains de nos albums étaient très symphoniques et d’autres n’en ont presque pas. Ça va aussi avec notre envie d’essayer de ne pas trop nous répéter et d’éviter de sortir deux albums qui sonnent trop similaires. Donc nous mélangeons toujours les approches et essayons de nouveaux sons, de nouvelles idées, de nouveaux éléments. C’est l’une des choses que nous trouvons importantes, pour nous en tant que musiciens mais aussi pour les fans. Ça deviendrait très vite ennuyeux quand on travaille toujours avec exactement la même expression et les mêmes sons. Nous trouvons que c’est important d’essayer de mélanger les choses, de continuer à développer notre style et de procéder à des variations et changements à chaque album.

Quelle est ta relation à la musique électronique, de façon générale ?

Je n’écoute pas tellement de musique électronique. Je trouve que c’est plus intéressant et excitant quand ces éléments sont mélangés au rock ou au metal. C’est pareil avec la musique classique et les parties symphoniques. C’est très rare que je me pose pour écouter tout un album de musique classique, ça a tendance à m’ennuyer à un moment donné. Je trouve que c’est toujours plus intéressant quand la musique classique est intégrée à du rock ou du metal.

N’aviez-vous pas peur des réactions du public metal ?

On peut toujours s’attendre à des retours mitigés quand on fait de nouvelles choses. En l’occurrence, quand nous avons sorti le premier single de l’album, « Addiction No. 1 », c’est une chanson très électronique et elle est très différente de tout ce que nous avons fait par le passé. Nous savions, en faisant quelque chose d’aussi différent, que des gens allaient adorer et d’autres détester. Nous étions totalement préparés à faire face à des sentiments contradictoires par rapport à cette chanson. Je pense que de plus en plus de gens commencent à l’apprécier, maintenant qu’ils commencent à se faire à cette direction musicale, qu’ils ont un peu plus écouté la chanson et qu’ils se la sont un peu plus appropriée. Mais c’est sûr que quand on fait un choix aussi différent que ça, il faut être prêt à recevoir des avis mitigés. On est tous différents et certains fans veulent nous voir revenir à chaque fois avec des choses nouvelles, alors que d’autres fans aimeraient nous voir faire exactement ce que nous avons fait sur l’album précédent, et d’autres fans encore aimeraient nous voir revenir à ce que nous jouions il y a dix-huit ans. Chacun a ses préférences. C’est impossible de contenter tout le monde mais nous essayons de faire plein de variations sur chaque album et d’avoir à la fois des chansons neuves et des chansons qui sont plus typiques pour Sirenia. Nous essayons d’avoir des albums variés, de façon à ce qu’il y en ait un peu pour tous les fans, qu’ils préfèrent la vieille époque ou l’époque actuelle, ou qu’ils recherchent quelque chose de moderne et nouveau.

« C’est très rare que je me pose pour écouter tout un album de musique classique, ça a tendance à m’ennuyer à un moment donné. Je trouve que c’est toujours plus intéressant quand la musique classique est intégrée à du rock ou du metal. »

D’un autre côté, le public metal ne commence-t-il pas à s’habituer à ces sons électroniques par rapport à il y a dix ou vingt ans ? Leur perception n’a-t-elle pas évolué à cet égard ?

Oui, probablement. Si on remonte dix ans en arrière, il y avait peu de groupes de metal qui utilisaient ce genre d’éléments électroniques. Donc je crois que c’est mieux respecté maintenant, d’une certaine façon, ou les gens commencent à s’y habituer. Le metal est devenu assez vaste, il y a énormément de genres différents aujourd’hui et énormément de groupes qui peuvent facilement se faire connaître par internet. Le metal évolue dans toutes les directions, constamment. Comme je l’ai mentionné, on a tous nos préférences, mais les fans sont désormais probablement plus ouverts à la nouveauté. Certaines personnes aiment le metal plus traditionnel et de la vieille école, mais il est clair qu’en comparaison d’il y a dix ans, il y a aujourd’hui plus de fans qui sont plus ouverts aux éléments électroniques dans le metal. Peut-être aussi que ça dépend des groupes ; si un groupe avait ce style depuis le départ, les fans s’y sont peut-être habitués, par rapport à un groupe qui était plus traditionnel auparavant et a opéré un changement soudain. C’est dur à dire. Personnellement, je suis très ouvert d’esprit avec la musique et je suis ouvert à l’idée d’amener toutes sortes d’éléments dans notre musique et de faire des mélanges. C’est ce que je trouve intéressant et sympa à faire. Certains fans aiment ça et d’autres ont probablement plus un penchant pour un son plus traditionnel.

