Si sa réputation de guitariste virtuose n’est plus à faire, c’est la première fois que Stephan Forte (Adagio) réalise un véritable album solo (intitulé The Shadows Compendium), résultat de plus de trois ans de travail. Pour autant, il n’est pas la seule vedette de ce disque, puisque nombre de prestigieux guitaristes ont été invités à venir s’y exprimer. Des musiciens tous aussi talentueux les uns que les autres, chacun dans un style de jeu bien distinct : de Mattias IA Eklundh (Freak Kitchen) à Glenn Drover (Megadeth) en passant par Jeff Loomis (ex-Nevermore). Phil Campbell (Motörhead) était lui aussi prévu sur ce disque, mais n’a pas pu y participer pour raisons personnelles. D’après Stéphan, que nous avions en interview dans Anarchy X le 22 novembre dernier, ce n’est que partie remise, puisqu’il envisage très sérieusement une suite.
Nous en avons également profité pour faire le point sur son groupe Adagio, dont l’actualité, bien que moins immédiate, méritait d’être abordée. Peu avant son décès, Patrick Roy avait mis en contact le groupe avec l’orchestre de Lille dans l’objectif d’une collaboration musicale. Stéphan Forte s’inquiétait, avec le décès du député à la veste rouge, que ceux qui s’étaient engagés à travailler avec Adagio se désistent. Mais il nous promettait également de tout faire pour réaliser ce disque en hommage à M. Roy, quitte à « aller frapper à la porte de Frédéric Mitterrand ». Nous avons aussi abordé les turbulences connues par Adagio avec ses chanteurs, dont certains sont décrits de manière peu flatteuse dans cette interview. C’était l’occasion de faire le point sur le line-up et sur l’avenir du groupe.
NDLR : la rédaction de Radio Metal nie toute responsabilité quant à la piètre qualité du jeu de mots en titre de cet article, la responsabilité incombant entièrement à son auteur. Merci de votre compréhension.
Réécoutez l’interview :
[audio:interviews/interviewstephanforte.mp3|titles=Interview Stephan Forte ]Retranscription (par souci de cohérence, l’ordre des questions a été changé par rapport à l’audio) :
Radio Metal : Peux-tu nous raconter un peu la genèse de ce premier album instrumental ? Pourquoi as-tu voulu sortir un album solo sous ton propre nom seulement aujourd’hui ?
Stéphan Forté : En fait j’ai commencé par l’instrumental. En 1999, j’ai fait une première maquette instrumentale de trois titres. C’était donc il y a un sacré moment. J’ai toujours été là-dedans mais, pour des raisons de business, il a fallu que je mette du chant dans ma musique. Olivier Garnier, à l’époque, m’avait proposé de faire un groupe avec du chant. Je suis parti à Philadelphie pour m’enregistrer avec Vitalij Kuprij qui était dans le même trip que moi mais au clavier. Finalement on ne s’est pas trop entendu et donc, lui, il a monté un groupe qui s’appelle Ring Of Fire et, moi, j’ai monté Adagio. Par conséquent, pendant toutes ces années, je me suis uniquement occupé d’Adagio en ayant toujours l’envie de faire de l’instru à nouveau. En 2009, juste après la sortie d’Archangels, je me suis dit que c’était le moment et je me suis lancé dedans en me disant que, cette fois, j’irai jusqu’au bout et, finalement, en 2011, c’est fini.
Pourquoi, à l’origine, puisque tu étais plus intéressé par la musique instrumentale, ça n’a pas été possible de faire un album instrumental ? Pourquoi as-tu eu besoin d’un chanteur ?
Ça aurait été possible mais, dans le metal, le marché du disque est très difficile, alors je voulais mettre toutes les chances de mon côté car ça n’est pas évident de faire carrière dans l’instrumental. C’était donc un bon moyen d’essayer de faire carrière et de pouvoir me faire plaisir en même temps en mettant des solos et en composant ce que je voulais. Mais voilà, c’était dans un format plus réduit, donc il a fallu que j’apprenne à composer dans un format de chansons, à m’exprimer seulement sur une ou deux minutes au niveau des solos. Quelque part, c’est super parce que tu es obligé de tout mettre dans ces deux minutes mais, d’un autre côté, c’est un peu frustrant parce que quand tu as plus de choses à dire tu as la même limite. L’envie est donc venue de là.
Est-ce que tu te sens plus à l’aise dans le contexte instrumental aujourd’hui ?
Non, je suis bien dans les deux, les deux me branchent. Composer pour du chant, c’est cool et, ce qui est bien, c’est que sur scène, je peux plaquer les accords et plus participer avec le public, plus ressentir les choses, alors que l’instrumental, c’est quasiment tout le temps en lead, donc on est concentré en permanence et il y a peut être un peu moins d’échanges. Les deux sont différents mais je m’éclate dans les deux.
