Après avoir passé la barre des trente ans de carrière en 2012, W.A.S.P. nous avait un peu inquiétés, car jamais il n’avait pris autant de temps pour délivrer un nouvel album, Babylon étant sorti il y a déjà six ans. Ça sentait fort le relâchement voire la fin de carrière. Mais il faut croire qu’on s’inquiétait pour rien car tout s’explique, entre la tournée des trente ans, un souci de santé et une volonté de ne pas aller plus vite que la musique pour aboutir à un album de qualité. C’est en tout cas ces raisons que l’incontournable chanteur-guitariste Blackie Lawless évoque et développe dans l’entretien ci-après pour expliquer les délais. Mais surtout, nous voilà rassurés avec un Golgotha enthousiasmant et qui tend à corroborer les propos du leader sur le soin et le temps qu’il dit prendre avec ses collègues pour élaborer ses chansons. Et puis, « Je ne vois pas vraiment de fin », avoue-t-il en évoquant le futur de W.A.S.P.. Bonne nouvelle pour les fans !
Car, dans notre discussion, nous ne nous sommes pas simplement arrêtés sur le nouvel album mais avons aussi profité que cette année marque les trente ans du premier album de W.A.S.P. pour revenir un peu sur la vision que Blackie a de l’histoire du groupe, et en particulier un changement qu’il a opéré, scindant sa carrière en deux. Il s’agit de sa prise de conscience vis-à-vis de l’impact positif que pouvait avoir sa musique sur les gens, décidant ainsi d’abandonner les paroles gratuitement sulfureuses au profit d’un discours plus réfléchi et mature. Et au cours de ces dernières années, ceci a pour beaucoup été motivé par sa foi retrouvée – les thèmes bibliques étant de grandes sources d’inspiration sur Golgotha, tout comme c’était déjà le cas sur Babylon – et dont il nous livre le cheminement.
« Si la vie te donne des citrons, tu fais de la limonade, n’est-ce pas ? C’est donc ce que nous avons fait. »
Radio Metal : Golgotha sort pas moins de six ans après l’album précédent, Babylon. Et tu as mentionné que vous avez travaillé dessus pendant quatre ans. Ca fait long ! Pourquoi est-ce que la conception de cet album a pris autant de temps ?
Blackie Lawless (chant & guitare) : Bon, nous n’avons pas travaillé dessus pendant quatre ans. Le laps de temps a duré quatre ans. Nous avons commencé au printemps 2011 et en 2012 nous avons fait la tournée des trente ans, ce qui a pris six mois. Ensuite, en mai 2013, je me suis méchamment cassé la jambe, du coup nous avons perdu le reste de cette année. Donc, en réalité… Je veux dire que nous avons sans doute travaillé un peu plus d’un an sur l’album, pour ce qui est du travail effectif, mais comme je l’ai dit, ça s’est étalé sur quatre ans ; ce qui ne veut pas dire que nous avons travaillé dessus sur la totalité de ces quatre années.
N’avez-vous pas ressenti une certaine pression venant de l’industrie de la musique, surtout étant donné l’état dans lequel elle se trouve, pour finir l’album plus tôt ?
Non parce que pour n’importe quel groupe faisant des albums depuis dix ou vingt ans, leur premier devoir est de faire le meilleur album possible. Tu ne peux pas te soucier de la pression ou quoi que ce soit de ce genre, car il faut avoir en tête que dès qu’un groupe d’une telle longévité fait un album, ce nouvel album devient sa première partie. Parce que les gens ont eu tellement de temps pour romancer les vieilles chansons dans leur tête que lorsqu’un nouvel album sort, il est immédiatement comparé aux anciens. Donc, ce nouvel album, de bien des façons, doit être encore meilleur que les vieux trucs, rien que pour pouvoir rivaliser ! Comme je l’ai dit, n’importe quel groupe existant depuis si longtemps, lorsqu’il fait un nouvel album, a un devoir envers son héritage de faire quelque chose qui ne le met pas dans l’embarras. Tu veux que ce soit le meilleur album possible ! Le temps ne m’inquiète pas ! Je suis… Bon, disons-le ainsi : je ne me soucie pas du temps que je passe à faire un album, je me soucie du temps qui vient après qu’il soit terminé – est-ce qu’il tiendra longtemps ? [Rires] C’est ça le plus important !
Comment maintiens-tu la cohérence d’un album lorsqu’il a été conçu sur une si longue période de temps ?
C’est très facile, en fait ! C’était plus facile que… Crois-moi, car lorsque tu fais une grande tournée mondiale, tu ne travailles pas sur l’album en pleine tournée, tu reviens de tournée quelques mois plus tard, et tu jettes un œil à ce que tu as fait et tu dis : « Oh, ok ! Voilà ce que nous faisons ! » Tu as l’opportunité de voir ça… Tu sais, tes oreilles sont neuves. Et puis, après avoir eu mon problème à ma jambe, c’était pareil. Nous en parlions il y a tout juste un mois, lorsque nous étions en train de mixer l’album, nous disions que s’il n’y avait pas eu ces longues pauses, avec mon problème à la jambe et la tournée, cet album n’aurait pas sonné comme il sonne aujourd’hui ! Car nous avons eu beaucoup de temps pour réfléchir sur ce que nous avions déjà enregistré et pour nous demander : « Est-ce vraiment ce que nous voulons faire ? » Le temps est un luxe que nous n’avons jamais eu auparavant. Comme on dit : si la vie te donne des citrons, tu fais de la limonade, n’est-ce pas ? C’est donc ce que nous avons fait. Nous avons pu utiliser ce temps pour réfléchir comme sur aucun autre album auquel nous avons participé auparavant. Ça s’est donc avéré être une très bonne chose.
