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Interview   

Sons Of Apollo se tourne vers le futur


Sons Of Apollo, malgré son statut de super-groupe – un type de groupe qui s’est souvent révélé éphémère par le passé – semble bel et bien être une entreprise faite pour durer. Certes, le combo a connu son premier coup de blues lors de la tournée de son premier album Psychotic Symphony, mais le quintet a surmonté l’épreuve, et la détermination et la foi du claviériste Derek Sherinian, trop heureux d’avoir retrouvé son ancienne alchimie avec Mike Portnoy, sont un bon indice sur la direction que pourrait prendre la carrière de Sons Of Apollo.

Pour célébrer 2020 – année qui décidément inspire les artistes, avec l’imaginaire futuriste qu’elle suscite –, sort son second album, intitulé MMXX. C’est à cette occasion que nous avons interrogé celui qui a commencé sa carrière professionnelle comme claviériste de David Hallyday, pour qu’il nous parle de la progression du groupe, autant d’un point de vue humain que musical.

« Il y a une virtuosité totale dans ce groupe chez chaque membre, mais nous avons aussi tous joué dans des groupes de rock avant et ça s’entend dans notre jeu : il y a une attitude, il y a une énergie. […] Quand on va nous voir en concert, c’est comme aller voir Van Halen. »

Radio Metal : Vous avez beaucoup tourné pour Psychotic Symphony et avez réalisé pas moins de quatre-vingt-trois concerts. Je suis sûr que le groupe est ressorti différent de ce cycle de tournée. Comment comparerais-tu le groupe avant et après ?

Derek Sherinian (claviers) : Je pense qu’après avoir joué ces concerts l’année dernière, le groupe est devenu très solide, car nous avons pu apprendre à mieux nous connaître musicalement. Je crois que la musique devient vraiment réelle quand on la joue en live, et comme c’est le cas de n’importe quel groupe après avoir joué de nombreux concerts, on commence à développer un son, et ça devient plus cohérent et solide. Je pense qu’on peut en entendre le résultat dans notre nouvel album. Tout est un petit peu mieux. L’écriture est meilleure. La production est meilleure. C’est un peu plus heavy, c’est un plus progressif et je pense que les chansons sont mieux composées.

Dans la vidéo track by track de « Goodbye Divinity », Jeff Scott Soto raconte que vous avez vécu votre premier blues de groupe et qu’il y a eu quelques épreuves qui ont fait que vous avez eu du mal à décider si vous alliez continuer. Peux-tu développer ?

Je pense que tous les groupes connaissent des hauts et des bas en tournée. C’était un peu difficile sur la route. Certains concerts n’étaient pas aussi gros que nous voulions qu’ils soient. Mais plus on a d’expérience, mieux on gère les situations, et au final, nous avons réalisé que nous tenions quelque chose de spécial. Nous nous connaissons tous depuis très longtemps et nous croyons fermement en Sons Of Apollo. Si nous parvenons à tenir suffisamment longtemps, je pense que nous pourrons passer le plus dur, et ce groupe a le potentiel pour avoir beaucoup de succès. Donc je suis totalement investi dans Sons Of Apollo, je crois en ce groupe et je pense qu’il va très, très bien se porter avec le temps. Ce qu’il faut retenir, c’est que tant que Mike [Portnoy] et moi resterons ensemble, Sons Of Apollo existera, quoi qu’il arrive. Tant que Mike et moi resterons ensemble, le groupe ne se séparera pas.

Comment comparerais-tu les sessions de MMXX à celles de Psychotic Symphony ?

Je pense que la composition a été plus fluide. Quand nous avons écrit le premier album, la première fois de ma vie que j’ai rencontré Bumblefoot [Ron Thal], c’était le premier jour d’enregistrement ! [Petits rires] Donc je ne savais pas comment il jouait. Je ne savais vraiment pas grand-chose de son style, donc c’était un peu limitant. Maintenant, après avoir joué tous ces concerts avec lui et avoir fait le premier album, je sais comment il joue, et je peux composer en fonction. Ça m’a beaucoup aidé de savoir, du fait de ses qualités de jeu, qu’il n’allait y avoir aucune restriction de son côté pour mes compositions. C’était une très bonne chose. Nous nous connaissons tous mieux après cette tournée. Nous sommes tous plus proches. Enfin, nous sommes plusieurs à nous connaître depuis vingt ans ou depuis pas mal de temps, donc nous connaissions nos jeux respectifs, mais quand on joue dans un groupe ensemble, les choses deviennent bien plus claires. Donc oui, je pense que ce dernier album était bien mieux à enregistrer, c’était beaucoup plus fluide.

