Il aura fallu attendre pas loin de quarante ans pour que le chanteur John Corabi et le guitariste Doug Aldrich, vieux copains depuis que ce dernier était en seconde, se retrouvent enfin ensemble dans un groupe ! Il faut dire que leurs carrières ont été bien remplies, entre The Scream, Union ou un passage chez Môtley Crûe pour l’un, Bad Moon Rising, Dio ou Whitesnake pour l’autre. Il est clair que leur pedigree, en soi, rend leur réunion des plus alléchantes, mais c’est surtout pour leur amitié et le talent de The Dead Daisies dans son ensemble qui fait que ça fonctionne comme en atteste le troisième album de la formation, Make Some Noise. Le combo n’étant pas en manque de jus créatif, l’opus voit le jour tout juste un an seulement après Revolución.
Nous avons profité du passage du groupe au Wacken Open Air pour tailler le bout de gras avec John – qu’on prend plaisir à retrouver – et Doug, qui font preuve d’une réelle complicité et camaraderie. Les deux acolytes nous parlent donc de leur amitié et de ce retour rapide en studio mais aussi de la conception même des musiques, de leur état d’esprit pendant celle-ci et l’apport du prestigieux producteur Marti Frederiksen qui a été jusqu’à intégrer le processus de composition.
« John [Corabi] est super, tout comme Ronnie [James Dio] et David [Coverdale]. Il est putain de super pro, très naturel avec le public… Mais il y a ces moments où j’ai juste envie de lui casser sa putain de gueule ! [Rires] »
Doug, tu as rejoint The Dead Daisies en janvier, mais j’ai lu que vous vous connaissiez déjà avec John depuis la seconde en 1979. Peux-tu m’en dire plus sur cette époque où vous vous êtes connus pour la première fois ?
Doug Aldrich (guitare) : J’avais un ami qui était dans un groupe avec John. Et ils répétaient un jour chez mon ami et j’ai vu John entrer, c’était le chanteur, et j’ai toujours trouvé que c’était un bon chanteur. Et j’allais le voir jouer dans des clubs, etc. Nous étions tous trop jeunes pour aller dans les clubs, mais tout le monde s’était procuré de faux papiers d’identités, donc nous allions aux clubs, ces mecs jouaient et la voix de John était une tuerie ! Et ensuite j’ai un peu perdu contact avec lui en quelque sorte, jusqu’à ce qu’il soit dans The Scream. Quand il a été dans The Scream, j’ai entendu ça, j’étais genre : « Bordel, c’est vraiment cool ! » Donc nous sommes amis [depuis longtemps], nous n’avons simplement jamais fait de musique ensemble jusqu’à présent, et ça a été… Nous nous amusons bien, mec. J’ai eu beaucoup de chance concernant les chanteurs avec qui j’ai travaillé, et John est super, tout comme Ronnie [James Dio] et David [Coverdale, Whitesnake]. Il est putain de super pro, très naturel avec le public… Mais il y a ces moments où j’ai juste envie de lui casser sa putain de gueule ! [Rires]
N’avez-vous jamais eu l’idée de travailler ensemble auparavant ?
J’allais remplacer Richard l’an dernier, parce que Richard Fortus [guitare] [n’allait pas pouvoir assurer des concerts]. Et j’ai appelé John pour lui dire : « Je me suis engagé pour certaines dates, etc., mais si jamais je peux faire quoi que ce soit… Tu sais, je suis désolé pour Richard, c’est dommage ! » Et il a dit : « Ouais, je pense qu’il va essayer de trouver une solution », ou peu importe. Mais ensuite à peu près un mois après, ou quelque chose comme ça, je reçois un appel et ils ont dit : « Que penses-tu de simplement nous rejoindre ? » J’y suis allé, j’étais genre « C’est super, mec ! » Parce que Brian et Marco et moi avons tous travaillé ensemble à différents moments et j’ai toujours adoré le chant de John, c’était un bon guitariste, un bon compositeur, et j’ai parlé à David Lowy et il a simplement décidé de foncer [en m’intégrant au groupe]. Nous n’avions jamais vraiment parlé de faire quelque chose ensemble, ça a toujours été…
John Corabi (chant) : C’est toujours, genre, quand je cherchais un guitariste, il était déjà impliqué dans autre chose, dans Dio ou Bad Moon Rising ou quelque chose d’autre, mais nous avons toujours gardé un œil l’un sur l’autre, en quelque sorte, et j’ai suivi sa carrière. Quand j’ai déménagé à L.A. au départ, il avait un groupe qui s’appelait Lion et j’allais tout le temps les voir jouer, et je trouvais que c’était un super groupe. Donc nous avons toujours plus ou moins gardé un œil sur la carrière de l’autre, et ensuite il se trouve qu’avec The Dead Daisies ça a fonctionné, et c’est une très bonne chose !
