Si la coupe du monde du foot a lieu tous les quatre ans et aura au moins eu le mérite de faire vibrer (ou exaspérer) et consacrer la France cette année, celle du metal/hard rock a bel et bien lieu tous les ans en fin d’année pour consacrer le meilleur album des musiques électriques. A chacun sa coupe du monde, d’ailleurs, et la notre a été élaborée par un jury de douze animateurs et rédacteurs ayant suivi l’actualité durant toute l’année, ainsi que notre confrère Laurent de Noise Pollution et Sébastien du rayon metal de Gibert Joseph à Lyon. Mais même avec une telle armada, les choix sont cornéliens, la production musicale étant pléthorique et bigarrée.
A titre indicatif (et pour faire durer le plaisir et rallonger la liste), parmi les disques qui ont manqué de peu de trouver une place dans le classement : Dee Snider – For The Love Of Metal (chronique, interview), Drudkh – They Often See Dreams About The Spring (album en écoute), Amorphis – Queen Of Time (chronique, interview), Ascension – Under Ether (news avec morceaux), Rise Of The Northstar – The Legacy Of Shi (chronique, interview), Obscura – Diluvium (chronique, interview), Immortal – Northern Chaos Gods (chronique, interview)… Certainement que certains choix ou absences provoqueront des indignations, mais plus qu’un classement, c’est surtout là l’occasion de faire, peut-être, quelques découvertes ou reconsidérer certains jugements hâtifs.
Mais trêve de bavardage, voici le Top 50 de l’année 2018.
#50 – PRIMORDIAL – EXILE AMONGST THE RUINS « Nemtheanga a toujours cette conscience historique du monde, à vouloir refaire surgir les fantômes du passé pour ne pas qu’ils tombent dans l’oubli, avec toujours la mort et la perte comme un des fils conducteurs de l’œuvre de Primordial. Ici tout s’accorde parfaitement avec ce que Primordial s’efforce de livrer avec sincérité depuis le début. Nul doute que l’album réussira à se frayer un chemin dans les cœurs des fans en transe. » A lire : chronique – interview de Nemtheanga. |
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#49 – NO ONE IS INNOCENT – FRANKENSTEIN « Frankenstein permet de constater qu’allier propos incisif et science du riff est une démarche qui fonctionne toujours à merveille. No One Is Innocent a une verve musicale et textuelle singulière qu’il serait dommage d’ignorer. Nous accouchons de monstres, et d’autres se chargent d’accoucher de titres pour nous le rappeler sans tergiverser. Ce Frankenstein est une création qui ne se refuse aucunement. » A lire : chronique – interview de Kemar. |
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#48 – ULTRAPHONIX – ORIGINAL HUMAN MUSIC « Original Human Music est une véritable mine d’or. Chaque titre illustre une idée marquante et malgré l’extrême diversité que prône Ultraphonix, le tout est consolidé par Corey Glover qui fait office de pilier, gage de cohérence. L’album est certes un peu ‘fou’, il ne déstabilisera qu’un temps avant de révéler toute sa valeur. À vouloir tout faire, parfois on y arrive. » A lire : chronique – interview de George Lynch. |
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#47 – REVOCATION – THE OUTER ONES « Revocation propose une musique hybride entre death old-school et ultra-technique. Le groupe parvient à ne jamais trop s’éloigner de l’auditeur, sans cesse rappelé à l’ordre par un riff incisif introduit avec un certain sens du spectacle. The Outer Ones est à n’en pas douter une réussite du genre, classique et pourtant rare. » A lire : chronique – interview de David Davidson. |
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#46 – VISIGOTH – CONQUEROR’S OATH « Visigoth fait partie de cette vague de groupes récents qui honorent le true heavy metal. Ce second album des américains nous donne envie d’enfiler notre armure et d’aller sauver la princesse au rythme des mélodies épiques distillées tout au long de cet album. Et c’est bien à cela que l’on décèle un grand cru ! » A lire : news avec l’album en écoute intégrale. |
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#45 – CORROSION OF CONFORMITY – NO CROSS NO CROWN « No Cross No Crown n’apporte rien de neuf, ceux qui cherchent des marques d’innovation chez C.O.C peuvent rebrousser chemin. Au contraire, il y a une recherche de ce qui a fonctionné par le passé et la volonté de le magnifier. Ceux qui ont connu le Corrosion avec Pepper Keenan peuvent se réjouir, il est à la hauteur de l’attente et si on lui laisse le temps, va même au-delà. » A lire : chronique – interview de Reed Mullin. |