La dernière fois qu’on s’est pas parlé, tu nous disais que « ça a pris un peu de temps pour que Ron arrive à suivre la cadence avec Mike et [t]oi, parce que tous les deux, [vous] avi[ez] déjà composé ensemble et [vous êtes] très rapides en studio. Ron était un peu submergé au début. » Penses-tu qu’il était plus à l’aise cette fois et qu’il est immédiatement rentré dans l’alchimie avec vous ?

Oui, en se mettant sur cet album, je pense que Ron maintenant savait à quoi s’attendre, alors que l’autre fois, il n’avait vraiment aucune idée de ce qui l’attendrait. Il était rentré directement dans une tornade ! [Rires] Mais je pense que Mike, Ron et moi, nous avons l’alchimie et le son, et c’est de là qu’une grande partie du son du groupe provient, de nous trois. Enfin, Ron n’a pas changé, et il avait déjà beaucoup contribué au dernier album, mais il a apporté vraiment de super riffs sur ce nouvel album. Il y a composé des sections musicales sur notre chanson de quinze minutes, « New World Today », qui sont tout bonnement incroyables. Je passe énormément de temps maintenant à les apprendre à la bonne vitesse, parce que ce sont des trucs vraiment techniques ! C’est super d’avoir quelqu’un dans le groupe qui soit aussi bon et qui te challenge musicalement. Je trouve que c’est quelque chose de très bien et de sain à avoir.

« Je veux m’assurer pendant mon solo que je suis celui qui reçoit le plus d’applaudissements ! [Rires] Pour ma part, j’y vais et je joue avec cet esprit de compétition. »

Mike a d’ailleurs déclaré qu’avec « Sons Of Apollo, [vous avez] trois instruments qui sont tous des leaders, Derek joue du clavier comme une guitare, Billy [Sheehan] joue de la basse comme une guitare et Bumblefoot joue de la guitare ! » As-tu l’impression qu’il y ait une saine compétition entre vous trois ?

Je ne sais pas ! Peut-être bien. Je crois que nous avons tous un passage solo durant le concert et je ne sais pas pour eux, mais moi, je veux m’assurer pendant mon solo que je suis celui qui reçoit le plus d’applaudissements ! [Rires] Pour ma part, j’y vais et je joue avec cet esprit de compétition. Je ne suis pas sûr si c’est leur cas aussi. Mais je laisse le public parler.

Les sessions d’écriture se passent donc entre toi, Mike et Ron : pourquoi Billy n’y participe-t-il pas ?

Il y a un vieux dicton : tu ne veux pas qu’il y ait trop de chefs en cuisine ou trop de chefs dans la hutte. Quand il y a trop de gens, ça devient trop encombré. L’alchimie entre Ron, Mike et moi semble bien fonctionner pour la composition. Ceci étant dit, si Billy a une idée musicale qu’il veut nous soumettre, nous sommes tout ouïe, et il a toujours la liberté d’écrire, mais pour les sessions d’écriture, c’est plus facile en étant juste nous trois. Et Billy est bien mis en avant dans cet album : il a trois solos de tueur, ce qui est super.

Musicalement parlant, alors qu’on pouvait s’attendre à ce que vous exploriez de nouvelles directions, finalement vous suivez le même chemin que Psychotic Symphony – même la pochette n’est qu’une adaptation différente des mêmes éléments. Aviez-vous l’impression qu’il était important de solidifier vos bases musicales en tant que groupe pour ce second album ?

Je pense qu’un groupe essaye toujours de… Ou je peux parler à titre personnel : j’ai toujours envie de faire un meilleur album que le dernier que j’ai fait. Il faut donc regarder dans tous les domaines, la composition, la production, le jeu de clavier, les choix de sons, tout entre en ligne de compte. C’est un des trucs avec Sons Of Apollo : tout le monde a ce même état d’esprit, tout le monde veut faire mieux que la fois d’avant. Je pense qu’on peut l’entendre dans ce nouvel album, c’est sûr. Mais tu as raison, on peut écouter les deux albums et ça sonne comme le même groupe, il n’y a pas un énorme écart. C’est une suite logique du son du premier album. Nous sonnons comme nous sonnons, et je pense que ce qui fait que Sons Of Apollo est spécial et se différencie de tous les autres groupes de hard rock et de rock progressif, c’est qu’il y a une virtuosité totale dans ce groupe chez chaque membre, mais nous avons aussi tous joué dans des groupes de rock avant et ça s’entend dans notre jeu : il y a une attitude, il y a une énergie. Souvent, dans la musique progressive, les musiciens n’ont jamais joué dans des groupes de rock avant ; il y a peut-être de la virtuosité mais ça sonne très aseptisé. Sons Of Apollo a totalement une attitude quand nous jouons. Quand on va nous voir en concert, c’est comme aller voir Van Halen.

