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Chronique Focus   

Sixx: A.M. – Prayers For The Damned, Vol. 1


Sixx: A.M. - Prayers For The Damned, Vol. 1Ça carbure du côté de Sixx: A.M. ! A peine neuf mois après la sortie de Modern Vintage, Nikki Sixx annonçait que le groupe était déjà prêt à rentrer en studio, qui plus est pas pour un mais deux nouveaux albums ! Sachant que le bassiste était au même moment en train de boucler la carrière de Mötley Crüe avec une tournée d’adieu, cette cadence relève de l’exploit. En tout cas, l’enthousiasme affiché par son compère chanteur-producteur James Michael lors de notre dernière rencontre n’était pas du bluff. Car, ça y est, Nikki Sixx libéré d’un Mötley Crüe qui a fait son temps et DJ Ashba laissant sa place au sein de Guns N’ Roses pour permettre le retour du célèbre guitariste chapeauté, Sixx: A.M. est désormais la priorité de ses membres. En sus, le succès outre atlantique du trio devenu quatuor avec l’arrivée du batteur Dustin Steinke – et même sextet avec les deux choristes Amber Vanbuskirk et Melissa Harding – leur aura permis d’envisager l’avenir avec une certaine sérénité.

Prayers For The Damned, Vol. 1 est donc le premier album du reste de leurs carrières, mais aussi le premier album d’un diptyque qui devrait dresser des ponts entre certaines chansons. Si bien que l’expérience sera certainement complète uniquement lorsque nous aurons les deux disques en main, ce qui n’arrivera pas avant d’avoir digéré ce premier volume. Et ce que nous dit ce premier disque, c’est que Sixx: A.M. reste fidèle à sa philosophie qui consiste à ne pas refaire deux fois de suite le même album. Tourner en tête d’affiche les aura inspiré à miser sur l’efficacité et ressortir les gros riffs à la manière de son deuxième album This Is Gonna Hurt. Prayers For The Damned, Vol.1 tend même à prendre le contre-pied de son prédécesseur Modern Vintage. Là où ce dernier était léger, lumineux voire jovial, ce nouvel opus est plutôt lourd et le ton y est grave, quand bien même il conserve une énergie positive. Le premier single de l’album « (Rise) Get Yourself Together » en est emblématique, ouvrant les hostilités sur un appel au soulèvement, à la prise en main de sa vie face à l’adversité. Un véritable coup de fouet appuyé par cette batterie qui a gagné en puissance grâce à la frappe de Steinke, une basse qui grogne et un DJ Ashba qui lâche les chevaux, sans compter un refrain dont on a du mal à se défaire. Une formule que l’on retrouve avec plus ou moins de variantes sur de nombreux titres : « You’ve Come To The Right Place », « I’m Sick », « Everything Went To Hell », « The Last Time (My Heart Will Hit The Ground) » qui misent tous sur un heavy rock moderne et punchy.

Ce qui amène à constater une autre différence : là où Modern Vintage était marqué par l’hétérogénéité de ses chansons, Prayers For The Damned, Vol. 1 fait au contraire preuve de beaucoup d’homogénéité, une sensation renforcée par des refrains diablement accrocheurs mais assez (trop) formatés. Certains titres apportent tout de même ce qu’il faut de variété, comme la sensation de marche en avant de « Can’t Stop », telle une foule qui bat le pavé d’un pas lourd et déterminé, ou bien la dynamique créée dans « When We Were Gods » par des couplets en forme de valse nocturne et des riffs qui décoiffent. « Belly Of The Beast » remporte la palme du titre le plus rafraîchissant avec son ambiance sombre et sournoise, quasi indus, malgré des relents légèrement « funky » ; DJ Ashba y démontre d’ailleurs toute son inventivité grâce à ses arrangements de guitare (les interventions en slides…). D’autres titres amènent l’auditeur dans des abîmes de mélancolie comme le déchirant « Prayers For The Damned » et le plus convenu mais non moins touchant « Better Man » qui enfonce le clou et où James Michael implore le ciel à l’aider « à devenir un homme meilleur ». Et puis il y a « Rise Of The Melancholy Empire » qui effleure le royaume du progressif et clôt l’opus sur une atmosphère quasi religieuse, notamment grâce à ses chœurs. Des connotations religieuses qui s’étalent un peu partout sur Prayer For The Damned, Vol. 1, en signe de désespoir plus que de croyance, mais aussi de rédemption.

On remarquera par ailleurs que les choristes, loin d’être des gadgets, apportent des textures supplémentaires et même une part de grandiose, renvoyant quelque part entre l’œuvre de Queen et celle de Muse (le pont étonnant et très travaillé de « When We Were Gods ») mais aussi à… Sixx: A.M. lui-même qui en profite surtout pour renforcer sa griffe. Car si cet opus démontre une chose, c’est que la bande a su en l’espace de quatre albums pourtant différents se forger une identité forte. Certes, même en se démarquant d’un Modern Vintage mitigé, il ne fera pas oublier les deux mémorables premiers opus, réalisés alors que le trio n’était pas encore véritablement un groupe et n’avait aucune grande ambition – et c’est peut-être ce qui fait la différence -, il n’empêche que Prayers For The Damned, Vol. 1 est une démonstration de savoir-faire et de symbiose.

Les chansons « Prayers For The Damned », « You Have Come To The Right Place » et « Rise » :

Album Prayers For The Damned, sortie le 29 avril 2016 via Eleven Seven Music.



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