Regrettes-tu parfois d’avoir eu trop peu de temps pour tes précédents albums ?
Oh, je pense que c’est le cas de tous les groupes ! Car tu es pressé lorsque tu vas en studio à cause de l’argent que ça coûte. C’est un autre luxe que nous avons eu. Je possède ce studio depuis vingt ans maintenant. Je l’ai construit lorsque nous avons fait The Crimson Idol. C’est donc devenu comme un laboratoire d’expérimentation, comme un terrain de jeu pour enfants. Nous y allons et nous essayons des choses, sans se soucier de combien ça coûte. Tu expérimentes jusqu’à ce que tu n’en puisses plus ! Ce sont des luxes que tous les groupes rêveraient d’avoir ! Ça n’a pas de prix.
Tu as déclaré au sujet de Golgotha : « Il y a des moments dans la carrière d’un groupe où, d’une certaine façon, tout concorde. Les expériences, les influences et les timings personnels se rejoignent vers un point commun. C’est ce qu’il s’est passé sur cet album. » Peux-tu développer ce que tu voulais dire ? A quoi tu faisais référence ?
Toutes les expériences que les musiciens ont chacun de leur côté vécues dans leur carrière, toutes les influences, l’ADN de tous les autres groupes dans lesquels ils ont joué et toutes les influences personnelles des groupes avec lesquels ils ont grandi, de temps en temps, toutes ces choses se rejoignent et fonctionnent parfaitement en studio. Tout le monde est sur la même longueur d’onde, à aller en même temps dans la même direction et c’est vraiment quelque chose que nous avons ressenti en faisant cet album. Même s’il a été étalé sur quatre ans, nous l’avons quand même ressenti à chaque fois.
« Aucun autre genre de musique n’est aussi obsédé par l’idée de religion que le metal ! »
Exactement comme pour l’album Babylon, qui parlait du Livre De La Révélation et de la Bible, Golgotha suit des thèmes bibliques. Je sais que ces dernières années tu as retrouvé ta foi chrétienne. Mais qu’est-ce qui te pousses à utiliser ces histoires pour ta musique ? Est-ce important que ta foi se retrouve dans ta musique ?
Très honnêtement, ma foi est ce qui me motive désormais. Il m’est donc impossible de faire quoi que ce soit sans la considérer. Mais il faut aussi vraiment regarder le hard rock et le metal en général, il n’y a aucun autre genre de musique au monde qui possède l’imagerie religieuse que le rock et le metal possèdent ! Je veux dire que c’est saturé par l’idée de religion ! Après, je comprends bien qu’il y a deux points de vue opposés, mais quand même, aucun autre genre de musique n’est aussi obsédé par l’idée de religion que le metal ! Je ne peux pas l’expliquer. Je sais juste qu’il est obsédé. Je veux dire, tu le sais bien toi-même : si tu vas à un festival, regarde les t-shirts, les groupes, et ce qu’ils chantent, tu es soit d’un côté, soit de l’autre ! Je l’explique juste de mon point de vue.
Ces histoires que tu racontes, que signifient-elles pour toi ?
Eh bien, j’essaie de laisser chacun décider [du sens de ces histoires]. Je pourrais me poser et te raconter ce que je pense mais ce n’est pas vraiment ce qui importe. Le plus important c’est ce que l’auditeur en tant qu’individu en ressort. J’essaie d’écrire des paroles à plusieurs niveaux de lecture. Donc, si tu veux les lire en surface, elles peuvent paraître simples, mais si tu veux les lire de façon un peu plus poussée, tu peux te rendre compte qu’elles sont plus profondes que peut-être tu l’imaginais au départ. Quiconque essaie d’écrire sur plusieurs niveaux fait la même chose. Car, tu sais, la personne que tu es aujourd’hui n’est pas la personne que tu seras dans cinq ans. Donc si tu lis ces paroles aujourd’hui, tu pourras y voir quelque chose, et si tu reviens dessus et les relis dans cinq ans, tu y verras quelque chose de complètement différent. Et encore une fois, c’est là toute l’idée d’essayer d’écrire sur plusieurs niveaux, ou en plusieurs couches. C’est vraiment ce que j’essaie de faire. Je vais quand même te donner un exemple. La chanson éponyme, « Golgotha », le mot « Golgotha », nous savons qu’il vient du mot hébreu qui signifie « lieu du crâne ». C’est là où Jésus a été crucifié. Je me suis donc dit « Ok ». Nous savons aussi qu’il y avait deux autres gars qui ont été crucifiés avec lui, en même temps. L’un était un croyant et l’autre non. Et donc je me suis dit qu’il serait intéressant d’écrire des paroles sous la perspective du voleur qui croyait parce que tu peux l’entendre, il parle, il est suspendu à la croix mais il a une conversation avec Jésus, juste là, et il dit : « Es-tu celui que tu prétends être ? Si tu l’es, souviens-toi de moi cette nuit. » Car cet homme est suspendu à une croix, il sait qu’il s’apprête à mourir, et il s’écrie : « Jésus, souviens-toi de moi. Jésus, j’ai besoin de toi maintenant. » Et je me suis dit, eh bien, qu’on soit suspendu à une croix ou pas, probablement pas mais il y a toujours beaucoup d’autres moments dans la vie des gens où ils traverseront quelque chose de vraiment désespéré, où il se passera quelque chose de potentiellement vraiment mauvais, où ils se sentiront comme ça. Où ils crieront à l’aide. Je me suis donc simplement dit que c’était une perspective intéressante. Comme je l’ai dit, nous essayons juste d’écrire des paroles dans lesquelles chacun trouvera un sens.
