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Live Report   

Venom Inc. : soirée blasphème au Gueulard +


Le Gueulard +, quésaco ? Une ancienne piscine, transformée en salle de concert. On en voit déjà dire : « Mais putain tu dois avoir un son de merde là dedans ! » Que nenni, celle-ci à été repensée de fond en comble pour devenir une vraie salle de concert. Imaginez-vous, en lieu et place du bassin, la fosse. Oui, la fosse, car c’est exactement ce qu’a voulu l’architecte et cela en jette.

Pour cette soirée organisée par Damage Done, cinq groupes venant des quatre coins du monde à l’affiche : Vital Remains, Mortuary Drape, Nervochaos, Desecrator, mais aussi et surtout Venom Inc – groupe formé de Mantas et Abaddon, respectivement guitariste et batteur originels de Venom, rejoints par le chanteur-bassiste Tony « Demolition Man » Dolan, lui aussi un ex-Venom, ayant remplacé Cronos de 89 à 92.

Artistes : Venom Inc. – Vital Remains – Mortuary Drape – Nervochaos – Desecrator
Date : 29 octobre 2016
Salle : Le Gueulard +
Ville : Nilvange

Ils viennent de loin, plus précisément des antipodes, et pour être exact, d’Australie. Desecrator, dont le chanteur ressemble à Devin Townsend, pratique un thrash metal de bonne facture, fortement influencé par Slayer et saupoudré de quelques passages Heavy. « 1800 Volts » entame le set devant un public encore peu fourni, mais les musiciens n’en ont que faire et se donnent à fond, sourire carnassier en coin. Petit à petit l’audience gonfle, Desecrator n’a que cinq titres pour se mettre en valeur mais le fait fort bien et termine son set avec « Destroying God’s Work », Slayeresque à souhait.

Attention, il s’agit ce soir d’un concert intercontinental, car après les australiens, voici les brésiliens de Nervochaos et leur death/black metal. Vingt ans d’existence pour les Paulistes et toujours cette rage anti-chrétienne qui les anime au travers de titres aux noms sans équivoque, « Ad Majorem Satanas Gloriam » ou encore « Total Satan ». « Mind Under Siege » attaque de façon lourde puis accélère brutalement et violemment. « Shadow Of Destruction » n’aurait pas dépareillé sur un album de Slayer (oui, encore eux pour les influences), tant au niveau des passages speed que des breaks. La guitariste aux chœurs pousse des cris de possédé sous son maquillage digne de la petite fille de The Ring. « From Below Not Above » à l’ambiance malsaine, enfonce le spectateur dans les abîmes les plus sombres pour ne plus remonter à la surface. Quelques moments répétitifs au cours du concert mais un set intéressant.

C’est au tour de Mortuary Drape, provenant du pays hôte du Saint Siège, de délivrer une bonne dose d’occultisme pour cette tournée célébrant les trente ans d’existence du groupe. Grimé, encapuchonné tel un bourreau, le chanteur reste en permanence accroché ou prostré à son pupitre. La communication ne semble pas son fort. Mortuary Drape à travers les douze titres joués ce soir fait un survol de sa carrière. Tous les albums sont représentés avec une légère préférence pour Secret Sudaria dont sont extraites trois chansons : « Obssessed By Necromancer », « Abbot » et « Necromaniac ». Le black thrash de Mortuary Drape s’avère sur scène redoutablement efficace.

Vital Remains, là, on attaque dans le brut de chez brut. Le chanteur débarque sur scène avec une bible ouverte en feu et c’est parti pied au plancher avec « Where Is Your God Now », on vient de monter d’un cran dans la brutalité. Brian Werner arbore un magnifique t-shirt de la Vierge Marie avec comme unique inscription « MILF ». Sur « Scorned », le chanteur descend dans la fosse, bouscule le spectateur, le harangue, on sent qu’il n’a pas envie de rire. Retour sur scène et sortie de l’emblème de Vital Remains, le crane de chèvre. Pas de répit, les titres s’enchaînent à vitesse grand V : « Icons Of Evil », « Forever Underground »… Blasphématoire, violent, rapide, assassin. Un excellent concert qui se termine sur « Dechristianize » et dont la conclusion est assurée par le Carmina Burana de Carl Orff. Seul ombre au tableau de ce concert, suite à un incident technique sur scène, un problème avec un retour, l’odieux guitariste Tony Lazaro, s’en prend à l’ingé-son, en lui demandant de déguerpir de façon plutôt méprisante. Le respect n’est visiblement pas sa qualité première.

Un bond de trente ans dans le passé lorsqu’on découvrait Venom avec At War With Satan. D’emblée, le son passe dans une autre dimension, dès les premiers accords avec l’arrivée de Mantas, suivi de Demolition Man et Abaddon avec ses fidèles lunettes. Certains diront que le vrai Venom, c’est Cronos au chant, cela reste pour beaucoup une question de goût, mais Demolition Man, qui a tout de même marqué la discographie du combo avec les très bons Prime Evil (1989) et Temples Of Ice (1991) – dommage d’ailleurs de faire l’impasse sur ces albums au profit d’une setlist plus « fan service » –, a toujours su faire le travail et le prouve encore une fois ce soir avec Venom Inc. « Rip Ride » ouvre le bal du Diable suivi de « Leave Me In Hell », le public est à fond et Mantas l’a très bien compris, tout comme Abaddon qui harangue sans cesse la foule de derrière son kit.

Sous un backdrop des plus simplistes, quatre pentagrammes représentant le logo du groupe, les classiques s’enchaînent : « Welcome To Hell », « Don’t Burn The Witch », « Seven Gates Of Hell » ou encore « In Nomine Satanas ». Demolition Man fait participer le public au maximum, se fend d’un discours quelque peu politisé à la vue de cette affiche internationale réunie sous une seule bannière, celle du metal. L’enchaînement « Buried Alive »/ »Raise The Dead » annonce de façon sinistre que la fin est proche, suivi de l’inquiétant et pesant « Warhead ». Les fils de Satan avec « Sons Of Satan » nous invitent doucement à retourner bientôt dans nos chaumières à l’heure du crime en concluant avec « Witching Hour »



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