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#44 – WINDHAND – ETERNAL RETURN « Comme son nom l’indique, avec Eternal Return, Windhand nous ressert à peu près la même formule que sur ses albums précédents – riffs pachydermiques, fuzz à foison, voix angélique d’outre-tombe et je-ne-sais-quoi irrésistiblement accrocheur – mais avec une maîtrise et une détermination redoublées. » A lire : news avec l’album en écoute intégrale. |
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#43 – HARAKIRI FOR THE SKY – ARSON « Outre manier le paradoxe entre lumière et obscurité, comme savent si bien le faire les savants du post-black, Harakiri For The Sky joue aussi avec les mélodies efficaces et une certaine densité musicale. Plus qu’être dans la continuité d’une « mouvance », Harakiri For The Sky apporte avec ce nouvel album sa pierre à l’édifice. » A lire : chronique. |
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#42 – CRAFT – WHITE NOISE AND BLACK METAL « Entre la finesse des compositions, le doigté des musiciens, et la négativité agressive de ses titres, Craft semble s’épanouir dans le contraste et les tensions. Entre emprunts dissonants et presque abstraits au black contemporain le plus expérimental et true black metal fidèle à ses racines, le groupe propose un album bien plus subtil qu’il n’en a l’air. White Noise And Black Metal est une synthèse maîtrisée des deux postulations opposées du black metal contemporain qui mérite qu’on l’écoute de près. » A lire : chronique. |
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#41 – KRIEGSMASCHINE – APOCALYPTICISTS « Plus encore que dans Mgła, dans Kriegsmachine, le talent tentaculaire de Darkside à la batterie est à l’honneur : Apocalypticists pulse des rythmiques les plus froides, des grooves les plus irrésistibles et des touches aériennes les plus sophistiquées, pour un résultat à la fois impénétrable, envoûtant et remarquablement singulier. » A lire : new avec l’album en écoute. |
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#40 – HYPNO5E – ALBA, LES OMBRES ERRANTES « Le médium acoustique n’empêche pas l’album de regorger de moments enivrants, exaltants ou simplement apaisants. Même lorsque l’image du film est absente, l’album ne perd rien en éloquence. Il en crée de nouvelles, les nôtres, qu’il se contente de guider. Alba – Les Ombres Errantes est une immersion totale, parfois aride et triste, parfois galvanisante, toujours belle. » A lire : chronique – interview d’Emmanuel Jessua. |
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#39 – CARPENTER BRUT – LEATHER TEETH « Il y a ce côté ‘je m’en foutiste’ et décomplexé derrière la musique de Carpenter Brut et encore plus marqué avec Leather Teeth. On écoute Carpenter Brut parce qu’on tape du pied. Dès lors plus besoin de débattre. » |
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#38 – SIGH – HEIR TO DESPAIR « Sigh n’est pas accessible, il ne l’a jamais été. Sigh impressionne, non pas par son exubérance mais par l’audace, la pertinence et l’habileté à incarner divers états psychiques en lambeaux. Heir To Despair rend la folie aussi terrifiante qu’entraînante si on décide d’abandonner les conventions pour la durée de l’album. » A lire : chronique. |
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#37 – THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA – SOMETIMES THE WORLD AIN’T ENOUGH « Plus que d’innover ou d’étendre son registre, le dessein de The Night Flight Orchestra est surtout d’enfoncer le clou : une simple question de plaisir. Sometimes The World Ain’t Enough est une friandise sophistiquée, euphorique, que l’on reprend plusieurs fois et qui affadit toutes les autres tant que son goût persiste. » A lire : chronique – interview de Björn Strid. |
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#36 – LOFOFORA – SIMPLE APPAREIL « Simple Appareil est émouvant. Pas de distorsions, pas de riffs à se dénuquer, de breaks endiablés et de chant enragé. Pourtant l’intention n’est pas moins puissante. Simple Appareil ne jure pas dans la discographie du groupe. Bien au contraire, il est d’une immense justesse. » A lire : chronique – interview de Reuno Wangermez. |