Doug : Nous avons beaucoup d’intérêts similaires, comme dans le sport, nous aimons beaucoup d’équipes en commun, c’est cool…
John : Les équipes de nos villes d’origine.
Doug : [C’est comme ça pour] tous les gars ! C’est comme… Il y a beaucoup de gens qui disent : « Les mecs, vous [formez un genre] de super-groupe ou quelque chose comme ça ? » Mais ce n’est pas ce à quoi quiconque [dans le groupe] pense, nous sommes juste amis ! Et nous avons tous fait différentes choses toutes ces années, Mötley Crüe, Foreigner, Whitesnake et différents trucs, mais finalement, nous travaillons ensemble ! Et je pense qu’avec le nouvel album, nous allons trouver un nouvel élan.
Doug, tu as quitté Whitesnake pour passer du temps avec ton fils, mais ensuite tu as rejoint Revolution Saints, et maintenant te voilà dans The Dead Daisies. Qu’est-ce qui te fait penser que cette situation sera plus facile à gérer que la situation que tu avais avec Whitesnake ?
Eh bien, en fait, ce n’est pas plus facile. Parce qu’à la base, quand nous en avons parlé, nous avons d’abord parlé de faire un album, et ensuite de le promouvoir mais il s’avère que The Dead Daisies a beaucoup de concerts, il y a beaucoup de dates, donc il faut simplement que j’essaie de faire en sorte que ça fonctionne ! J’ai eu de la chance, j’ai pu avoir ma famille qui est venue pendant quelques jours il y a peu, et ensuite… Nous allons nous en sortir d’une manière ou d’une autre, mais c’est difficile, tu sais, ça l’est. [C’est dur] d’être loin de ceux que tu aimes. John est loin de sa famille, son fils, sa fille, sa femme. Mais tu sais, nous nous sommes engagés là-dedans, il faut que nous le fassions. Ce ne sera pas plus facile ! [Rires]
The Dead Daisies revient avec un nouvel album seulement un an après Revolución. C’est vraiment rapide selon la norme actuelle ! Qu’est-ce qui vous a poussés à refaire un album aussi rapidement ?
John : Eh bien, il y a plusieurs raisons à ça, je veux dire… Tu sais, sans raconter des trucs bizarres sur le côté commercial de la chose, évidemment Richard [Fortus] et Dizzy [Reed, claviers], heureusement pour eux, malheureusement pour nous, sont repartis dans Guns N’ Roses. Donc nous avons un nouveau membre qui est arrivé, et donc nous avons pensé qu’une bonne manière de simplement solidifier ce nouveau line-up, en quelque sorte, serait de faire un autre album. Après, l’autre raison aussi est que l’album Revolución, nous l’avons sorti, nous avons eu une distribution l’an dernier avec la maison de disques, et ce n’était pas très bon. Et donc nous avons signé avec SPV et ils ont aussi dit : « Vous savez quoi ? Vous avez un nouveau membre, faisons un nouveau départ : nouveau gars, nouvelle maison de disques… » Donc nous y sommes allés et nous avons fait un autre album. Heureusement, ça a l’air de prendre pas mal d’élan maintenant. Donc nous espérons pouvoir finir l’année en tournant et peut-être même faire encore une petite tournée l’an prochain pour promouvoir cet album.
« Quand j’ai écouté l’album quand tout était fini, j’étais là : ‘Ce truc démonte tout !’ Ça te met vraiment de bonne humeur, ça te donne de l’énergie… […] C’est le genre d’album que j’adorais quand j’étais gosse, certains albums d’Aerosmith, les trucs de Zeppelin, etc. »
Doug, tu as été annoncé comme le nouveau guitariste en janvier 2016, c’est-à-dire quand le groupe a commencé à travailler sur le nouvel album, et le groupe a continué en enregistrant l’album en février et en mars 2016. Comment avez-vous trouvé une alchimie aussi rapidement et réussi à faire un nouvel album dans une aussi courte période ?