Les chansons sont plus longues et épiques sur Golgotha, avec trois chansons approchant les huit minutes et aucune en dessous de cinq minutes. Qu’est-ce qui vous a poussés vers cette approche plus épique ?
Tu n’y penses pas, tu te contentes de le faire. Tu le fais, c’est tout. Nous n’avons rien planifié. Les chansons finissent par prendre vie d’elles-mêmes. Lorsque tu commences à répéter les chansons, alors qu’elles commencent à prendre forme, après avoir passé des années à composer, tu commences à comprendre qu’une chanson te parlera en retour si tu l’écoutes, et alors tu la laisses aller là où elle veut aller ! Ce n’est pas aussi préconçu qu’on pourrait le croire. Encore une fois, tu la laisse aller là où elle veut aller et tu ne te soucies pas du temps. J’ai entendu des gens dire qu’une chanson de huit minutes est très bonne du moment qu’elle maintient ton attention. Tu sais, huit minutes, ce n’est pas trop long ! Mais parfois trois minutes c’est trop long si ce n’est pas une très bonne chanson [rires]. Tout est une question de chanson. Donc, encore une fois, je ne me soucie pas du temps, je ne me soucie pas de la longueur que fera la chanson. Je fais ce qu’il faut pour la chanson.
Il y a d’ailleurs de longs solos sur cet album, comme sur la chanson « Miss You ». Comment arrivez-vous à ce résultat ? Est-ce en improvisant ?
Eh bien, nous nous posons et nous les élaborons. Je veux dire que nous les construisons. « Golgotha », c’est pareil. Nous les construisons vraiment note par note. Nous n’improvisons pas. Nous… Bon, laisse-moi reprendre ça. Il se peut que nous commencions par improviser mais ensuite nous revenons dessus et nous le décortiquons. Tu sais, les meilleurs guitaristes sont des chanteurs, parce qu’ils pensent comme des chanteurs. Et si tu prends ça en considération, la guitare lead n’est qu’une autre voix dans le groupe, c’est un autre chanteur. Tu ne veux pas qu’un chanteur débarque et se mette à chanter des trucs dont tu ne te souviendras pas. Tu veux que ce guitariste soit capable de littéralement construire une mélodie mémorable que tu puisses reconnaitre immédiatement. Si tu entends quelques secondes d’une chanson, tu sauras de quelle chanson il s’agit parce que tu te souviendras du solo. Et tu ne peux pas parvenir à ce résultat si tu joues à cent à l’heure. Il faut ralentir et vraiment laisser les gens l’absorber.
L’album contient neuf chansons, exactement comme les trois derniers albums que vous avez faits. Est-ce que tu as un truc spécial avec le nombre neuf ou est-ce juste une coïncidence ?
[Eclate de rire] C’est la deuxième fois que j’entends ça aujourd’hui ! Et je n’y avais même jamais pensé avant ! Tu vois ce que je veux dire ? On dirait que vous les mecs essayez de voir des choses dans… Je… [Rires] Tu vois, j’ai entendu John Lennon dire que lorsqu’ils ont fait Sgt. Pepper, il a écrit « Lucy In The Sky With Diamonds » et les gens pensaient que ça faisait référence au LSD, et il a immédiatement commencé à passer en revue le reste de l’album pour voir s’il n’y avait pas autre chose là-dedans [rires]. Je ne m’en étais même pas rendu compte ! Comme je l’ai dit, quelqu’un d’autre m’a mentionné ça aujourd’hui et j’ai juste commencé à rire ! Je ne m’en étais absolument pas rendu compte !
