L’avis du photographe :
The Dillinger Escape Plan a très largement la réputation d’être l’un des groupes, si ce n’est le groupe le plus difficile en photographie. Et pour cause : des musiciens au jeu de scène chaotique difficile à suivre et des lumières qui le sont tout autant, à la fois sombres, stroboscopiques et ponctuées de lumières vives qui crament sans prévenir.
Mais qu’y a-t-il de plus difficile que shooter un concert de Dillinger ? Shooter un concert de Dillinger depuis les premiers rangs du public : on est secoué comme dans une essoreuse, il faut faire attention au manche de guitare de Ben Weinman qu’il envoie valdinguer sous notre nez et à un Greg Puciato qui n’hésite pas à venir écraser les premiers rangs pour leur hurler à la figure. Bref, même si on est optimiste au début, on se rend vite compte que le mieux est encore d’aller à l’extrémité droite de la scène, comme certains collègues, ou se poser sur le balcon.
Pour autant, quelle énergie ! Il y a une vraie dangerosité, un vrai côté incontrôlable, imprévisible, dans les prestations de DEP qui rend l’exercice de la photographie si excitant. Pour preuve : en un instant on se surprend face à face avec Puciato qui a escaladé le balcon et qui négocie avec la sécurité – qui le plaque à la rambarde – pour qu’ils le laisse sauter dans la fosse… Démentiel.
Notes techniques :
Appareil utilisé :
Nikon D700
Objectifs utilisés :
Nikon 24-70 f/2.8
Nikon 70-200 f/2.8