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Live Report   

Soirée boucherie avec Dying Fetus


Les premiers albums des Américains de Dying Fetus peuvent être assez compliqués à appréhender étant donné la piètre qualité d’enregistrement. Mais depuis 2014 et leur album Reign Supreme, le son a évolué positivement. En 2017, le groupe nous revient (avec son ancien logo) pour un album dont le nom ne peut être annonciateur que de bonnes choses : Wrong One To Fuck With (traduisez « La mauvaise personne à faire chier »). Un corps gisant sur le sol d’un appartement crade en guise de pochette et une promesse d’un death technique toujours aussi brute sur le volet musical. Il était prévisible que ce disque mettrait en avant la précision hallucinante des musiciens et une production soignée. Il ne restait donc plus qu’à nous montrer tout cela en concert.

Après une tournée aux États-Unis avec The Black Dahlia Murder, Origin, Rings Of Saturne et Betraying The Martyrs, la tournée européenne s’ouvrait elle sur Disentomb, Beyond Creation, puis Psycroptic. Le brutal death technique est donc bien représenté ce soir et on s’attend en conséquence à un écoulement de litres de sueurs.

Artistes : Dying Fetus – Psycroptic – Beyond Creation – Disentomb
Date : 9 novembre 2017
Salle : Petit Bain
Ville : Paris [75]

Disentomb

Et comme promis on démarre avec les Australiens de Disentomb qui sont pour nous la grande découverte du soir avec des riffs accrocheurs qui motivent l’audience à faire tanguer le bateau. Le chanteur du groupe ne cache pas sa joie d’être là et bouge constamment. Proche du public, il frappe violemment le sol avec ses pieds dans une pleine crise d’hystérie. Il n’hésitera également pas à aller dans le public pour se confronter aux pogos qui commencent déjà à pointer le bout de leur nez dans cette salle déjà bien remplie. Si Disentomb est le groupe dont on connaissait le moins de choses, leur set nous a prouvé qu’ils méritaient complètement leur présence ici.

Setlist :

Pyres Built From Their Severed Wings
Abominations Created Through Divinity
Chthonic Gateways
Megliths Of Despair
Indecipherable Servants Of Gloom
Vultures Descend

Beyond Creation

La soirée se poursuit avec une formation canadienne que beaucoup attendent ce soir. Après le Hellfest et une date au Gibus, nous revoilà donc en face de Beyond Creation et leurs grands talents de compositeurs. C’est pour cela que l’on regrette un set beaucoup trop court ! En tout cas, ces longs morceaux nous emportent et mettent en avant une grande diversité, ce qui donne l’impression d’un grand voyage à chaque piste. Le groupe profite également de son rapport privilégié avec la langue française (il vient du Québec) pour offrir plus d’interactions avec son public. Et malgré une voix pas assez présente et une guitare quasi absente, on profite pleinement du peu de morceaux joués. En fait, la demi-heure de Beyond Creation est bien frustrante car elle provoque chez le spectateur l’addiction de l’écoute. Et c’est aussi à cela que l’on reconnait l’efficacité d’une performance live : lorsque notre visage perd tout sourire quand on comprend que c’est la fin ! Car avec ses grandes envolées metal progressif et ses arpèges maîtrisés, la formation a livré une sacrée prestation.

Setlist :

Omnipresent Perception
L’exorde
Earthborn Evolution
Neurotical Transmissions
The Aura
Fundamental Process

Psycroptic

Également Australien, Psycroptic n’était pas venu à Paris depuis leur date à Glazart en 2013. Depuis, le groupe a sorti un album éponyme de grande qualité, bien plus varié et se permettant bien plus de moments calmes que sur leurs précédents albums. Et malgré la qualité de la prestation et de l’énergie donnée aussi bien par le groupe que par le public, on ressort de ce live sans le même sentiment de satisfaction que nous avait procuré les deux précédentes formations. Peut-être à cause du manque de communication des musiciens qui se contentent de jouer les morceaux à la suite ? Pour autant, aucun doute quant aux qualités techniques du combo qui fait preuve d’une précision chirurgicale et sait créer des atmosphères avec les samples plus doux du studio, bien présents ce soir sur scène.

Setlist :

Echoes To Come
Carriers Of The Plague
Forward To Submission
Euphorinasia
Ob(Servant)
The Colour Of Sleep
The World Discarded
COld

Dying Fetus

L’attente pour le concert de Dying Fetus se fait sous une musique disco avec plein de couleurs violettes, jaunes et vertes qui s’assemblent pour nous faire remonter sur la piste de danse des années 80. L’ambiance est tout autre que la dernière date du groupe au Divan du Monde, rajoutée en dernière minute juste avant leur prestation du Motocultor. Dying Fetus emmène ici deux immenses affiches sur toile montrant le nom du groupe ainsi que le titre de l’album. Mais vu l’envergure de la salle, le batteur se retrouve vite caché et la scène parait bien petite.

Le trio finit par venir sur scène avec un changement radical d’ambiance sur « From Womb To Waste » de Reign Supreme puis avec « Fixated On Devastation » de Wrong One To Fuck With. Majoritairement, c’est sur ces deux albums que se concentre la setlist avec un fabuleux « Invert The Idols », ou encore un enragé « Subjected To A Beating ». Dying Fetus sait choisir les titres de ses morceaux pour provoquer la plus grande violence possible. Mais la setlist n’exclut pas les anciens albums, loin de là. Comme mentionné plus haut, l’occasion de voir les Américains en live est enfin la possibilité de profiter d’un bon son pour les titres des premiers albums, en ayant un meilleur mix des instruments. « Your Treachery Will Die With You », « One Shot, One Kill » ou « Grotesque Impalement » font mouche.

Dying Fetus

La motivation de Paris n’est pas à prouver. Le public a provoqué ce soir une date sold-out qui fait plaisir à voir pour une telle affiche. Et l’audience réagit comme elle devrait en se retournant les uns contre les autres. Dans la joie et avec vigueur, on se lance dans cette débauche de violence organisée pour prouver à son voisin que l’on sait le pousser comme il faut. Et quand l’envie prend à une personne du public de monter sur scène, elle s’exécute avec plaisir. D’ailleurs, le chanteur de Disentomb viendra à de maintes reprises au côtés du groupe s’élancer dans le public. Il se propulsera donc sur les premiers rangs, se jetant par la même sur les photographes n’étant absolument pas prêts à recevoir une telle charge !

Le groupe est précis, efficace, violent et à un son honorable. Un bémol toutefois : les deux chanteurs et musiciens changeront rarement de place et préféreront rester derrière leur pied de micro. Comme à leur habitude, le concert de Dying Fetus se termine sur « Kill Your Mother, Rape Your Dog » et aura offert ce qu’il fallait à son public : un carnage. La venue de Dying Fetus est toujours attendue car le groupe est une valeur sûre, et ce aussi bien en studio qu’en live où les mouvements de la foule embellissent ses compos.

Setlist :

From Womb To Waste
Fixated On Devastation
Grotesque Impalement
Induce Terror
Your Treachery Will Die With You
One Shot, One Kill
Subjected To A Beating
Invert The Idols
Seething With Disdain
In The Trenches
Wrong One To Fuck With
Praise The Lord (Opium Of The Masses)
Kill Your Mother, Rape Your Dog

Report et photos : Matthis Van der meulen.



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