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Live Report   

W.A.S.P. : l’idole en mode pilote automatique


Blackie Lawless est une légende vivante de la scène metal. C’est pour cette raison que le mardi 7 novembre de l’an 50 après la naissance de David Guetta, nous nous sommes rendus au Transbordeur de Lyon. Le but : célébrer W.A.S.P., bien sûr, mais aussi profiter des 25 ans de l’album The Crimson Idol interprété ce soir en intégralité par le quatuor américain à l’occasion de la sortie de la réédition du disque.

Si Beast In Black était censé ouvrir pour W.A.S.P. à Lyon, les Américains se seront finalement produits ce soir sans première partie. Malheureusement, alors que le public aurait légitimement pu s’attendre à un set plus long, W.A.S.P. jouera simplement quatre morceaux en plus de son album joué en intégralité : ce qui est tout de même un peu léger. Ce concert de W.A.S.P. aura de toute façon été riche en contraste.

Artiste : W.A.S.P.
Date : 7 novembre 2017
Salle : Transbordeur
Ville : Lyon [69]

W.A.S.P.

Dès que l’audience pénètre au sein du Transbordeur, elle constate immédiatement la présence de trois grands écrans sur la scène, signe que les Américains veulent en mettre plein la vue. Car, outre la musique, W.A.S.P. souhaite proposer une vraie expérience à ses fans en mettant en avant les images du concept The Crimson Idol, bien connues des amateurs du groupe ayant le clic YouTube facile. Ainsi, tout au long de cette prestation, le public pourra observer les atermoiements de la vie de Jonathan Steel.

Les musiciens ne communiqueront pas avec le public, ayant la volonté que ce dernier se concentre uniquement sur le concept. En résulte un manque de chaleur évident qui pose la question, non pas du choix initial de centrer le concert sur cet album, mais de le faire de cette manière-là. A titre d’exemple, après avoir joué le disque, et donc avant les rappels, le groupe laissera comme au cinéma défiler sur l’écran géant la liste de toutes les personnes impliquées dans ce concept. Un bel hommage qui renforce l’aspect cinématographique de l’ensemble mais qui est clairement ennuyeux pour la foule qui a payé son billet pour voir un spectacle…

W.A.S.P.

Si côté musique ça envoie sec, et que réécouter ses tubes fait toujours plaisir, on s’interroge également sur le rendu. Blackie Lawless, avec ses petites bottines blanches vintage, est fidèle à lui-même, en bonne forme vocale mais reste plutôt taiseux pendant le set. Très statique durant le concert, il se bougera néanmoins plus dans le rappel. L’énergie scénique vient en fait beaucoup plus de ses trois acolytes qui sont très concernés et font le spectacle, notamment le guitariste qui fait preuve d’une belle présence. Mais sur le plan musical le rendu est tellement parfait qu’il finit par presque poser questions !

Surtout quand on observe des musiciens qui chantent en chœur alors qu’on a bien l’impression que ce sont les bandes du chant studio de Blackie qui sortent des enceintes. Constat similaire pour les solos qui sont d’une propreté étonnante. Nous ne sommes pas en train de dire que W.A.S.P. joue tout en playback, par contre nous pouvons sans soucis affirmer que les bandes sont très importantes dans le rendu live…

W.A.S.P.

Le tout manque donc de naturel et de charme. En voyant les clips diffusés sur les écrans géants au moment du set, on en vient à regretter cette période des années 80 où le groupe avait visiblement une sauvagerie et une énergie bien supérieure à ce qu’on a vu ce soir. Il y a un côté pilote automatique dans la prestation de W.A.S.P. : on pourrait croire que ce dernier estime qu’à partir du moment où il pose sur scène des écrans géants, les moyens sont là donc la pilule passera auprès du public. Ce dernier réservera un accueil poli au groupe mais il est très clair que la prestation de Blackie Lawless et sa bande n’aura ce soir pas déchaîné les passions, loin de là.

Malgré ces points négatifs, écouter toutes ces chansons de The Crimsol Idol est, et restera à jamais, un plaisir total. Ils font partie du panthéon du hard rock et si le temps a fait son office sur l’énergie de Blackie, son oeuvre n’a elle pas pris une ride. Ce qui reste clairement le plus important.

Setlist (via setlist.fm) :

The Titanic Overture
The Invisible Boy
Arena Of Pleasure
Chainsaw Charlie (Murders In The New Morgue)
The Gypsy Meets The Boy
Doctor Rockter
I Am One
The Idol
Hold On To My Heart
The Great Misconceptions Of Me

Rappels :
L.O.V.E. Machine
Wild Child
Golgotha
I Wanna Be Somebody

Report : Amaury Blanc.
Photos : Nicolas Gricourt.

A voir également :

Galerie photos W.A.S.P..



Laisser un commentaire

  • Avis personnel, vous n’avez rien perdu en ne voyant pas beast in black 🙂

    La même à Paris. Et sûrement partout. Le Lawless’s band est en pilotage automatique depuis Dominator (voir neon god, et j’te repompe les mêmes lyrics). Aussi bien sur disque qu’en live.

    La dernière fois où il a été très actif, c’était au bataclan. Il avait sûrement quelque chose à se faire pardonner, car durant cette tournée il y avait eu beaucoup d’annulations (2012 – 30 years of thunder).

    Tout le monde connait le personnage, et s’en accommode. Si on aime WASP, c’était clairement un concert à faire. Les autres aussi d’ailleurs pour entendre les classiques.

    On a eu droit à un petit sourire à la fin, et je pense que je resterais sur cette dernière image live de Mr Duren.

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