D’un autre côté, tu as commencé à trouver des idées tout de suite après avoir fini le travail sur Psychotic Symphony. Ça explique aussi peut-être la similitude entre les deux albums…

Oui, je le pense. Certaines musiques… Par exemple, j’ai écrit « Asphyxiation » et « Desolate July » avant que ne commence la tournée de Psychotic Symphony. J’avais déjà ces musiques de prêtes. Et là maintenant, j’ai déjà commencé à écrire pour Sons Of Apollo numéro trois, j’ai déjà posé quelques idées, et je vais continuer à le faire toute l’année. Je compose constamment, c’est comme respirer pour moi ! Et à chaque fois que je compose, je compose dans le but que ça aille sur un album. Je ne compose pas juste pour jouer des chansons ou pour moi. Je le fais totalement dans l’intention que ça sorte mondialement.

Mike a déclaré qu’il « définirait Sons Of Apollo comme un groupe de hard rock, avec des passages progs occasionnels ». Cependant, il y a vraiment plus que « des passages progs occasionnels », il y en a plein ! Donc on dirait que le désir d’efficacité et de concision se heurte au pur plaisir de la technicité virtuose, ce qui crée une forme de tension entre les deux…

Bingo ! C’est précisément là toute l’idée. Il y a cette tension au sein du style et il s’agit de trouver le mélange parfait. Tu es français, donc tu connais la cuisine, et c’est pareil. Il s’agit d’être un master chef : tu prends les ingrédients, tu mets les bonnes doses et ensuite, boum, voilà ! Tu as un magnifique plat gastronomique, et c’est ce que nous faisons. Nous créons des plats gastronomiques que nous mettons sur disque. Et je pense être d’accord avec Mike. Ecoute, si on veut parler de virtuosité technique, ce groupe est capable de jouer tout ce que n’importe qui peut jouer en matière de prog, mais ce qui rend Sons Of Apollo spécial est que nous avons l’attitude rock n’ roll et que nous pouvons jouer du hard rock, et les gens peuvent entendre ça et dire : « Wow, ça sonne comme un vrai groupe de hard rock. » Nous pouvons aller dans les deux sens. Nous sommes totalement flexibles et il n’y a pas un seul groupe sur terre qui possède cette flexibilité.

« Nous créons des plats gastronomiques que nous mettons sur disque. »

Avez-vous parfois besoin de vous réfréner pour ne pas partir dans tous les sens et maintenir l’efficacité ?

Non, il n’y a pas de retenue, pas de filtre. Il ne peut pas y en avoir. Quand nous composons, nous ne pensons pas à : « Oh, on va faire ci, on va faire ça. » Ou bien : « Ceci passera à la radio. » Nous n’en avons strictement rien à foutre. Nous allons composer exactement ce que nous avons envie de composer et ce qui nous plaît. Si les gens aiment, c’est du bonus, mais quand tu commences à essayer de composer de la musique pour essayer de gagner de l’argent, ou parce que tu penses que c’est ce qui aura du succès, ça sonne toujours comme de la merde et ce n’est pas authentique. Les gens peuvent toujours compter sur Sons Of Apollo pour écrire de la musique avec le cœur, avec sincérité, et ceci est la musique que nous adorons jouer, quel que soit le résultat. Et quel que soit le résultat, ça vient de ce que nous ressentons sur le moment. Nous jouons en fonction de l’humeur et de l’énergie, et peu importe où l’énergie nous emmène, nous la suivons ! Et c’est ce qu’on retrouve sur l’album.

L’album a été enregistré aux Ocean Studios pour la batterie et dans vos divers home studios pour avoir le luxe de prendre votre temps – huit mois en tout. Mais n’est-ce pas difficile de conserver une cohérence quand le processus en studio est si éparpillé dans le temps et géographiquement ?