J’imagine que, à un moment donné, tu as eu besoin d’ouvrir un peu ton expression au niveau de la guitare et c’est peut être ça qui t’a conduit à cet album là…
Cet album reste metal mais mes influences sont diverses, donc c’était aussi un truc que je ne pouvais pas faire dans Adagio. C’est vraiment totale liberté au niveau musical, harmonique et tout ça.
Pour toi, c’était le bon moment pour sortir un album solo ?
Je ne sais pas si c’était le bon moment. C’est surtout que c’est tombé entre deux albums d’Adagio et que c’était le seul moment où j’avais un peu de temps. Donc je me suis surtout dit que c’était le moment ou jamais.
Tu as pas mal d’invités sur cet album. Ça n’a pas du être forcément facile de réunir un petit peu tout le monde…
Oui, ça n’est pas toujours évident d’arriver à avoir tout le monde mais, généralement, ils ont été assez rapides pour envoyer les trucs, donc je les en remercie encore. Il n’y a que Phil Campbell qui n’a pas pu parce qu’il a eu quelques petits problèmes personnels et ça a mis du temps. A chaque fois, c’était repoussé, en plus il était en tournée avec Motörhead, d’ailleurs il l’est toujours. Alors, niveau emploi du temps ça n’est pas évident. Du coup, ça sera pour le prochain. Mais sinon tous les autres ont répondu présent, donc c’est cool.
C’est plutôt rare, dans le cadre d’un album solo d’un musicien instrumentiste, d’avoir autant d’invités qui pratiquent le même instrument. Pourquoi avoir fait le choix d’avoir tout ces invités ?
Certains d’entre eux sont des potes dont je respecte énormément le jeu. J’adore le jeu de tous mais il y en a qui étaient des gens que je connaissais depuis longtemps et avec qui j’avais envie de faire quelque chose. Il y en a deux autres que je ne connaissais pas personnellement qui sont Daniel Gotardo et Dereck Taylor mais dont je suis absolument fan du jeu, alors je leur ai écrit directement sur Facebook en leur demandant si ça les branchait de venir faire quelques mesures avec moi. C’est donc principalement parce que j’aime leur musique et leur jeu de guitare.
Chacun de ces guitaristes a un jeu très spécifique : Mattias Eklundh a un jeu très excentrique, Phil Campbell de Motörhead, à qui tu voulais faire appel, est beaucoup plus axé riffs ; Glen Drover et Jeff Loomis ont aussi leur style à eux. Était-ce pour que cet album ait une approche polyvalente au niveau de la guitare ?
C’est ça que je trouvais bien, surtout avec Phil qui est quand même carrément dans un trip à l’opposé avec des racines vachement plus blues et hard rock et très loin de moi. Le but, c’était qu’ils puissent s’exprimer dans un contexte différent de ce qu’ils font d’habitude, par exemple Mattias m’a envoyé le solo de la chanson « De Praestigiis Daemonum » et c’était quelque chose de complètement barré parce que, en ce moment, il est vachement dans la musique indienne, donc il voulait faire un truc dans ce trip là. Je trouvais ça super parce que c’était aussi une occasion pour chacun de sortir de son truc et de se faire plaisir. C’était donc bien une des idées de faire en sorte que musicalement chacun fasse quelque chose de différent.
Le titre « De Praestigiis Daemonum » est une sorte d’hommage à Jason Becker. Est-ce un guitariste, s’il n’avait pas été malade, que tu aurais invité sur ton album ?
J’aurais aimé, c’est clair ! Je le connais un peu depuis la semaine dernière puisqu’on a fait en Hollande l’hommage à Jason Becker et qu’on est entré en contact suite à ça. Mais, pour répondre à ta question, oui, ça aurait été énorme !
Beaucoup de guitaristes font aujourd’hui des hommages à Jason Becker. Est-ce que pour toi c’est un moyen de ne pas oublier ce génie de la guitare qui, malheureusement, ne peut plus faire grand chose aujourd’hui (NDLR : l’homme est atteint de sclérose latérale amyotrophique et ne peut ni marcher, ni parler) ?
Il compose toujours comme il peut mais c’est clair que, au niveau de la guitare il ne peut plus rien faire. Je ne sais pas comment le décrire, il a tellement apporté au milieu de la guitare et du shred et de la musique metal en général que si lui ne peut plus faire de musique pour nous, autant que nous nous essayions d’en faire pour lui.
L’album est très touffu et technique. Il y a beaucoup de shred, c’est ton style habituel. Mais est-ce que tu n’as jamais pensé, à un moment donné, à essayer de te contraindre dans quelque chose de plus simple ?