Tu sais c’est drôle parce que… Je vais répondre pour partie et ensuite Doug pourra finir, mais le fait est, et le problème est, avec les [Dead] Daisies, que nous sommes face à un défi géographique. Je veux dire, par exemple, notre guitariste David [Lowy] et notre management vivent en Australie, et ensuite Doug, Marco et Brian vivent à L.A. et je vis à Nashville. Donc quand vraiment nous disons : « OK, on va faire un album », nous devons nous réunir, tu sais, les vols, les hôtels… Donc nous disons : « OK, il faut qu’on le fasse, il faut qu’on soit sérieux ». Donc nous nous sommes littéralement retrouvés avec Doug… A ce moment-là, nous n’avions pas vraiment de chansons, nous avions seulement des idées, des riffs. Donc nous nous sommes réunis avec ça, et nous sommes immédiatement entrés en studio, et nous avons commencé à écrire pendant peut-être dix jours, presque deux semaines. Et nous avions à peu près vingt/vingt-deux idées. Et nous nous sommes assis avec Marti [Frederiksen, producteur], nous avons fait le tri, genre, tu sais, la structure de l’album, et ensuite nous y sommes allés et nous avons tout enregistré live. Donc, pour ce qui est de l’alchimie, c’était vraiment très facile, mais nous avons fait tout l’album, écrit, enregistré, mixé, masterisé, en à peu près trente-cinq jours. Donc vraiment assez vite.
Doug : C’était un peu de la chance aussi, parce que nous sommes tous amis, nous nous respectons tous les uns les autres, mais tu ne sais jamais vraiment ce que tu vas obtenir jusqu’à ce que tu t’assoies pour le faire. Nous avons tout de suite commencé à saisir quelques trucs que nous aimions tous beaucoup, et ça a aidé. Comme John l’a dit, nous n’étions pas vraiment en manque d’idées et nous n’avions vraiment pas d’ego, nous avons simplement tous essayé de travailler du mieux que nous pouvions sur chaque chose, de juste voir où ça allait finir. Et puis nous étions vraiment honnêtes les uns avec les autres sur : « Ouais, c’est cool mais celui-ci a l’air de mieux convenir. » Et ensuite quelqu’un d’autre disait : « Ouais, je suis d’accord. » Et quelqu’un d’autre : « Ouais, je suis d’accord. » « OK, cool, on a la majorité. » Donc c’était vraiment une démocratie de bien des manières, mais nous voulions tous la même chose. Tu sais, ils ne voulaient pas remplacer Dizzy parce qu’on ne peut vraiment pas remplacer Dizzy Reed, c’est un musicien tellement cool, et un claviériste talentueux. C’est pour ça qu’il est dans Guns N’ Roses depuis vingt et quelques années ou trente ans. Donc ils voulaient peut-être [rendre] ça un peu plus… David, le leader du groupe, a dit : « Je veux faire quelque chose d’un peu plus porté sur les riffs guitare. » Et c’est ce que John compose, c’est ce que je compose… Je veux dire, nous pourrions composer d’autres choses mais pour cet album, Marti Frederiksen a dit : « Vous avez un son brut qui est vraiment bon, on va juste le garder comme ça, on va rester simples, pas trop d’overdubs, faisons en sorte que ce soit pêchu. » Et nous avions quelques ballades qui étaient vraiment intéressantes. John et Brian avaient une idée que nous aimions beaucoup et nous l’avions travaillée et nous pensions que ça allait être – et ça sera peut-être encore – une super grosse chanson un jour ou l’autre mais Marti a dit : « Je ne veux pas mettre de ballade ! »
John : C’était trop produit, aussi. Genre, les trucs que nous avons fait, littéralement, nous y sommes allés et nous avons enregistré la majeure partie [de l’album] en live, dans la pièce, tous ensemble. Et la chanson dont il parle était genre très Zeppelin-esque, et très similaire peut-être à « The Rain Song », assez étrange et vraiment une grosse production. Et quand nous nous sommes assis, nous l’avons écoutée, nous étions là : « C’est une bonne chanson, mais [cet album], c’est juste du gros rock’n’roll, pas de trucs sensationnels, pas beaucoup d’overdubs. » Donc nous l’avons juste mise de côté et nous sommes simplement partis sur les douze chansons qui sont sur l’album.