Qu’est-ce que, selon toi, les musiques symphoniques et électroniques ont en commun ? Et quelle différence as-tu remarquée dans ta manière d’aborder les deux styles en les mélangeant ?

C’est une question difficile ! Je ne suis pas sûr que les deux aient quoi que ce soit en commun, je n’y ai jamais réfléchi. Mais le processus est un petit peu différent, en effet. Les éléments symphoniques ont tendance à fonctionner beaucoup plus avec de plus gros arrangements mélodiques et harmoniques, en connectant tout l’ensemble, alors qu’avec l’électronique il s’agit probablement plus de former et façonner les sons et de les mélanger, il n’y a peut-être pas tant d’harmonies que ça en même temps. Les deux sont différents et exigeants à leur façon. De même, avec le côté symphonique, plus on met de pistes dans une chanson, moins d’espace on a pour les sons, donc ça peut aussi être difficile. Il faut penser à des choses différentes – avec les deux, il y a des aspects qui sont plus faciles à mettre en œuvre et d’autres sur lesquels il est plus difficile de travailler.

Sharon den Adel de Within Temptation nous disait qu’elle trouvait que la dimension symphonique a été surexploitée dans le metal. Es-tu d’accord avec ça ? Dirais-tu qu’il est temps que le metal symphonique évolue ?

Je suis d’accord dans une certaine mesure. Il y a tellement de groupes désormais qui ont utilisé ça pendant tellement d’années, probablement vingt-cinq ans. Quand on fait le truc symphonique typique – du metal traditionnel mélangé à du symphonique, et c’est tout –, je pense que c’est vraiment dur de faire quelque chose d’original maintenant. C’est probablement pourquoi certains groupes cherchent à aller dans des directions différentes aujourd’hui, en essayant aussi de mélanger ça à d’autres éléments. Je comprends totalement pourquoi Sharon a dit ça parce que Within Temptation a sorti tellement d’albums au fil du temps et ça faisait tellement d’années qu’ils utilisaient les éléments symphoniques que c’est normal pour eux, à un moment donné, de ressentir le besoin d’aller dans une autre direction et d’essayer de ne pas trop se répéter.

Une autre chose qu’elle a dite est que sur leur dernier album, Resist, elle a mieux chanté que jamais parce qu’elle n’était « pas tout le temps obligée de [s]e battre avec l’orchestre ». Penses-tu qu’Emmanuelle [Zoldan] était également plus à l’aise en ayant moins d’éléments orchestraux ?

Non, je ne pense pas. Je veux dire qu’Emma est une chanteuse formée au classique et elle a chanté pendant de nombreuses années de l’opéra, donc elle a l’habitude de chanter avec un orchestre. Donc je pense que pour elle, c’est très naturel de tout faire, que ce soit de l’opéra, du metal ou n’importe quel style.

« Je travaille généralement seul […] donc, d’une certaine manière, la pandémie n’a pas fait une grande différence pour moi. »

Je sais que tu as l’habitude de travailler seul durant le processus de composition. J’imagine que la crise sanitaire n’a pas vraiment affecté le processus ?

Ça n’a pas vraiment affecté le processus de composition, non. Comme tu l’as dit, je travaille généralement seul. En plus, vu que nous sommes un groupe très international, nous vivons loin les uns des autres, nous avons l’habitude de ne pas beaucoup nous voir – nous nous voyons principalement quand nous sommes en tournée. Donc, d’une certaine manière, la pandémie n’a pas fait une grande différence pour moi. Mais aussi, quand le Covid-19 a explosé à la fin du mois de mars 2020, l’album était plus ou moins fini. Il n’y avait que des petits détails et certaines parties de textes qui restaient à faire mais la majorité de l’album était déjà composé, donc ça n’a pas beaucoup affecté le processus. Evidemment, c’était très compliqué pour nous pour la session d’enregistrement, car nous devions initialement commencer à enregistrer fin mars, seulement quelques jours après l’explosion de la pandémie et la fermeture des frontières. Nous avons donc dû repousser l’enregistrement du chant d’Emmanuelle à la mi-août, donc presque six mois plus tard !

