Artistes : Walls Of Jericho – Final Prayer – First Try – Bounty Hunter – Violence From Within
Lieu : Villeurbanne
Salle : CCO
Date : 20-04-2009
Public : 300 personnes environ

Walls live
Photo : roarezine.com
Le premier groupe, Violence From Within est lyonnais. Il offre un petit metalcore simple et sans grande originalité. Leur trac est palpable, la douceur enfantine du chanteur éloquente et malgré quelques efforts, le groupe repart comme il est entré sur scène : sans lumière.
On enchaîne avec Bounty Hunter. Le rouleau de la soirée entre sur scène. La barre chocolatée navigante divulgue un gore grind proche de celui de Rompeprop. Deux chanteurs se renvoient le papier et s’essuient sur la même feuille musicale amoureusement. La voix analogue à un bidet qui se vide, les « gruicks gruicks » et les rouleaux de papier toilette voyagent sur scène avec la légèreté et la virtuosité d’une poésie très contemporaine. Parfois les blasts twistent et se font dansottant. Cependant, le groupe gagnerait en mouvement et donc en vie si leurs mouvements prenaient de l’amplitude et si les membres jouaient toujours au même tempo au même moment…

Bonne prestation des américains.
Photo : roarezine.com
La troisième roue du carrosse lyonnais, First Try, ne nie en aucune manière son respect, que dis-je, son total respect à Madball. Six membres se démènent et halètent joyeusement mais pourtant la scène paraît vide. Ca saute et ça donne des coups de pieds dans l’atmosphère sans étonnement. La musique a des teintes de déjà-vu mais le rendu n’en demeure pas moins agréable pour une première partie, pour commencer.

Une vraie présence scénique.
Photo : roarezine.com
Le quatrième groupe Final Prayer, allemand cette fois-ci, s’est rajouté à l’affiche au dernier moment. Un peu plus loin des clichés qui fleurissent dans le milieu Hardcore, le chanteur par exemple, arbore un tee-shirt sobrement étoffé du logo de Dark Funeral. Le son se veut plus lourd, plus étroit. Leur Hardcore est simple et ne nécessite pas vraiment l’oreille absolue ou une ouïe supérieure à la moyenne, mais leur musique nous fait taper du pied, balancer la tête au rythme de leurs folles cabrioles. Tout le monde semble satisfait.
Walls Of Jericho ne tarde pas et pousse la grande porte de la violence. Candice hurle, s’élance adroitement et dompte l’arène qui lui semble dévouée. Telle une tortue sans cou et niant sans cesse sa propre féminité, elle répond aux appels des hommes pendus à ses converse. La voix est poussée, mais de nombreuses faiblesses naissent ; elle n’arrive pas à maintenir les notes et termine parfois ses chansons à bout de hurlement. La salle brûle de testostérone évaporée pendant que les chansons s’enchaînent d’une manière plus que monocorde et avec une placidité à la hauteur de la fougue de la frontwoman. Épisodiquement, certains mâles du public en manque charnel lui parlent en anglais : « Make The Beer ! Make The Beer ! ». Elle n’aura pas fabriqué de bière, mais, sûre d’elle, aura mené le navire au port sans embûche et son attitude demeura brutalement impeccable.

Les femmes en force !
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