On peut dire que Trivium a aujourd’hui atteint une certaine vitesse de croisière et un certain confort grâce à son succès. Le tout est de savoir comment le groupe peut continuer à avancer artistiquement, mais aussi commercialement. La réponse, Trivium l’a trouvée dans un homme : le frontman de Disturbed David Draiman, venu lui prêter main forte avec sa casquette de producteur. « Faire quelque chose de vraiment énorme », voilà quel était le but de David Draiman, selon ses propres mots rapportés par Corey Beaulieu, guitariste de la formation, dans l’entretien qui suit. Si son apport au niveau du son, à proprement parler, reste plus ou moins transparent, on se rend compte que c’est bel et bien en studio – en homme de l’ombre – que le chanteur a usé de son influence : en tant que coach vocal pour Matt Heafy mais aussi en poussant le combo à remettre en question ses propres compositions et manières de faire. Une telle collaboration ne rappelle-t-elle pas un célèbre groupe de thrash de la Bay Area de San Fransisco, auquel Trivium a souvent été comparé par le passé ? En effet, comment ne pas faire le parallèle avec la collaboration entre Metallica et Bob Rock, propulsant le groupe en orbite avec son Black Album, l’album de metal le plus vendu au monde.
Voilà donc pourquoi Trivium semble aujourd’hui tant miser sur ce Vengeance Falls qui, ils l’espèrent, leur fera passer un cap conséquent. Mais tout ceci, et divers autres sujets, le loquace guitariste nous le développe en long et en large dans la suite.
« [David Draiman] nous a clairement poussés à injecter dans nos riffs plus de créativité et d’idées originales pour qu’ils soient un peu plus définissables et se détachent plus que dans nos albums précédents. »
Radio Metal : Il a été annoncé vers avril que le nouvel album s’intitulerait No More Black. Pourquoi avoir changé ?
Corey Beaulieu (guitare) : Ça n’a jamais été un titre pour l’album. Je pense que quelqu’un a publié ça sur Wikipedia. (Rires) Nous avons débuté les enregistrements en janvier ou février, et avant ça le titre originel sur lequel nous nous étions fixé était Wake. Au cours du processus d’enregistrement nous regardions comment les choses évoluaient et nous avons eu le sentiment que Vengeance Falls était un titre plus approprié pour l’album. Je me souviens de quelqu’un mentionnant que ce titre pour notre nouvel album avait été mis sur Wikipedia, mais nous n’appellerions jamais un album ainsi ! (Rires)
Votre précédent batteur était encore dans le groupe au début de l’écriture d’In Waves, avant qu’il ne quitte le groupe. En conséquence, cela fait de Vengeance Falls le premier album qui a été exclusivement été écrit par le nouveau line-up. Quelle différence cela fait-il ?
Avant que Nick (Augusto) arrive, nous avions écrit quelques chansons, enfin, les riffs de guitares, mais nous n’avions en fait jamais répété ou travaillé sur la moindre de ces chansons avec Travis [Smith]. Nous avions quelques chansons en cours de composition mais nous n’avons jamais jammé dessus pendant la tournée, il ne voulait même pas les entendre à l’époque. Apparemment, écouter du nouveau matériel en étant en tournée n’était pas quelque chose qui l’intéressait. Pas le moindre matériel que nous avions pour In Waves n’a été affecté [par cette période], que ce soit les riffs ou les structures des chansons, car rien de tout ça n’était fixé pour qui que ce soit. L’atmosphère des chansons avec Nick derrière la batterie a clairement changé car, sur les démos, la batterie avait été faite d’une certaine manière via une boîte à rythme, mais ensuite, lorsqu’il y a mis son style, il a apporté une intensité différente aux chansons qui n’auraient sans doute pas été là si ça avait été fait par Travis. Je suppose que si Travis avait joué dessus, il aurait sans doute eu une approche différente de Nick. Nick a apporté un style de jeu plus intense car il est très porté sur les batteries extrêmes. C’était donc la première fois que nous écrivions ensemble et nous baignions dans un environnement plein d’enthousiasme avec Nick. Nous essayions de nous ressentir les uns les autres. Il a beaucoup apporté, et donc nous avons beaucoup expérimenté et essayé diverses choses. Maintenant que nous avons fait un second album avec lui, que nous avons beaucoup tourné et joué ensemble, il a une meilleure compréhension du genre de jeu de batterie nécessaire pour notre groupe et les chansons de manière générale. C’est un album qui s’est fait de manière très fluide et facile. Tout le monde savait quoi faire, il y avait des objectifs bien définis sur ce que devait être cet album et comment tout devait sonner. Tout le monde savait dans les grandes lignes de quels type de parties et de feeling les chansons avaient besoin. Tout était plus fluide et tout le processus d’écriture et d’enregistrement a été bien plus rapide.
