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Chronique   

Slash – World On Fire


Depuis son départ des Guns N’ Roses, Slash n’a jamais chômé : multipliant les projets musicaux solo (Slash’s Snakepit), en groupe (Velvet Revolver) ou pour des collaborations ponctuelles avec les plus grands (Michael Jackson, Ozzy Osbourne, Motörhead, entre autres) depuis maintenant une vingtaine d’années, l’homme au chapeau a plus d’une fois prouvé qu’il était bien plus que le simple ex-guitariste d’une formation mondialement connue. Slash est, avec le temps, devenu une référence à lui seul, l’un des piliers mondial du rock n’ roll, imposant son jeu comme un standard international, pour finir par être élu, en 2009, second meilleur guitariste de tous les temps par le magazine Time, talonnant ainsi de près un certain Jimi Hendrix… Revenu sur les devants de la scène depuis 2010, c’est désormais en solo, mais accompagné d’une équipe fort classieuse depuis son précédent opus Apocalyptic Love (les Conspirators, et notamment Myles Kennedy, chanteur d’Alter Bridge) qu’il continue à inséminer les scènes rock de la planète. Ayant réuni la même équipe, Slash continue, avec son nouvel album World On Fire, à courir le lièvre du hard rock moderne.

La première chose que l’on peut constater à l’écoute de cette nouvelle création, c’est que Slash et sa formation ont décidé de ne pas changer leur formule d’un iota : à nouveau, on retrouve le style de jeu qui a fait la renommée du guitariste, ainsi qu’une grande énergie musicale et des hymnes à la pelle. Premier titre (éponyme) et premier single, la chanson « World On Fire » en est une introduction fort représentative, de part ses riffs mélodiques véloces survolés par la voix envoûtante de Myles Kennedy. Il y a bien peu de moments de répit sur cet album, qui semble conçu d’un bout à l’autre pour aider l’auditeur à sauter du lit sans avoir besoin de remontant, à tel point que c’est à se demander si Slash sait toujours écrire des ballades comme « Don’t Cry » ou « November Rain ». Pour autant, on ne peut que se laisser emporter par ces chansons surpuissantes, aux riffs groovy qui décapent, telles que « Stone Blind » (et son intro très années 80), « Avalon », « Wicked Stone », « Shadow Life », « The Dissident » et tant d’autres. « Beneath The Savage Sun », au coeur de l’album, où se croisent une surprenante mélopée quasi médiévale et des gros riffs à la Metallica, prouvant par la même qu’il reste une certaine audace au guitariste, joue pour sa part les contrastes. On trouve tout de même sur ce disque quelques rares pièces plus calmes, mais dégageant toujours une énergie rock’n’roll phénoménale, comme « Bent To Fly », « Battleground », qui s’étire en longueur pour aboutir à un final revigorant et plein de bonne humeur, ou « The Unholy », dernière chanson en forme de fausse power ballade avec quelques relents de Soundgarden, qui conclut sous des hauteurs épiques cette nouvelle production de Slash.

On pourrait reprocher à cet album d’être très (trop ?) proche du précédent Apocalyptic Love, tant la formule qui a fonctionné une fois semble avoir été réutilisée dans les grandes largeurs. Cependant on peut ressentir, à l’écoute de ces nouvelles chansons, à quel point chacun des musiciens s’est amusé à les enregistrer, d’autant qu’il est de plus en plus rare de tomber sur des disques aussi copieux de nos jours (17 titres pour quasiment une heure et quart de musique). Les fans de la première période, tout comme les plus récents, apprécieront sans doute l’effort et la générosité de l’artiste, qui reste aujourd’hui la meilleure incarnation du son Guns N’ Roses originel. Chapeau, donc, à l’homme au chapeau, car c’est avant tout le plaisir qui semble avoir été le moteur de ce World On Fire.

Ecouter la chanson « World On Fire » :

Album World On Fire, sortie le 15 septembre 2014 chez Roadrunner Records.



Laisser un commentaire

  • une veritable catastrophe cet album. un morceau tout juste potable, le reste est une vraie catastrophe. en plus le chanteur est loin d’avoir les capacités vocales ou le charisme de scott weiland (ancien chanteur de velvet revolver), enfin bref, ça fait 2 albums de suite que slash me deçoit, esperant que ça ne soit qu’une mauvaise passe… et pitié, slash , change de chanteur.

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  • Il m’a laissé une meilleure impression à la 1ère écoute que le précédent. C’est déjà un très bon point.

    Je déplore l’absence de hits ou au moins un. Sans doute la volonté d’avoir voulu mettre toutes les chansons au même niveau.

    Même l’instrumentale est bonne. Alors que c’est loin d’être ma came ce type d’exercice sur un disque.

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  • Heavybourrin dit :

    Personnellement je le trouve bien au-dessus de Apocalyptic love. World on Fire est plus percutant, plus rythmé, les solos sont meilleurs aussi.
    Je trouvais Apocalyptic love un peu trop lisse (notamment sur certains solo et riff)7
    Bref Slash ! 😀

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  • Je ne sais pas si Slash est encore capable d’écrire des chansons comme « Don’t Cry » ou « November Rain », toujours est-il que ce n’est pas lui qui les a composées à la base!

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  • Elle a quoi de spéciale cette vidéo pour qu’elle ne soit pas disponible pour la France ?

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  • ben bravo, la france censuré du rock…encore une histoire de fric…

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  • J’ai compté: 7 passages censurés de la vidéo sur les réseaux français. Faut aller sur Youporn pour la voir dans son intégralité? France, pays des droits du puritanisme!!

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