Il y a un titre pour l’instant, dans toutes les chroniques que j’ai lues, qui pose problème à pas mal de gens dans le metal. Là, c’est quelque chose de vraiment à part. Je fais la promo dans la presse metal mainstream et dans les mêmes trucs que ce que je fais avec Adagio mais aussi dans les magazines de gratte. Autant les magazines de gratte sont assez réceptifs autant la presse metal est un peu plus réfractaire par rapport au dernier morceau, l’improvisation sur la Sonate de Beethoven. Donc oui, j’ai besoin de m’exprimer sur des trucs beaucoup plus intimistes et peut-être moins démonstratifs. Oui, il y a du shred dans cet album mais, par exemple, un morceau comme « Spiritual Bliss » ou « Sorrowful Centruroides » ou encore la dernière sont des titres où il n’y a pratiquement pas de shred, où c’est vraiment plus axé sur le touché et l’expression du moment. Donc, oui, c’est quelque chose d’important pour moi.
Est-ce que ça t’agace qu’on te catégorise assez systématiquement dans le shred ?
Non, pas du tout parce que c’est le style dans lequel je me suis orienté dès le départ. On dirait que la plupart des gens ont honte de travailler en technique. Moi, justement, je ne suis pas du tout pour, au contraire, j’estime que si on a besoin, pour s’exprimer, de développer sa technique, eh bien, autant le faire après si on n’en a pas besoin, parce qu’on n’a pas forcément besoin d’avoir une énorme technique et de beaucoup travailler son instrument pour s’exprimer à ce moment-là ce n’est pas la peine… Le plus important ça reste la musique. C’est juste que ce que j’ai en tête est assez compliqué et que j’ai besoin de travailler pour arriver à le jouer et que pour l’instant je n’ai pas encore la technique nécessaire pour exprimer tout ce que j’ai en tête, donc, moi, j’estime avoir besoin de travailler. Alors non, ça ne me dérange pas du tout.
Le fait que tu dises que tu n’as pas encore toute la technique pour exprimer tout ce que tu as en tête doit donner assez le vertige à beaucoup de monde, on se demande ce que tu peux bien avoir en tête ! [Rires]
C’est juste que des fois j’ai des phrases, ou des lignes de guitares, ou des trucs qui sont peut-être un petit peu plus rapides ou un petit peu plus techniques en terme de doigté, ou des choses comme ça que je n’arrive pas encore à faire. C’est juste ma conception de la musique qui est comme ça. C’est aussi par rapport à ce que j’écoute. J’écoute peut-être des trucs qui sont un peu plus compliqués que du rock pur ou des choses comme ça. Donc oui, j’ai besoin de tout le temps travailler pour déjà maintenir tout ce que j’ai appris depuis toutes ces années mais aussi, en même temps, d’apprendre de nouvelles choses. C’est un besoin de travailler régulièrement. J’essaie toujours de faire au minimum trois ou quatre heures par jour.
Au niveau des musiciens qui t’accompagnent, qui y-a-t-il exactement ?
Il y a Franck [Hermany] à la basse, Kevin [Codfert] aux claviers forcément : j’ai gardé des potes. Pour ce qui est de la batterie, j’avais une idée vachement précise, donc, avec Kev, on a préféré la programmer. Ainsi, on n’a aucune limite technique, je pouvais donc m’exprimer comme je le voulais.
C’était important pour toi que ce soit des musiciens que tu connais bien, notamment ceux d’Adagio ?
Ce sont mes meilleurs amis, ils font partie de mes musiciens préférés, donc oui, ça me paraissait logique de faire ça avec eux.
Est-ce que tu comptes promouvoir à un moment donné cet album sur scène ?
Oui, c’est prévu pour 2012. Au départ je pensais juste faire des masterclass, comme la plupart du temps dans ce genre de trucs, mais plusieurs organisations m’ont demandé de le faire en groupe, donc, finalement, on va le faire en groupe aussi.
Il va donc falloir trouver un batteur pour jouer ces parties si compliquées de l’album.
Il faudra peut-être les aménager parce que, la semaine dernière, au festival « Jason Becker Not Dead Yet » à Amsterdam, on les a jouées en groupe. On a eu très peu de temps de répétitions, on n’a joué les morceaux qu’une seule fois avant de les interpréter sur scène et, en fait, il n’y avait que Franck qui les avait déjà jouées à la basse, il a fallu gérer. Pour les parties de batterie, j’ai proposé au batteur de simplifier pour privilégier le groove plutôt que de reproduire les parties à l’identique.
Est-ce que, au final, ce n’est pas justement le piège de la boîte à rythmes ?
Le but d’un album, c’est justement de faire de la musique sans avoir de limites. Tant qu’à avoir des idées comme ça, autant les mettre sur un album. Après, la scène, c’est différent. La scène, c’est de l’énergie, c’est pas parce qu’il va y avoir une triple qui va manquer que ça va poser problème, c’est complètement différent. Mais sur l’album, j’aime bien graver l’idée.
Tout à l’heure, tu disais que tu verrais avec Phil Campbell pour le second, ça veut donc dire qu’il y aura un second album…
Ce n’était pas prévu mais là, je m’éclate tellement que finalement oui !
Tu t’éclates plus que pour Adagio ?
Non, c’est différent. Mais là, je n’ai pas de limites pour m’exprimer, donc, quelque part, c’est assez jouissif de pouvoir faire ça. Donc je vais continuer les deux en même temps. Dans l’immédiat, c’est Adagio, et une fois que j’aurais terminé, je vais faire comme j’ai fait juste après Archangels et travailler le prochain album solo.