Non, parce que quand Mike et moi produisons les albums, nous savons ce que donnera le produit fini. Donc tout le monde a son home studio, chacun fait ses pistes, nous communiquons par téléphone ou sur internet et nous faisons ce qu’il faut jusqu’à ce que ce soit comme ça doit être. Nous avons une vision claire comme de l’eau de roche.

L’intro de « Goodbye Divinity » nous renvoie vraiment à l’époque Falling Into Infinity. Y avait-il le moindre de désir de faire un clin d’œil à cette époque ?

Tu sais quoi ? Plein de gens ont dit ça. Ce n’était pas intentionnel, mais je pense qu’à chaque fois qu’on nous rassemble, Mike et moi, on obtiendra un rendu rappelant Falling Into Infinity, cette époque lorsque nous jouions ensemble dans Dream Theater. Ça arrivera naturellement. Le truc avec Mike et moi, c’est que nous avons tous les deux des sons signatures distincts sur nos instruments. Tu entends deux secondes et tu sais qui c’est, et lorsque tu nous réunis, ça rappelle aux gens ces années quand nous jouions ensemble. Donc je pense que c’est beaucoup lié à nos sons signatures. Mais l’histoire de cette introduction, c’est que tous les soirs, j’ai une séquence solo, seul sur scène. J’ai certaines parties qui sont définies, mais je laisse aussi certaines sections ouvertes où j’improvise et je n’ai aucune idée de ce que je vais faire ; je laisse simplement Dieu me chanter les notes [petits rires] et je laisse jouer. Donc cette intro de « Goodby Divinity », j’ai commencé à jouer ça lors de mon solo, c’est venu de nulle part et je n’avais aucune idée de ce que c’était. Et c’était le dernier soir de la tournée. J’ai réécouté l’enregistrement le lendemain soir et je me suis dit : « Bordel de merde ! C’est génial ! Ça devrait être une intro de chanson. » Voilà comment ça a commencé.

Ça arrive souvent que tu trouves des parties pour de nouvelles chansons sur scène, à l’improviste ?

Oui, ou en studio. Souvent, par exemple, je m’enregistre pendant une heure et je laisse mes mains faire sans vraiment y réfléchir, et ensuite je réécoute. Sur une heure de jeu, si je peux trouver deux minutes qui sont des pépites d’or, c’est un succès pour moi. Je trouve souvent des pépites d’or parmi ces sessions d’improvisation et c’est à partir de ça que les chansons se développent.

On peut remarquer de nombreux petits passages qui sonnent comme des clins d’œil à Rush : toute la partie d’intro de « New World Today » qui a un côté à la « Xanadu » ou « Cygnus X-1 », une petite partie dans « Goodbye Divinity » qui rappelle « The Spirit Of Radio », un son de clavier dans « Wither To Black » qui semble être emprunté à l’intro de « Tom Sawyer »…

Oh, absolument ! Et « Goodbye Divinity », c’est aussi le clavier qui fait ce riff à la « The Spirit Of Radio ». C’était ma manière de saluer Rush. L’intro de « New World Today » était peut-être plus influencée par Jeff Beck, ceci dit. Jeff Beck au début quand Ron fait le solo par-dessus les nappes de clavier, et ensuite quand le clavier arrive avec les riffs, c’est plus influencé par le groupe UK. Mais oui, j’ai toujours aimé Rush. Ce n’était pas l’un de mes grands groupes comme ça a pu l’être pour Mike, mais j’ai toujours apprécié leur sens musical et trouvé qu’ils étaient géniaux. J’ai été très triste quand Neil Peart nous a quittés il y a quelques jours. Quelle perte ! Quel batteur extraordinaire ! Quelle incroyable contribution il a apporté autant au rock qu’au rock progressif ! Je pense que Rush est l’un des grands groupes, et c’est extraordinaire qu’ils aient si bien réussi en jouant ce type de musique. Ils ont ouvert la voie pour bon nombre d’entre nous qui jouons de ce style. Je suis donc très reconnaissant pour leur contribution à la musique.

« Tout ce que je joue date d’avant 1982. […] Un tas de claviéristes aujourd’hui utilisent des saloperies digitales, comme des iPad, des gadgets et autres, et je trouve que ça sonne vraiment ringard et ça dévalorise la musique. »

Rush était aussi un groupe qui mélangeait efficacité et virtuosité…

Oui, mais le truc c’est que, aussi génial soit Rush, ils n’ont pas le côté heavy que nous avons. Ils ne pouvaient jamais jouer aussi heavy que nous. Nous sommes différents à cet égard. Mais oui, Rush est extraordinaire. Leurs musiques sont des classiques et sont géniales.