« Il a fallu que la Bible me prouve qu’elle est bien réelle. Et crois-moi, je faisais tout mon possible pour la réfuter ! Vraiment ! Je ne voulais rien entendre. »
Au sujet de ta foi, tu as dit qu’après vingt ans, tu t’es aperçu que tu n’étais pas en colère après Dieu mais après la religion organisée, la pensée institutionnalisée qui t’a endoctriné. Mais comment fais-tu la part des choses ? Parce qu’au bout du compte, la Bible a été écrite pas des hommes…
Ok, arrêtons-nous un instant. Je n’étais pas en colère après Dieu mais après les hommes, c’est vraiment ce que j’ai dit, et ensuite j’ai commencé à parler de religion organisée. Car la religion organisée essaie de mettre, ou a essayé de mettre, des choses dans la Bible. C’est ça qui me posait problème. Bien. Si on revient en arrière et qu’on considère la Bible comme un tout, soixante-six livres rédigés par quarante auteurs différents, et tu dis « bon, c’est écrit par des hommes. » Ok. Je peux comprendre ça. Mais si tu prends en considération le fait que tous ceux qui ont écrit le Nouveau Testament se connaissaient, à l’inverse, dans l’Ancien Testament, presque aucun d’eux ne se connaissaient, et lorsque tu lis leurs écrits, ils se répondent les uns les autres. Ce sont des livres dont nous savons, via l’Histoire séculière qui a été vérifiée, qu’ils datent de milliers d’années. Ce n’est pas la religion organisée qui dit que c’est vrai, c’est l’Histoire séculière qui confirme, par les manuscrits de la mer Morte et ce genre de trucs, que ces choses ont bien été écrites à l’époque où elles prétendent avoir été écrites. Ont été écrits, comme je l’ai dit, soixante-six livres par quarante auteurs différents étalés sur une période de plus de deux mille ans et pourtant les uns se répondent aux affirmations et questions des autres. Comment ça aurait pu se produire si ça avait été écrit par les hommes ? C’est impossible ! Et lorsque tu vois ce que j’ai fait lorsque j’ai renoué avec ma foi, j’étais tellement en colère contre le concept des choses qu’on m’avait inculquées que je me suis dit : « D’accord, je vais lui donner une chance, mais il va falloir qu’elle me prouve qu’elle est réelle. » Je me suis donc plongé dedans en étant très sceptique et plus je lisais, plus je commençais à croire. Après m’être plongé dedans en profondeur, je me suis un jour rendu compte : « Oh, mon Dieu ! Ce sont vraiment les mots de Dieu ! » Et lorsque j’en suis arrivé à cette conclusion, ça a changé toute ma façon de penser par rapport à ça. J’ai alors pu prendre tout ce qu’on m’avait inculqué étant gamin pour tout balancer par la fenêtre, et voir ça sous un jour complètement différent. Pour que je puisse en arriver là où j’en suis arrivé, il a fallu que je me débarrasse de tout et que je reprenne tout de zéro. Et il a fallu que la Bible me prouve qu’elle est bien réelle. Et crois-moi, je faisais tout mon possible pour la réfuter ! Vraiment ! Je ne voulais rien entendre. Mais je me suis dit : « Tu sais quoi ? Je vais lui donner une chance pour satisfaire ma conscience. » Et plus je regardais, plus je commençais à voir comme ils se confirmaient les uns les autres. Je me suis dit : « C’est impossible que des hommes puissent faire ça ! » Après être parvenu à cette conclusion et à mesure que j’étudiais, ça se confirmait un peu plus à chaque fois que je me replongeais dedans. Parce que tu rentres dans des choses comme la numérologie biblique et tout… Je veux dire que maintenant je pars dans des choses avancées mais c’est juste époustouflant. Ça l’est vraiment, à des niveaux où, à moins d’être rentré dedans et de l’avoir lu, tu ne peux comprendre.
Le fait que tu ne souhaitais plus chanter la chanson « Animal (Fuck Like A Beast) » a fait grand bruit au sein des fans et de la communauté metal. Tu as aussi qualifié l’album Inside The Electric Circus de « plus gros tas d’ordures de l’histoire de l’industrie musicale. » Tu as expliqué que tu voulais t’assurer, le jour où tu auras à répondre des choses que tu as faites, que tu seras blanc comme neige. Mais c’est aussi parce que tu as désormais choisi de dire des choses positives. Mais à quel stade as-tu commencé à en prendre conscience et changer ta façon d’approcher les paroles ?
Headless Children. Nous avons commencé à travailler sur Headless fin 87 et à ce stade, j’avais déjà changé. J’avais commencé à arrêter de capituler face aux pressions des grandes maisons de disques. Ils voulaient que nous fassions The Last Command partie 3 et j’ai dit que je ne pouvais plus faire ça. Car j’en étais arrivé à la conclusion que ce que je fais dans la vie, et ce que tu fais dans la vie… Nous faisons tous les deux la même chose : nous sommes des reporters. Nos médias sont peut-être un peu différents mais nous faisons grosso modo la même chose. Nous notons ce que nous voyons et nous en faisons un compte-rendu. Et si tu veux emmener tes fans dans un voyage de toute une vie, la seule façon de faire ça, c’est en les laissant entrer dans ta tête où ils peuvent trouver la vérité. Tu dois les laisser retirer leurs chaussures et se promener dans ta tête, et la seule façon de faire ça, c’est avec tes paroles, si tes paroles sont vraies. Ou du moins, aussi vraies que tu les crois être. Il n’y a que comme ça que tu pourras emmener tes fans dans un voyage de toute une vie, car ils doivent te connaître en tant qu’artiste. Ils ne peuvent pas te regarder de façon superficielle, comme dans la pop où tu fais une chanson et ensuite ils ne pensent plus jamais à toi. Si tu veux des fans dévoués à ta carrière, c’est la seule façon d’y parvenir ! Comme je l’ai dit, tu dois pouvoir et vouloir les laisser entrer dans ta tête. Beaucoup d’artistes ne veulent pas faire ça parce qu’ils ne veulent voir personne déambuler dans leur tête ! Ils ne veulent pas qu’on trouve les mauvaises choses. Or tu dois être disposé à exposer tout ça ! Et ça, ça fait partie de ce voyage de toute une vie dont je parle.
