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Nouvelles Du Front   

Selim Lemouchi (The Devil’s Blood) : l’abrupte fin du voyage


En janvier 2013, The Devil’s Blood tirait un trait sur son histoire, et Selim Lemouchi, son leader, déclarait : « En ce jour du 22 janvier 2013, The Devil´s Blood est retourné au néant. Tous les rituels [concerts] prévus sont annulés. Aucune interview ne sera accordée. Consummatum est. » Un peu plus d’un an après, ces mots, « Consummatum est », signifiant « Tout est achevé », référence à la mort du Christ, résonnent de façon particulière maintenant qu’il s’est à son tour consumé à l’âge de 33 ans, tout comme le Christ. Coïncidence ou acte empreint d’une certaine forme de spiritualité d’un homme qui, sans se dire ouvertement sataniste, vivait cette philosophie comme une idée de liberté. Liberté aussi, peut-être, dans le choix de sa mort.

Si plus de vingt-quatre heures après, la nouvelle ne fait plus de doute – rapportée d’abord par le site néerlandais 3voor12, puis confirmée par Danny Van Drongelen, manager et tourneur du groupe, et la sœur du musicien Farida Lemouchi – les circonstances cette disparition, tragique, prématurée, pourraient rester longtemps obscures, le label Van Records montrant d’ailleurs le « besoin de prendre une profonde respiration avant d’être capable de faire le moindre commentaire ou de donner des réponses concernant la perte de leur ami ».

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Interviews   

The Devil’s Blood: Selim Lemouchi and death


« To be honest, Selim, I must say I have few questions about your music » , said I, exaggerating only slightly, halfway through the interview. Talking to the mastermind behind The Devil’s Blood means talking about much more than just the band’s music and delving into their imagery, their lyrics and their fascination with death.

The members of the band perform on stage drenched in blood. Pig blood, most of the time, but sometimes human. Selim Lemouchi, the band’s guitarist and mastermind, went as far as painting one of the walls of his apartment with his own blood for magic rituals. For this interview, the subject of his fascination with death even led us to talk about his own suicide and the way he would go about it! We’ll let you discover his answer in the interview.

In short, the band represents the very cliché the detractors of metal like to ridicule: « a bunch of blood-covered crazies carrying out morbid rituals ».

However, if the aforementioned people ever happen upon this article, I would only tell them one thing: read the interview. What the extremely humble Selim Lemouchi has to say is essential to destroy this prejudice. These sorts of things are marginal and can be a little scary, but they’re neither futile nor devoid of meaning or interest. And as you will see, Selim is far from crazy. He’s a pleasant, humble sort of fellow (he even envies the listeners who have the opportunity to discover his album for the first time. According to him, his opinion is worth less than that of his audience, since they’re more objective), a smart man with a different vision of life. Different, yes – but still pertinent. To give you an example, we would be hard put trying to contradict him when he wonders whether we really mourn the fate of deceased relatives or friends, or the fact that they abandoned us.


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Interview   

The Devil’s Blood : Selim Lemouchi et la mort


« A vrai dire, Selim, je dois t’avouer que j’ai finalement très peu de questions à te poser à propos de ta musique » exagérai-je très légèrement en milieu d’interview. S’entretenir avec la tête pensante de The Devil’s Blood, c’est obligatoirement parler de bien plus que la musique du groupe, à savoir son imagerie, ses textes et notamment de cette fascination pour la mort.

Les membres du groupe jouent sur scène couverts de sang. De porc, la plupart du temps, mais parfois de sang humain. Selim Lemouchi, guitariste et tête pensante du groupe, a peint l’un des murs de son appartement avec son propre sang dans le cadre de rituels magiques. Au cours de cet entretien, parler de sa fascination pour la mort nous a même amené à évoquer son propre suicide et même la façon dont il le ferait ! Nous vous laissons découvrir sa réponse dans l’entretien.

Bref, il s’agit d’un groupe représentant le parfait cliché des détracteurs du metal : « des illuminés couverts de sang qui pratiquent des rituels morbides ».

Pourtant, si ces détracteurs nous lisent à l’heure actuelle, je n’aurai qu’une chose à leur répondre : lisez cette interview. Les propos de l’extrêmement humble Selim Lemouchi sont essentiels pour faire tomber ces préjugés. Ces pratiques sont assurément marginales et peuvent faire peur, mais elles ne sont ni vaines, ni dénuées de sens ou d’intérêt. Et, vous le verrez, Selim n’a rien d’un illuminé. Il est un personnage sympathique, humble (il envie ses auditeurs qui, eux, ont la possibilité d’écouter son album pour la première fois. Dans son discours, son opinion vaut même moins que celle des auditeurs, puisque eux ont plus de recul), intelligent qui a simplement une vision différente de la vie. Différente, mais pertinente. Pertinente, mais différente. Différente, mais pertinente. Cela pourrait durer longtemps comme ça. A titre d’exemple, on aurait du mal à le contredire lorsqu’il se demande si on pleure vraiment sur le sort de nos proches décédés ou si on pleure plus égoïstement sur le fait d’avoir été abandonné.

Cliquez ici pour en savoir plus sur la vision de Selim Lemouchi…



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