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Live Report   

Soirée death metal : Immolation est massif


Les fans présents lors de la dernière édition du Fall Of Summer se souviennent probablement du passage d’Immolation sur le bitume. Les Américains nous servent depuis trente ans une version particulièrement brute, massive et lourde du death metal, avec un brin de chaos, sans aller non plus jusqu’à ce que l’on pourrait retrouver chez Ulcerate. Le plateau accompagnant sa tournée européenne fait d’ailleurs la part belle au death metal de toute sorte : blackened death, brutal death ou death/noise.

Avec leur dernier album, Atonement, Immolation a frappé un grand coup, quatre ans après Kingdom Of Conspiracy. Un son sonnant toujours aussi lourd malgré le départ du guitariste Bill Taylor qui officiait au sein du groupe depuis quinze ans. Alex Bouks, ex-guitariste d’Incantation, prend la suite, donc l’audience a devant elle un line-up efficace.

Artistes : ImmolationFull Of Hell – Monument Of Misanthropy – Stortregn
Date : 29 mars 2018
Salle : Petit Bain
Ville : Paris [75]

Stortregn

Démarrons avec les Suisses de Stortregn qui partagent une version du death metal bien plus proche du black metal et avec de nombreux aspects techniques. Il est d’ailleurs bien dommage que le groupe ne soit devant nous que pour trente minutes tellement le plaisir est là tout du long. En effet, le public est pris par les morceaux comme de longues aventures épiques dans lesquelles on ne s’ennuie jamais. On en redemande à chaque fin de chanson mais on est bien obligé de laisser le groupe quitter la scène après un intense « Epitath – An Evocation Of Light ». Notre rencontre avec le groupe aura également été l’occasion d’écouter quelques nouveaux titres d’un album sortant très prochainement. Il est rare de dire cela pour une toute première partie, mais rien que d’avoir vu Stortregn en live fut une raison suffisante de s’être déplacé ce soir ! Dommage toutefois qu’aussi peu de spectateurs étaient là pour l’ouverture. Néanmoins, les personnes présentes offriront un chaud accueil en fin de set pour le groupe.

Monument Of Misanthropy

Mi-Autrichien, mi-Français, Monument Of Misanthropy aura la lourde tâche de jouer devant un public très mou et peu réactif. Pourtant le bassiste donne tout ce qu’il a pour agiter la foule. Criant entre les morceaux, bougeant dans tous les sens et jouant avec le premier rang : notre homme est à fond et sa prestation force le respect. Les autres musiciens et le chanteur portent leur brutal death comme ils peuvent, il est cependant difficile pour eux de véritablement faire bouger ce public visiblement peu motivé. Bien délicat pour ce groupe de faire retentir les applaudissements et de provoquer le pit ! Le public ouvrira tout de même un œil lors de la reprise du groupe Death « Pull The Plug » de l’album Leprosy. Là, le fan de death metal est brossé dans le sens du poil avec une référence solide et on commence en conséquence à entendre sa voix…

Full Of Hell

Full Of Hell possède une dimension plus proche du noise qui souligne la dimension chaotique de son death/grind. Dylan Walker (chant) propose une expérience scénique unique. Quand il ne perd pas totalement le contrôle de lui-même sur ces morceaux, il est devant ses pédales afin d’ajouter différents effets à sa voix et créer, par ce biais, une ambiance encore plus sombre. Des titres bien courts pour un set trop court. De la violence pure se dégage du propos musical tenu et pourtant le public ne bouge toujours pas. Malgré ce constat, les applaudissements sont nombreux et le public est bel et bien subjugué par cette prestation. Le spectacle est avant tout donné par le chanteur car les autres musiciens restent très discrets et plongés dans leur musique, la tête rivée sur les pieds. Le tout se déroule, côté lumières, dans une ambiance baignée d’une lumière rouge constante. Un concert prenant.

Immolation

C’est réellement pour le set d’Immolation que le public parisien se réveille enfin. Le vrai public de death metal se montre et va faire tanguer ce Petit Bain. Après trois groupes où le public n’a montré que peu d’intérêt, il est surprenant mais agréable de voir enfin un pit se former et les fans écrasant le premier rang afin de crier les paroles. Et il est impressionnant de voir Ross Dolan sur scène. Ses longs cheveux sont libres et s’envolent avec les mouvements de tête du chanteur. Ce qui donne réellement une impression de gigantisme au monsieur. D’autant plus que la brutalité du bassiste se transmet également avec ses nombreux coups de pieds faisant trembler la scène, et par sa voix dont on ne trouve pas de défaut et qui reste parmi les meilleures de la scène actuelle. Mais il n’est pas le seul à faire le spectacle, car le guitariste Robert Vigna est un personnage éminemment impressionnant à observer.

En constant mouvement, il a une manière de jouer unique avec de grands mouvements de bras, ramenant toujours le manche de sa guitare vers sa tête à chaque riff, comme s’il voulait vous frapper avec son instrument. Sans aucune pédale, il offre un jeu de guitare au son pur et ponctué par ses nombreux trémolos. Même si le groupe enchaîne les titres, ses membres finiront par prendre une légère pause afin de parler au public et de montrer sa reconnaissance en évoquant leur première date parisienne de 1989 au Gibus, lorsque le groupe partageait l’affiche avec les légendes françaises que sont Massacra. On parle ici d’un concert ayant eu lieu avant la sortie de leur premier album Dawn Of Possession ! Depuis, le groupe à aligné dix albums et ce soir ils nous sortent bien sûr du lourd avec « Into Everlasting Fire », « Father, You’re Not A Father », « Once Ordained », etc. Et évidemment des titres du dernier album comme « Destructive Currents », « Thrown To The Fire », « The Power Of God »… Et tout cela pour finir avec efficacité sur « Immolation » puis « Close To A World Below ». Une belle performance qui aura fait prendre conscience, une fois de plus, qu’Immolation est un groupe qui mérite énormément de respect pour sa longévité et son talent.

Immolation

Setlist :

The Distoring Light
When The Jackals Come
Father, You’re Not A Father
Swarm Of Terror
Those Left Behind
Once Ordained
THrown To The Fire
Kingdom Of Conspiracy
Destructive Currents
Into Everlasting Fire
Den Of Thieves
The Power Of Gods
Immolation
Close To A World Below

Report et photos : Matthis Van Der Meulen



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