Le groupe a commencé à rassembler des idées pour cet album pendant la tournée promo d’In Waves. Dans quelle mesure le fait d’écrire sur la route a impacté le résultat final ?
Nous écrivons toujours sur la route. Depuis que nous sommes devenus un groupe de tournée, après qu’Ascendency soit sorti, nous avons écrit sur la route. Cela nous donne plus de temps pour travailler sur des idées et les développer avant d’aller enregistrer. Je suppose que nous avons plus de moments de détente pour laisser les idées se développer toutes seules sans forcer quoi que ce soit. C’est comme ça que nous fonctionnons. Nous écrivons, peut-être pas tout, mais la majorité de ce qui sera sur l’album suivant en étant en tournée. Le fait de voyager, de se retrouver dans différentes villes, différents endroits et voir des choses, te donne l’inspiration créatrice. Et puis, le simple fait de se produire en concert et ressentir l’énergie et l’adrénaline des concerts te met dans un environnement propice à ce genre de musique. On dirait donc que c’est le bon endroit pour voir l’inspiration frapper à la porte et ça nous donne plus de temps globalement. Nous écrivons donc beaucoup de chansons très tôt et il peut bien se passer un an avant que nous commencions à enregistrer un album. Nous n’aimons pas forcer l’écriture, du genre : « Oh, on a quelques mois de libres, il faut composer un nouvel album ! » Nous laissons, pour ainsi dire, la musique venir à nous et couler naturellement plutôt que d’essayer de forcer la créativité lorsqu’elle n’est pas là.
On connait déjà David Draiman en tant que musicien mais on le connait assez peu comme producteur. Peux-tu nous en dire plus sur « David Draiman le producteur » ?
Il est venu à nous après avoir entendu In Waves, il nous a dit : « J’aime vraiment ce que vous avez fait sur In Waves et je pense que si nous travaillions ensemble nous pourrions faire quelque chose de vraiment énorme. » Nous ne savions pas vraiment s’il insinuait qu’il voulait le produire ou nous aider sur la pré-production, mais après avoir parlé avec lui, il a exposé toutes les choses qu’il fait au sein de Disturbed lorsqu’ils font un album : tous les trucs en coulisses, la production, la composition, l’arrangement et le fait de donner des idées musicales au groupe. Il est très impliqué dans tout ce qui se passe dans la conception d’un album de Disturbed. Et puis avec son album en tant que Device, étant juste lui et les guitaristes, on pouvait entendre les mêmes qualités de production que l’on entend chez Disturbed, on pouvait donc en déduire qu’il était le facteur commun. Une fois que nous avons commencé à travailler avec lui en studio, nous avons découvert qu’il avait un très bon sens du rythme, de la mélodie et des structures de chansons. Il nous balançait des idées musicales ou des idées de structures, d’inversion de riffs ou de développement de riffs pour ajouter plus de substance à une partie. Il a assurément eu une oreille incroyable pour les chansons, pour la sensibilité et il a un feeling pour les choses qui manqueraient ou qui pourrait sonner bizarre. Et puis en étant chanteur, il a aidé Matt (Heafy) et l’a poussé vocalement au niveau supérieur. Étant un chanteur qui enregistre et tourne, il était sur la même longueur d’onde. Il a beaucoup de points communs dans divers domaines qui ont vraiment aidé Matt. Il lui parlait d’une telle manière que c’était pour lui facile de comprendre.