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#35 – WARREL DANE – SHADOW WORK « Shadow Work enverra aux anges les amateurs de Nevermore par son retour à un metal agressif, progressif et théâtral. Warrel Dane a réalisé, à l’aide de musiciens brillants, une performance poignante de haute volée, une démonstration pérenne de sa technique si particulière. Le chanteur nous lègue une œuvre à conserver précieusement. » A lire : chronique – interview de Thiago Oliveira & Johnny Moraes. |
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#34 – MASS HYSTERIA – MANIAC « S’il peut surprendre par son tempérament, Maniac représente finalement ce qu’incarne Mass Hysteria : un groupe qui évolue avec son temps, qui continue à s’inspirer de ce qui l’entoure, et qui fondamentalement ne décolère pas, tout le contraire même. » A lire : chronique – interview de Mouss Kelai & Yann Heurtaux. |
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#33 – RIVERSIDE – WASTELAND « Avec Wasteland, Riverside fait preuve d’une énorme capacité de prise de recul qui lui permet de ne pas chercher à répéter ce qui ne peut plus l’être avec la mort de Piotr Grudziński. Wasteland est émouvant pas seulement par l’intensité de ses compositions mais parce qu’il est un exemple de résilience. » A lire : chronique – interview de Mariusz Duda. |
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#32 – ORPHANED LAND – UNSUNG PROPHETS & DEAD MESSIAHS « La formation israélienne n’a rien perdu de son éloquence malgré les bouleversements de line-up. Orphaned Land réussit à rendre accessible des compositions plus hermétiques en apparence, avec suffisamment de facilité pour revenir parfois à ses racines death. » A lire : chronique – interview de Kobi Fahri. |
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#31 – ALKALOID – LIQUID ANATOMY « Un death racé réalisé par des virtuoses qui, au-delà de s’adonner à des prouesses instrumentales, cherchent à combattre les idées préconçues sur les compositions metal. Alkaloid n’a aucun respect pour la classification. Liquid Anatomy est légitime à demander des efforts de la part de l’auditeur, ses nombreuses nuances faisant réfléchir sur notre rapport à la musique. » A lire : chronique – interview de Morean et Hannes Grossmann. |
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#30 – REDEMPTION – LONG NIGHT’S JOURNEY INTO DAY « Long Night’s Journey Into Day est un album évoquant les conflits intérieurs, l’obligation de s’adapter, de faire preuve d’intégrité pour éviter le vide et d’autres luttes propres à l’être humain. Paradoxalement, l’album ne nécessite pas la même « lutte » pour être apprécié. Redemption est plus énergique et plus juste. Comme si ses prouesses techniques et son talent mélodique avaient trouvé la dernière chose qu’il manquait pour être sublimés. » A lire : chronique – interview de Nick Van Dyk. |
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#29 – PINEAPPLE THIEF – DISSOLUTION « Cet équilibre entre musique progressive et rock/pop ne souffre pas lorsque l’effet de ‘nouveauté’ est passé. L’album se réécoute plusieurs fois et prend, émeut à chaque fois. Dissolution donne envie de prendre ces risques : il est sans doute l’album le plus abouti du groupe à ce jour. » A lire : chronique – interview de Bruce Soord. |
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#28 – DEAFHEAVEN – ORDINARY CORRUPT HUMAN LOVE « Ordinary Corrupt Human Love, avec ses mélodies lumineuses, son chant hurlé (même si, nouveauté, on retrouve du chant clair, parfois féminin, voire quelques choeurs), ses passages calmes et sereins et ses fulgurances Black-Metal…, est un album intense, beau, violent, romantique. Une vraie réussite pour un groupe définitivement audacieux. » A lire : news avec l’album en écoute intégrale. |
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#27 – RIVERS OF NIHIL – WHERE OWLS KNOW MY NAME « Sur un ton agressif et subtile, Rivers Of Nihil dépeint la vie qui nous file entre les doigts à travers le vieillissement et la métaphore de l’automne. Proposant un death technique qui se permet des dérives progressives et expérimentales en flirtant avec le jazz, le tout avec une aisance remarquable, les américains ont rattrapé leurs aînés du style avec ce troisième album. » A lire : news avec chansons en écoute. |
