
Artistes : Megadeth – Halestorm
Ville : Lille
Lieu : l’Aeronef
Date : 9 juin 2010
Public : 1 100 personnes
Live report et photos : Fox
Ce soir le groupe de première partie est Halestorm. Ce combo de hard rock américain parvient à se démarquer des groupes traditionnels de hard. Ce n’est peut-être pas la formation la plus originale que vous croiserez mais leurs influences sont assez bien digérées pour être restituées de manière intéressante.

Un intermède vraiment jouissif !
Sur scène c’est pêchu et plein de bonne humeur. Normal : le groupe se produit pour la première fois en France et Lizzy Hale, la chanteuse, ne se prive pas de nous dire combien ils sont heureux d’être avec nous ce soir. Les musiciens s’éclatent : cela se sent et du coup on se laisse porter par leur énergie débordante ! Une petite pensée pour le guitariste soliste qui, à force de bouger, fera tomber son ampli au sol avec pertes et fracas. Heureusement les roadies sont efficaces et en remontent un autre rapidement. Mention spéciale aussi au batteur qui nous livrera un solo assez démentiel doublé d’un petit jeu de scène rigolo.

Lizzy Hale : l’Amy Winehouse du metal !
D’ailleurs notre ami sortira, en plein milieu de son solo, des baguettes d’environ quatre-vingt dix centimètres et jouera la fin de son solo avec tout en les faisant tourner dans ses mains ! C’est ensuite au tour des trois autres musiciens de rejoindre le batteur sur scène avec des caisses claires pour accompagner la fin du solo. Ce petit instant récréatif au milieu du set d’Halestorm est bien à propos et, en plus d’être agréable musicalement, il souligne le côté décalé de ses membres. Mais la vraie découverte c’est la chanteuse. Avec sa voix à couper le souffle. Puissante, rauque et parfois claire : ça y est le metal a son Amy Winehouse à lui ! Evidemment ces deux artistes n’ont rien à voir musicalement mais le côté « destroy » de Lizzy, sa voix à la fois belle et un peu sale quand il faut fait penser à la célèbre drug addict anglaise.
En résumé une bonne première partie comme on en voit rarement. Qu’on adhère ou pas à sa musique, le groupe a une sacrée présence scénique et une bonne humeur communicative.


Dave Mustaine dit « Casque d’Or »
Quarante-cinq minutes plus tard, Halestorm a terminé son set. Le changement de plateau va se faire tranquillement pour laisser la place à la bande à Mustaine. Pour le coup, la configuration scénique est minimaliste. Un backdrop présentant la pochette de Rust In Peace, ainsi qu’un décor fait de pseudo caisses au milieu desquelles la batterie est incrustée, font office de décor. Ici point d’amplis apparents, pas de « pedalboards » non plus, juste trois micros et la batterie.
Simple, sobre mais efficace.

Ellefson toujours souriant
Lorsque la scène est plongée dans la pénombre c’est Shawn Drover, le batteur, qui fait son entrée en premier. Il salue le public avec le sourire jusqu’au oreilles. Puis, petit à petit, arrivent sur place Chris Broderick, David Ellefson et, bien sur, Mustaine. Ici point de faux semblants. « Dialectic Chaos » commence, la machine Megadeth est lancée et c’est un vrai bulldozer lancé à pleine vitesse dans un pente à 40% ! A peine le temps de reprendre son souffle que la suite arrive à toute berzingue. Une cascade de titres s’enchaînent : beaucoup de classiques et finalement peu de morceaux des dix dernières années. Pour le sieur Dave c’est peut être sa manière de nous dire qu’il est là pour nous ce soir, pour notre plaisir.

Presque l’intégralité des titres de Rust In Peace auront été joués ce soir. Mustaine et Ellefson arpentent la scène de long en large. Ils ont la pêche pour leurs retrouvailles et le public est réceptif. De son côté Chris Broderick, bien que souvent en mouvement, affiche une certaine timidité. En effet il sera difficile d’entrevoir son petit minois. Au grand dam de ces demoiselles qui doivent sûrement le trouver à leur goût. Mustaine l’a d’ailleurs dit lui-même par le passé : « Chris Broderick : c’est Marty Friedman en plus beau et en meilleur. ». Drover, de son côté, ne daignera pas lever ses fesses de son siège pour venir nous voir devant la scène !