Est-ce qu’il t’a aussi donné des conseils sur ton jeu de guitare ?
En ce qui concerne la musique en elle-même, il nous a poussé à rendre les rythmiques et la batterie plus intéressantes sur certaines sections. Il a poussé Nick à se lâcher d’un point de vue créatif, de manière à ce qu’il puisse créer des break plus intéressants. Et ensuite, au niveau des guitares, sur les parties rythmiques, les fondations des chansons, il y avait des parties où il nous poussait au défi. Généralement, lorsque nous avons un riff de couplet, nous disons : « voici comment tourne le riff », et ensuite nous le répétons le nombre de fois qu’il faut pour faire durer le couplet. C’est le truc classique que font les gens. Mais David nous a lancé des idées, comme : « Pourquoi répéter ça et ne pas faire quelque chose de différent ? », tout particulièrement sur le titre d’ouverture « Brave This Storm » ou la chanson « To Believe » où le riff de couplet progresse et change à chaque fois qu’il est répété. Tu as donc toujours le même ressenti, avec le même chant et le même rythme, mais le riff évolue constamment et atteint un paroxysme, juste avant que ça parte sur la partie suivante. Il nous a donc introduit à des éléments progressifs très subtils et condensés qui se développent rapidement sur une très courte période. Il nous a donné des idées originales pour essayer de les incorporer. En revanche, pour ce qui est des solos de guitares et des mélodies, j’ai grosso-modo tout fait par moi-même : c’est ma chose, je sais exactement ce que je vise. On m’a donc laissé tranquille pour écrire les solos de guitare. Mais pour ce qui est de la pré-production, poser les fondations, les structures, les arrangements et s’assurer que tout ce que nous allions enregistrer était gravé dans le marbre et finalisé, il nous a clairement poussé à injecter dans nos riffs plus de créativité et, je suppose, d’idées originales pour qu’ils soient un peu plus définissables et se détachent plus que dans nos albums précédents.
« Lorsque j’ai vu tous ces trucs de science-fiction descendre du ciel sur l’illustration, le geek fan d’aliens en moi a été excité et a vraiment aimé ça. (Rires) »
Il semblerait que Matt ait amélioré ses capacités vocales. Est-ce un effet de son travail avec David Draiman ?
Nous avons beaucoup tourné pour notre dernier album. C’était notre cycle d’album le plus long. Nous avons fait quelque chose comme 290 concerts pour le dernier album. Et de toute évidence, ça aide à renforcer la voix. Mais David a une formation classique, il était donc capable d’en apprendre à Matt et de lui donner des conseils, comme sur l’attitude et les différentes techniques de respiration pour pouvoir contrôler la puissance de sa voix, et aussi des trucs qui ont aidé Matt à améliorer sa tessiture et sa justesse. Sur des chansons comme « Incineration » ou « Strife », il y a des notes dans les harmonies ou les refrains qui sont les plus hautes que Matt ait jamais chantées. Il n’avait jamais imaginé que sa tessiture vocale lui permettrait de faire ça. Mais avoir Draiman qui le coache et le guide dans sa manière de chanter, respirer et simplement prendre soin de sa voix, ça a vraiment fait une grosse différence. La manière qu’il a eu de chanter, la puissance qu’il a pu mettre dans sa voix et la tessiture qu’il a pu étendre, tout ça venait de David qui lui a appris tous les trucs et astuces qu’il a lui-même appris au cours de sa carrière de chanteur. Apprendre toutes ces choses a donc été d’une grande aide pour Matt en tant que chanteur. Même en concert, lorsqu’il y a certaines notes qui peuvent être un peu hautes, car après avoir crié il perd un peu de capacité à atteindre les aiguës, ça lui a donné plus de facilité à chanter les anciennes chansons. Il a donc clairement aidé Matt, globalement, en tant que chanteur, sur tous les aspects de sa voix.
