Vallenfyre est le nom d’un tout nouveau projet avec des membres de Paradise Lost, My Dying Bride, At The Gates et Doom qui sortira son premier disque, A Fragile King, le 31 octobre chez Century Media Records. Le groupe de death metal anglais comprend Gregor Mackintosh, le compositeur et guitariste de Paradise Lost, les guitaristes Hamish Glencross (My Dying Bride) et Mully, le bassiste Scoot (Doom, Extinction Of Mankind) sans oublier le batteur Adrian Erlandsson (A The Gates, Paradise Lost). Un bien joli line-up donc. Vallenfyre vient de sortir l’EP Desecration / Iconoclast sur Imperium Productions dont des extraits de chaque chanson sont en écoute sur le site internet du groupe.
La création de Vallenfyre a de remarquable qu’elle découle de circonstances bien particulières de la vie de Greg Mackintosh.
En effet c’est le décès du père de Greg Mackintosh, survenu le 2 décembre 2009, qui a eu pour conséquence la création du groupe. Le guitariste confie notamment ci-dessous « Les semaines qui ont suivi (la mort de mon père), je suis passé par toutes ces fameuses étapes du deuil. J’ai commencé à avoir des pulsions autodestructrices que je me suis efforcé de convertir en créant quelque chose ». Une déclaration forte qui élève à elle seule l’intérêt porté envers le groupe. L’émotion étant la base de la musique, et plus particulièrement celle de ses géniteurs, il y a de quoi attendre beaucoup d’un tel exutoire musical.
Car il est bon de rappeler qu’il faut toujours tenter de se servir de la souffrance que l’on peut rencontrer dans sa vie pour avancer, pour évoluer et pour savoir rebondir. Ce discours fera sourire certains cyniques qui, probablement, n’ont pas expérimenté le vrai désespoir. Pourtant qu’on ait 10, 20 ou 50 ans on restera tous égaux devant les expériences, heureuses ou malheureuses, de la vie. Greg Mackintosh aurait pu se contenter de l’automutilation ou d’autres formes de destructions physiques mais, avec Vallenfyre, il est parvenu à sortir de ses tourments pour créer et se libérer.
Le metal est pour beaucoup d’artistes et de fans un état d’esprit particulier, une forme de philosophie de vie. La lecture des paroles touchantes et intelligentes de Greg Mackintosh ci-dessous aidera peut-être certain(e)s à sortir la tête de l’eau.
« À la fin de l’été 2009, on a diagnostiqué un cancer de la prostate à mon père John Mackintosh. Plus tard, pendant l’automne, alors que son traitement progressait, Paradise Lost est parti en tournée en Europe pour défendre notre dernier album Faith Divides Us – Death Unites Us. Au bout d’une semaine, ma mère m’a appelé pour me dire que les médecins avaient découvert que le cancer s’était étendu à ses poumons et qu’il était en phase terminale. Il ne lui restait plus que quelques semaines à vivre. J’ai choisi de quitter la tournée et de laisser mon très compétent technicien Milly [à ne pas confondre avec le Mully de Vallenfyre] me remplacer.
Je suis rentré pour rester avec mes parents les quelques semaines qui ont suivi. Après une période triste et douloureuse, il est mort le 2 décembre, tôt le matin. Les semaines qui ont suivi, je suis passé par toutes ces fameuses étapes du deuil. J’ai commencé à avoir des pulsions autodestructrices que je me suis efforcé de convertir en créant quelque chose. C’est une manière de rendre hommage à celui qui nous a conduit à nos premiers concerts parce qu’aucun d’entre nous ne savait encore conduire. Le seul papa qui écoutait les « Peel Sessions » de Bolt Thrower à la radio. Le mec qui m’a offert mon premier livre d’accords. J’ai décidé que j’allais tout reprendre à zéro et revenir à mes racines : le death, le crust et le doom. Au début, c’était vraiment rempli de colère. Ce n’était pas supposé être écouté par qui que ce soit. C’était juste un moyen de me libérer. Après avoir enregistré quelques-unes de ces chansons, je me suis rendu compte que j’aimais faire ça mais que je voulais que des amis s’y impliquent aussi pour qu’on puisse vraiment commencer à s’amuser. »
Justement, pour conclure sur le volet musical, le guitariste nous révèle également son rapport au death metal et sur les groupes de la vieille école du death dont s’inspire la musique de Vallenfyre :
« J’ai découvert la musique plus extrême par l’intermédiaire de mon grand frère, en 1981 » déclare Gregor. « Les quelques années qui ont suivi, au début de mon adolescence, je me suis mis à aimer pas mal de groupes du début du punk hardcore, comme Discharge, English Dogs, Conflict etc. À cette même période, j’ai commencé à découvrir des groupes plus metal comme Motörhead ou Black Sabbath. Vers 1984/85, je me suis mis à écouter des groupes qui mélangeaient ces styles comme Hellhammer, Antisect et Amebix. Quelques années plus tard, j’ai commencé à échanger des cassettes avec des gens du monde entier, ce qui m’a permis de découvrir beaucoup de musique extrême très cool et très intéressante. Autopsy, Napalm Death, Morbid Angel, Repulsion, Nihilist sont quelques uns des groupes les plus connus que je me suis mis à écouter, mais il y en avait aussi beaucoup, beaucoup d’autres qui n’ont jamais atteint ce niveau de notoriété. À cette époque, j’ai formé Paradise Lost avec des amis. Ce qu’on faisait à nos débuts ressemblait à un mélange de tout ça, mais avec une influence doom venant de groupes comme Candlemass, Trouble ou St. Vitus. »
Amis fans de death, sachez pour être tout à fait complet que le groupe se produira en live l’année prochaine.
Traduction extraits : Chloé
vraiment trés bon, et ce n’est pas sans rappeler Lost Paradise et Gothic, les deux excellents premiers album de Paradise Lost (quand ils faisaient encore de la bonne zique, ah que de bons souvenirs)
Enorme ! J’adore !
Je suis très agréablement surprise par les vocaux de Greg. Hâte de pouvoir les voir en live!
C’est Greg qui chante ?
En tout cas, c’est super bon. C’est du gros son de death old school.
Miam !!!
Oui c’est Greg qui chante, j’ai vu ça dans le lien qui est dans l’article ;).
Le son est vraiment bon, je suis contente de retrouver Greg dans une formation plus extrême que Paradise Lost (même si j’aime énormément ce groupe,de Lost paradise à Faith divides us-Death unites us).
Très intéressant et malgré la tristesse ressortant de ce communiquer ce qui prime c’est la positivité j’adhère à 100% très intéressant qu’il continus dans cette vois !