Doug : Je pensais que cette chanson ou quelques autres chansons qui étaient peut-être un peu dans Ia même veine allaient me manquer, mais quand j’ai écouté l’album quand tout était fini, j’étais là : « Ce truc démonte tout ! » Ça te met vraiment de bonne humeur, ça te donne de l’énergie… Pour moi, c’est parfait pour faire une soirée le vendredi soir chez toi. Je ne sais pas, tu veux que la musique te donne vraiment de l’énergie, c’est comme aller… Si tu t’intéresses à la rave-music ou aux trucs de DJ, ils ne vont pas faire déprimer les gens, ils veulent les pousser à continuer à faire la fête. C’est vraiment ce qui est cool à propos de cet album, c’est le genre d’album que j’adorais quand j’étais gosse, certains albums d’Aerosmith, les trucs de Zeppelin, etc. Quand tu veux te pencher sur différents styles, Revolución de The Dead Daisies a certains autres styles de chansons qui tuent aussi. Mais ensemble, nous pouvons prendre ces deux albums et les premiers EPs, nous avons une setlist qui claque maintenant !
Dans les années 70, des groupes comme Kiss sortaient un album tous les ans, voire deux albums par an. Il y avait une vraie énergie créative. Est-ce le genre d’énergie que vous essayez de recréer ?
John : Je ne sais pas si nous essayons de la recréer. C’est juste comme ça que ça se déroule. Tu vois ce que je veux dire ? Mais le fait est, c’est vrai… Par exemple, si notre management venait nous voir en octobre ou en novembre en disant : « Hey, on va faire un autre album ! », nous ne manquerions pas d’idées. Car tout le monde a beaucoup de talent. C’est ce qu’il [Doug] disait, genre, s’il avait une idée de chanson et qu’il était coincé sur quelque chose, Marco joue de la guitare, Brian joue de la guitare, je joue de la guitare, David joue de la guitare, donc nous sommes toujours en train de balancer des idées. Donc ça fonctionne juste comme ça fonctionne, tu sais…
Doug : Ce mélange, lorsque nous sommes ensemble, est vraiment productif. Nous pouvons accomplir beaucoup ! Rien qu’en situation de répétition, dans un intervalle de quatre ou cinq jours, nous pouvons accomplir vraiment beaucoup de choses, dans un studio d’enregistrement, pareil, parce que la différence c’est que tout le monde est investi dans la chanson, tout le monde y appose son nom, et nous travaillons tous ensemble. Ca change vraiment tout.
John : Genre : « Ca fonctionne, là ! » « Que dirais-tu de ça ? » « Oh ouais allez, essayons ça ! »
« Plus on est nombreux, mieux c’est ! Si nous étions coincés sur un bateau, j’aimerais mieux être avec quatre mecs qu’avec deux, parce que du coup, tu as quatre personne qui réfléchissent à : ‘Comment est-ce qu’on va rentrer, putain ?’ [Petits rires] »
C’est un processus très naturel…
Tous les deux : Ouais !
Doug : Une bonne partie de ce que nous avons enregistré, comme John disait, c’était sur-le-champ parce que nous avions vraiment un bon feeling.
John : Je ne me rappelle plus exactement mais je pense que quand nous étions en train d’enregistrer l’album, notre management nous a dit : « Pourquoi n’enregistriez-vous pas ‘Fortunate Son’ ? » Et nous l’avons littéralement jouée deux ou trois fois, l’avons répétée, rejouée, et ensuite nous l’avons enregistrée deux fois, une avec un rythme de batterie, une avec un autre rythme de batterie. Mais je pense que ses prises guitares, toutes les prises guitares, toutes les basses, le chant, tout, c’est juste nous qui jouons la chanson [ensemble]. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, une grande partie a été enregistrée live. Donc c’est plutôt cool.
Doug : Ca aide à garder un feeling authentique parce que, tu sais, il y a beaucoup de situations où un groupe comme nous, parce que nous vivons dans différents endroits, nous pourrions décider : « Hey, faisons la batterie à Nashville, et ensuite envoyons les pistes à L.A., et tu fais la guitare, et ensuite tu la renvoie pour faire le chant… » Tu pourrais faire ça mais tu perds quelque chose.
