Chanter Noël quand on fait du rock, c’est aussi vieux que les albums de Noël d’Elvis ou le « Run Run Rudolph » de Chuck Berry. Par contre, quand on fait du metal, on préfère, depuis ce temps, laisser cela aux artistes pop qui s’en mettent plein les fouilles en période de fin d’année, les regardant faire avec dédain, et tant pis si cela fait des décennies que le rock’n’roll est prié de la mettre en sourdine durant cette période de l’année. Mais après toute ce temps passée à se prendre des chants de Noël traditionnels interprétés ici par Tino Rossi, ou là par Bing Crosby, quelques-uns se sont finalement décidés à assumer cette mission de dépoussiérer à coups de décharges électriques les hymnes au solstice d’hiver et à la venue de Saint Nicolas pour peut-être enfin passer un Noël rock’n’roll, voire carrément metal, bien au chaud dans son tricot Slayer.
Si les années 80 et 90 ne sont pas exemptes d’incartades de ce genre (des singles « Christmas With The Devil » de Spinal Tap et « No Presents For Christmas » de King Diamond, aux premiers albums de Trans-Siberian Orchestra), le déclic semble néanmoins s’être produit beaucoup plus récemment. En 2003, sort la compilation We Wish You A Hairy Christmas (avec des artistes issus de la scène « Hair Metal » tels que Warrant, L.A. Guns ou Enuff Z’Nuff) ; en 2006, Twisted Sister sort tout un album de Noël ; puis, en 2007, retour à une compilation, Monster Ballads Xmas, avec principalement des représentants de la scène glam 80’s. Autant dire que ceux qui avaient besoin d’enterrer ses artistes et groupes devenus alors désuets sous leur mépris avaient matière sur quoi baver. Puis en 2008, débarque We Wish You A Metal Xmas And A Headbanging New Year, et là plus question de se moquer puisque ce sont des seigneurs du hard et heavy qui prennent les rênes du traineau : Lemmy Kilmister, Alice Cooper, Ronnie James Dio, Tony Iommi, Chuck Billy (Testament), Scott Ian (Anthrax), Dez Fafara (DevilDriver), etc. mènent tous leur petit super-groupe le temps d’une chanson.
Et, depuis, rien ne semble arrêter cette tendance : Rob Halford (Judas Priest) sort en solo, en 2009, ses Winter Songs, en 2008 et 2011, le combo thrash parodique Austrian Death Machine (mené par un Tim Lambesis du groupe chrétien As I Lay Dying) sort deux EP de saison, puis, en 2012, c’est au tour d’August Burns Red (autre groupe fier de sa foi chrétienne) de chanter le Divin Enfant. Et 2013 n’a pas eu l’air de démontrer un ralentissement de la tendance…
Lire la suite…
Motocultor 2023 : du changement dans la continuité ?
BEAST IN BLACK et GLORYHAMMER de passage à Paris avec BROTHERS OF METAL
Avenged Sevenfold – Life Is But A Dream…
Antenne : SUP en interview dans PFA ce lundi soir
SHINING : les détails du nouvel album éponyme ; clip vidéo de la chanson « Allt För Döden » dévoilé
Elegant Weapons : Richie Faulkner et la juxtaposition
Immortal – War Against All
Avenged Sevenfold : démonstration par l’absurde, partie 1
EXTREME dévoile le clip vidéo de la nouvelle chanson « Other Side Of The Rainbow »
Metallica – 72 Seasons