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Live Report   

Soirée Fuzz avec Glowsun au Gibus


Lorsque l’on voit l’affiche de l’événement – créée par Jo Riou Graphic Designer – on est forcément intrigué. Cette myriade de poissons de couleurs différentes, tous nageant parmi des noms très alléchants, dont Glowsun. Le Gibus a donc accueilli une soirée fuzz, stoner, psyché, bref de la musique avec de la basse bien grasse et des morceaux instrumentaux qui font voyager bien loin.

La très sympathique équipe du Gibus accueille donc les gens sur les coups de 19h30, et on s’enfonce dans le sol pour se retrouver devant la scène du Gibus.

Artistes : Glowsun – Domadora – Ryte
Date : 2 février 2017
Salle : Gibus
Ville : Paris [75]

Ryte

Pour ouvrir le concert, ce sont trois potes de Paris, Ryte, qui branchent à l’arrache leurs câbles et démarrent la soirée. Il ne faudra pas plus à chaque groupe qu’une basse, une guitare, une batterie (et un peu de chant pour Glowsun) afin de servir une musique qui vient du cœur. Et même si lors du set de Ryte, le guitariste explose une corde sur sa belle guitare modèle Zakk Wylde, pas de quoi gâcher le concert car ses deux coéquipiers ont su rebondir et proposer une improvisation entre basse et batterie afin de faire patienter jusqu’au changement de corde. « Elle m’a jamais lâché, elle va pas me lâcher maintenant ! », le guitariste essaye encore de changer sa corde et lorsque finalement il réussit à remettre tout correctement, il se lève de son coin de la scène pour ne pas perdre plus de temps et jouer un nouveau morceau. Et c’est ça un authentique moment de musique, là où le musicien change lui-même la corde de son instrument pendant que des amis comblent magnifiquement le vide.

Et ça aurait été dommage de se priver du guitariste, car il est celui chez qui on voit le plus de passion lorsqu’il joue, déambulant sur toute la scène du Gibus, se concentrant sur son manche, bougeant dans tous les sens au rythme de leur musique. On regrette simplement que la lumière ait été trop neutre, se différenciant peu des lumières d’ambiance de la salle en général. Cela renforce l’impression que trois personnes ont vu de la lumière, sont entrées et ont trouvé des instruments pour jouer la musique qui leur passait par la tête.

En résumé : un excellent bassiste qui sait improviser quand il faut, un batteur solide pour accompagner le tout avec puissance, et un guitariste passionné qui vit ce qu’il joue.

Domadora

Peu après le plaisir de découvrir Ryte, c’est Domadora, d’autres parisiens, qui poursuivent avec une prestation intense car sans arrêt. La salle, qui se remplit de plus en plus, applaudira pendant un peu moins d’une heure le nouveau trio du soir, qui a l’air sous substances illicites. Régulièrement, en regardant le bassiste, il paraît être ailleurs avec ses yeux révulsés. Le batteur a les yeux écarquillés sur son instrument, et donne l’impression d’être dans un trip particulier. Le guitariste de son côté reste concentré, et ne lâchera prise qu’à là fin où il maltraitera son instrument en frappant les cordes sur le sol, ou lui assènera des coups de pied.

Aucun instrument, ni membre n’est de trop lors de ces représentations. Et Domadora peut compter sur quelques fans présents dans l’assemblée pour hurler de joie lors des premières notes des morceaux joués. Ce sont des headbangs irrésistibles que cette musique provoque et une envie de s’agiter dans tous les sens, et pourtant l’agitation du public n’atteindra son apogée qu’à la fin du set de Glowsun. Mais cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas pris de plaisir devant le groupe, au contraire, durant chaque transition entre deux morceaux, c’est l’ovation.

Glowsun

Cela faisait un moment que nous n’avions plus entendu parler de Glowsun, avec le dernier album Beyond The Wall Of Time datant de 2015. Alors, ça fait du bien de voir que les Lillois restent actifs. Leurs albums faisant partie des plus grands plaisirs musicaux du genre en France, il aurait été dommage de passer à côté de leur escale à Paris.

L’écran derrière la batterie affiche le nom du groupe, et quelques canettes de 1664 sont disposées sur la scène, comme le carburant du groupe. Et non contents de simplement jouer de la musique de grande qualité, le concert sera également visuellement intéressant, grâce à la présence d’un écran vidéo derrière les musiciens qui affichera à quelques occasions des effets visuels, explosions, flux de couleurs, qui s’harmoniseront parfaitement avec ce que l’on peut entendre. L’équipe lumière s’amusera également à nous plonger dans le noir, enchaînant tout de suite par un grand éclair blanc. Glowsun ne nous transporte pas uniquement par la musique, mais ils attaquent nos sens visuels, que ce soit agréablement, par le fabuleux design des effets vidéo, ou intensément par le choc de transition entre les différentes nuances de lumières.

On se demande pourquoi il y a un micro durant tout le concert étant donné les peu de mots présents dans les chansons de Glowsun. Et bien que le chanteur se maintienne derrière celui-ci, il passe une grande partie de son temps avec sa guitare à bouger, perdre le contrôle total, se lâchant entièrement.

Glowsun

À la fin du concert, pour le dernier morceau en rappel, le public se met à pogoter de partout, et cela avec un grand sourire qui apparaît sur les visages. Un concert commencé comme sur un coup de tête, tout suite après un soundcheck, et qui finit sur un son persistant de la guitare, après que le guitariste se soit penché sur son tableau de pédales au sol pour expérimenter avec les boutons.

Finalement c’est ça le stoner : trois potes qui se font plaisir à jouer ensemble, boire des bières, et qui jouent sans se prendre la tête des morceaux bien fuzzés ; peut-être même un peu au hasard, car aucune setlist n’est visible sur scène ce soir-là. Une soirée de concerts qui change de ce qu’on a l’habitude de voir, dans une salle parmi les plus conviviales de Paris, en présence de trois excellents groupes, ponctuée par les impressionnants Glowsun, avec un public qui aura monté en intensité morceau par morceau. Des morceaux joués par des « aveugles » qui ne se guident que par le biais du plaisir qu’ils ressentent en jouant et en écoutant. Et bon sang, ce que c’est communicatif comme plaisir !

Live reports et photos : Matthis Van Der Meulen.



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