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Interview   

Vuur : le feu clarificateur


Entre les délicatesses de sa collaboration avec Árstíðir et son apparition sur une chanson de Napalm Death, la chanteuse Anneke Van Giersbergen n’a pas peur des grands écarts. Et sans aller jusqu’à ces extrêmes, il est vrai que l’ex-frontwoman de The Gathering peut parfois donner l’impression de s’éparpiller, s’épanouissant avec de la pop/folk en solo tout en délivrant toute sa puissance sur les compos metal et prog de Devin Townsend et Arjen Lucassen.

Et c’est bien par souci de clarté, autant pour ses fans que pour elle, qu’elle a choisi de monter une nouvelle formation du nom de Vuur, à la suite de la tournée de The Gentle Storm. Dans le fond, un groupe sans en être un, dans le sens où elle avoue que Vuur n’est pas plus démocratique dans son fonctionnement que ses projets solos, mais qui lui permet de s’adonner librement à son amour pour le metal, qui ne l’a jamais vraiment quitté.

Pour ce premier opus, In This Moment We Are Free – Cities, Anneke a fait appel au producteur et claviériste Joost Van Den Broek pour en faire son partenaire de création, mais aussi à divers autres contributeurs. Un album, centré sur la thématique des villes et de la liberté, que nous évoquons de long en large ci-après avec la chanteuse, tout en en profitant pour en apprendre plus sur son regard très spirituel sur la création ou son rapport aux villes et à la campagne.

« Si j’écris une très bonne chanson et de très bonnes paroles, ce n’est pas moi. Je ne m’attribuerai jamais les mérites d’une bonne chanson. C’est juste que j’ai la responsabilité de lui donner corps […]. Mais dire ‘j’ai écrit une bonne chanson’, je trouve que c’est étrange de dire ça, parce que ça nous a été donné. »

Radio Metal : Le nom Vuur, vient du néerlandais, signifiant « feu », mais je sais aussi que le premier nom de ton groupe solo était Agua De Annique, ce qui faisait référence à l’eau. On dirait bien une sorte d’antagonisme. C’était fait exprès ?

Anneke Van Giersbergen (chant) : Ouais, Je suppose ! C’est l’élément, l’eau et le feu… Agua De Annique était un peu plus relax et un peu plus rock, et avec le feu, il faut que ce soit lourd, intense et énergique ! Donc je voulais un nom de groupe qui soit intense avec beaucoup d’énergie. Je voulais appeler le groupe Fire, mais il y avait déjà énormément de groupe avec le mot « fire » dans le nom. Alors j’ai pensé que si nous le mettions en néerlandais, ce serait plus original et ce mot possède le même type de force.

Non seulement le nom du groupe signifie « feu », mais il peut aussi être interprété comme « passion » ou « motivation », ce qui quelque part fait écho à ton dernier album solo Drive. Est-ce important que ta passion et ta motivation soient toujours au centre de ta création musicale, que tu ne fasses aucun compromis là-dessus ?

Très important, ouais. Sans passion, il n’y a pas de musique. Et s’il y a de la musique sans passion, elle n’a pas d’énergie, ce n’est pas bon. Je pense que dans tous les domaines, il devrait y avoir de la passion, et en particulier en musique. J’adore chanter, j’adore la musique, c’est pour ça que le groupe s’appelle Vuur, c’est une bonne énergie ! Ceci dit, le nom du groupe n’est pas vraiment lié au titre de mon dernier album solo, mais c’est cool, tu es le premier à faire ce lien. Mais la notion de « motivation » derrière Drive, c’est l’idée d’aller de l’avant, de ne pas faire du sur-place, ne pas regarder ton histoire. C’est différent de ce que je voulais exprimer avec Vuur.

Comment ta passion se traduit-elle en œuvre artistique ?

C’est une bonne question parce qu’on ne sait jamais comment ça se passe. C’est un processus tellement divin ! J’essaie toujours d’être ouvert aux idées et de les laisser venir à moi, et ensuite je travaille dur pour qu’elles se concrétisent, pour les écrire et en faire une chanson. Je pense que le côté passion, c’est le fait de concrétiser. Avec une idée seule, tu ne feras ou ne créeras rien de tangible. Il faut donc les deux, il faut être ouvert et réceptif à l’inspiration et à ce que les choses viennent à toi mais il faut aussi être terre-à-terre pour que ça se réalise matériellement, et donc il faut être passionné. Autrement, cette énergie sera absente de la chanson.

Tu viens de dire que « c’est un processus tellement divin ». Penses-tu que l’inspiration et la musique proviennent d’une force extérieure, comme une sorte de Dieu qui dicterait les notes à travers toi ?