Penses-tu que la musique rock devrait être plus qu’un divertissement et qu’elle devrait être un genre de musique responsable ?
Il y a deux choses différentes. Si tu es juste préoccupé par les classements et ce qui est populaire en ce moment, alors tu es juste quelqu’un qui fait des albums, tu n’es pas un artiste. Pas qu’il y ait quoi que ce soit de mal à ça ! Ce n’est pas un souci ! Il y a de la place pour ça ! Mais si tu veux être un véritable artiste et faire des choses qui poussent les gens à réfléchir… Peu importe si tu es un peintre ou un sculpteur ou si tu pratiques un quelconque type d’art, tout ça c’est fait pour pousser les gens à réfléchir. Et si tu ne les fais pas réfléchir, alors tu n’es pas un artiste, tu es juste un gars qui fait des albums. Et comme je l’ai dit, ça n’est pas un problème, il y a de la place pour ça mais ce n’est pas ce que je veux faire. Je veux essayer de dire des choses via ce que je fais.
Est-ce que ça veut dire que tu n’étais pas un artiste lorsque tu as écrit « Animal (Fuck Like A Beast) » ou l’album Inside The Electric Circus ?
Même pas au centième de ce que je fais aujourd’hui. On peut exprimer la frustration et l’angoisse via le rock n’ roll, il y a de la place pour ça. Mais tu ne peux pas faire toute ta carrière là-dessus, tout du moins, je ne pouvais pas.
« Si tu ne fais pas réfléchir [les gens], alors tu n’es pas un artiste, tu es juste un gars qui fait des albums. »
Qu’est-ce que ça te fait lorsque tu te rends compte que certaines des chansons les plus populaires de ta carrière viennent en fait de l’époque où tu ne te souciais pas d’être responsable et de véhiculer des messages utiles dans tes chansons ?
Il est certain que nous avons eu deux carrières. La ligne jaune, c’était Headless Children. Et cet album a fini par devenir notre plus grosse vente. Donc, si quelqu’un dit qu’il veut entendre « I Wanna Be Somebody » ou « Love Machine », pas de souci ! Tout ça fait partie de notre héritage. Tu vois, l’une des bonnes choses par rapport au fait d’être où nous en sommes aujourd’hui, c’est qu’une bonne part de nos fans n’était pas là lorsque nous avons fait ces premiers albums. Donc, pour eux, tout ce que nous avons fait n’est qu’une œuvre continue. Ils n’étaient pas là comme contrairement à ceux qui étaient là lorsque notre premier album est sorti, et ensuite cinq ans plus tard Headless est sorti et ils ont vu une grosse différence et ont dit : « Je n’aime pas ça ! Je veux qu’ils fassent ‘I Wanna Be Somebody’ pour la cinquième fois ! » Lorsqu’ils étaient là au début, ils peuvent voir la ligne jaune. Mais comme je l’ai dit, quand un artiste a derrière lui trente ans de carrière, les nouveaux fans ne voient pas… Ils n’étaient pas là lorsque la séparation s’est produite. Ils ne voient qu’une œuvre continue, et très franchement, c’est vraiment ce que tout artiste souhaite. Ils ne veulent pas être jugés d’album en album, car ils voient tout ça comme une œuvre continue. C’est comme les livres : ils ont tous des chapitres séparés mais ça reste le même livre. Tout du moins, c’est ainsi que je perçois ce que j’ai fait.
Comme on a dit, tu essaies de transmettre des messages positifs dans ta musique aujourd’hui, alors que dans le metal, surtout aujourd’hui, on peut trouver des messages très sombres et pessimistes. Est-ce que tu te reconnais toujours dans cette scène aujourd’hui ?
Pas de la même façon parce que, comme je l’ai dit, j’essaie de dire des choses qui aideront les gens. J’essaie de les faire réfléchir sur ce qui sera mieux pour leur vie. Parce que si je ne fais pas ça, alors à quoi bon ?! Quel est le sens de ma vie ? Il n’y a aucun intérêt ! Aucune raison d’être ! Il y avait un cavalier américain, il y a plusieurs centaines d’années, qui s’appelait Horace Mann, qui a dit qu’il aurait honte de mourir sans avoir remporté quelques victoires pour l’humanité ! Et je ressens la même chose !
On a appris il y a quelques semaines le départ du batteur Mike Dupke mais aucune explication n’a été donnée. On sait juste qu’il recherche aujourd’hui un nouveau groupe. Que s’est-il passé avec Mike ?
