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Mass Hysteria : furieux sous pression


Dix albums et trente ans de « furia ». Même s’ils cherchent toujours « le bien-être et la paix » auxquels ils aspiraient en sortant leur premier album en 1997 et qu’il a pu y avoir des coups de mou, les Mass Hysteria tiennent le coup et continuent à monter la pente sur laquelle ils se sont engagés depuis – au moins – L’Armée Des Ombres. Après la tournée historique du Gros 4, le combo parisien, qui mêle les genres de façon toujours aussi unique, a choisi de marquer le coup avec Tenace, un album de pas moins de quatorze morceaux qu’ils ont décidé de dévoiler en deux parties. Au premier chapitre, particulièrement sombre et dramatique, qui sort fin mai répondra un second, plus lumineux, à l’automne.

Attendez-vous, musicalement, à du gros riff, mais aussi à des expérimentations surprenantes, et sur le plan des textes, à des mots plus enragés que jamais sur le monde, la société, la politique, mais pas seulement : Mass Hysteria est aussi là pour galvaniser, tenir le coup, être tenace, en somme. Nous avons discuté de tout ça, deux heures durant, avec le guitariste, compositeur et tenant de la « vision » Yann Heurtaux et celui qui jongle avec les mots et les sentiments Mouss Kelai.

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Ne Obliviscaris : entre exil et survie


Dévoilant fièrement son quatrième album avec Exul, Ne Obliviscaris semble poursuivre une voie qui lui a été toute tracée, à la conquête de nouveaux fans sur le globe. Onze ans après le premier album Portal Of I, la formation australienne – ou franco-italo-australienne devrait-on dire aujourd’hui – continue de séduire avec son metal extrême progressif qui mène une danse mélancolique avec ses guitares, son violon et sa dualité de chant clair/growl qui dessinent les contours de l’identité du groupe. Mais derrière cette illusion de parcours sans trop d’embûches, la vérité est bien plus complexe et ce quatrième album a failli ne pas voir le jour. Rattrapé par le contexte de pandémie, la réalité sociale et une industrie de la musique parfois cruelle, Ne Obliviscaris ne sort pas indemne des épreuves des dernières années et c’est aussi ce qui peut expliquer les couleurs plus sombres de cet opus.

Le guitariste et compositeur originaire de Bordeaux Benjamin Baret raconte sans langue de bois les difficultés qu’un groupe avec une notoriété comme celle de Ne Obliviscaris peut connaître, évoquant les déceptions et l’amertume à l’égard des différents interlocuteurs rencontrés depuis ses débuts dans le groupe en 2009. Loin de n’y voir que du noir dans cette expérience, il évoque aussi comment le projet a pu tourner quasi uniquement grâce aux fans qui ont soutenu la formation en y participant directement. Il revient également sur sa rencontre avec les membres fondateurs lors de son exil personnel en Australie et sur ce que le pays lui a rapporté, tout en évoquant aussi son rapport à la France et plus globalement à l’Europe. Naturellement, il revient avec nous sur l’écriture et la composition d’Exul et des thématiques que le lettré Xen développe dans ce nouveau disque.

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Inherits The Void : ascension imminente


Jeune groupe lancé en 2020, Inherits The Void résonne dans le microcosme de la scène black metal underground. Ce one-man band a forcément quelques atouts pour séduire, côtoyant notamment l’influence des mastodontes de la scène extrême mélodique suédoise avec les indémodables Dissection ou encore Sacramentum. Même si on décèle une certaine volonté de retrouver la flamme d’antan, le Français ne se mure pas uniquement dans un sentiment nostalgique puisqu’il associe aussi subtilement sa musique à une production plus moderne et massive en s’inspirant de ce qui se fait de mieux chez nous sur ce terrain, en citant notamment Regarde Les Hommes Tomber. Ce ne sont pas évidemment pas seulement ses influences qui nous permettent de mettre une piécette sur la future portée du projet qui nous semble assez prometteur, mais bien la solidité du deuxième album The Impending Fall Of The Stars qui est à mettre dans les bonnes oreilles des amateurs de la scène extrême et mélodique, autant chez les acharnés des années 90 que ceux qui ont plus d’affinités avec la nouvelle vague…

Déjà signé chez Avantgarde Music pour qui le compositeur Antoine Scholtès a une grande admiration, le musicien a de bonnes raisons de rêver loin à en croire les bonnes chroniques qui ont couvert la sortie du deuxième opus en début d’année. Cependant, se frayer un chemin à l’heure où les bons albums sont facilement noyés avec le flux constant de sorties – et surtout dans la sphère du black metal – est loin d’être évident. Mais pour l’heure Inherits The Void avance étape par étape, et si le premier album Monolith Of Light avait déjà titillé l’oreille du (mal)saint patron de Radio Metal à sa sortie en 2021, le deuxième a convaincu l’équipe de discuter avec la tête pensante du groupe pour connaître son parcours, ses ambitions et l’idée globale derrière cette formation.

