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Interview   

The Damned : le punk hétéroclite


Pour certains groupes, dont The Damned fait partie, dur, dur de sortir un album quand on est attendu au tournant (en particulier par une maison de disques). Oui, le propos paraît un brin démago, mais ils sont comme ça, chez The Damned : le succès commercial n’est pas leur souci principal. Il faut dire qu’avec quarante ans de carrière au compteur, ils ont une grosse fan base, et ce, dans le monde entier. Alors pour leur nouvel album Darkadelic, ils n’ont pas dérogé à la règle, et ont fait ce qui leur plaisait. Si la tracklist est pour le moins hétéroclite, c’est que nous sommes face à un énième « album de confinement », exercice planétaire inédit qui nous a déjà donné quelques belles surprises.

Captain Sensible, guitariste et chanteur, se définit comme « une éponge » qui absorbe tous les styles musicaux depuis les années 60. Il est aussi la némésis de Dave Vanian, coauteur / rival, chanteur et ami de longue date au sein du groupe. Sans fausse pudeur ni sensationnalisme, Captain Sensible raconte, se raconte (un peu), digresse (beaucoup) et confirme à quel point il est une personnalité importante pour le monde de la musique. Rencontre.

« Mon hashtag sur Instagram est #SelfieKing ou #Capstagram [rires]. Prendre un bon selfie est une forme d’art en soi ! Je le crois vraiment. »

Radio Metal : Il s’est passé du temps depuis l’album studio précédent, Evil Spirits, sorti en 2018. Mais c’est devenu une sorte de règle chez The Damned : depuis 1986 ou 1996 quand tu es revenu, le groupe a toujours eu de longs écarts entre les albums. Comment l’expliquer ? Avez-vous parfois du mal à retrouver le chemin du studio ?

Captain Sensible (guitare) : [Rires] Il y a peut-être deux raisons à ça : l’une est que les maisons de disques, quand elles vous envoient dans un studio, elles veulent que vous fassiez l’album qu’elles veulent entendre. Elles payent le studio et c’est une entreprise un peu risquée pour elles. Au final, il peut arriver que vous ne leur donniez pas l’album qu’elles voulaient, que vous leur donniez autre chose. Dans l’histoire de The Damned, il arrivait que nous donnions un album aux maisons de disques, elles l’ont entendu et elles se disaient : « Ce n’est pas un album de punk » ou « Ce n’est pas ce que nous voulons ». En conséquence, il faut trouver une nouvelle maison de disques. Je crois que les maisons de disques ne nous font pas confiance, parce que nous faisons notre propre truc. Nous sommes très égoïstes en ce sens, nous nous fichons des maisons de disques, nous nous soucions seulement de nous-mêmes, et nous nous fichons du public… Enfin, je veux dire par là que nous nous fichons du succès commercial. Nous ne faisons rien que nous n’aimons pas. Ça peut donc expliquer pourquoi il y a ces écarts entre deux albums. Si la maison de disques aime le nouvel album – je l’espère – peut-être que ça nous motivera à en faire un autre plus rapidement avec elle.

Quelles ont été les conditions d’écriture ce nouvel album, Darkadelic ? Et plus généralement, à quoi ressemble le processus chez The Damned ?

Cet album a été écrit durant la folle période de confinement. On ne pouvait pas faire de concert. On ne pouvait même pas faire du vélo dans la rue ! C’était donc un bon moment pour écrire des chansons, ce qui fait que nous avions beaucoup de matière. Nous avons tous composé nos chansons de confinement chacun chez soi, séparément. J’étais en colère, donc c’était facile de trouver l’inspiration cette fois. Ça ne sonne pas comme un album de confinement, mais fais-moi confiance, au moins dix pour cent de ce qu’on y trouve est plutôt en colère [rires]. On peut le lire dans certaines paroles, je pense. Ce que nous faisons, c’est que nous rassemblons nos idées et ensuite, peut-être que Paul [Gray] ou Dave [Vanian] m’aide, nous nous aidons mutuellement avec nos idées et surtout avec les chansons à moitié achevées pour les achever. Le groupe est plutôt bon pour ça. Presque toutes les chansons ont été une forme de collaboration.

