Dredg est un groupe de rock alternatif qui aborde la musique comme un vaste champ des possibles. Cette liberté artistique a de nouveau pu être mesurée avec Chuckles And Mr. Squeezy, le cinquième album du combo américain sorti le 25 avril dernier. Un disque axé sur les sons électroniques et dont les mélodies diffèrent du chef d’œuvre The Pariah, The Parrot, The Delusion, le concept-album de 2009 qui avait tant marqué les esprits après un déjà très bon Catch Without Arms (2005).

Avec Chuckles And Mr. Squeezy, Dredg a encore fait le choix d’innover et de prendre des risques qui, cette fois, laisseront peut-être certains de ses fans sur le bord de la route. Cet opus ayant d’ailleurs reçu un accueil extrêmement mitigé de la part des critiques comme du public. Ces remarques, Gavin Hayes (chant) les prend avec le joli sourire qui le caractérise et confie s’y être habitué avec le temps. Lors de notre entretien, il déclare ainsi au sujet de Chuckles And Mr. Squeezy en éclatant de rire « Peut-être qu’avec le temps, les gens l’aimeront mais […] la plupart de nos albums ont eu de très mauvaises critiques à leur sortie. Ce n’est pas du tout une nouveauté pour nous ! ».

Dans cette conversation d’une petite dizaine de minutes réalisée au Greenfield Festival, on sent le chanteur complètement en adéquation avec sa musique, c’est-à-dire sincère et authentique. Chuckles And Mr. Squeezy n’aura peut-être jamais la reconnaissance des disques précédents de Dredg mais ce n’est pas cela qui va empêcher de dormir Gavin Hayes et ses collègues. En revanche, le frontman risque peut-être de passer un peu plus de temps que d’habitude à répondre aux courriels de fans mécontents…

Interview…