As-tu déjà des idées en tête ? Parce que tu as l’air d’être quelqu’un de plutôt productif…
Oui, j’ai des idées vagues en tête, des thèmes, des trucs comme ça. Il y a deux ou trois trucs qui sont écrits mais rien de vraiment concret pour l’instant, pas vraiment de morceaux entiers.
Est-ce que cette multitude d’invités est quelque chose que l’on retrouvera aussi sur le second album ? Est-ce qu’il y a aussi des gens auxquels tu penses, à qui tu voudrais faire appel en dehors de Phil Campbell ?
[Marty] Friedman n’avait pas pu pour le premier parce qu’il est débordé, il a plusieurs émissions de télé au Japon, etc. et il est donc super sollicité ; alors j’espère que pour le deuxième, il pourra car il fait partie de mes guitaristes fétiches. Donc, oui, il y en aura, je ne sais pas encore qui mais c’est sûr.
Aurais-tu quelque chose à dire par rapport au morceau joué avec Glen Drover « Duat » ?
C’est probablement le morceau qui se rapproche le plus d’Adagio car c’est le plus néo-classique. Ca n’est pas mon préféré mais je l’aime bien quand même, forcément, sinon je ne l’aurais pas mis dessus.
Et un mot sur le titre « De Praestigiis Daemonum » ?
Celui-là, c’est le titre hommage à Jason Becker, donc c’est très inspiré par ce qu’il fait mais peut-être avec des couleurs un peu plus sombres. Au début, l’association d’arpèges c’est dans le trip de Becker, c’est un morceau néo-classique à ma sauce un peu plus dark et qui est pour Jason.
Est-ce que tu as joué au yoyo en enregistrant ce morceau ? Car il y a une vidéo de Jason Becker où il faisait un solo sur scène en jouant au yoyo.
Non, mais, par contre, il y a un truc qu’on va poster sur le Facebook où, pour le fun, j’étais un peu bourré et j’essaie de jouer au yoyo en faisant un plan de la main gauche et la vidéo sera sûrement très bientôt sur Facebook.
C’est très Jason Becker justement !
Mais la différence, c’est que lui le faisait bien ! [Rires]
Une autre question d’auditeur : comme tu as utilisé du Beethoven sur ton dernier album, quelles sont tes influences classiques et quelles seront celles de ton prochain album solo ?
Mes influences vont de la musique romantique au baroque, à la musique contemporaine, donc il y a plein de choses. Dans la musique romantique, Rachmaninoff et Chopin sont mes deux préférés. Dans le classique pur, Mozart plus que Beethoven, mais ça, c’est une question d’affinité et de goût personnel. Et dans le contemporain : Bartok, Penderecki, Lutoslawski, beaucoup de compositeurs polonais et surtout ceux qui composent dans le registre grave.
Un de nos auditeurs souhaiterait que tu nous donnes ton Top 5 des guitaristes.
Jason Becker, Marty Friedman, ça c’est une évidence, on va dire, dans Cacophony mais en solo aussi. Et Friedman surtout dans Rust in Peace. Paul Gilbert (Mr Big), Shawn Lane qui n’est pas metal mais qui a marqué toute une génération et Malmsteen parce que c’était le premier et que son style m’a vachement inspiré. Après, il y en a des tonnes, donc c’est difficile mais les cinq ça serait ça.
Paul Gilbert, tu le préfères en solo ou dans Mr Big ?
Je le préfère dans Racer X ! [Rires] J’adore son jeu dans Mr Big aussi, même si je n’aime pas tout, mais sur des trucs comme « Daddy, Brother » ou « Colorado Bulldog », c’est absolument énorme et puis, même dans les trucs où il ne shredde pas, il a une telle poussée, une telle main droite et un son dans les doigts que je suis archi-fan.
A quand le G3 avec Stéphan Forté ?
Peut-être quand il sera plus connu [rires] !
Tu penses que tu n’es pas assez connu pour te faire inviter ?
Ha oui, c’est clair. Ça sera peut-être pour dans dix ou quinze ans, je ne sais pas.
Sur le chat un auditeur écrit : « Patrick Rondat, Stéphan Forté et Nono sur la même affiche, le rêve ! » Est-ce que cette idée peut se concrétiser un jour ?
Oui, déjà plus que le G3.
Est-ce que c’est en projet ?
Non, pas vraiment, parce que là je suis vraiment concentré sur Adagio et sur mon projet solo. Mais si on me proposait, je le ferais avec plaisir. Surtout que l’on s’entend très bien, donc ça serait cool.
Et concernant les masterclass, as-tu prévu d’en donner dans les semaines ou les mois qui viennent ?
Oui, c’est prévu pour la rentrée.
Y a-t-il déjà des dates précises ou pour l’instant c’est encore vague ?