Je suis sûr que quoi qu’on créé, si c’est de la musique ou de l’art ou n’importe quel processus qui implique des prises de décisions créatives, possède des idées provenant d’au-dessus de nous, quoi que ça puisse être. Et je pense que c’est pour beaucoup une question d’intuition, et l’intuition provient de l’extérieur de nous-mêmes. Nous, les humains, les gens, on a la responsabilité de sortir nos antennes et recevoir des choses venant du monde, de la nature, de Dieu, de tout en dehors de nous-mêmes. Je pense que c’est pour ça que nous sommes ici. C’est pour ça que nous sommes des animaux créatifs, et nous avons la responsabilité de créer. Ça peut même être une belle maison, ça peut être une communauté, ça peut être de la musique, ça peut être n’importe quoi, tout ce que nous créons vient d’une force extérieure, j’en suis convaincue. Parce que parfois, tu écris une chanson et les mots viennent à toi tous seuls, et tu te contentes d’écrire. Parce que quand je commence à écrire une chanson, je demande toujours « ok, qui que ce soit, quoi que ce soit, s’il vous plaît, donnez-moi les mots que je dois écrire. » Et ensuite les mots me viennent et puis, parfois, quelques mois plus tard, je peux comprendre sur quoi j’ai écrit ! Bon, c’est pas mal délirant, n’est-ce pas ? Tu dis « ouais, je vais faire ci et ça… » et « oh, wow, ça rime, ça sonne bien… » Tu l’enregistres et la compréhension vient plus tard, et ce processus, c’est génial de le voir se produire. Et je pense aussi que, de façon à ne pas devenir égocentrique sur ça, c’est bien de savoir que ce n’est pas nous. En l’occurrence, si j’écris une très bonne chanson et de très bonnes paroles, ce n’est pas moi. Je ne m’attribuerai jamais les mérites d’une bonne chanson. C’est juste que j’ai la responsabilité de lui donner corps, donc je suis l’antenne et je travaille très dur pour amener la chanson ici. Mais dire « j’ai écrit une bonne chanson », je trouve que c’est étrange de dire ça, parce que ça nous a été donné.

Tu sembles avoir une approche très spirituelle de l’art. Ce qui me fait penser à Daniel Cavanagh qui nous racontait que toi et lui aviez des croyances et intuitions sur la vie similaires. Du coup, puisqu’il ne voulait pas parler à ta place, quelle est ta vision de la spiritualité, en général ?

C’est une très vaste question ! Ça rejoint ce que je viens de dire : ma façon de voir l’intuition et la vie, tout ce qui croise notre chemin, c’est qu’on a la capacité et la responsabilité de travailler avec, et je vois ça dans tous les domaines de la vie, comme élever un enfant ou avoir une famille, on peut tout aborder avec intuition et sachant que l’on n’est pas seuls au monde. Ça marche vraiment pour moi. En fait, je crois dans le cosmos et dans tout ce qu’il y a autour du cosmos, donc les Dieux, les anges, l’intuition, l’énergie, et tout est là pour t’aider. Je crois fermement que c’est là pour nous et c’est un peu avec ça que je fais ma musique, et comment je vis ma vie. Nous sommes là pour apprendre, parfois à la dure mais je pense vraiment que nous sommes là pour apprendre et grandir, et au final construire un monde paisible.

« Je crois dans le cosmos et dans tout ce qu’il y a autour du cosmos, donc les Dieux, les anges, l’intuition, l’énergie, et tout est là pour t’aider. Je crois fermement que c’est là pour nous et c’est un peu avec ça que je fais ma musique, et comment je vis ma vie. »

Tu as décidé de prendre une direction acoustique en tant qu’artiste solo et une direction heavy metal progressif avec Vuur. Penses-tu que ta production musicale manquait de clarté, qu’elle était trop confuse pour les gens ?

Ouais, je le suppose, et parfois pour moi également. Non seulement je faisais beaucoup de choses différentes, mais je faisais aussi plein de choses différentes en même temps. Donc je partais en tournée acoustique mais je chantais en même temps avec Devin, à faire des trucs metal. Tu sais, en Hollande, j’ai une carrière plus mainstream, donc je passe à la télévision pour chanter des chansons acoustiques et ensuite les gens me découvrent, ils vont à un concert et se retrouvent dans un concert de metal, ils sont choqués. Mais la majeure partie de mon public suit tout ce que je fais, donc c’est cool. Ils vont à un concert classique, ou aux concerts metal, ou peu importe. Mais à un moment donné, après toutes ces choses différentes que j’ai faites durant les dix dernières années, j’ai ressenti le besoin de me focaliser un peu plus sur certaines choses. J’ai libéré mon emploi du temps pendant presque un an pour me concentrer uniquement sur cet album et ce groupe, pour m’assurer que cet album serait le meilleur que je puisse faire. J’ai maintenant la liberté de faire de la musique heavy avec Vuur, ce que je continuerais à faire avec ce groupe et j’espère avec ces musiciens. Et toutes les autres choses qui sont plus calmes – c’est-à-dire une comédie musicale pour enfants, de la musique classique, de la musique acoustique, etc. -, je peux faire ça sous mon propre nom, de façon à ce que les gens aient cette idée de « d’accord, Anneke fait ceci et Vuur fait autre chose. » Et pour moi, ça m’aide aussi à mieux me concentrer et rendre tout ce que je fais meilleur.