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Arjen Lucassen’s Supersonic Revolution : les années 70 au goût du jour


Certes, on connaît surtout Arjen Lucassen pour son space opera prog Ayreon ainsi que le plus metal Star One, mais le Néerlandais n’est jamais à court d’idées pour de nouveaux projets. Une nouvelle preuve est faite avec Supersonic Revolution et son premier album Golden Age Of Music. Plus qu’un projet, il s’agit là d’un véritable groupe monté… en vingt minutes pour répondre à une commande de reprise pour la compilation d’un magazine. Une genèse improbable mais signe d’une alchimie qui s’est imposée d’elle-même et d’un groupe « passion ». Et de passion il est effectivement question dans un album dont le concept est ni plus ni moins les années 70, celles qui ont embrasé l’imagination d’Arjen et qui lui ont donné envie de lui-même prendre une guitare et de monter sur scène, comme ses idoles. Mais attention, pas de « revival » ici, mais une modernisation de ce qu’étaient les années 70, à la sauce Lucassen et avec l’aide de musiciens qui ne les ont jamais connues.

Nous discutons de tout ceci avec le maestro qui, bien qu’étant relégué ici au poste de bassiste, reste le maître à penser du projet. Nous revenons évidemment sur cet âge d’or que représentent pour lui les années 70 et ses premiers pas dans la musique, en tant que musicien, mais aussi en tant que simple fan, toujours aussi fasciné par The Sweet, Alice Cooper, Rainbow, Deep Purple, David Bowie et consorts, sans pour autant complètement idéaliser cette époque.

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Ghost : fantômes du passé… et du présent


Pratiquement tout groupe commence en faisant des reprises. C’est à la fois une manière de se lancer quand on n’a pas encore de compo et de tester la cohésion entre musiciens, mais aussi de se former en entrant dans les entrailles de morceaux qui ont fait leurs preuves. La reprise n’en est pas pour autant l’apanage des novices, il suffit de voir le nombre de groupes professionnels qui se prêtent régulièrement à l’exercice, dont Ghost, qui en fait une tradition par le biais notamment d’EP entre les albums. Pour Tobias Forge, la reprise s’apparente à un retour aux sources, un lien avec ses années d’apprentissage, comme une boussole. C’est aussi un moyen pour son public de mieux comprendre sa fibre artistique et ses musiques originales.

Phantomime est le troisième EP de la sorte. L’occasion de discuter de tout ceci, de revenir sur quelques-uns de ses choix de chansons reprises et de son approche de l’exercice, mais aussi de son rapport aux deux mastodontes du metal – Iron Maiden et Metallica –, de pop music et de son affinité avec Def Leppard, le chanteur Joe Elliott ayant posé sa voix sur une nouvelle version de « Spillways »… Comme quoi, la reprise peut se décliner de plusieurs manières.

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Deathstars ou l’obscurité festive


Ces trois dernières années, pour beaucoup la vie n’a pas été un long fleuve tranquille notamment à cause de la crise sanitaire et des conséquences de cette dernière. Évidemment, les artistes ont été particulièrement touchés puisque leur mode de vie (enregistrement d’un disque et tournée dans la foulée) a été complètement chamboulé. Deathstars fait ainsi partie de ces groupes qui ont dû repenser drastiquement leur planning en repoussant la date de sortie de leur nouveau disque et en reportant à de nombreuses reprises leurs tournées.

Dans cet entretien, Whiplasher Bernadotte (de son vrai nom Andreas Bergh) – le chanteur et parolier du groupe – nous présente le nouvel album Everything Destroys You. Plein d’humour, d’autodérision et d’humilité, il revient sur ces dernières années particulières pour Deathstars et nous décrit le lien spécial qui l’unit à Nightmare Industries (de son vrai nom Emil Nödtveidt), le guitariste/producteur du groupe et surtout sa tête pensante. L’occasion également pour lui, plus largement, de vous présenter Deathstars, un groupe majeur de la scène rock/indus/goth.

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Devildriver : « la lumière vaincra l’obscurité »


Les démons s’acharnent sur Dez Fafara. Le dernier en date avait pour nom covid-19 et il a bien failli être fatal au chanteur, qui s’est vu mourir. S’il est désormais rétabli, il fait tout de même attention à sa santé, le virus lui ayant laissé quelques séquelles cardiaques. Mais comme toujours, Dez se relève plus fort. S’il est en pleine période de questionnement sur l’avenir de sa carrière, pour laquelle il devra prendre une décision le 1er janvier prochain, il sort aujourd’hui le second volet du diptyque Dealing With Demons, une suite et fin en apothéose de l’album sorti en 2020, en pleine pandémie.