The Damned navigue entre le glam et le punk, un peu comme si vous aviez choisi le meilleur des deux mondes, mais il y a aussi une grande variété d’autres influences, comme le gothique et le psychédélique. Quelle est l’origine de cette mixture ?

Je suis un énorme fan de musique – et je sais que c’est pareil pour Dave. Quand j’étais gamin et que j’avais un petit boulot, par exemple à distribuer des journaux, le moindre centime que je gagnais, je le dépensais dans un disque de single – j’allais m’en acheter un toutes les deux semaines, les Kinks, les Move, les Small Faces. C’était les années soixante, c’était une époque magique. C’était de la musique épique, de la beat music, de la pop, bref, ce qui sortait de Liverpool. Cette musique reste en toi. Je suis comme une éponge, j’ai absorbé les influences des musiques que j’achetais quand j’étais jeune et désormais, ça ressort dans ce que nous composons. Même si nous sommes un groupe de punk, j’ai toujours le glam rock, les Beatles, etc. quelque part dans ma tête et ça façonne la musique que j’écris. Parfois, je me dis que les Beatles étaient une malédiction pour ma génération, parce que c’est très difficile de ne pas copier la structure de leurs chansons : couplet, refrain, couplet, refrain, pont, couplet, refrain, fondu. C’est une formule pop classique dont il est très difficile de se défaire. Quand tu as entendu beaucoup de Beatles, ça te reste en tête et ça agit presque comme un agent de police qui te dit, quand tu composes une chanson : « Non, non, non ! Tu ne peux pas faire ça ! Tu dois revenir dans le refrain… » C’est la malédiction des Beatles ! Car ils étaient tellement énormes de 1963 à 1970. Parfois, dans le top dix des classements, il y avait quatre ou cinq chansons des Beatles. Ça montre à quel point ils étaient énormes.

Quel genre de duo formes-tu avec Dave Vanian ? Certains peuvent le voir comme le gars obscur et toi le lumineux. Est-ce une caricature ?

Non. C’est vraiment la dynamique que nous avons. Ce n’est pas forcé. Nous n’y pensons pas, mais tout ce qu’il aime, tout ce qui l’intéresse, ne me procure rien, et vice versa. J’aime le football, j’aime voyager, j’aime les trains, j’aime l’astronomie… Dave aime les films, la poésie, l’horreur… Nous faisons des choses différentes, donc nous ne nous battons pas car nous ne sommes pas en concurrence. Mais nous le sommes en tant que compositeurs [rires], mais de façon saine. Quand nous composons, j’espère avoir écrit de meilleures chansons que lui et je suis sûr qu’il pense la même chose ! Il y a donc une rivalité au niveau de la composition, mais ses chansons sont super sur l’album. Elles sont très mélodiques.

« On a besoin de musique contestataire, mais ça ne changera pas grand-chose. John Lennon n’a pas changé le monde alors qu’il était dans le plus grand groupe de tous les temps. Il avait des choses à dire, il n’a pas changé le monde, mais il faut essayer. »

Tu as été absent du groupe sur certaines périodes. Penses-tu qu’un équilibre a été brisé sur les albums auxquels tu n’as pas participé ?

Pas vraiment, parce qu’ils ont fait quelque chose de différent. C’est la règle tacite de The Damned : toujours faire quelque chose de différent. Phantasmagoria a à cent pour cent son propre son. Aucun autre album de The Damned sonne comme lui et je trouve ça bien, car chacun de nos albums sonne différent des autres, dans une certaine mesure. Il faut toujours faire quelque chose de frais. J’ai trouvé leur enregistrement d’« Eloise » fantastique et nous jouons toujours ce morceau. Je l’adore car c’est comme une symphonie en cinq minutes. Nous essayons de faire ça parfois, quand nous composons nos chansons, c’est-à-dire d’y mettre beaucoup de choses et de les rendre un peu épiques.