Est-ce que Vuur et ton groupe solo sont ton Yin et Yang ?

Ah, ouais, c’est très bien dit, vraiment ! Je n’y avais pas pensé en ces termes mais c’est tellement vrai ! Fantastique ! Ouais, absolument !

Comme tu as investi beaucoup d’efforts dans ce groupe et cet album, considèrerais-tu Vuur comme un pic dans ta carrière ?

Je le pense, pour être honnête. Parce qu’avant ça, après The Gathering, donc ces dix dernières années, il était important que je fasse plein de choses dans plein de styles et avec plein de gens. Et maintenant, c’était important de… Tu veux toujours faire le meilleur avec ce que tu fais à un instant donné mais là, j’ai vraiment fait tout ce que je pouvais pour faire quelque chose de vraiment bon. Donc l’importance s’est déportée vers un autre niveau de concentration. Par conséquent, je pense que ce pourrait être un sommet, ouais. Dans tous les cas, je trouve que c’est un très bon album, parce que j’ai des musiciens merveilleux, Joost a fait un boulot remarquable à le produire, c’est tout ce que j’espérais. Ma vision s’est totalement réalisée.

N’as-tu pas peur de te sentir restreinte à un moment donné en t‘imposant une telle démarcation stylistique ? Ou penses-tu en fait que des règles claires et des restrictions, c’est bon pour la créativité ?

Tu sais, ça m’offre une certaine liberté, d’une certaine façon, parce que les choses sont un peu plus claires maintenant. Je me focalise mieux sur l’un et l’autre. Je ne suis pas obligé d’englober tous les gens qui écoutent ma musique dans un seul album ou une seule tournée particulière ou exutoire. Parfois, j’écris des chansons et je ne sais même pas sur quel type d’album elles devraient être, c’est trop folk ou trop calme pour un album de metal, ou c’est trop heavy pour un album de rock. Et maintenant je peux vraiment me focaliser sur « est-ce que j’écris pour Vuur ? Est-ce que j’écris pour autre chose ? » Cette clarté, avec ces deux mondes qui fonctionnent en parallèle, ça m’offre une liberté et m’évite de m’éparpiller. Je peux vraiment me concentrer et construire sur une base spécifique. C’est plus un guide qu’une restriction.

L’idée de créer Vuur est venue après ton expérience avec The Gentle Storm. A quel point ceci, mais aussi le fait de travailler avec Devin Townsend, a ravivé ton propre désir de musique heavy ?

Enormément. Lorsque nous travaillions avec Arjen, lorsque j’étais en train d’écrire l’album avec lui pour The Gentle Storm, je ne me suis jamais senti aussi proche de vouloir faire un album de metal moi-même de mon côté. Je n’ai jamais vraiment abandonné la scène metal, car je travaillais toujours avec Arjen, Devin et Moonspell, tous ces gens. Mais je n’ai jamais sorti un album studio dans le style metal. Après The Gentle Storm, je savais qu’Arjen allait écrire un nouvel album d’Ayreon et je voulais faire un album solo, et j’ai pensé : « Si je veux faire un album metal, c’est le moment de le faire. » Parce que maintenant, j’ai Joost, j’ai ce groupe live, qui est super, c’est un groupe de champions avec des musiciens fantastiques, et je me suis dit qu’il fallait que je le fasse maintenant. J’ai demandé à tous ces gars s’ils me suivraient dans Vuur et ils ont presque tous dit oui. Donc j’avais cette super équipe. Je savais que si je faisais un album de metal, il fallait que ce soit très bon parce que je sais que les gens me disent parfois qu’ils attendent ça de moi. Il fallait que je fasse du bon boulot, et avec eux, je le pouvais.

Est-ce que ça t’a mis la pression, le fait que nombre de tes fans voulaient te voir revenir à de la musique heavy ?

Pas vraiment mais j’ai conscience que plein de genre attendaient patiemment un album heavy. Je n’ai pas ressenti de pression, cependant, j’ai pensé que si j’allais le faire, je devais le faire comme il faut parce que je savais que les gens attendaient quelque chose comme ça et je ne veux pas les décevoir, mais je ne veux pas non plus me décevoir moi-même, ni le groupe, ni Joost, ni les gens dans mon entourage. Donc j’essaie toujours de faire le meilleur boulot possible.

« En Hollande, j’ai une carrière plus mainstream, donc je passe à la télévision pour chanter des chansons acoustiques et ensuite les gens me découvrent, ils vont à un concert et se retrouvent dans un concert de metal, ils sont choqués.

Une chose que tes fans voudrait probablement encore plus, c’est te voir revenir dans The Gathering, surtout depuis que tu as participé aux vingt-cinq ans du groupe. Ne l’as-tu jamais considéré ?

En fait, non. Car je suis extrêmement heureuse avec ma carrière solo. J’ai adoré le concert de reformation. Rejouer avec The Gathering était très, très spécial. Mais vraiment revenir à quelque chose qui remonte à il y a dix ans, j’ai fait tant de choses entre temps dont je suis très contente… J’aime être une artiste solo et je peux prendre mes propres décisions et ainsi de suite. Et tu sais, de temps en temps, peut-être que ce serait cool de retravailler ensemble, absolument.