Un album particulièrement noir et virulent en forme de catharsis, qui continue à rentrer un peu plus dans l’intimité du chanteur, à l’instar de l’entretien qui suit, complémentaire, à celui réalisé il y a trois ans. Il lève ainsi le voile sur un certain nombre de sujets personnels, tels que sa spiritualité, son rapport distant au monde de la musique, sa vision négative des gouvernements, les symboliques derrière Devildriver, etc. Nous évoquons évidemment aussi son combat contre le covid-19, les récents changements de line-up ainsi que le second retour de Coal Chamber qui va commencer par arpenter les scènes américaines cet été.

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Cerbère : sale bête à trois têtes


Voilà une drôle de créature à trois têtes qui s’échappe des caniveaux parisiens, le bien nommé Cerbère ! Si le chien polycéphale garde l’entrée des Enfers dans la mythologie grecque, ce Cerbère-là n’a aucune raison de vous empêcher d’y pénétrer… Nouveau venu dans la scène doom/sludge française, le trio à l’approche DIY s’inscrit bien loin du doom épuré de la vague actuelle, les Parisiens revendiquant clairement leur appartenance à l’école initiée par des Grief, Iron Monkey, ou encore des Eyehategod et Noothgrush. Avec leur premier album Cendre, le groupe n’hésite pas à flirter avec le drone et à user de hurlements black metal pour cracher sur la dureté de la vie ou évoquer son admiration pour Conan Le Barbare. Cerbère propose une musique opaque et poussiéreuse, qui va pourtant parfois tenter de trouver la lumière à travers des riffs heavy et psychédéliques. Et il faut bien avouer que, pour les plus aventuriers des auditeurs, ce cocktail maison au goût de cendres de fin de soirée fonctionne plutôt bien !

Alors que la bête s’élance à peine avec un EP et un premier album proposant déjà quelques concerts dans les salles obscures, nous avons saisi l’occasion pour faire connaissance avec Thom, Baba et Baptiste, respectivement bassiste, batteur et guitariste/chanteur. De leur démarche, leur direction artistique jusqu’à leur matos, leur goûts musicaux et leur discussion litigieuse sur le nom du groupe, les trois musiciens évoquent en toute décontraction le début de leur aventure !

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Rise Of The Northstar… is fucking back!


Leur dernier concert remontait à décembre 2019, on n’avait plus beaucoup entendu parler d’eux depuis… Evidemment, une pandémie est passée par là, les forçant à faire une croix sur toute perspective de tournée. Fidèle à son habitude de discrétion quand il n’arpente pas une scène, Rise Of The Northstar ne s’est pas tourné les pouces pour autant. Le combo a pris son temps ces dernières années, caché dans l’ombre pour élaborer son troisième album et revenir en mode coup de poing avec un Showdown qui, dès son entame, ne laisse aucun doute sur son intention d’en découdre. Suite logique de The Legacy Of Shi (2018), il étend également un peu plus l’univers de ROTN.

Le groupe préférant réfléchir à ses réponses, c’est par e-mail que nous avons interrogé Vithia et Eva-B sur la conception du disque et ses particularités, mais aussi sur leur fibre artistique toujours à la croisée du shonen manga et des grooves heavy des années 90 et leur « philosophie » par rapport au groupe en tant que tel.

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Redemption : avis de tempête


Redemption a beau œuvrer dans le metal profressif, il n’est pas du genre à opérer des changements radicaux. Le groupe mené par le guitariste Nick Van Dyk est plutôt du genre à évoluer en douceur au fil des albums. Comme le reconnaît son leader, les changements de line-up aident à apporter des sonorités et approches nouvelles. Ça a été le cas lors de l’intégration du frontman d’Everygrey, Tom Englund en 2017. C’est une nouvelle fois le cas avec l’arrivée du claviériste Vikram Shankar en 2018, qui signe aujourd’hui avec I Am The Storm son premier véritable album en tant que membre à part entière… et surtout compositeur du groupe. Là où tous les précédents albums étaient très largement le fruit de Nick Van Dyk, I Am The Storm profite d’une dynamique créative renouvelée, le claviériste apportant son expertise en matière d’écriture et d’arrangement, et une dimension cinématographique aiguisée.

Nick, qui se voit comme un « ancien » dont les « références datent d’il y a cinq mille ans » et trouve son contrepoint en Vikram et ses influences plus modernes, nous explique tout ceci dans l’entretien qui suit. Nous discutons également des reprises de « Turn It On Again » de Genesis et de « Red Rain » de Peter Gabriel, deux tubes pop qui brillent par leur sophistication, et de certaines thématiques, dont le « poison » qui gagne du terrain dans nos interactions, avec cette incapacité à voir l’humanité chez ceux qui ne sont pas d’accord avec soi.

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