Tout va être annoncé en même temps. C’est pour ça que je n’en annonce pas individuellement mais il y aura bien une tournée master.
Un auditeur nous demande quel est ton album préféré d’Adagio ?
Ça dépend des moments. Je dirais Archangels In Black parce qu’il est plus récent et qu’il correspond plus à l’état d’esprit dans lequel je suis en ce moment. Mais Underworld aussi parce que c’est le plus personnel. Ce sont vraiment mes deux préférés, c’est la direction dans laquelle je veux aller pour le prochain.
Il semble que, au fur et à mesure que tu avances avec Adagio, tu assombris un peu ta musique.
Non, elle est toujours un peu sombre mais pas de la même façon. C’est-à-dire que dans les premiers c’était plus sous une forme mélancolique, là, c’est un peu plus énervé. Il y a peut-être un peu plus de dissonances dans les plus récents aussi, donc c’est une autre façon d’aborder le truc mais l’ambiance n’a jamais été très joyeuse non plus.
A priori, le prochain album sera plutôt dans la continuité d’Archangels, donc.
En fait, ce que j’essaye de faire, c’est de me replonger dans l’état d’esprit d’Underworld et de faire un format peut-être plus court et un peu plus progressif. Pour l’instant j’ai bien avancé sur les titres, il y a une partie des morceaux qui reste très mélodique et dans un format de chansons, et les autres qui arrivent sont beaucoup plus prog.
A l’heure actuelle, où en es-tu dans cet album ? Quel pourcentage est composé ?
Il me reste trois titres à composer avant le 20 décembre et on rentre en studio aux alentours du 10 janvier. Là, j’ai un morceau à finir ce soir pour le Japon parce que, pour l’album solo, il y a toujours un bonus à ajouter. Donc, à partir de demain, je pourrai me remettre sur Adagio et finir pour le 20 décembre.
Ces derniers temps avec Adagio vous n’avez pas eu beaucoup de chance avec les chanteurs.
Depuis le début même.
On a l’impression que vous avez du mal à tenir les chanteurs au sein du groupe.
Les chanteurs, c’est quand même une race spéciale. C’est vraiment la lutte avec les chanteurs parce qu’ils ont soit des problèmes d’ego, soit des problèmes de personnalité, soit des problèmes de chant, soit des problèmes de…. Ils ont toujours un problème en fait !
Beaucoup de musiciens ont ce discours. Anthrax nous a récemment dit la même chose que toi.
Je pense que c’est lié au fait que ton instrument, c’est toi même, donc, quelque part, tu prends soin de toi-même. C’est normal de prendre soin de soi mais, ce que je veux dire, c’est que, du coup, tu es peut-être trop focalisé sur toi et l’erreur qu’on a faite après David, c’est que moi je voulais prendre des musiciens qui n’étaient pas connus parce qu’on avait cette image, quand il y avait David au départ, que ça faisait plus « projet » que « groupe », et moi je voulais vraiment que ça fasse groupe. Donc je voulais prendre un chanteur qui n’était pas connu et avec celui qu’on a pris en premier, ça s’est avéré être une catastrophe, il n’a pas du tout su gérer, dès qu’il avait signé trois autographes, il ne s’est plus du tout senti et, arrivé à un moment, quand il nous a dit : « Je n’ai plus du tout envie de faire les balances, les répétitions ça me gonfle », on s’est dit qu’on allait arrêter les dégâts.
Tu fais allusion au chanteur qui vous a accompagné sur la tournée Archangels in Black ?
Non, à celui qu’il y avait avant (NDLR : Gus Monsanto). Je ne donnerai pas de nom. Celui d’après, même principe, on ne voulait pas de quelqu’un de connu. On a fait passer des auditions, on a reçu plein de trucs et lui, par contre, je l’aime beaucoup humainement, ce n’est pas du tout un hypocrite comme l’autre [rires] mais il est un peu particulier. Ceux qui l’ont vu en concert comprendront ce que je veux dire. C’était donc un peu difficile à gérer dès qu’il y avait un peu de gens autour. Il y a eu un moment où on a eu des galères pendant certains concerts, notamment à la date qu’on a faite avec Paradise Lost à l’Élysée Montmartre où il a carrément lâché la rampe à la fin du concert et il est allé insulter la femme de l’organisateur en la traitant de pute. On ne sait pas pourquoi. Ça a été la goutte d’eau et on a dit stop. Donc, oui, à chaque fois il y a toujours eu un truc qui a fait qu’on a eu une galère avec les chanteurs. Il est clair que, si on avait pu, on aurait toujours gardé un chanteur, mais il y a des choses qui font que l’on ne peut pas. Et, comme le chanteur, c’est le plus important dans un groupe, c’est celui qui est devant, c’est celui qui est censé être le frontman, on ne pouvait pas les garder.