Du point de vue des paroles, l’atmosphère apocalyptique et désespérée de cet album est proche de l’album précédent. D’un point de vue musical on peut aussi dire qu’il n’en est pas loin. Penses-tu que vous ayez trouvé la formule idéale pour Trivium ?
Je crois que cet album a clairement de nombreuses différences avec In Waves. Vocalement, c’est très différent; c’est plus cohérent, il n’y a pas des chansons avec des cris d’un côté, des chansons chantées de l’autre, et toutes les nuances entres. Musicalement, c’est bien plus technique, plus orienté sur le groove. Je pense que nous avons récupéré ce que nous avions établi – il y a des éléments dans In Waves que nous avons vraiment aimé et que nous avons récupérés – et les avons soulignés, nous en avons fait des éléments centraux. Après avoir fait In Waves, nous ne voulions pas faire de changement radical dans le son qui n’auraient rien eu à voir avec ce que nous avons construit sur les derniers albums. Nous avons donc essayé de rester familiers, tout en injectant de nombreux nouveaux éléments qui rendraient ce nouvel album unique. Et du point de vue des paroles, c’est bien plus haineux et vindicatif. Il y a des paroles sacrément énervées et sombres, alors qu’In Waves était plus énigmatique, c’était ouvert aux interprétations, nous ne savions pas exactement sur quoi Matt écrivait et il était possible d’en tirer ses propres conclusions. Celui-ci est un peu plus direct et colérique. Lorsque les gens aurons l’occasion d’entendre les paroles et de lire chaque chose qu’il chante, ils verront à quel point il est en rogne. (Rires)
L’illustration de l’album aurait pu servir à représenter un film d’action futuriste ou d’anticipation. Était-ce voulu ce côté cinématographique ?
Ce n’était pas intentionnel. Lorsque nous avons commencé à réfléchir sur la pochette de l’album, nous l’avons donné à notre artiste Brent White. Nos fans reconnaîtront son travail, dans la mesure où il a réalisé pour nous quinze à vingt designs de T-shirts différents par le passé. Nous voulions vraiment que l’illustration soit dans son style. Lorsque nous avons voulu faire l’illustration de l’album, il était la première personne à nous avoir traversé l’esprit, car il a fait tant de supers trucs artistiques pour nous. Et il a totalement dépassé mes attentes. Nous lui avons simplement donné des démos, les paroles, le titre de l’album et lui avons dit de créer une représentation visuelle de ce que lui faisait ressentir l’album. Il a donc commencé à le faire et dès que nous l’avons vu, nous avons adoré. Ça collait immédiatement. L’illustration et les couleurs étaient parfaites pour l’album. Écouter l’album en regardant l’illustration, ça semble tellement naturel. Cette illustration, en comparaison de celles des autres albums est plus directe dans sa signification : ça s’appelle Vengeance Falls et tu vois un paquet de trucs qui tombent du ciel. Tout le côté affiche de film de science-fiction, c’est quelque chose qu’il a visualisé dans sa tête en écoutant et en lisant les paroles. Et comme ça a l’air d’une affiche de film de science-fiction, nous avons fait une affiche de film géante pour l’édition limitée, quelque chose que l’on pourrait voir sur la façade d’un cinéma pour un film comme Avatar. Nous avons adapté cet aspect épique « d’un autre monde » à la promotion et la publicité, comme ce que nous avons fait sur le site web de Trivium avec les transmissions, pour aider à le promouvoir et communiquer des informations aux fans. Nous voulions faire les choses de manière interactive et marrante, en faire un peu plus un événement et pas seulement des messages sur internet.
As-tu des influences spécifiques dans le cinéma et la littérature d’anticipation ?
