L’underground, en tant qu’art et culture se développe sous nos pieds. Avec ses propres règles et ses propres moyens. Il y rassemble des individus et des cultures marginales, divergentes de celles dites « mainstream », massivement relayées par des médias de grande écoute. Normes, morales, codes sociaux ou encore techniques de communication y sont critiqués. La culture underground place ainsi l’art au centre des choses, vecteur d’une liberté d’expression sans faille. Et ce qui en résulte se révèle parfois splendide. De véritables trésors grandissent tapis dans cette ombre souterraine. C’est notamment le cas de Willoos.
Willoos, groupe hollandais de black metal dépressif, trouve sa force dans sa sobriété, son visage cristallin, pur et épuré. Cette musique vierge et froide qui ne cherche à combler nul créneau. Qui ne cherche à remplir nuls codes. Qui n’aspire qu’à grandir dans ce qui fait sa force : la conviction et la sincérité placée en sa musique.
Prônant le « do it yourself » et l’autogestion, Willoos a donc mis en libre téléchargement cette pépite dépressive qu’est Als Loze Willen Dwalen (tout comme Vanquished Memories Of A Broken Past et sa première démo), son second opus, réalisé en octobre 2012. Un album à découvrir ci-dessous.
L’underground confère une aura unique aux œuvres dont ce mouvement accouche. Ce sentiment d’être face à quelque chose d’unique est considérablement accru par le caractère rare, sinon introuvable ou si dure à débusquer, de l’œuvre. Empreint par ce caractère unique, non seulement lié au style que le groupe pratique – à l’extrémité d’un mouvement déjà extrême qu’est le black metal -, lui-même pris dans ce circuit parallèle que forme le metal, Willoos est voué à seulement offrir dans la plus grande simplicité sa musique. Car il a rempli son contrat : offrir l’expression de sa sincérité et de son message, ici, émotionnel. Et en un sens, l’obligation de produire aliène la passion de créer. Un postulat que la scène underground n’est définitivement pas près d’oublier.
Du bon
Merci chaton! ^^