Après, il y a eu Mats. Mais il était juste là en remplacement pour la tournée avec Kamelot. Lui, sur scène, il n’y avait rien à dire. Et puis, même humainement, c’est un mec super. Mais c’est quelqu’un qui ne veut pas rentrer dans un groupe de façon stable. C’est quelqu’un qui préfère faire ses trucs à lui et aller à droite, à gauche, quand on lui demande de faire des plans. Mais il ne veut pas rentrer dans un groupe et, nous, on voulait vraiment quelqu’un d’attitré à Adagio. Il nous avait dit gentiment que tant qu’on n’aurait pas de chanteur, il était prêt à nous aider et à continuer, donc on a fait ça. Et puis Kelly Sundown Carpenter, avec qui on a déjà travaillé lors de la tournée au Japon, est arrivé. Dès ce moment-là, on savait que c’était un mec dont l’influence et la voix avaient beaucoup de portée et collaient vraiment avec Adagio. Mais il était au Texas, donc, ça n’était pas évident à gérer et, là, il y a quelques mois, il nous a écrit en disant : « Ça y est, j’habite en Belgique », et c’est devenu une évidence.
Lorsqu’il a été annoncé que Mats Levén faisait la tournée avec vous, beaucoup se sont réjouis de cette nouvelle. C’est dommage que ça n’ait pas pu se faire mais on a l’impression que Mats est quelqu’un de difficile à accrocher, à maintenir au sein de son groupe vu tout ce qu’il a pu faire par le passé.
Il a fait plein de trucs, même au sein de Therion. Lui, il m’a dit qu’il n’était pas un membre de groupe pour des raisons de business. Mais c’est quelqu’un qui ne veut pas rentrer dans un groupe et c’est tout à son honneur, il veut être libre de faire ce qu’il veut et donc ne pas signer de contrat pour rester dans un groupe. Quand, toi, tu as un engagement avec un management, des labels etc. il faut que tu puisses garantir que ton line-up va rester stable un minimum et, nous, on a tellement eu d’aléas avec ça par le passé qu’on ne voulait pas prendre quelqu’un sans être sûr de pouvoir le garder. Comme avec lui, c’était clair dès le départ, il n’y a eu aucun problème, on est resté en très bons termes, on est resté potes et tout se passe très bien.
Certains auditeurs se demandent si, à un moment, ça ne t’a pas tenté de prendre le chant vu que tu chantes déjà un tout petit peu.
[Rires] Heureusement pour les fans, non ! Je chante super mal, donc à part les voix extrêmes, non.
Est-ce que Kevin, par contre, y a pensé ? Il réalise des chœurs plus que corrects…
Non, on n’y a pas pensé. Et je dois dire que, le connaissant bien, je l’imagine mal devant. Et puis ça serait bizarre, au niveau de l’équilibre, qu’il fasse le clavier en même temps que le chant.
Ça ne vous a pas traversé l’esprit d’inviter sur un morceau et de faire un duo avec Mats Levén pour le remercier de la tournée ?
Oui, c’est possible puisqu’il y a des titres qu’on a enregistré ensemble sur une maquette, donc on a des titres avec sa voix. On reste en contact avec lui, donc il n y a pas de soucis, il y aura sûrement des trucs qu’on va faire ensemble. Mais pour Adagio, je ne suis pas trop fan d’avoir des guests parce que c’est un projet très personnel et c’est vraiment nous quatre, nous cinq maintenant avec Kelly. C’est vrai que j’ai toujours eu un peu de mal à l’idée de mettre un guest sur Adagio.
Pour ton prochain album solo alors, avec un morceau chanté ?
Oui, peut-être mais je ne sais pas s’il y aura du chant non plus, donc sur un autre projet, je ne sais pas, on verra.
Parlons maintenant du projet de collaboration avec l’orchestre de Lille qui a été rendu possible pour Adagio grâce à feu Patrick Roy. Quand on s’est vu cet été au Hellfest, tu nous disais que tu étais un petit peu inquiet par rapport au décès de Patrick Roy, tu avais peur que ceux qui s’étaient engagés à travailler avec vous commencent à se désister puisque Patrick Roy n’était plus là derrière pour les pousser à le faire. Alors, où est-ce que ça en est cette histoire ?
Ce que je disais, c’est que Patrick Roy voulait faire plein de choses et que plein de gens avaient répondu présents à ce moment-là parce qu’il était super médiatisé. Il était donc question de faire des émissions de télé sur le metal, de faire plein de choses, dont le projet qu’on avait convenu de faire ensemble avec l’orchestre de Lille. Et beaucoup de gens du milieu politique se sont engagés à le faire. Et donc, ce que je me suis dit c’est : « Je pense que tout le monde est comme ça parce que Patrick, en ce moment, est médiatisé, parce qu’il est malade, etc. Mais il y a tellement de faux-culs dans ce milieu que je ne sais pas s’ils tiendront leur parole. »
En ce qui me concerne, pour l’album avec Adagio, je n’ai pas encore relancé le truc parce que ça ne sera pas pour celui-là, ça sera pour celui d’après. Il faut savoir prendre les choses au fur et à mesure, comme elles viennent parce que c’est déjà difficile de tout gérer de front. Mais l’album est forcément pour Patrick, ça sera composé en sa mémoire et pour lui. Et j’espère que lorsqu’on va s’y mettre, tout le monde répondra présent. Parce que, sinon, moi-même, j’irai voir les gens qui se sont engagés pour leur dire : « C’est bien beau de dire des choses quand les gens sont vivants mais maintenant une parole c’est une parole ».