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#26 – MOURNFUL CONGREGATION – THE INCUBUS OF KARMA « En près de 80 minutes, les Australiens prennent le temps de déployer six longues marches funèbres dont chacune a sa tonalité propre, montées en puissance épiques, arpèges acoustiques ou orgues sombres. Mais au bout du tunnel, la libération : lourd comme une pierre tombale, chacun des titres semble néanmoins éclaboussé de lumière. » A lire : news avec chanson en écoute. |
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#25 – AT THE GATES – TO DRINK FROM THE NIGHT ITSELF « Il aura fallu, paradoxalement, attendre le départ d’un de ses membres clés pour qu’At The Gates accouche d’un album que l’on peut qualifier sans pâlir de ‘dévastateur’. Le groupe renoue avec une certaine audace dans la production et la composition sans amoindrir ses éléments les plus forts. S’il y avait un trône à reprendre dans le genre, la vacance est terminée. » A lire : chronique – interview de Tomas Lindberg. |
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#24 – PARKWAY DRIVE – REVERENCE « Reverence est un album à hits réalisé par un groupe qui cherche à profiter d’un nouvel élan et qui a intégré la nécessité de transformer sa musique en puisant dans son intimité. Parkway Drive ne va pas jusqu’à dépayser mais il réussit le pari de l’imprévisibilité. De fait, le résultat est plus que convaincant. » A lire : chronique – interview de Winston McCal. |
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#23 – JUDAS PRIEST – FIREPOWER « Firepower réussi l’exploit de cocher toutes les cases : production, riffs, mélodies, puissance, sensibilité… Il égrène méticuleusement tout ce qui fait la force du heavy metal, au point d’en devenir le parangon. Judas Priest remet les pendules à l’heure et démontre avec une élégance certaine qui reste le patron. » A lire : chronique – interview de Glenn Tipton. |
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#22 – DIMMU BORGIR – EONIAN « La flamme Dimmu Borgir est toujours vive, et Eonian a suffisamment de matière pour nécessiter un peu de temps d’appréhension et de compréhension, mais aussi faire son chemin. Cette œuvre confirme l’intention du groupe sur la scène extrême et démontre que Dimmu Borgir n’appartient certainement pas au passé. » A lire : chronique – interview de Shagrath & Silenoz. |
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#21 – GOROD – AETHRA « Aethra a beau être ancré entièrement dans le death technique, il est une collection de pseudo-singles. Chaque titre a son point d’orgue, et tout dans la musique de Gorod prend la forme d’une ascension vers ces points culminants. Impossible de se perdre dans le bouillonnement d’Aethra, tout est parfaitement balisé. Et surtout diablement accrocheur. » A lire : chronique – interview de Pascal Mathieu & Julien Deyres. |
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#20 – ARCHITECTS – HOLY HELL « Holy Hell est une décharge d’énergie sincère qui déroute par le nombre impressionnant d’accroches qu’il contient. Architects a définitivement de quoi asseoir ses prétentions, celle d’être un groupe majeur de la scène contemporaine. » A lire : chronique. |
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#19 – TRIBULATION – DOWN BELOW « L’impression de familiarité que l’on peut avoir à l’écoute de Down Below est assez paradoxale tant il semble que la grande préoccupation des Suédois soit l’ailleurs, qu’il soit sous terre, à travers les bois, de l’autre côté de la porte ; en tout cas hors de l’espace confiné du death metal, du monde matériel et de notre époque. » A lire : chronique – interview d’Adam Zaars – interview de Jonathan Hultén. |
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#18 – CONCEPTION – MY DARK SYMPHONY « My Dark Symphony démontre que Conception n’a rien perdu de sa superbe. Le groupe est revenu avec beaucoup d’élégance, et le simple plaisir de retrouver une formation qui avait arrêté sa carrière bien trop tôt alors qu’elle avait beaucoup à offrir est là, mais on souhaite désormais que celle-ci acte ce retour encore plus franchement. » A lire : chronique – interview de Roy Khan & Tore Østby. |
