
Artistes : The Prodigy[/urlb] – Enter Shikari[/urlb]
Salle : Rockhal
Date : 29-11-2009
Public : 6 500 personnes environ
2005. Une nouvelle salle fait son apparition dans la région… donnant ses lettres de noblesses au mouvement culturel luxembourgeois, et surtout en dotant le pays d’une installation superbe et richement équipée. Sur les restes du passé sidérurgique de l’endroit, se dresse fièrement un blockhaus tout neuf, la Rockhal, et son inauguration se fait en grande pompe avec un groupe à l’aura internationale : les anglais de The Prodigy.
4 ans plus tard, les pionniers de la salle reviennent un peu chez eux, il faut dire. Et c’est chaud chaud chaud ! On va en avoir besoin, car : 5 degrés dehors et cette désagréable pluie fine, c’est pas un monde, ça madame !

Maxim balance la sauce !

Et on peut dire que c’est torride à l’intérieur ! 6 500 personnes ! Sold Out ! Les trublions anglais sont donc revenus avec dans leur escarcelle un album 100% formaté « gros son tubesque ». Difficile en effet de se départir de Music For The Jilted Generation et l’immense The Fat Of The Land, ce qui avait valu à Always Outnumbered, Never Outgunned un succès mitigé, tant l’album était délectable mais trop « classique » et bien moins punchy que ses prédécesseurs. Invaders Must Die est quant à lui un concentré de prodige pur et brut. Clairement orienté live avec ses rythmiques frénétiques et ses mélodies qui vous entrent directement dans le crâne.
Et le set s’ouvre sur du très lourd : « World’s On Fire », suivi de « Breathe », LE tube intercontinental du combo électrifié. Aaaaah Breathe… Qui n’a jamais eu envie de tout détruire sur son passage à l’écoute de ce titre ? Le guitariste est en furie. Liam Howlett maltraite ses machines. Maxim et Keith sautent dans tous les sens en hurlant (et pourrissant par la même occasion la vie des photographes). Le public est déjà en délire total. La soirée débute sous les meilleurs auspices et promet d’être rude.


Le public, vraie came des Prodigy.
L’ouragan est en marche et les gros tubes s’enchaînent dans un mælstrom de couleurs criardes (UVs au taquet) et de sautillements frénétiques de nos deux MC : la délirante « Omen » suivie de « Poison », dans une livrée très lourde, posée, parfois dub, « Jaws Fill » et « Warrior’s Dance », LE single du moment. Et même si cette musique électronique n’a pas grand-chose à voir avec le metal que vous adorez, cher public, il faut concéder que l’attitude de Prodigy est très metal : un groupe très joueur et proche de l’audience, cette guitare et cette batterie extrêmement présentes sur scène et dans la musique et, pour couronner le tout, ce look cyber-punk inimitable ! Définitivement, The Prodigy est à la croisée des mondes musicaux. Telle est la loi du big beat : piocher partout, coller les morceaux, surprendre.

Quelques notes de guitare viennent tenir en haleine une salle qui vibre continuellement grâce aux basses cryptiques des anglais. La tension monte, la chaleur se fait suffocante…
Lights out. Riff légendaire. Lights on : « Firestarter » ! Impossible d’avoir traversé les années 90 sans avoir entendu ça ! Des images du jeu vidéo Wipeout 2097 défileront dans la tête des plus mordus. Invraisemblable : c’est la folie dans le public : slam, crowdsurfing… oui, oui, c’est bien un concert de big beat ! Et la machine de guerre va bon train : l’excellente « Run With The Wolves » est enchaînée à l’également mythique « Voodoo People ». Puis vient « Invaders Must Die » et son refrain scandé à l’infini par un public généreux, soumis à la volonté de ces trois anglais qui s’amusent autant qu’ils donnent du plaisir. Pas de grosse tête, pas de sophistication. Du diamant brut, coulé dans de l’or massif.

Liam Howlett, bientôt aux urgences !
« Diesel Power », lourde, lancinante, très typée hip hop précède un autre succès planétaire : « Smack My Bitch Up », dont le clip avait fait scandale à l’époque… Vraiment difficile de savoir si le sol tremble à cause des basses ou des sauts des spectateurs. Comme si la dalle se disloquait sous le regard concupiscent des Prodiges. Vient alors le temps des rappels qui, selon la tradition chez nos hôtes, vont « arracher des tonnes de cérumen. »
« Take Me To The Hospital » ouvre le bal avec une efficacité exceptionnelle ; la très reggae « Out Of Space », puis enfin l’apocalyptique « No Good », énorme au demeurant, et « Their Law » finissent d’achever les 6 500 fans qui n’en peuvent plus de tremblements et de transpiration. Tout le monde se quitte après cet orgasme sonique, heureux mais rompu, sur fond d’une sympathique instrumentale, « Stand Up », qui clôture l’album le plus récent du combo. Ovation.
Ce set aura fait la part belle aux trois albums les plus reconnus de Prodigy : Music For The Jilted Generation, The Fat Of The Land et Invaders Must Die. Démago ? Facile ? Sans spontanéité ? Peut-être. Mais ces morceaux, et ces mecs sont faits pour le live.
Définitivement.

8,2 sur l’échelle de Richter ; épicentre Esch-Belval
Set-list :
World’s On Fire
Breathe (dubstep mix)
Omen
Poison
Jaws
Fill
Warrior’s Dance
Firestarter
Run With The Wolves
Voodoo
People
Omen (reprise)
Invaders Must Die
Diesel Power
Smack My Bitch Up
Rappels :
Take Me To The Hospital
Out Of Space
No Good (Start The Dance)
Their Law
Stand Up
Radio Metal remercie : Arnaud et Mathieu.

Am > C’est moiiiiiiiiiiiiiii ! ;p
Spacegirl > Il était temps, j’en peux plus de ce trash de merde que tu nous assènes quotidiennement. Ordure, va.
[Reply]
The Prodigy : le plus Metal des groupes d’electro? Peut être bien! En tous cas il est clair que ce groupe possède une batterie tubes.
D’ailleurs, quelques titres de The Prodigy sont sur le point de faire leur entrée dans la playliste de Radio Metal…
[Reply]
Vous avez raison la diversité y’a rien de mieux
[Reply]
Qui est le responsable de l’intro mensonger en news ? Je veux un nom et vite.
Cordialement.
🙂
Blague à part, sympa ce report. C’est clair qu’à la radio on est de plus en plus amateurs des musiques électroniques. Et c’est aussi beaucoup grâce à toi le Duc et à Crusty également !
[Reply]