Justement, Vuur est décrit comme un groupe, alors que ton projet folk est un projet solo. Après tant d’années à travailler en tant qu’artiste solo, n’est-ce pas dur de faire des concessions en travaillant avec d’autres membres d’un groupe ?

Pas vraiment. Car nous ne travaillons pas vraiment comme un groupe ; je n’ai pas travaillé différemment de mon album précédent. Même si c’est plus visible comme un groupe parce que nous avons d’excellents musiciens et je voulais vraiment leur donner plus de visibilité, j’ai vraiment écrit la musique, et tout le concept et la vision vient de moi. Ils me donnent plein d’idées, ils contribuent et ainsi de suite. Mais tout le processus d’écriture, la production et comment nous allons le faire en live, c’est vraiment ma vision, mes idées. Bien sûr, nous travaillons ensemble, nous jouons ensemble, ils ont évidemment plein d’idées… Mais ce n’est jamais vraiment un problème qui dit quoi, qui doit écrire, etc. Donc non, ce n’est pas démocratique. Je vois bien ce que tu veux dire, parce que ça prend longtemps quand cinq personnes doivent réfléchir aux choses à faire, à tous les niveaux, comme la pochette de l’album, comment nous allons faire les concerts, qui va donner des interviews… Ici, ce n’est pas un problème parce que je peux m’occuper de tout ça. Donc en ce sens, ce n’est pas un groupe démocratique, et ça ne l’était pas plus lorsque j’avais Agua De Annique ou faisais des trucs sous mon propre non. Donc à cet égard, ce n’est pas si différent mais ce qui est différent, c’est que ces gars dans Vuur sont plus visibles.

As-tu eu du mal par le passé à travailler dans le contexte d’un groupe démocratique ?

Je ne dirais pas que j’ai eu du mal mais depuis que je me suis lancé dans ma carrière solo, après The Gathering, j’aime prendre mes propres décisions, et j’ai plein d’idées, pour être honnête. Donc j’ai vraiment suffisamment d’idées, non seulement pour la musique mais aussi comment je veux présenter cette musique au monde, pour les clips, pour les illustrations, pour la production des concerts, pour les tournées, pour tout ! Donc j’en parle avec les gars, y compris niveau composition, je dis : « J’ai telle et telle idée, et je veux le faire comme ça… » Et tout le monde peut proposer des idées, et bien sûr que je vais écouter et utiliser les bonnes idées, mais si tu commences avec tout le monde qui a un avis sur tout, c’est un processus super lent, or je ne veux pas travailler super lentement. Nous l’avons fait, en l’occurrence, avec The Gathering mais The Gathering était la seule chose que nous faisions, et il y avait six, cinq personnes, tout le monde avait plein d’idées et c’est pour ça que la musique de The Gathering était super riche et belle. Mais de nos jours, le temps passé en studio coûte très cher et je ne veux pas passer autant de temps, parce que je n’ai plus le niveau de concentration pour m’impliquer dans ce genre de lent processus. Donc j’aime travailler par moi-même mais dans une équipe.

Le disque a été produit par Joost Van Den Broek, qui était également impliqué dans le processus de composition. Mais il y avait aussi d’autres co-compositeurs : Mark Holocomb (Periphery), Esa Holopainen (Amorphiss), Daniel Cardoso (Anathema), ainsi que les deux guitaristes de Vuur qui ont aussi écrit une chanson. Ca fait une sacrée variété de musiciens et d’influences. Pourquoi choisir d’avoir autant de compositeurs et contributeurs extérieurs ?

J’aime être inspirée par différentes personnes. De manière générale, Joost et moi avons écrit toutes les chansons et ensuite, nous avons reçu plein de contribution de ces autres gars qui, dans leurs propres sous-genres, dans notre vaste univers des musiques heavy, ont vraiment leurs propres caractères, et ça explique pourquoi c’est si riche en termes de composition, mélodies, etc. Nous sommes tous amis, tu vois. Donc en l’occurrence, Esa, Mark et Daniel, nous nous envoyons tout le temps des SMS, nous sommes tout le temps en contact, et nous parlons toujours beaucoup de musique, de la vie, de tout. Et je leur envoyais des SMS, du genre : « Hey, je suis en train de composer. Ça te dit de nous envoyer des contributions ? T’as une chanson ? T’as un riff ? N’importe quoi, des mélodies… ? » Et ils disaient : « Bien sûr ! » [Petits rires] Et c’est vraiment cool parce qu’ils avaient tous des trucs sympas à proposer, que ce soit des bouts de chansons ou des chansons complètes. Ensuite Joost et moi, nous en faisions une chanson de Vuur. Nous l’arrangions, composions de nouvelles parties pour, etc. Nous mettions tout ça dans un seul et même grand processus de composition. Et ce qui est cool, c’est que tous ces gars viennent du metal mais sous des angles différents, des styles différents. Ils ont donc tous une patte mélodique différente et apportent des idées et riffs différents. Ça m’inspire beaucoup pour faire des lignes de chant, écrire des paroles, travailler sur la musique, etc. C’est différent quand la chanson vient d’Esa ou quand elle vient de Mark, par exemple. C’est génial de faire tout un album avec toutes ces chansons provenant de différents backgrounds. Et c’est un gros boulot pour Joost, parce que c’est le producteur et, au niveau du son, il doit travailler avec le groupe pour en faire un seul et même son.