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#17 – GHOST – PREQUELLE « Prequelle est moins ‘chaloupé’ que Meliora, dans le sens où les compositions ont tendance à immerger plus directement l’auditeur. S’il paraît plus accessible au premier abord, le dynamisme de l’album souligne davantage les antagonismes de la musique de Ghost, sans remettre en question les fondements du groupe : accessibilité et théâtralité. Prequelle est un formidable outil de prosélytisme. » A lire : chronique – track by track – interview de Tobias Forge. |
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#16 – CLUTCH – BOOK OF BAD DECISIONS « Book Of Bad Decisions est un sans-faute sur quinze titres, ni plus ni moins. Il y a de la fougue, de la grâce et de l’élégance. Chaque titre affirme une identité singulière très forte, à travers des ambiances différentes, des accroches et des rythmiques variées. C’est un album de rock certes, avec ses codes, mais conçu avec beaucoup de goût. » A lire : chronique – interview de Neil Fallon. |
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#15 – BEHEMOTH – I LOVED YOU AT YOUR DARKEST « Nergal et ses compères se détachent légèrement des influences classiques du metal extrême pour se rapprocher davantage de l’origine de la musique pratiquée par le groupe, le rock. Pour autant, il ne perd pas tant en fureur qu’il gagne en profondeur. En résulte une qualité de songwriting très rare qui mérite d’être laudatif. I Loved You At Your Darkest entérine ce que beaucoup savaient et d’autres pressentaient, on peut se détourner de Dieu, pas de Behemoth. » A lire : chronique – interview de Nergal. |
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#14 – MANTAR – THE MODERN ART OF SETTING ABLAZE « L’incendie Mantar semble inarrêtable et continue son chemin avec un troisième album qui est sans aucun doute le plus fourni jusqu’à maintenant. Toujours aussi lourd et sombre, encore plus percutant et corrosif : Mantar n’appuie pas là où ça fait mal, il écrase. » A lire : chronique – interview de Hanno Klärhardt. |
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#13 – A PERFECT CIRCLE – EAT THE ELEPHANT « Eat The Elephant a besoin de temps. Le processus d’écoute s’apparente à une réunion avec un très bon ami perdu de vue depuis longtemps. Il y a toujours une affection singulière bridée par le malaise de la retrouvaille, et il ne faut que très peu de temps pour que les barrières volent en éclat et que ce ne soit qu’une question de plaisir. » A lire : chronique – interview de Billy Howerdel. |
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#12 – YOB – OUR RAW HEART « C’est un nouveau voyage riche en contrastes que propose Yob, peut-être moins le récit d’une maladie que celui d’une expérience transformatrice. Trouvant la vulnérabilité au milieu de la puissance et vice-versa, le doom à fleur de peau de Yob est, avec Our Raw Heart, plus évidemment thérapeutique que jamais – pour ses auditeurs pas moins que pour ses auteurs. » A lire : chronique – interview de Mike Scheidt. |
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#11 – IHSAHN – ÁMR « Black, électro, metal progressif : Ihsahn persiste dans son exploration des genres. Si l’on considère cet aspect de sa musique, Ámr incarne une certaine continuité. Seulement, la continuité selon Ihsahn est une garantie de surprise. Un album aussi violent et âpre (méliorativement parlant) que nuancé, doux et ainsi entraînant. » |
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#10 – BETWEEN THE BURIED AND ME – AUTOMATA I & II « Si Automata I et II, lorsqu’ils sont pris séparément, laissent sur leur faim, c’est surtout que la qualité inhérente aux deux œuvres créent un désir inassouvi, celui de voir l’œuvre dans son entier. Les accents progressifs poussés d’Automata II s’accordent à merveille avec son prédécesseur. Si la démarche de scinder en deux Automata laisse encore sceptique, il faut oublier ce détail et se plonger entièrement dans Automata. S’y ruer même. » A lire : chronique d’Automata I – chronique d’Automta II – interview de Tommy Rogers. |
