Avant de laisser 2012 dernière nous, l’organisation du Sonisphere français distribue sa quatrième liste d’invités de 2013 avec quatre nouveaux groupes qui viendront, les 8 et 9 juin prochains, découvrir (ou redécouvrir) Amnéville. Et le premier d’entre eux ne vous échappera certainement pas et vous fait probablement lever un sourcil (ou deux) d’incrédulité : Limp Bizkit se place pile sous Iron Maiden, mais surtout au-dessus de Slayer et Korn. Oula ! On entend les dents grincer d’ici. Allez-y mollo ou j’vous raconte pas la facture de dentiste.

Il est vrai qu’on se demande si cette position n’est pas due à une facétie du graphiste. A moins que celui-ci ait essayé de caser ce logo là où il pouvait trouver de la place… Mais en comparant avec d’autres affiches du Sonisphere de précédentes années, dans d’autres pays, on a quand même déjà pu voir la bande à Fred Durst aussi haut, comme en Angleterre, en 2011, juste sous Slipknot. Et dans les autres festoches, chez nos voisins, on a pu voir les Biscuits Mous en tête d’affiche du Graspop 2012, à la même hauteur qu’Ozzy & Friends et Guns N’ Roses. Enfin, rappelons-nous aussi que, de l’avis du chanteur, son groupe est plus populaire en Europe qu’en Amérique. Alors, ne passons pas tant de temps à nous étonner pour rien, il nous reste à parler des trois autres groupes.

Et d’abord, passons rapidement sur Mastodon. Il est le quatrième groupe – après Slayer, Bring Me The Horizon et Airbourne – à avoir comme un goût de 2011 pour les festivaliers ; même si ce n’est pas désagréable en bouche. Là où on trouve aussi une pincée de 2011, c’est avec Stone Sour puisque Corey Taylor avait déjà pu visiter le Snowhall cette année-là avec Slipknot. Mais ce n’est évidemment pas la même chose – juste une pincée, comme on l’a dit. Par contre, cela enlèvera peut-être du grain à moudre à ceux qu’on peut voir accuser le Soni de « voler » des groupes au Hellfest puisque les deux événements partagent désormais trois noms : Ghost, Korn et Stone Sour. Aucun fest ne peut s’offrir une affiche 100% exclusivités.

Enfin, parmi les quatre nouveaux noms d’aujourd’hui, c’est celui qui, dans le lot, pointe au plus bas sur cette affiche qui s’avère le plus intéressant à voir apparaître dans cette programmation hautement « populaire » : Behemoth, qui, avec son black/death, est sans doute la formation la plus noire et extrême (non, Marilyn Manson et Slipknot, c’est pas vraiment la même chose) que le Sonipshere France ait fait venir en trois ans. Les Polonais, comme Ghost, vont ainsi pouvoir ajouter un peu plus de rituel dans tout ça et satisfaire ceux qui ne sont pas là pour se reposer les oreilles.

Seule mauvaise nouvelle (non, on ne va pas reparler de Limp Bizkit, on arrête avec ça) dans cette quatrième annonce : une annulation, celle de Marillion. Ce groupe qui représentait le plus l’ouverture à la grande famille du rock voulue par le festival laisse donc de la place pour un line-up clairement métallisé.

Pour finir, le constat reste le même à chaque annonce du Soni : on se retrouve toujours face à un grand festival de têtes d’affiche avec certaines des formations les plus populaires dans leurs styles respectifs et/ou de ces dernières années. En tout cas, ceux qui craignaient pour le Sonisphere France après la mésaventure de son pendant anglais peuvent se rassurer : de ce côté-ci, il se porte plutôt bien.