Sur les pochettes de Psychotic Symphony et de l’album live apparaît l’année de leur sortie en chiffres romains, mais cette fois vous avez même choisi MMXX comme nom de l’album. Qu’est-ce que cette nouvelle année symbolise pour vous ?

C’est Mike qui a nommé l’album. Je pense que c’est juste parce que c’est le premier album de 2020. Nous aimions l’allure que ça avait, le MMXX, visuellement. Je pense que c’est la seule signification, vraiment. C’est le début de la nouvelle décennie, c’est l’une des premières sorties d’albums de la nouvelle décennie. Donc, c’est cool. J’espère juste que personne ne nous pique l’idée du titre. Voyons si d’autres albums baptisés 2020 ou MMXX sortent cette année.

Comment imaginais-tu le monde de 2020 quand tu étais jeune ?

Je n’en avais aucune idée ! Je dirais juste ceci : j’avais pour habitude de regarder un dessin animé quand j’étais enfant qui s’appelait les Jetsons. C’était sur le futur et ils se parlaient au téléphone, sauf qu’ils pouvaient se voir dans la télévision en train de parler. Honnêtement, je ne pensais pas que, de mon vivant, on pourrait parler à quelqu’un au téléphone tout en le voyant parler sur Facetime. Je trouve extraordinaire certaines des technologies qui sont arrivées. J’étais loin de me douter que l’on serait aussi avancés.

En tant que claviériste, quelle est ta relation à la technologie moderne ?

J’ai un pied dans le vintage et un pied dans le moderne. Je pense qu’il est important de connaître tous les différents logiciels de studio qui sortent, mais en ce qui concerne les instruments que je joue, c’est à quatre-vingt-quinze pour cent du vintage. Tout ce que je joue date d’avant 1982. Je trouve que les instruments qui sonnent vintage ont plus d’âme et sont plus intemporels. Un tas de claviéristes aujourd’hui utilisent des saloperies digitales, comme des iPad, des gadgets et autres, et je trouve que ça sonne vraiment ringard et ça dévalorise la musique. C’est pour ça que je reste sur de l’authentique. Je joue du Hammond B3, je joue du piano, je me branche sur des amplis Marshall, et j’essaye d’opter pour un son intemporel.

C’est tout pour moi ! Merci de m’avoir parlé aujourd’hui.

Merci d’avoir pris le temps. [En français dans le texte] Merci beaucoup ! Vu que tu es français, je vais terminer cette interview avec une petite information, au cas où la plupart d’entre vous ne sachiez pas : mon tout premier job professionnel était avec David Hallyday en 1988. C’était fantastique. David commençait tout juste sa carrière, il venait juste de sortir son premier album. C’était intéressant : nous avons répété tout l’été, genre pendant deux mois, pour seulement jouer un concert au Japon. C’était la toute première fois que j’allais au Japon en 1988, donc c’était très excitant. J’ai parlé à David il y a quelques années. J’ai repris contact avec lui sur internet et c’était très sympa de lui parler. En fait, je lui ai parlé après le décès de son père, pour lui présenter mes condoléances. C’était agréable de lui parler.

Interview réalisée par téléphone le 14 janvier 2019 par Nicolas Gricourt.
Retranscription & traduction : Nicolas Gricourt.
Photos : Hristo Shindov.

Site officiel de Sons Of Apollo : sonsofapollo.com.

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  • @LouiJ
    Nuancer des propos superlatifs me semble stérile

  • Goodbye Humility…

  • interview intéressante sur l’esprit du groupe.
    Derek me parait un peu mégalo par moment quand il fait allusion à Rush qui ne pouvait pas être aussi « heavy » que Songs Of Apollo ,qu’il trouve en 2 mn des « pépites d’or » ou prétend qu’il n’y a  » pas un groupe aussi flexible qu’eux »
    Contrairement au 1er album totalement réussi ,je trouve le dernier album inégal avec de superbes titres mais d’autres un peu trop « démonstratifs » en écartant la mélodie et l’émotion attendues.
    Le groupe doit aussi son succès prometteur au chanteur qui apporte beaucoup sur le style musical et sur sa présence scénique:dommage qu’il n’ y ait pas un mot sur lui lors de l’interview

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