2021 marque les vingt ans de Sirenia et ce nouvel album est votre dixième. Dirais-tu que c’est une année symbolique pour le groupe ?

Oui, enfin, j’avais de grandes espérances pour cette année. Vu que c’était notre vingtième anniversaire, nous avons travaillé sur des plans pour faire quelque chose de spécial, mais ensuite le Covid-19 est arrivé et a tout mis en suspens. Désormais mes espérances pour cette année ne sont plus très grandes. En tout cas pour les premiers mois. J’espère vraiment que nous allons pouvoir faire quelque chose vers la fin de l’année, peut-être en octobre ou novembre, et recommencer à tourner. Je croise les doigts pour ça, mais là tout de suite, on dirait que le Covid-19 va durer encore un peu de temps.

Avais-tu imaginé il y a vingt ans la manière dont Sirenia allait évoluer ?

Je ne suis pas sûr si j’imaginais ça en 2001. Un peu plus tard, probablement, oui. A l’époque, j’aimais déjà inclure ce type d’élément, je trouvais que ça sonnait sympa dans certains passages, mais ça ne me paraissait pas bien d’en faire ou d’en mettre trop dans les albums ; il y a d’autres éléments qui m’intéressaient davantage à l’époque et qui me paraissaient plus naturels à utiliser. Mais je ne suis pas sûr que j’avais vraiment des idées sur la manière dont nous évoluerions avec le temps. J’essaye toujours de vivre dans l’instant présent et de composer le genre de musique qui m’intéresse sur le moment, en espérant obtenir des tournées, en travaillant dur pour que les choses se fassent, partir sur les routes et jouer ma musique pour les fans. Je pense que je me suis principalement focalisé là-dessus, à faire le boulot, à composer, à m’occuper de la partie business, à aller de l’avant et à m’assurer que je prenais les bonnes décisions qui contenteraient le groupe.

Comme dans l’album précédent, on peut entendre des paroles en français ici et là. Il y a aussi une reprise du classique de Desireless « Voyage Voyage ». La culture française semble prendre de plus en plus de place dans votre musique. Quelle est ta relation personnellement à la culture française ?

J’adore le vin et la nourriture française. J’ai passé beaucoup de temps durant ma vie dans le sud de la France, près de Marseille, à voyager autour à Saint-Tropez, Cannes, Nice, etc. tous ces magnifiques endroits le long de la côte. J’y voyage régulièrement depuis 2001. Nous avons aussi enregistré des parties là-bas pour chaque album de Sirenia. Ceci est le premier album de Sirenia pour lequel je n’ai pas pu enregistrer en France à cause de la pandémie qui a beaucoup compliqué les choses, mais j’ai vraiment hâte d’y retourner. Je trouve que le français est une très belle langue, très poétique et musicale. Donc elle me paraît naturelle et elle fonctionne bien avec la musique. Quand, à un moment donné, nous avons intégré une chanteuse française dans le groupe, ça avait du sens d’incorporer quelques parties en français dans les chansons. Concernant la chanson « Voyage Voyage », l’album est très inspiré par les années 80, donc ça avait vraiment du sens de choisir une chanson de cette époque au moment où nous avons décidé de faire une reprise. Quand nous faisons des reprises, j’aime choisir des morceaux qui appartiennent à un genre complètement différent de ce sur quoi je travaille habituellement, pour essayer d’y mettre notre patte, de les faire sonner comme des chansons de Sirenia, de les arranger à notre façon. Je trouve « Voyage Voyage » vraiment sympa et qu’elle sonne comme l’une de nos chansons ! Elle va très bien avec le reste des chansons et l’atmosphère de l’album.

« J’essaye toujours de vivre dans l’instant présent et de composer le genre de musique qui m’intéresse sur le moment. »

Envisagerais-tu de faire un album entier dédié à la culture et la langue française à un moment donné ?

Ce serait difficile, en tout cas pour moi, car je ne connais pas suffisamment pour faire tout un album là-dessus. Si j’avais été français, oui peut-être que ça aurait eu plus de sens, je pourrais le faire comme il faut, qualitativement. Peut-être que je pourrais faire quelque chose de similaire en norvégien, par exemple, mais pour moi, en tant que compositeur, faire ça en français, ce serait difficile. Il est clair qu’il me faudrait beaucoup d’aide de la part de mes collègues français dans le groupe !