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#9 – ALICE IN CHAINS – RAINIER FOG « Rainier Fog renvoie en grande partie au Alice In Chains des années 90. Toutefois rien n’est démodé, rien n’est obsolète, au contraire. Que ce soit au niveau des riffs, de l’interprétation des refrains ou de l’agencement des structures, le groupe se surpasse. La grâce et l’élégance côtoient une forme de nostalgie. Finalement, c’est simple, Alice In Chains rappelle plus que jamais toute l’étendue de sa classe. » A lire : chronique – interview de Jerry Cantrell. |
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#8 – HANK VON HELL – EGOMANIA « La réussite fulgurante de cet Egomania aurait pu éclipser le dernier effort de Turbonegro. Plutôt que de les comparer, il faut se réjouir de voir les deux coexister tout en respectant un standing élevé de qualité musicale. Hank Von Hell est à nouveau parmi nous. Pour de bon. Il était temps. » |
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#7 – SLEEP – THE SCIENCES « Des paysages fantastiques se déploient lors d’une succession de voyages intérieurs uniques. Les morceaux du trio ne sont plus simplement pensés pour accompagner la consommation de leur drogue douce favorite, mais pour pratiquement s’y substituer : les sciences de Sleep sont infinies, et leurs voies d’accès à la connaissance irremplaçables. » A lire : chronique. |
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#6 – THE OCEAN – PHANEROZOIC I: PALAEOZOIC « En prônant une musique moins ornée et plus dense, Phanerozoic I: Palaeozoic incite l’auditeur à ne pas réfléchir sur ce qu’il se passe mais à plonger et se laisser entraîner. Si le propos de The Ocean est plus grave, il a les arguments et les épaules pour le soutenir et le présenter d’une manière exceptionnelle. » A lire : chronique – interview de Robin Staps. |
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#5 – VOIVOD – THE WAKE « The Wake entérine que Voivod est l’un des groupes les plus créatifs et uniques de la scène. Le groupe semble s’être imposé de réussir une entreprise musicale de grande ampleur, et il l’a fait sans faux pas. The Wake ne ‘mérite’ pas qu’on s’y plonge, il le nécessite, ne serait-ce que pour vivre une expérience hors du monde. » A lire : chronique – interview de Away – interview de Snake. |
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#4 – MICHAEL ROMEO – WAR OF THE WORLD PT. 1 « War Of The Worlds Pt. 1 est dantesque car grandiose. Il y a une virtuosité instrumentale mais aussi vocale, qui ne dérive pas vers des exercices techniques barbants. L’album fait ressentir à l’auditeur tout le plaisir qu’a eu Michael Romeo à le composer. » |
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#3 – TURBONEGRO – ROCKNROLL MACHINE « Certes, RockNRoll Machine pourra surprendre au premier abord par ses petites touches délicieusement eighties, voire tous les petits clins d’œil disséminés ici et là, mais c’est sans compter sur cette capacité innée qu’a Turbonegro de nous faire lâcher prise et nous embarquer dans son univers haut en couleurs. L’album est des plus addictifs, avec son lot de riffs qui font autant secouer la couenne que remuer le fessier, sans parler des mélodies/solos indécents d’efficacité et d’accroche. » A lire : chronique – interview de Tony Sylvester. |
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#2 – HAKEN – VECTOR « Haken délivre une partition pléthorique qui certes pousse l’auditeur à se concentrer mais qui est extrêmement gratifiante. Vector est empreint d’anticipations, de progressions et de paroxysmes et apporte toujours les réponses que l’auditeur désire secrètement. Du metal progressif dans sa plus belle forme. » A lire : chronique – interview de Richard Henshall. |
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#1 – HANGMAN’S CHAIR – BANLIEUE TRISTE « Avec ce cinquième album, les Parisiens proposent une œuvre aboutie, maîtrisée, et irrémédiablement maussade, nourrie de barres d’immeubles grises, de substances délétères et de fleurs fanées. Pas d’espoir, juste un doom corrodé, irrésistible et narcotique pour tenir bon. » A lire : chronique – interview de Julien Chanut. |
il manque peut être l’excellent album de « brutal » death Human Portal Phenomenon de Advent of Bedlam. Je recommande! Merci pour ce top. Qqn que je n’ai pas encore écouté 😉
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