Nous n’avons pas été impliqué dans la conception de l’illustration, mais lorsque je l’ai vu pour la première fois, j’ai trouvé qu’elle déchirait. Elle me faisait penser à des trucs d’extra-terrestres que j’aime regarder, comme ces émissions sur les OVNI et tout ce qui a à voir avec les aliens et la colonisation d’autres planètes. L’une de mes séries préférées en ce moment est Falling Skies, ça parle d’extra-terrestres qui essayent d’envahir la planète et tous les survivants se battent contre eux. C’est donc dans cet esprit. Et j’aime aussi les films comme Predator, Alien, ou même La Guerre des Mondes et Independance Day où les gens se battent pour sauver la planète… J’aime aussi les documentaires comme Ancient Alien sur History Channel. Donc, lorsque j’ai vu tous ces trucs de science-fiction descendre du ciel sur l’illustration, le geek fan d’aliens en moi a été excité et a vraiment aimé ça. (Rires)
Une tournée nord-américaine commence cet automne. Y a t-il une tournée européenne à venir ?
Ouais. Nous sommes en train de travailler là-dessus en ce moment. C’est prévu pour janvier ou février de l’année prochaine. Je ne sais pas exactement quand sera la première date. Mais nous travaillons à savoir avec qui nous allons tourner ou quel type de tournée ce sera – co-tête d’affiche ou tête d’affiche. Il faut espérer que d’ici le mois prochain, ou dans ces eaux là, nous aurons quelque chose d’établi. Mais indépendamment de qui d’autre sera sur la tournée, nous serons à coup sûr là aux alentours de mi-janvier jusqu’à février. Ce sera donc la première tournée complète de Vengeance Falls en Europe. Je suppose que tout le monde devrait garder un œil sur les réseaux sociaux, Facebook, Twitter et sur notre site web pour obtenir les dernières informations sur le sujet.
« De toute évidence, tu sais, nous sommes un gros groupe, il y a donc des gens qui essaient de nous descendre. »
Cette année marquera les dix ans du premier album Embers To Inferno. Prévoyez-vous quelque chose de spécial pour célébrer ceci ?
Euh, non. (Rires) Malheureusement, le nouvel album est prioritaire, car ce n’était pas un album très important. La première chose que nous célébrerons probablement ce sont les dix ans d’Ascendency, car c’était le premier de nos album dont tout le monde a entendu parlé. Le nouvel album sort plus ou moins dans la même période qu’Embers To Inferno il y a dix ans, mais il est clair que le nouvel album est plus important. C’est un gros album. C’est très important pour nous de nous concentrer dessus. Nous essaierons quelque chose mais ce n’est pas comme si nous aurons le temps de jouer Embers To Inferno du premier au dernier titre. Nous avons déjà parlé de la possibilité de ressortir l’album avec des bonus et des démos datant d’avant sa sortie. Avec un peu de chance, peut-être que quelque chose de cool sortira, peut-être pas exactement pour l’anniversaire des dix ans, mais quelque part dans le futur.
Vous avez désormais six albums et atteint un beau succès. N’avez-vous pas pensé que ce serait le bon moment pour sortir un album live ?
On nous demande souvent ça, particulièrement pour un DVD live. Nous sommes tellement occupés à tourner et lorsque nous tournons pour un album, nous sommes toujours en train de composer pour le prochain album. Et pour quelque raison que ce soit, personne n’a jamais pensé à ça. Personne dans le label ou le management n’est venu pour dire « Hey ! Vous devriez penser à faire un DVD live ! » Ça n’a jamais été dans nos plans et il faut croire que le groupe n’a jamais vraiment fait d’effort pour ça. Je sais qu’un jour nous y arriverons. Mais nous accumulons des tonnes d’images de festivals et des bootlegs, nous filmons des trucs nous-mêmes. Nous avons des tonnes d’images depuis l’époque Embers To Inferno jusqu’au Wacken de cette année. Nous avons un paquet de supers images provenant d’innombrables gros concerts et autres trucs cools que les gens n’ont pas vu et que nous pourrions inclure avec un concert filmé correctement. Donc, avec un peu d’espoir, nous nous pencherons là-dessus lorsque nous aurons fini le cycle de tournée de cet album. Mais je sais que nous recevons énormément de demandes pour ça, donc… Un jour ! Les gens doivent se montrer patients !