« Ce n’est pas un groupe démocratique, et ça ne l’était pas plus lorsque j’avais Agua De Annique ou faisais des trucs sous mon propre nom. Donc à cet égard, ce n’est pas si différent mais ce qui est différent, c’est que ces gars dans Vuur sont plus visibles. »

Et comment s’est passé le processus de composition avec Joost ?

Pendant une année, tous les mardis j’allais au studio de Joost et nous nous mettions à écrire le matin. Plein de choses sont ressorties ces jours-là parce que nous étions très concentrés dessus. Généralement, nous parlions pendant une heure de tout, y compris de la vie, de mon concept, de ce que je voulais, de ses idées là-dessus, et nous avons commencé à écrire plein de choses, la plupart du temps juste sur une guitare électrique – une guitare six cordes sous-accordée -, et ensuite, à la maison ou peu importe où j’étais, j’écrivais les paroles. Et avec les contributions d’Esa, Mark, Daniel et nos deux guitaristes, nous avons fait de cet album un tout. C’est très basique. Ce n’est pas comme : « Mmh, je me sens inspirée, je vais écrire quelque chose. » C’était plus, nous nous levions à sept heures du matin, j’allais chercher mon fils à l’école, je conduisais jusqu’au studio et nous travaillions dur sur l’album, ce que j’adore faire.

As-tu besoin d’avoir à tes côtés un partenaire de composition ?

Ouais, absolument. Je joue de la guitare mais je ne sais pas composer une chanson de metal à la guitare, en l’occurrence. J’ai donc besoin de quelqu’un qui joue ces types de riffs. Mais souvent, nous commencions à partir de rien, je trouvais des idées dans ma voiture en conduisant et j’arrivais au studio et disais : « Je veux quelque chose comme ça, ou quelque chose à un tempo rapide, j’aimerais qu’on démarre avec la batterie et partir de là… » J’ai donc plein d’idées que Joost peut personnifier et en faire une musique. Mais lorsque j’écris seule, y compris les trucs heavy, je travaille juste sur mon ordinateur portable et je commence avec la batterie, et toutes mélodies que je veux pour les guitares, je les fais sur un clavier ou au piano. Et donc je fais des démos merdiques [petits rires] et ensuite je vais voir Joost et il joue ça à la guitare, fait de super pistes de batterie par-dessus et améliore l’ensemble. Donc, ouais, j’ai clairement besoin [d’un tel partenaire] mais les autres gars aussi, ils ont eux-mêmes des idées très précises et ça m’inspire beaucoup.

Chaque chanson sur l’album est dédiée à une ville que tu as visitée, et les paroles tournent autour des villes mais aussi de l’idée de liberté. Que trouves-tu si fascinant et libérateur dans les villes, surtout celles que tu as choisies pour cet album ?

Il y avait encore plus de villes au sujet desquelles je voulais écrire mais il faut faire un choix. Mais celles-ci sont parmi mes préférées où je reviens chaque année en tournée. Les grandes villes ont un certain sentiment de liberté, n’est-ce pas ? Il y a des opportunités, il y a des chances, il y a plein de trucs qui se passent dans un lieu à la fois très vaste et particulier, et j’aime les différences entre toutes ces villes. Lorsque tu arrives dans une ville, c’est comme : « Oh ouais, je ressens ça. Voilà comment cette ville résonne en moi, voilà l’atmosphère. » Rien que ça, et les gens, et même le climat, tout m’inspire pour écrire des chansons. Mais ça faisait longtemps que j’avais envie d’écrire au sujet de ces villes en particulier, et donc j’ai commencé à écrire des paroles sur elles. Et lorsque nous avons lancé Vuur, j’ai pensé que si je voulais un jour faire ce concept, il fallait que je le fasse avec du metal et du prog, parce qu’alors je pouvais être poétique et épique dans mes textes. Et cette musique peut être épique comme les grandes villes le sont souvent. Donc ces deux choses se sont rejointes.

Quelle a été la première ville qui t’as donné le sentiment de devoir écrire à son sujet ?

Je dirais Istanbul. Ce sont des atmosphères et des gens très particuliers. J’y ai été de nombreuses années, y compris par moi-même, je donne pas mal de concerts acoustiques là-bas, pour une raison ou une autre. J’ai quelques très bons amis qui vivent à Istanbul, et je leur disais toujours : « Il faut que j’écrive à propos d’Istanbul, parce qu’il y a tant de choses que je peux exprimer. » Ils m’ont toujours rit au nez. Donc lorsque j’ai commencé ça, la première chose que j’ai faite était d’écrire sur Istanbul.