Plusieurs chansons dans le nouvel album, dont « Roderick », « Wake The Dead » et « Beware Of The Clown », nous plongent dans une ambiance mystérieuse, pleine de poésie, de tristesse et d’obscurité. Tu as mentionné que l’album a été inspiré par les classiques du cinéma d’horreur…

Quand j’étais gamin dans les années 70, les films d’horreur étaient très importants. J’étais écolier et je me souviens que j’avais très peur en regardant ces films. J’avais treize ans et il fallait faire croire qu’on était plus âgés pour qu’on nous laisse rentrer dans le cinéma. Ça m’ait resté. Nous aimons L’Abominable Docteur Phibes avec Vincent Price. Ce genre de choses sont des classiques ! Comme tu l’as dit, il y a une chanson dans l’album qui s’intitule « Wake The Dead » et qui a vu le jour parce qu’en allant sur les réseaux sociaux, sur Twitter, je voyais des fans dire : « Malheureusement, mon mari est mort – ou quelque chose comme ça – et nous avons joué ‘Smash It Up’ lors de ses funérailles » ou une autre chanson de The Damned, comme « New Rose ». Je lis tout le temps ça, parce que nous commençons à devenir vieux et à cet âge, on entend plus souvent parler de funérailles. Je me suis dit que nous devrions leur donner une chanson spécialement pour les funérailles. Et peut-être qu’ils la joueront lors de mes funérailles ! C’est une chansons punk gothique héroïque qui parle de courage et de défi face à la mort, car nous devons tous partir un jour, mais ne vous focalisez pas sur une petite partie de votre vie ou ne vous en souciez pas. Quand mon père est décédé, aussi tragique que ç’ait put être, sa vie a été si merveilleuse que nous l’avons célébrée. C’est ma conviction : il faut célébrer la vie, ne pas penser à la mort. J’ai voulu penser aux choses incroyables que mon père a accomplies. C’est ce que nous avons essayé de faire : donner aux gens une chanson qui dit à la Faucheuse d’aller se faire voir, à la manière gothique, en riant face à la mort. C’est pour ça que des gens se promènent avec des boucles d’oreilles en forme de cercueil et ce genre de choses [rires].

On dirait que les références aux films d’horreur ont été récurrentes. Même l’album live sorti l’an dernier était intitulé A Night Of A Thousand Vampires. Avez-vous parfois l’impression d’être des créatures horrifiques ou des monstres aux yeux des gens « normaux » ?

[Rires] Je ne sais pas ! Je crois qu’ils pensent que nous sommes hors du commun, mais en réalité, nous sommes des personnes normales, parfaitement ennuyeuses. Le public ce soir-là était mieux habillé que nous ! C’est ce qui est incroyable. Ils avaient des tenues extraordinaires : des ombrelles noires, un style très victorien et gothique, tout le monde avait des dents de vampire… J’étais sincèrement impressionné par le public. C’était un superbe événement. Je crois que nous avons battu le record de vampires dans un bâtiment au même moment, c’était la première fois dans l’histoire.

Dans la chanson « The Invisible Man », Dave chante que ses souvenirs sont en train de s’estomper. As-tu toi-même parfois peur d’oublier le passé et d’où tu viens ?

J’oublie très souvent les paroles ! [Rires] Malheureusement, quand on vieillit, son cerveau se met à rapetisser. Mais non, je n’ai jamais oublié d’où je venais. Je viens de Croydon – qui est un drôle d’endroit –, je suis de la classe ouvrière, et j’ai la chance d’avoir été au bon endroit au bon moment, car autrement, Dieu sait ce que je ferais aujourd’hui. Je n’aimais pas me lever à six heures du matin pour aller au boulot ! Je détestais ! J’étais tout le temps en retard. Je me faisais tout le temps engueulé par le patron. Je me faisais tout le temps virer. Quand tu es musicien, tu t’actives le soir, donc aucun risque d’être en retard [rires]. Ça me va bien.

« Je crois que la gauche et la droite sont les deux fesses du même cul. C’est mon point de vue [rires]. »

Un couplet dans la chanson « The Leader Of The Gang » dit : « Goodbye to the glam / there is no band anymore”. Est-ce que ça exprime un regret ?