Mike a voulu opérer des changements dans son style de vie. Mike a été avec nous pendant dix ans et nous l’aimons toujours. Mike fera toujours partie de la famille W.A.S.P.. Peu importe ce qu’il fait, nous ne lui souhaitons que du bien !
Il a depuis été remplacé par Patrick Johansson…
Bon, non, Patrick nous a juste aidés à faire les festivals que nous venons de faire. En fait, nous avons quelqu’un que nous allons utiliser comme remplaçant permanent. Mais je n’ai vraiment pas envie d’en parler tout de suite parce que nous allons faire une annonce à ce sujet dans quelques semaines.
De nombreux fans ont espéré voir Frankie Banali revenir. Lui as-tu demandé ?
Non [petits rires]. J’adorerais ! Mais Quiet Riot marche très bien et Frankie est très occupé avec ce qu’il fait. C’est sur ma liste de souhaits mais je ne pense pas que ça arrivera.
L’ancien guitariste Chris Holmes a déclaré au cours d’une interview l’année dernière qu’il était la moitié de W.A.S.P. et que, même s’il n’en était pas la voix du groupe, il en était le moteur. Qu’en penses-tu ?
Je te laisse en décider toi-même. Je veux dire que c’est à vous d’en décider. Je ne peux pas faire une déclaration comme ça.
Où en est ta relation avec Chris aujourd’hui ?
Je ne lui ai pas parlé depuis qu’il a quitté le groupe ! Quoi qu’il fasse, je lui souhaite le meilleur.
Comment expliques-tu que cette relation n’ait pas fonctionné ? Je veux dire que beaucoup de fans vous voyaient comme le duo emblématique de W.A.S.P….
C’est comme dans n’importe quelle autre relation qu’on rencontre dans la vie. Les gens prennent des chemins différents parce qu’ils veulent des choses différentes. Je cherchais à faire une musique qui soit, je crois, d‘un niveau technique plus élevé. Je veux dire que si tu écoutes ce que Doug Blair fait, très peu de guitaristes en sont capables. Et ça, c’est vraiment ce que je voulais. Pareil pour Bob Kulick lorsqu’il a fait The Crimson Idol. Je veux dire que ces gars sont des gens très spéciaux. La capacité technique est… Tu ne peux pas battre ces gars.
L’année dernière marquait les trente ans du tout premier album de W.A.S.P.. Quel est ton sentiment sur la carrière que tu as construite depuis lors ? Ces trente ans, ces innombrables albums…
Il y a une vieille expression qui dit qu’il est plus difficile d’y rester que d’y arriver en premier lieu. C’est très vrai. Car à chaque fois que tu vas en studio pour faire un album, c’est un combat ! Je veux dire que c’est comme un combat de rue ! La bande magnétique [sur laquelle tu enregistres] ne te donne que ce que tu lui donnes. Ni plus, ni moins. Et tu dois vraiment être prêt parce que tu vas devoir te battre. Surtout si tu essaies de faire quelque chose que tu penses sera mémorable et restera. Encore une fois, si tu fais juste un album du style « adviendra ce qui adviendra »… Tu peux l’approcher comme ça mais ce n’est pas vraiment ce que nous essayons de faire. Nous essayons de faire quelque chose qui durera. De ces trente années, ce que tu gardes le plus en tête, c’est à quel point il est difficile de perdurer. Je veux dire que c’est déjà difficile d’y arriver en premier lieu mais rester au top, c’est vraiment difficile.
« Horace Mann a dit qu’il aurait honte de mourir sans avoir remporté quelques victoires pour l’humanité ! Et je ressens la même chose ! »
Comment comparerais-tu le W.A.S.P. qui a réalisé l’album de 1985 et celui qui a réalisé Golgotha ? Dirais-tu que ce sont deux groupes différents ?
Sans doute. Tu pourrais dire ça de n’importe quel groupe. Je veux dire, regarde Rush ! Les membres originaux sont toujours là mais le groupe qui fait des albums aujourd’hui n’est pas le même que celui qui a fait « Working Man ». Car tu évolues, tu changes. Tu penses différemment. Les choses qui te passionnent ne sont peut-être plus les mêmes. Ce n’est plus les mêmes choses qui te motivent. Je veux dire que tout ceci fait partie de ce voyage dont je parlais et dans lequel tu emmènes tes fans. Pendant que tu changes en tant qu’artiste, avec un peu de chance, tu les emmènes avec toi. Mais pour répondre précisément à ta question, ce sont deux groupes très différents. Je veux dire que c’est évident mais c’est aussi quelque chose qui est reflété dans les paroles parce que tu écris ce à quoi tu penses à un moment donné. Lorsque j’ai écrit « I Wanna Be Somebody », c’était un cri de désespoir ! Je ne ressens plus ce désespoir. Je ne pourrais pas écrire cette chanson aujourd’hui. En revanche, je peux écrire des choses que je ne pouvais pas écrire à l’époque. Tout ça fait partie du cycle.
