Salomon Hazot, producteur historique de Metallica en France, évoque une anecdote à propos du groupe que l’on vous partage ci-dessous.
Elle est extraite d’une interview franchement culte (« Comment dire poliment que Nicola Sirkis d’Indochine est un voyou ? », « Live Nation France est très très mal géré » etc.) accordée par Salomon au média Sold Out, le podcast de Delight.
On vous a transcrit les propos ci-dessous parce que la musique est avant tout une affaire de relationnel et de rapports humains. Et ici on pense que c’est bien de constater que, malgré la célébrité et toutes les immenses interférences que cela peut engendrer, un musicien comme Lars Ulrich a de la mémoire et a su rester humain.
Extraits :
« Un autre exemple : Metallica ! Metallica passe il y a quelques années au Stade de France et ça fait 35 ans que je travaille avec Metallica. Je vois donc les managers qui me disent ‘Olala Salomon, là tu vas peut-être pas pouvoir aller les voir’. Donc là je dis ‘Ah bon ? C’est quoi cette histoire ?’. Il me dit ‘Bah écoute, là ils ne veulent plus voir personne.’. Et là je lui dit ‘Chiche que j’y vais et qu’il ne me voient pas !’. Là il me dit bon : ‘Tu vas en voir certains mais peut-être pas tous.’ Donc là je dis : ‘J’aimerais bien voir ça’.
Il faut savoir que j’ai connu Metallica avant le manager. Et que j’ai fait les 400 coups avec Metallica en 35 ans. Et quand je dis les 400 coups, c’est « les 400 coups ». Avec tout ce que cela veut dire. Donc au niveau drogue, au niveau fêtes, au niveau épaves, au niveau des bêtises avec les filles. A tous les niveaux, à tous les niveaux. Eh donc, je me pointe dans les loges et le premier sur lequel je tombe, le plus fou de tous mais le plus drôle, Lars (Ulrich, batterie). Et Lars dit ‘Hey Salomon ! Ca va ? Bon ben tu sais que, maintenant, on a plus le droit d’accueillir personne dans les loges.’ Donc je lui dit ‘Mais t’es con ou quoi ? Pourquoi tu fais ça ?’. Et là il me dit ‘C’est pas moi qui décide tout seul.’
Et donc je me retourne et là le mec de Metallica, le manager, me regarde et me dit ‘Alors ?’. Du coup je lui dit ‘Bon eh bien j’ai au moins vu Lars…’ et là il me répond ‘Ouais eh ben maintenant tu sors ». Et Lars me dit ‘il vaut mieux que tu sortes…’. Ce qui se cache derrière ça ? Des histoires internes au groupe que je ne peux pas raconter. Et donc effectivement je sors, j’avais juste eu le temps de dire à Lars que j’étais avec ma famille et que mon garçon faisait de la batterie, donc je sors. Et puis au moment où il se dirige vers la scène, Lars me voit. Il sort du trajet avec les musiciens, les mecs de sécu etc. Et il me donne une paire de baguettes. Et il me dit : ‘C’est pour ton fils’. »
Pour écouter les deux parties de l’interview accordée par Salomon au média Sold Out, le podcast de Delight : https://www.delight-data.com/podcasts
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