Je sais que tu n’aimes pas parler des paroles parce que tu ne veux rien gâcher pour l’auditeur, mais comment décrirais-tu le ton général de cet album au niveau des textes ?

C’est un album assez sombre, je dirais. Peut-être l’un des plus sombres que j’ai écrits. J’imagine que ça vient de toute la négativité autour de moi, tout ce qu’on voit, que ce soit dans les journaux, à la télé, ce qui se passe dans notre quotidien ou qui arrive à nos proches, etc. Il s’agit de prendre toutes ces expériences et impressions et de les canaliser dans la musique et les paroles. Si tu prends une chanson comme le premier single, « Addiction No. 1 », c’est une chanson très personnelle, et je pense qu’elle parlera à beaucoup de gens. Tout le monde a un vécu avec de l’addiction, que ce soit une expérience personnelle ou celle d’un proche, de quelqu’un qu’ils connaissent, qu’ils admirent, etc. L’humeur a toujours été du côté obscur avec Sirenia mais certains albums sont clairement plus sombres que d’autres et celui-ci pourrait bien être le plus sombre de tous. Les deux premiers albums étaient extrêmement sombres aussi ; les deux premiers et ce nouveau sont probablement les trois albums les plus sombres que j’ai écrits au niveau des textes. Sur ce plan, ça donne l’impression d’un retour aux sources, d’une certaine façon, même si ma perception est assez différente aujourd’hui. J’ai vingt ans d’expérience maintenant, donc je vois probablement les choses un petit peu différemment d’il y a vingt ans.

C’est le troisième album d’affilée où vous utilisez des allitérations pour le titre. Vois-tu un lien entre ces trois albums ?

Je n’ai pas intentionnellement prévu de créer des liens. J’ai effectivement utilisé des allitérations pour les trois derniers titres d’albums, mais pour moi, il s’agit plus de trouver des titres qui accrochent bien et portent un sens plus profond. C’est ce que j’ai voulu faire. C’est aussi une coïncidence que ça a commencé avec le premier album que nous avons fait avec Emmanuelle et maintenant elle en est à son troisième album avec nous en tant que chanteuse lead. D’une certaine manière, jusqu’ici, on peut dire que c’est une marque de fabrique de cette époque du groupe avec Emmanuelle.

Vu qu’il est important pour toi que chaque album de Sirenia apporte quelque chose de nouveau, as-tu déjà des idées d’expérimentations que tu pourrais faire sur le prochain ?

J’ai juste quelques idées, mais je n’en suis pas encore tout à fait au stade où j’ai défini la nouvelle trajectoire pour le prochain album. Là tout de suite, je suis en train de composer de la musique pour mon projet solo Mortemia et je fais une petite pause avec Sirenia sur le plan de la composition afin de pouvoir accumuler de l’inspiration et des idées pour le prochain album. En attendant, je travaille sur d’autres projets, comme mon projet solo et un autre projet à moi. En temps normal, à cette période, je serais en train de me préparer pour une tournée, mais avec la pandémie, il n’y a rien de prévu pour ça pour le moment, donc ça me donne beaucoup de temps à passer en studio pour composer que je n’avais pas prévu d’avoir. J’espère tirer au maximum profit de la situation. Si ce n’est pas possible de tourner cette année, j’ai envie d’au moins composer plein de nouvelles musiques. Il se peut que de la nouvelle musique sorte cette année avec l’un de mes autres projets. Je suis presque sûr qu’avec Mortemia je pourrai sortir de la musique très bientôt. Avec Sirenia, j’ai essayé de moderniser notre musique au fil des derniers albums, donc avec Mortemia, ce sera peut-être un metal plus sombre et plus traditionnel. Mortemia ne sera pas moderne, ce sera probablement des trucs un peu plus old school, en essayant d’aller dans une direction plus heavy et sombre.

Interview réalisée par téléphone le 27 janvier 2021 par Philippe Sliwa.
Retranscription : Floriane Wittner.
Traduction : Nicolas Gricourt.
Photos : Richelle ter Heege.

Site officiel de Sirenia : sirenia.no

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