En fait, cette chanson parle d’une rockstar glam britannique très célèbre [Gary Glitter] dont plus personne ne peut mentionner le nom. Il est allé en prison parce qu’il a fait de mauvaises choses et sa musique est désormais bannie en Grande-Bretagne. Mais ce que dit la chanson, c’est qu’il était mauvais, mais que la musique est toujours très bonne et qu’on devrait pouvoir l’écouter. Bannir quoi que ce soit n’est pas bon. Brûler des livres, bannir des films, des albums, ce n’est pas bien, ça ne fonctionne pas. Autrement, il faut être honnête : si tu bannis une chose que tu n’aimes pas, il faut passer en revue tout le reste… Certains réalisateurs ont fait des choses, certains politiciens ont fait des choses… Certains politiciens célèbres ont fait des choses par le passé et on devrait les traiter de la même manière qu’une pop star qui a fait quelque chose de mal. Tout le monde devrait être traité de la même manière. Si tu comptes bannir une chose, tu devras bannir beaucoup de choses, or là, ils bannissent seulement cette rockstar. Je trouve ça injuste. Il n’y a rien de mal avec la musique. S’il a fait quelque chose de mal, sa place est en prison, mais on ne peut pas arrêter d’écouter les albums. Ce n’est que mon point de vue, mais il y a toute cette cancel culture aujourd’hui et c’est très difficile, car la liberté d’expression est très importante. Si on n’a plus de liberté d’expression, on pourrait un jour finir avec un gouvernement fasciste. Il faut être libre de parler, libre de protester, etc. Regardez la France aujourd’hui ! [Rires]

Dans la chanson « Follow Me », vous pointez du doigt la façon dont les réseaux sociaux fonctionnent, comment ils rendent les gens obsédés par leur image, peu naturels et individualistes. Quelle est ta relation personnelle avec les réseaux sociaux ?

J’ai commencé à avoir des problèmes, donc je dois faire attention à ce que je dis, comme tout le monde ! Comme je suis vieux maintenant et que je n’ai pas de télévision, je ne comprends pas vraiment où en est la mode aujourd’hui. Bref, il faut que je fasse attention à ce que je dis, je ne veux contrarier personne [rires]. Donc je ne dis rien sur la politique, je ne dis rien sur les histoires d’identité…

Tu as peur de la cancel culture, justement ?

Oui, et puis les jeunes ont leurs propres idées, ils façonnent un nouveau monde, ils peuvent l’emmener où bon leur semble. J’ai juste envie de profiter du reste de ma vie. Je n’ai envie de fâcher personne. Il n’y a aucun intérêt à me mettre mes petits-enfants à dos. Autrement, ils diraient juste : « Oh ouais, ce vieux crouton est tellement ringard » [rires]. Il y a des choses que je n’aime pas, mais je n’en parle pas, je garde ça pour moi. J’utilise les réseaux sociaux, mais je me contente de poster des photos idiotes de moi. J’aime prendre des photos de statues, mais en essayant de serrer la main de la statue ou m’appuyer sur son épaule, des trucs stupides comme ça que les touristes ont tendance à faire. J’aime bien prendre des selfies… Mon hashtag sur Instagram est #SelfieKing ou #Capstagram [rires]. Prendre un bon selfie est une forme d’art en soi ! Je le crois vraiment. Et j’aime les photos où tu utilises un miroir et essayes de faire quelque chose d’innovant avec, ou quand tu es dans les embouteillages, parfois il y a ces miroirs ronds avec un effet loupe, on peut prendre de super photos dedans ! Donc c’est juste pour m’amuser. Et c’est quelque chose que Dave ne ferait jamais, là-dessus encore nous sommes différents.

Le punk rock peut être de la musique contestataire et très politique, mais pas forcément. Quelle est ta propre vision de la musique punk ?