Il y a une vidéo du groupe Carcass sur internet où le chanteur Jeff Walker explique à l’assistance que Colin Richardson a abandonné les sessions de mixage de leur album pour aller mixer le nouvel album de Trivium. Ceci a provoqué des huées dans le public. Comprends-tu cette aversion pour Trivium de la part d’une partie de la scène metal ? Qu’est-ce que cela t’inspire ?
Je n’en n’ai rien à branler ! (Rires) Lorsque nous avons demandé à Colin de mixer notre album, nous ne savions pas ce qu’il faisait. Il a décidé de mixer notre album pour je ne sais quelles raisons. Il voulait le faire. C’est pas comme si nous voulions l’accaparer. S’il nous avait dit qu’il devait finir l’album, nous lui aurions dit que ça ne nous posait pas de problème. Tu ne peux pas vraiment nous rendre responsables, en pensant que tu n’as rien à voir dans cette histoire. C’est un peu une excuse foireuse. Je suis certain qu’il y a plus derrière ça que le simple fait que nous lui avons demandé. Le fait de mixer notre album n’était pas une raison pour simplement se retirer d’un projet sur lequel tu t’étais engagé. Si Colin Richardson, pour quelque raison, n’avait pas pu finir notre album et avait dit qu’Andy Sneap allait réparé ça – Andy Sneap est un mixer incroyable -, je ne sais pas pourquoi quiconque aurait été amer à cause de ça. Je ne sais pas. C’est simplement que certaines personnes se sentent obligées de l’ouvrir. De toute évidence, tu sais, nous sommes un gros groupe, il y a donc des gens qui essaient de nous descendre. Je ne vais pas me sentir blessé parce que quelqu’un dans ce groupe, ou peu importe, a dit quelque chose de stupide sur scène à mon sujet. J’ai la peau un peu plus dure que ça. Je n’y prête pas attention. Nous avons trop de supers choses qui nous arrivent pour que je dépense de l’énergie à m’inquiéter de ce que quelqu’un a dit sur scène sur notre compte, au sujet du mixage de notre album. Il y a des choses plus importantes dans la vie que de s’inquiéter de ça. (Rires)
La dernière fois que nous avons parlé avec Matt, il nous a dit qu’il souhaitait que Trivium soit plus qu’un groupe de musique, il voulait que Trivium développe son univers artistique, l’étendre à d’autres formes d’art. Quels sont donc vos projets pour le futur ?
Je ne suis pas certain de savoir ce qu’il veut faire ! (Rires) Je pense que ça a à voir avec le précédent album. Nous avons en quelque sorte eu plus de mainmise dessus. Sur In Waves nous voulions que tout fonctionne ensemble. Le groupe avait la même allure sur les photos de presse et sur le clip vidéo, le clip vidéo était cohérent par rapport à l’illustration de l’album et tout ceci faisait un seul gros package. C’est un peu comme si tu créais ton propre petit univers pour l’album, au lieu que chaque chose soit séparée. Nous voulions que tout s’imbrique ensemble. C’est la même chose avec cet album ; c’est juste que, artistiquement, c’est fait différemment.
Interview réalisée par téléphone le 4 septembre 2013 par Amphisbaena
Fiche de questions : Metal’O Phil & Spaceman
Retranscription, traduction et introduction : Spaceman
Site internet officiel de Trivium : www.trivium.org
Album Vengeance Falls, sortie 15 octobre 2013 chez Roadrunner Records.
RIP Trivium. Fuck you Draiman!
[Reply]
Sérieux ? Non, c’est une renaissance, un nouveau Trivium est né, on aime ou on aime pas, mais musicalement ce qu’ils font est bien plus technique et mieux construit. La carrière de Trivium ne fait que commencer 😀
J’en ai bien peur aussi… Draiman « coach vocal » y’a comme un souci là. Après si Trivium cherche à vendre c’est la bonne personne (malheureusement).