Tu perds un genre de spontanéité…
C’est ça. Et [tu perds] le côté interaction. Je veux dire, il y a d’innombrables fois où John me disait : « Hey mec, que dirais-tu de ça ? Ecoute ça ! » Quelque chose comme ça, et je suis là : « Wow, je n’avais jamais pensé à ça ! » Comme « Song And A Prayer », c’est une idée où nous jouions sans arrêt ce truc en arpège, et Marti voulait le mettre dans le refrain et John a dit : « Pourquoi est-ce qu’on ne démarre pas simplement la chanson avec ça ? » Marti était là : « Je n’avais jamais pensé à ça.» Tu as besoin que les gens travaillent les uns avec les autres, tu sais. Plus on est nombreux, mieux c’est ! Si nous étions coincés sur un bateau, j’aimerais mieux être coincé sur un bateau avec quatre mecs qu’avec deux, parce que du coup, tu as quatre personne qui réfléchissent à : « Comment est-ce qu’on va rentrer, putain ? » [Petits rires]
Vous avez travaillé avec le producteur Marti Frederiksen cette fois-ci, et non seulement il est connu pour avoir produit certains groupes de hard rock vraiment prestigieux, mais aussi pour avoir été impliqué comme compositeur avec beaucoup d’entre eux, comme Aerosmith ou l’album Saints Of Los Angeles de Mötley Crüe. Et il a aussi été impliqué dans l’écriture de Make Some Noise. Donc pouvez-vous nous parler de sa contribution sur cet album et de ce qu’il a de si spécial ?
John : Tu sais, honnêtement, encore une fois, je connais Marti depuis que j’ai été dans The Scream. Le groupe de Marti, je ne me rappelle plus à cette époque s’il était le batteur ou le guitariste, mais son groupe a ouvert pour The Scream et nous sommes devenus amis. Mais ensuite je l’ai regardé grandir en tant que compositeur et producteur avec Brother Cane et ensuite Aerosmith, et Mötley [Crüe], et Def Leppard et Ozzy [Osbourne], et… Il a fait tous ces trucs ! Et j’ai toujours vu Marti dire : « Oh, hey mec, ouais, il faut qu’on travaille ensemble un jour ! » Tu sais, peu importe. Donc quand nous avons décidé de faire l’album à Nashville, ils ont demandé s’il y avait un producteur là-bas et j’ai immédiatement pensé à Marti, si nous pouvions trouver une solution pour tout le côté financier et ce genre de trucs. Mais le fait d’avoir Marti dans une pièce avec nous, c’est comme Doug disait à l’instant à propos d’avoir quatre personnes sur un bateau, c’est juste un super compositeur en plus dans la pièce qui peut plus ou moins regarder les choses sous un angle différent. Et nous pouvions être en train de jouer et nous dire à propos de la chanson : « Oh, ça sonne bien ! » Et ensuite Marti l’entendait plus tard et disait : « C’est vraiment bien, mais ça la rendrait géniale, si tu allais de là à là. » Donc c’était juste cool d’avoir une autre paire d’yeux et d’oreilles dans la pièce. Tu vois ce que je veux dire ?
Doug : En tant que producteur, c’est son boulot de superviser tout le monde et de superviser le [processus] dans son ensemble, et ça aide aussi. Parce que quand tu as quelqu’un qui… Tu sais, nous, nous avons la tête dans le guidon, nous faisions de notre mieux pour créer cet album, et ensuite il arrive là-dessus, avec des oreilles neuves, et il dit : « J’aime bien ça, ça, ça… » Donc ça a clairement aidé dans le temps imparti. Parce que sans lui, nous aurions pu nous retrouver coincés sur certains trucs. En gros, il nous aidait à prendre la décision finale, et c’était cool…
John : Eh bien, il a aussi aidé avec les sons de guitare, les sons de basse, certaines choses que nous n’aurions pas faites. Je veux dire, même avec lui, avec Doug, et nous tous, il nous a un peu fait sortir de notre zone de confort pour essayer de nouvelles choses. Même avec moi au chant, je n’ai jamais fait de prises chant dans un… Genre, Marti était assis dans la salle de contrôle, et j’étais juste là à chanter avec un casque, et donc de cette manière, il pouvait dire : « Hey, essaye ça ! » Et ensuite, très rapidement, je le faisais. Donc j’ai vraiment apprécié ce truc. Tu vois ce que je veux dire ? C’était génial ! Donc il nous a tous fait essayer différentes choses que nous n’avions peut-être jamais essayées auparavant. Donc c’était bien qu’il soit impliqué.
Interview réalisée en face à face le 4 aout par Amaury Blanc.
Fiche de questions et introduction : Nicolas Gricourt.
Retranscription & traduction : Aline Meyer.
Site officiel de The Dead Daisies : thedeaddaisies.com
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