Tu as déclaré que « c’est facile d’être un étranger dans une grande ville et ça [t’]apporte un sentiment de liberté. » Ressens-tu un soulagement derrière l’anonymat que tu trouves dans les villes ?

Ouais, ce matin, j’ai été courir à Paris, parce que j’ai eu une nuit agitée. Quand tu marches dans une ville comme celle-là, c’est bondé de monde, il y a des gens partout, mais personne n’en a rien à foutre de ce que tu fais [rires]. Donc tu marches et tu es un peu seule sans être seule. Ça donne un sentiment tellement étrange ! Tu peux vivre ça comme une liberté mais tu peux aussi vivre ça comme de la solitude. C’est l’un ou l’autre. Je sais que pour les gens qui vivent dans des grandes villes comme celle-là, la vie est dure parce que, souvent, c’est dangereux, il y a aussi du mauvais temps, ce n’est pas toujours romantique d’être à Paris. Ils se sentent souvent seuls, et je comprends complètement pourquoi parce que lorsque tu marches dans la rue, personne ne se soucie d’où tu vas, ce que tu fais. Mais d’un autre côté, si tu voyages comme je le fais, tu te contentes de sortir et tu veux juste voir les bâtiments, acheter quelque chose à manger, c’est sympa de pouvoir être seule, et pourtant tu n’es pas toute seule. C’est un peu dingue.

« Quand tu marches dans une ville, c’est bondé de monde, il y a des gens partout, mais personne n’en a rien à foutre de ce que tu fais [rires]. Donc tu marches et tu es un peu seule sans être seule. Ça donne un sentiment tellement étrange ! »

Tu as déclaré que tu as beaucoup réfléchi « aux vertus du rural par rapport à l’urbain. » Du coup, d’un autre côté, quelle est ta relation à l’environnement rural ? Te sens-tu plus chez toi à la campagne ou bien en ville ?

C’est une bonne remarque parce que dans les deux environnements à vivre, il y a des bons et mauvais côtés. En ce moment, je vis avec ma famille dans un tout petit village, seule une centaine de personnes vivent ici. Il y a une école et un supermarché, et c’est tout. C’est très paisible parce qu’il ne se passe pas grand-chose. Je laisse mon portail ouvert, personne ne vient voler mon vélo, c’est incroyable [petits rires]. Tu sais, j’ai grandi dans un village aussi, avant de déménager dans une autre ville, et maintenant, nous vivons à nouveau dans un village. Mais lorsque j’étais jeune, je laissais mon vélo sur le pas de notre porte, toute la journée et toute la nuit, il n’était pas cadenassé et personne ne l’a jamais volé. Ensuite j’ai déménagé dans une ville, je lui ai mis un antivol mais dès la première semaine, mon vélo a été volé sur le pas de ma porte ! Bref, mon fils a maintenant terminé son école, donc il va à une nouvelle école, et maintenant nous déménageons en ville en Hollande, dans ces deux prochains mois. Et j’ai hâte parce que j’aime aller là où il y a plus de vie dans les rues et plus d’opportunités dans tes proches environs. Mais j’ai adoré vivre là-bas pendant huit ans, et j’ai adoré envoyer mon enfant à l’école, le laisser y aller seul, ça ne pose aucun problème, il n’y a pas beaucoup de circulation, c’est sûr et tranquille. C’est la campagne, c’est la nature, nous vivons au milieu d’une forêt, c’est super. Mais j’aime changer, vraiment, parce que tous les huit ans, je deviens nerveuse et je veux changer de maison… mon pauvre mari [rires]. Nous nous levons, prenons tout et déménageons dans une autre ville. J’aime ça. Ça permet de maintenir une fraicheur, y compris en tant que couple et en tant que famille. C’est bien de bouger un peu.

Qu’est-ce qui te donne autant la bougeotte ?

Je ne sais pas ! J’aime la nouveauté. Tu peux le voir dans mon style vestimentaire et la couleur de mes cheveux que je change régulièrement ou dans la musique que je fais, c’est très éclectique. J’adore écouter plein de styles de musique différents, j’adore les jouer et j’adore constamment changer dans ma vie. Donc x années, je prends tout [et je déménage], et je suis contente parce que mon mari et mon enfant ont le même sentiment [rires], autrement j’aurais un problème mais, ouais, nous nous apprêtons à passer à quelque chose de nouveau. Un environnement tout neuf exige de nouvelles idées, une nouvelle inspiration… J’adore ça !

Penses-tu que tu pourrais aussi finir par en avoir marre de Vuur, ou des gens avec lesquels tu collabores, dans quelques années ?

On ne sait jamais, n’est-ce pas ? Mais j’ai le sentiment d’être dans une période de ma vie musicale où j’ai vraiment trouvé une sorte de havre avec ces gars. J’espère qu’ils resteront, j’espère que Joost restera. Je peux tout faire dans une atmosphère heavy et une musique orientée heavy, metal, prog. Je peux faire plein de choses différentes avec ce groupe. Donc j’ai le sentiment d’avoir cette liberté et je l’aurais pendant longtemps pour créer et tourner. Peut-être que des membres vont aller et venir. Je veux dire qu’ils ont leurs propres vies, ils ont leurs propres groupes et projets mais en général, si ça reste ainsi pendant quelques années et que nous faisons quelques albums, je serais très heureuse.