Quelle est l’implication des autres membres de W.A.S.P. aujourd’hui ? Car beaucoup de gens voient W.A.S.P. comme ton groupe, presque comme un groupe solo…
Purée… Ils devraient être là lorsque nous enregistrons, ils verraient un tableau totalement différent ! Il y a des fois, lorsque nous allons en studio, où nous ne jouons même pas une note ! Nous ne faisons rien d’autre que discuter d’une chanson. Parfois nous passons plusieurs jours à ne faire que parler de la direction que nous voulons prendre avec une chanson, ce que nous voulons faire. C’est un processus très méthodique. C’est comme ça depuis dix ans, depuis que ce groupe existe, ou plutôt cette version du groupe. Et honnêtement, je n’ai jamais vécu ça avant. Lorsque j’ai fait The Crimson Idol ou Headless, oui, c’était surtout moi. Mais cette incarnation qui existe depuis dix ans et, encore une fois, je n’ai jamais fait partie d’une telle chose, je n’ai jamais pu en faire une telle expérience. Regarde ce que fait Doug, écoute ses solos, je ne peux pas faire ça ! Parvenir à ça implique une collaboration entre musiciens de haut niveau. De nombreuses fois où nous étions en studio, je me retrouvais à les regarder faire ce qu’ils faisaient et je me sens chanceux – mais vraiment chanceux – de ne serait-ce qu’y prendre part ! J’ai souvent dit que je me sentais très chanceux d’avoir ne serait-ce qu’été impliqué dans cet album ! Après, tu peux voir ça de façon totalement différente mais je sais quelles contributions les autres ont faites sur cet album, et je te dis ce qui est absolument véridique. Si ça n’était pas vrai, je n’aurais aucune raison de le dire.
Tu dis donc que l’alchimie est aujourd’hui meilleure que jamais ?
Meilleure que jamais !
Il y a un album qui est un peu à part dans votre discographie, c’est Kill Fuck Die. Penses-tu que vous pourriez refaire un album comme celui-ci, qui soit assez différent du reste ?
Pour écrire cet album, nous étions dans une période très sombre. Je ne veux pas retourner là-dedans. C’était une période très douloureuse, et si c’est la condition nécessaire pour composer un tel album, je ne veux pas en faire un autre ! [Rires] C’était une période vraiment misérable ! Je veux dire que si tu considères Helldorado qui est sorti après, c’était le jour et la nuit parce que nous étions dans une humeur totalement différente ! J’apprécie cet album pour ses qualités artistiques, vraiment, mais je ne veux pas y retourner et refaire ça.
As-tu l’impression d’être à un moment spécial dans ta vie aujourd’hui ?
Je le crois parce que, comme je l’ai dit, j’essaie de dire des choses qui je pense aideront les gens. Et ça fait du bien ! Contrairement au fait de se contenter de dire quelque chose de stupide. Encore une fois, mon truc c’est d’essayer de pousser les gens à réfléchir, et si je parviens à faire ça, ça veut dire que j’ai réussi. Je ne vais pas mesurer ça sur les ventes de disques ou des billets de concert ou quoi que ce soit de ce genre. Je suis béni. Je n’ai pas besoin de ça aujourd’hui. Encore une fois, j’ai la sensation de faire ce que je fais pour atteindre quelque chose de plus grand.
A quoi peut-on s’attendre pour W.A.S.P. après trente ans de carrière ? Combien d’années penses-tu encore avoir devant toi ?
Je n’y pense pas ! Je me sens exactement comme lorsque j’ai démarré. Je ne vois pas vraiment de fin. Je ne sais pas quand ce sera. Comme je l’ai dit, vis-à-vis de ce que je ressens aujourd’hui, je ne vois pas de différence.
Penses-tu continuer à prendre ton temps pour faire les prochains albums ?
Eh bien, je pense que la qualité est ce qui importe le plus. Donc si on peut obtenir de la qualité en seulement six semaines, je suis complètement pour ! [Rires] Crois-moi ! J’adorerais que ça prenne peu de temps, mais je ne sais pas. D’après mon expérience… Dominator a été fait en très peu de temps, environ quelques mois. Je ne sais pas si je pourrais encore faire ça. Je ne le saurais pas avant d’y être.
En juin de l’année dernière, vous annonciez devoir annuler vos dates sud-américaines « en raison d’un défaut de communication et de règlement par les promoteurs des concerts au Brésil, ce qui [vous] a empêchés d’obtenir les visas nécessaires. » Comment ceci peut-être ne serait-ce que possible pour un groupe de votre stature ?
Oh, ça arrive, crois-moi ! [Rires] Ça arrive ! Nous ne sommes pas les seuls, tu sais. Mais, pour rentrer là-dedans… Je veux dire que c’est un vrai soap opera. Nous avons dit ce que nous souhaitions dire sur le site web. Je ne veux pas trop rentrer là-dedans. Comme je l’ai dit, c’est leur monde. Je regrette surtout pour les fans. Ce sont eux qui sont lésés. Mais lorsque tu commences à traiter avec des promoteurs qui ne sont pas vraiment honnêtes, tu te retrouves parfois avec des problèmes. Et c’est aussi vieux que le rock n’ roll lui-même !