Mais tu n’as pas eu de contact avec eux depuis que Patrick Roy est décédé ?
Non. Mais, là, c’est ma faute, c’est moi qui ne les ai pas recontactés. Je préfère faire les choses en temps et en heure mais, normalement, on n’oublie pas les choses d’une année à l’autre.
Une auditrice insiste pour savoir quand est-ce qu’Adagio passera au Maroc.
Je ne sais pas, mais ça serait avec plaisir. Quand un organisateur marocain nous demandera d’aller jouer là-bas. C’est toujours pareil, ce n’est pas nous qui décidons des endroits où on joue. C’est vrai que souvent les fans demandent aux groupes quand est-ce qu’ils vont venir jouer dans tel ou tel pays mais ce ne sont jamais les groupes qui décident, ce sont toujours les agents ou le management qui répondent aux offres, qui démarchent certains organisateurs locaux, etc. Nous, nous sommes prêts à jouer partout, c’est clair. Notamment au Maroc parce que les fans ont l’air vachement cool, donc ça serait vraiment super.
Par rapport avec votre collaboration avec l’orchestre de Lille, un auditeur faisait le rapprochement avec Yngwie Malmsteen. Alors, est-ce que, quelque part, c’est un guitariste qui t’a un peu donné l’envie de collaborer avec un orchestre ?
Pas pour l’orchestre, non. Lui et Jason Becker sont les deux guitaristes qui ont fait que j’ai voulu faire ce métier, que j’ai voulu me lancer là-dedans, sans penser à quoi que ce soit d’autre. Au niveau de l’orchestre, c’est plus dû au fait que j’écoute beaucoup de musique de ce style, d’œuvres orchestrales et de musique classique. Il y a tellement de possibilités avec un orchestre, du fait de l’instrumentation, que ça amène un gros plus de combiner des instruments de metal avec des instruments symphoniques…
Est-ce que, justement, ça t’intéresserait de pousser la chose un peu plus loin et de faire comme Yngwie Malmsteen l’a fait avec son concerto et vraiment jouer toi tout seul avec un orchestre et composer une symphonie ?
Non. Ça n’est pas comme ça que j’entends ma musique. Si je devais composer un truc pour le classique, j’adorerais composer un concerto pour piano mais ça ne serait pas un truc de guitare.
Le rapprochement musique classique et musique metal est un sujet intéressant. Il y a quelques temps de ça nous avions fait une interview d’Eyal Levi, le guitariste de Daath et, notamment, fils de Yoel Levi qui est un célèbre chef d’orchestre. Et Eyal s’énervait du fait que certains fassent le parallèle entre metal et musique classique parce que, pour lui, ça n’avait rien à voir et que le metal n’avait pas besoin de se trouver une légitimité dans la musique classique. Qu’en penses-tu ?
A partir du moment où on parle de légitimité de style, ça a tendance à me gonfler. On peut préférer certains sons à d’autres mais la musique ça reste de la musique, ça reste un moyen d’expression. Peu importe le style, peu importe le type de son, on peut être touché par n’importe quoi, même par une note de piano toute seule ou par le son d’une flûte ou par une guitare uni-corde accordée très bas. Tout ça ce sont des sons différents, des émotions différentes, et ce genre de discours, c’est celui de gens qui sont fermés d’esprit et qui justement ne connaissent pas, ils ne font pas l’effort de s’ouvrir et, malheureusement, il y a certains styles comme le classique… Et encore, il ne faut pas généraliser parce que quelqu’un comme Jean-Claude Casadesus, le chef d’orchestre de l’Orchestre National de Lille, sont des gens très ouverts – et heureusement qu’il y a des gens comme ça – qui sont ouverts à faire des expérimentations sonores etc. Ou même quelqu’un comme Pierre Boulez qui a fait plein d’expérimentations et qui est fan de Steve Vai alors que c’est quand même une sommité dans le milieu du classique… Donc, oui, ce genre de réflexions, je trouve ça complètement bidon, ça ne sert pas à grand chose. Je pense que plus on écoute de choses différentes, plus on s’ouvre à ce qu’on nous offre, à ce que la musique peut nous offrir, et plus on a de chances de s’enrichir personnellement et de créer quelque chose d’intéressant. Après, de là à dire que le milieu du metal et le milieu du classique sont proches je ne sais pas quoi en penser.
Je parlais surtout d’un point de vue musical car c’est généralement ce qui revient. Les metalleux parlent souvent de guitaristes un peu comme toi, comme Yngwie Malmsteen, qui ont un style qu’on qualifie de néo-classique et ils prennent ça comme exemple pour dire que le metal est un peu la nouvelle musique classique.