Le titre de l’album est In This Moment We Are Free – Cities (« En cet instant nous sommes libres – Villes » en français, NDT), et cette phrase ou idée est présente sous une forme ou une autre dans chaque chanson, un peu comme un leitmotiv. Comment as-tu eu l’idée de faire ça et comment es-tu parvenue à la faire coller à chacune de ces différentes histoires sur les villes ?

C’est une bonne question parce qu’il y a deux ou trois chansons pour lesquelles j’ai totalement oublié cette phrase ! J’étais au studio et j’étais là : « Oh merde ! Je n’ai pas mis la phrase ! » [Rires] Du coup, j’ai dû trouver [une idée pour la rajouter]. Et quoi qu’il en soit, c’est sympa à faire, des trucs de dernière minute comme ça, genre « comment est-ce que j’insère ça là-dedans ? » Car je trouvais qu’il était important de mettre une phrase dans chaque chanson, de façon à ce que chacune d’entre-elles, en dehors du thème des villes, aient un sens plus profond et qu’elles soient rattachées les unes aux autres. « En cet instant nous sommes libres », ça renvoie un peu au fait que peu importe ce que tu traverses, peu importe ce qu’il y a derrière nous, peu importe ce qu’il y a devant nous… Comme toi et moi qui parlons maintenant, nous ne pensons pas à il y a une heure, nous ne pensons pas à dans cinq minutes, parce que nous sommes engagés dans cette conversation et c’est sympa, en cet instant, il y a de la clarté, il y a une réponse, c’est une vraie conversation, et en cet instant, nous sommes libres, donc nous ne pensons pas à nos problèmes, nous ne pensons pas à demain. Dans tous les cas, s’il y a des ennuis, s’il y a des moments sombres, on peut toujours aller dans l’instant présent, et dire qu’on veut changer ce qu’on traverse, quoi que ça puisse être, parce qu’en cet instant, nous sommes libres, et dans l’instant suivant, nous pouvons également être libre, n’est-ce pas ? C’est une chose assez éclectique. Il y a différentes significations derrière cette phrase et elle possède beaucoup de vérité pour moi. Et je voulais aussi faire quelque chose de très positif et avec plein d’espoir, à une époque où beaucoup de choses se passent dans le monde, beaucoup de moments difficiles dans plein d’endroits du monde, et j’essaye juste d’offrir un peu de lumière, un peu d’espoir.

« S’il y a des ennuis, s’il y a des moments sombres, on peut toujours aller dans l’instant présent, et dire qu’on veut changer ce qu’on traverse, quoi que ça puisse être, parce qu’en cet instant, nous sommes libres. »

Comme dans la chanson « Days Go By – London » qui parle du Grand Incendie de 1666. Les paroles sont écrites sous la perspective de l’élément du feu, qui menace d’anéantir les Londoniens, mais la chanson parle aussi d’espoir…

Ouais, absolument ! Je suis contente que tu voies ça. Parce que le titre [de l’album] renvoie aussi à la dualité que nous avons en tant que personnes et dans le monde. Il y a le noir et le blanc, l’obscurité et la lumière, le bon et le mauvais… Nous vivons sur des extrêmes, tout comme le monde, c’est le jour et la nuit, la nature. Tout est double. Aussi en tant qu’artiste, tu essayes d’explorer les deux côtés, la musique heavy et la musique calme, en l’occurrence. Mais parfois, la réponse, si tu ne la trouves pas, c’est qu’elle est exactement entre les deux. Et en cet instant, nous sommes libres, nous sommes libérés, nous sommes en paix, nous avons la bonne réponse ; la réponse est toujours au centre. Donc si on a un conflit, la réponse est au centre, lorsqu’on s’unit, n’est-ce pas ? Donc j’essaie vraiment d’écrire sur, et parler, de la volonté d’explorer la vaste zone entre le noir et le blanc. De façon holistique, j’essaye de… Dans chaque aspect de la vie, la dualité est là. Aussi avec le bon et le mauvais dans le monde, avec tous ces conflits qui ont lieu. Si les conflits durent des années et des années, le seul problème essentiel est que les gens ne veulent pas se retrouver au centre, se rencontrer, trouver un compromis et faire la paix. Ça paraît vraiment simple venant d’une hippie comme moi, et je sais que les choses sont absolument compliquées, mais il y a cette idée de s’unir au centre, et c’est là que se trouve la réponse. Donc je parle de villes et d’événements qui se sont passés dans des villes, et j’en parle de façon poétique, je parle de comment je vois les villes et ce que ça me fait ressentir. Mais tu peux voir dans les paroles qu’il y a toujours un discours sur la lumière et l’obscurité, parce que c’est en nous aussi, nous avons un côté sombre, nous avons un côté lumineux. C’est une question d’explorer les deux et trouver un équilibre, et vivre sa vie. Donc dans chaque aspect il y a cette dualité, et en parler est une inspiration infinie.