Interview réalisée par téléphone le 29 juillet 2015 par Nicolas Gricourt.
Retranscription et traduction : Nicolas Gricourt.
Site officiel de W.A.S.P. : www.waspnation.com.
J’avais jamais écouté de chanson de son album. J’ai toujours été un brin méfiant quant a la qualité du métal engagé « chrétien ».
Mais là j’ai eu le courage d’écouter la chanson Golgotha, bah au fait c’est vachement cool!! =D
Et hop : un album de plus dans ma liste des découvertes trop cools! \o/
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Té débile, Blackie Lawless ! Tu dis que le metal est obsédé par la religion ? Je connais pas mal de bands qui sont indifférents à ce sujet et d’autres qui sont anti-religions ! Moi, jsuis pas du tout obsédé par la religion, parce qu’elle est à l’origine de toutes les guerres et les horreurs qui se sont produits et encore aujourd’hui (regardez par exemple, les djihadistes) ! Quand tu as dit qu’ il a fallu que la Bible te prouve qu’elle est bien réelle, tu as dû fumé des drogues avant l’interview ! La Bible, la Torah et le Coran = pathétiques livres de mensonges, d’ignorance et des instruments de torture infligés aux athées !
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Pourquoi on ne voit toujours que des vieilles phots de lui ?
Il assume pas de ressembler à ça :
http://www.metalsucks.net/wp-content/uploads/2015/07/blackie-lawless-2014.jpg
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On s’en fout tant que la musique assure 🙂
Belle interview, belles questions, belles réponses.
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Bon, j’ai lu en diagonale. Il est tard 🙂
« Headless Children. Nous avons commencé à travailler sur Headless fin 97 ». Fin des 80’s plutôt 🙂
Un discours pas très clair sur son héritage, et la « ligne jaune Headless ». Super OVNI ce KFD. Dans « unholy terror » il racontait des choses intéressantes (Charisma est sûrement la meilleure chanson de sa carrière). Dans dying for the world, il n’y avait rien de positif à dire. Au contraire, il exprimait sa colère, voir sa stupidité après les événement du 11/09.
C’est toujours la même excuse, et pourtant sa setlist se taille la part du lion avec son héritage décadent. Puis à son chef-d’oeuvre Crimson Idol, et des titres des derniers albums.
Si tu changes vraiment, tu ne chantes plus que du positif. Comme Europe qui veut virer (a viré ?) the final countdown de sa setlist, et se concentrer sur les récents albums.
OK pour animal, mais aucun problème pour chanter hellion. Elles se valent dans le contenu, limite hellion est plus blasphématoire pour un croyant. Enfin bon, on ne refera pas notre Blackie.
Il avait l’air loquace et de bonne humeur, loin de l’image qu’on a ou qu’on nous renvoie. C’est cool 🙂
Je crois qu’on aura pas de date(s) en France pour cette tournée. Snif.
[Reply]
Effectivement, il y a une faute de frappe. C’est 87 et non 97 😉
Et non pas de tournée française, encore un fois
Le journaliste aurait dû précisément lui demander pourquoi il s’obstinait à éviter la France surtout que le vieux blackie est passé pour la dernière fois à la foire aux vins de Colmar plutôt qu’a un vrai fest ou simplement en salle…
Pourquoi encore une fois ?
Le groupe est venu en 2009 lors du Babylon Tour.
Puis en 2012 pour la tournée 30 Years of Thunder, avec des annulations de dates françaises (d’autres pays aussi). De mémoire, Paris et Strasbourg ont été honoré.
A ce jeu, WASP vaut mieux que Whitesnake (2007/2008 au Casino de Paris), Def Leppard (dernier passage inconnu), Mötley Crüe UNE date à Monaco en 2015, et une en 2012 au Zénith de Paris.
Rien n’est encore joué pour la tournée 2015. Contrairement aux autres fois, les dates étaient bookées tôt, d’où mon « inquiétude ».
Mais vu les coups des annulations lors de la tournée 2012, je peux comprendre que les organisateurs français soient réticents à faire jouer le groupe.
bah c’est juste que ça craint d’avoir une date tous les 3-4 ans alors qu’ils passent presque tous les ans en angleterre, allemagne, espagne, scandinavie, europe de l’est…
Les prochaines dates (et ce jusqu’en novembre quand même ne mentionnenet pas la France une seule fois quoi…
Est-ce qu’il vend mieux dans ces pays ?
Est-ce qu’il y est mieux considéré ou l’inverse ?
J’ai le t-shirt du Babylon Tour. Au dos, La France n’est pas indiquée. Oubli volontaire ou pas ?
Ces pays ont une culture hard rock / metal plus forte qu’en France. Peut-être que ça y joue… ou pas.
L’album est sorti hier. Attendons de voir s’il se vend bien ou pas. Une date pourrait se placer. Pas le 15 nov please, y a Motorhead 🙂
En tout cas je l’ai acheté hier haha
Mais franchement je pense que blackie a mauvaise réputation auprès des organisateurs en France et que le public français est un peu vu comme des fouteurs de merde, en tout cas j’en ai un peu l’impression..
Et le 14 y a Adx !!