Dans mon cas, j’écoute beaucoup de musique classique et je suis très influencé par pleins de musiciens classiques. Après, ça dépend vraiment de la personne et du groupe. Il y en a d’autres qui sont là-dedans mais, en réalité, je ne sais pas trop quoi répondre…
Seras tu au Hellfest cette année ?
J’y serais comme chaque année au moins pour travailler pour LAG mais pour jouer pourquoi pas. L’album d’Adagio devrait sortir en 2012, donc il y a peut-être des chances.
Il est temps de passer aux questions débiles ! Deux auditeurs semblent beaucoup s’intéresser à tes cheveux. La première question est de savoir si tu as un coiffeur personnel ?
Je n’ai pas de coiffeur personnel mais il est vrai que, de temps en temps, le photographe qui travaille avec nous me fait un brushing avant de monter sur scène. [Rires]
Et quel fer à lisser utilises-tu ?
Je n’en sais rien du tout ! [Rires]
On va continuer avec : « Est ce que tu aimes le Nutella » ?
Qui n’aime pas ? Après il ne faut pas en abuser mais je pense que peut-être juste un petit peu de Nutella dans certains trucs, ça peut être bon. Après, c’est chacun ses goûts. Mais moi, j’aime.
Est-ce que tu n’as pas des envies de meurtre lorsque l’on t’appelle « Stéphane » ?
Non, pas de meurtre. C’est vrai que c’est plus commun que Stéphan donc je m’y fais.
En fait ce sont juste tes parents qui ont oubliés le « e » à la fin…
C’est pour ça que ton jeu de mots [sur le titre de l’article] était un peu bidon et que je ne le comprenais pas, mais bon l’intention y était. [rires]
« Nickie » voudrait que tu viennes jouer pour son anniversaire !
Je ne joue pas trop pour les anniversaires, ni pour les mariages…
En pots de Nutella, ça fait combien ?
En pots de Nutella ? Je ne sais pas à combien il est ! Ça doit en faire quelques uns, je ne sais pas. [Rires]
Est ce que le fait d’être guitariste est bon pour le sex-appeal et les femmes ?
[Rires] Ha, putain ! Oui, je pense que ça aide d’être musicien.
Musicien en règle générale ? Pas plus guitariste ? Par rapport à Franck Hermanny, par exemple, qui est-ce qui attire le plus ? [rires]
Oh, putain ! [Rires] Non, je ne sais pas du tout, Franck a beaucoup de succès, Kevin a beaucoup de succès, Kelly a beaucoup de succès et tout le monde a beaucoup de succès et voilà ! [Rires] Pour répondre sérieusement : oui, la gratte, ça aide.
Dernière question des auditeurs : « Stéphan aimerais-tu avoir un monstre qui marche et qui parle et qui te ferait un show pendant tes concerts ? »
Oh putain… Je sais d’où ça vient, mais oui, bien sûr ! On a un monstre déjà mais là on ne l’a plus trop sur scène, oui ça serait bien. C’est une private joke. Il y a d’autres questions sur les poils ou sur les cheveux ?
Non, mais on peut te demander si tu penses que les castors lapons sont hermaphrodites ?
Non, je ne pense pas, à part pour les escargots je ne connais pas trop l’hermaphrodisme, donc non.
Interview réalisée par Spaceman et Metal’O Phil par phoner au cours d’Anarchy X le 22 novembre 2011.
Retranscription : Isa
Site Internet de Stéphan Forté : http://stephanforte.org/
Site Internet d’Adagio : http://www.adagio-online.com/
Mortelle cette interview!! Stéphan n’a sûrement pas la renommée qu’il mérite. Ce gars est tellement doué.
Pour les guitaristes avertis, il organise un concours pour faire gagner sa signature chez Lâg.
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Je suis trop content pour Stephan ! Le Hardos de chez nous à Montpellier qui accomplie son rêve, en cotoyant les plus célèbres et talentueux guitaristes de hard rock. Je suis assez veinard car moi, j’ai carrement un CD avec les début de Stephan, dans son premier groupe « Lightning Sword », de style néo classique avec influences « Malmsteen » et « Cacophonie ». A l’époque il avait 4 ans de gratte et déjà ca envoyé grave niveau solo et idées. Une bonne petite maquette 6 titres enregistrée au studio de Pignan, LOL en 1994.
A mon avis là j’ai une perle rare !
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Un grand merci à Stéphan pour sa gentillesse, sa patience et sa virtuosité phénoménale qui nous amène ailleurs et nous donne des frissons quand on l’écoute jouer.
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Super d’avoir mis l’interview en audio, je n’avais pas pu écouter l’émission en direct.
Merci.
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Article édité avec l’audio de l’interview. Bonne (ré)écoute !
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Stephan est l’un de ms meilleurs guitaristes in the world 😉
Big Up From Morocco 😉
et respecte pour le classement Becker the First one 😀
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