Allez Chris montre nous… tes yeux !
Blague à part, la nouvelle amitié entre Dave et David dit « Junior » passe-t-elle le test de la scène ? Difficile à dire. Si Mustaine affiche une vraie complicité avec Broderick – ils se font de joyeux duels de guitare plusieurs fois pendant la prestation – et que de son côté Ellefson monte souvent voir Drover au fond de la scène ; entre les deux membres originels les choses se déroulent avec une certaine forme de distance. Pas forcément froides mais sans effusions.

Un petit sourire ? Non ? Tant pis !
Dave Mustaine est autant froid avec son public qu’avec ses musiciens. Sur un concert d’une bonne heure et demie la seule phrase à laquelle nous aurons le droit c’est : « You all know this song ! » sur « A Tout Le Monde ». Il se lâchera seulement au moment des rappels pour présenter le groupe et nous dire en guise de conclusion : « You were all great ! We are Megadeth ! ». C’est un peu sa marque de fabrique à lui. Le sieur n’étant pas très communicatif comme chacun sait.
Un peu dommage mais cela n’entachera ni la qualité de la prestation, ni l’enthousiasme des fans qui en redemandent et scandent les paroles de quasiment toutes les chansons en choeur ! Et puis, finalement, la musique parle d’elle-même. L’impression de se faire heurter par un tank en marche est présente sur tous les morceaux de Megadeth ce soir. Le seul point noir musicalement reste, et restera, la voix de Dave. Mais si l’on sait qu’il n’est pas le plus fin chanteur de la scène metal il reste un guitariste et un compositeur redoutable à qui on pardonnera ses écarts vocaux.
On ne va pas voir Megadeth pour la qualité du chant mais pour tout le reste.

La setlist : du bonheur en perspective.
Si tout n’est pas parfait et rose, notamment le manque de communication évoqué précédemment, on apprécie l’énergie du groupe qui fera sortir le public du concert en sueur et lessivés après un show carré et bien orchestré. La cohésion, tout en étant perfectible, est bonne. Chris Broderick, s’il n’a pas le touché si particulier et difficile à reproduire de Friedmann, est quand même l’un des meilleurs guitaristes de la scène metal du moment. Il n’en fait jamais trop et se donne à 100%.
Ellefson, lui, est dedans d’un bout à l’autre : jeux de regard, présence scénique et complicité avec Drover à la batterie… beaucoup d’ingrédients sont là. Une pointe de déception ? Oui peut-être. Drover est un excellent batteur mais il n’a pas le feeling de Nick Menza. Cela dit l’ensemble était tout à fait à la hauteur des attentes ce soir et certains fans diront même à la sortie que c’est l’un des meilleurs concerts du groupe en France depuis quelques années.
Grâce au charisme d’Ellefson ?
Setlist :
Dialectic Chaos
Wake Up Dead
Headcrusher
In My Darkest Hour
Holy War
Hangar 18
Take No Prisonner
Five Magics
Poison Was The Cure
Lucretia
Tornado Of Souls
Dawn Patrol
Rust In Peace… Polaris
Trust
A Tout Le Monde
Sweating Bullets
Symhony Of Destruction
Rappel :
Peace Sells – (Holy War Reprise)

je me suis pris une sacrée claque a la fin du concert !!!! énormissime malgré le manque de voix de dave mais c était énorme !!!! mon meilleur concert de mégadeth depuis 2007 !!! ça fesait la quatrième fois que je les voyais : 2007 ,2008 ,2009 et 2010 . j ai mis mes photos sur facebook !!!!
[Reply]
Vraiment une set-list incroyable !!
Je pense pas que sa sera pareil au Sonisphere la semaine prochaine 😉 Ils jouent moins longtemps …
\m/
[Reply]