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Social Distortion : un peu de douceur au fond de l’abîme


Qu’il est facile d’utiliser le cliché de cet enfant pauvre, s’enfonçant dans la misère avant, qu’un jour, il ne trouve la lumière et le salut. On connaît ces thèmes de la drogue et de la dépravation tant dans l’esprit collectif l’univers du rock ne se résume qu’au classique « Sex, Drugs & Rock’N’Roll ». Le sujet a plus qu’été ratissé, tant par les groupes et associations conservateurs et puritains pointant ces agissements d’un doigt raide comme la justice, parfois dirigés vers des artistes comme Ozzy Osbourne ou encore les membres de Mötley Crüe (et la liste est encore longue…), mais aussi par des artistes eux-mêmes. Ce sentiment d’exutoire à travers la musique – finement lié à une nécessité d’exemplarité (et pas que dans le bon sens, se plaçant plus comme l’exemple à ne pas suivre) – chez certains artistes en devient tellement redondant que le message d’alerte et de mise en garde fait l’effet inverse : « Trop cool, moi aussi j’aimerais devenir une Rock Star et prendre une rail de coke sur le c** d’une p*** ».

Social Distortion dépeint à travers ce clip de ‘Gimme the Sweet and Lowdown’ (extrait de Hard Times and Nursery Rhymes de 2011) la déchéance d’une vie suite à la fatalité et aux coups durs de celle-ci – le personnage du clip ayant perdu ses parents emportés par la mort – mais aussi suite à de mauvais choix, de mauvaises décisions encouragées par la solitude du personnage.

Ce clip emboîte largement le pas aux classiques Trainspotting et Requiem For A Dream traitant de ce même sujet (principalement à cause de la drogue mais où les personnages sont déjà sujets à ces addictions), ou dans un tout autre genre (quoique la drogue reste encore l’un des problèmes majeurs) Scarface (principalement la version de De Palma), pour ce qui est des références cinématographiques. Et si son thème apparaît bateau – peut-être même stéréotypé – l’esthétique du clip apporte une plus-value visuelle, créant une certaine forme de beauté à une scène macabre, qui pourtant, attire notre curiosité tel ce besoin morbide d’observer les lieux d’un accident qui vient de survenir.

Ce tableau en noir et blanc, à la fois image du passé en faisant clairement allusion aux vies de Johnny Cash, Joey Ramone ou, pour ce qui est des vies aux dénouements moins heureux, celles de Sid Vicious ou Hank Williams mais aussi métaphore de cette faculté, souvent involontaire, à noircir les choses quand plus rien ne va, quand la vie n’a plus couleur, apporte pourtant tout le paradoxe de ce clip qui n’en est que plus sobre, doux, simple. Voilà en fait ce que devrait être la vie de ce personnage, du moins, la vie vers laquelle il devrait tendre.

Cependant vous l’aurez compris, ici, la fin est plutôt heureuse pour le héros du clip. Celui-ci trouvant son salut à travers la musique, salvatrice, bergère des âmes en déroute. Cette lumière blanche – divine ? – vers laquelle il tend les bras avant d’être agrippé par ce son de guitare, qui va le saisir et l’emmener plus vite loin de l’abîme. C’est cette main tendu que cherche souvent certains musiciens eux-mêmes mais aussi tout ceux qui cherchent un peu de bonheur dans la musique.



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