Le mot « liberté » est directement associé à la ville de Rio. Qu’est-ce qui dans l’atmosphère de Rio, en particulier, t’as fait penser à ce mot, plus que pour les autres villes ?

Je n’en suis pas sûre. J’ai un peu vécu la même chose à Paris, c’est aussi un peu ce dont je parle à propos de se rassembler, etc. En l’occurrence, Rio est une magnifique ville, avec ce merveilleux climat et les gens sont beaux. Et les gens sont très accueillants, ils sont très chaleureux, ils sourient tout le temps. Si tu vas là-bas, en tant que touriste, c’est merveilleux, n’est-ce pas ? Mais je sais que si tu y vis, c’est dur. Il y a la crise économique, il y a la crise politique, il y a beaucoup de pauvreté, de crimes, plein de choses qui se passent. On dirait que si je parle à des gens là-bas, ils ont un grand sourire sur le visage et une vraie volonté d’aller de l’avant de manière positive, pas comme « on se bat » mais plutôt « on veut rendre les choses meilleures », et il y a une liberté là-dedans. Si ton regard sur la vie est positif, alors tu peux souvent surmonter les temps difficiles. Je l’ai ressenti chez les gens là-bas, en général, en parlant avec eux.

L’une des villes est Paris. Quelle est ta relation à Paris ?

J’adore Paris comme n’importe qui visitant Paris l’adore. Et comme nous en avons discuté plus tôt, je sais que Paris est aussi une ville chaotique où la vie n’est pas facile. Mais d’une certaine façon, lorsque je vois Paris et je pense à cette ville, lorsque je viens, je vois tellement de beauté. L’expérience que j’ai de Paris, c’est le fait de donner des concerts et faire de la musique, et je vois que les gens sont à fond dans la musique, l’art, la culture. Ils sont tellement passionnés par ça. Je vois la ville en train d’essayer de s’unir à nouveau, se rassembler, et je la vois comme un bel exemple de comment les gens peuvent se rassembler et vivre l’art et la musique. Si tu regardes notre public lorsque nous jouons du metal, on ne voit pas seulement des metalleux à nos concerts. Il y a plein de gens de différentes ethnies mais aussi de jeunes gens, des personnes âgées, ils se rassemblent tous et n’ont aucun problème les uns avec les autres, ils ne font qu’une chose, qui est de profiter de la musique. J’aime tellement ça ! J’appelle toujours ça mon « mini-monde de paix », parce qu’il y a différentes couleurs, tout le monde fait la même chose et ils sont tous frères et sœurs dans cette scène metal. J’aime aussi écrire à propos de s’unir globalement dans le monde, en prenant Paris pour exemple.

Tu as dit qu’il y avait d’autres villes sur lesquelles tu voulais écrire. Quelles villes aurais-tu aimé ajouter à l’album ?

J’ai bien peur de devoir faire un « Cities, partie deux » pour le prochain album ! Car il y a tellement de villes sur lesquelles j’aimerais écrire. Peut-être Madrid en Espagne fait partie de ces villes. Peut-être Los Angeles aussi. Il y a plein d’endroits qui sont encore éligibles pour écrire dessus. Donc ouais, je pense que je veux faire une partie deux, mais je n’en suis pas encore sûre. J’ai commencé à écrire de nouvelles chansons, sans me prendre la tête, sans être trop pressée mais j’ai plein d’idées aussi, et je me demandais si je n’allais pas faire un nouveau thème sur les villes.

A quoi peut-on s’attendre pour les prestations live avec Vuur ?

Nous faisons un concert heavy. L’accent, évidemment, est mis sur les chansons de Vuur, le nouvel album, mais nous jouons toujours certaines chansons de The Gentle Storm, Devin, The Gathering, etc. Mais pas de truc acoustique au milieu, rien qu’un set heavy. Nous sommes en train de nous y préparer parce que ça fait beaucoup de choses à jouer et chanter, il faut donc que nous soyons prêts et que nous répétions. Mais ce sera bien. Nous allons donner plusieurs concerts en France avec Epica, à Lille, etc. mais nous allons aussi donner un concert en tête d’affiche en Décembre à Paris avec My Propane et Scar Symmetry. C’est un bon plateau. Après ça, nous tournerons pendant tout 2018, donc nous nous y préparons.

Interview réalisée en face à face et par téléphone les 4 septembre et 4 octobre 2017 par Matthis Van Der Meulen & Nicolas Gricourt.
Fiche de questions : Nicolas Gricourt & Philippe Sliwa.
Introduction : Nicolas Gricourt.
Retranscription : Matthis Van Der Meulen & Nicolas Gricourt.
Traduction : Nicolas Gricourt.
Photos : Set Vexy.

Site officiel de Vuur : www.vuur.band.

Acheter l’album In This Moment We Are Free – Cities.



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