Le punk devrait être une musique contestataire. On a besoin de musique contestataire. Le rap en est une. Mais ça ne changera pas grand-chose. John Lennon n’a pas changé le monde alors qu’il était dans le plus grand groupe de tous les temps quand les Beatles étaient en activité. Il avait des choses à dire, il n’a pas changé le monde, mais il faut essayer. Le monde a suffisamment de chansons d’amour banales. Je n’ai jamais trouvé ça très intéressant. J’ai toujours essayé de dire quelque chose dans les paroles. Ces deux ou trois dernières années, au moins, ont été très étranges et il faut que ce soit reflété dans ce que tu écris. Ce n’est pas aussi évident, mais il y a un côté politique dans nos paroles. Nous ne le crions pas haut et fort, c’est plus subtil, mais les chansons doivent refléter l’époque à laquelle elles ont été écrites. Nous ne sommes pas du tout comparables à Bob Dylan, mais si tu écoutes ses textes, c’est très ancré dans son époque.

« Les Buzzcocks étaient très pop. Les Sex Pistols étaient très anarchiques. Les Clash parlaient beaucoup de politique. Les Stranglers étaient plus artistiques et classic rock. The Damned, nous étions bruyants et très mélodiques, et très… ivres, généralement [rires]. »

Tu penses que la musique et les musiciens ont un rôle à jouer sur le plan politique ?

J’ai perdu mon amour pour la politique il y a longtemps. Tony Blair a foutu ça en l’air chez moi. Je lui ai fait confiance en votant pour lui et il est devenu le pire belliciste que j’ai connu dans ma vie. Je m’en sens en partie responsable. Je n’aime pas la gauche et je n’aime pas la droite. Je n’y crois pas. Je crois que la gauche et la droite sont les deux fesses du même cul. C’est mon point de vue [rires]. Car j’ai toujours pensé que les bellicistes étaient à droite et que la gauche était pour la paix. Maintenant, ils sont tous pour la guerre. Personne ne parle de paix. Je ne veux pas vivre dans un monde où on n’entend parler que de guerre. Ça n’a aucun sens.

Comme nous en avons parlé, The Damned a une grande variété d’influences et on dirait que vous n’êtes pas aussi orientés politique que d’autres groupes de punk. Vous sentiez-vous différents au sein de la scène punk ?

Dans la scène punk originelle au Royaume-Uni, tout le monde avait sa propre approche. Les Buzzcocks étaient très pop. Les Sex Pistols étaient très anarchiques. Les Clash parlaient beaucoup de politique. Les Stranglers étaient plus artistiques et classic rock. The Damned, nous étions bruyants et très mélodiques, et très… ivres, généralement [rires].

On peut te voir dans Punk Rock Vegan Movie, un documentaire de Moby. Qu’est-ce que cet engagement signifie pour toi ?

C’est par rapport à la cruauté envers les animaux. Je ne crois pas à l’élevage intensif. Je pense que si les gens pouvaient voir la façon dont ces pauvres animaux – les vaches, les cochons, les poules – ne voient jamais la lumière du jour et à quel point c’est juste horrible et mal, ils n’en mangeraient plus. S’ils devaient tuer eux-mêmes les animaux, je pense que peu de gens y arriveraient. Je ne mangerais plus jamais de viande. Mais je suis juste végétarien, pas végan. Je mange du fromage. Je crois que ça fait trente ans maintenant.

Vous avez fait une reformation l’an dernier avec le line-up originel du groupe, avec Brian James et Rat Scabies. Comment as-tu vécu ça ?

Ce qui est super est que nous y sommes allés en nous détestant, et nous en sommes ressortis en nous adorant. Honnêtement ! La haine est quelque chose de tellement négatif. Rat Scabies est un super batteur et je n’ai pas peur de dire que nous sommes de nouveau amis, ce qui est génial, et j’adorerais retravailler avec lui, sur n’importe quoi, que ce soit d’autres concerts ou n’importe quel projet. Si nous restons tous en vie, nous pourrions faire d’autres concerts, mais nous sommes vieux maintenant, donc j’espère qu’ils mangent tous sainement [rires].

Interview réalisée par téléphone le 2 mars 2023 par Claire Vienne.
Retranscription & traduction : Nicolas Gricourt.
Photos : Timo Jäger.

Site officiel de The Damned : www.officialdamned.com

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