Il y a des artistes dont la mort passe totalement inaperçue. Peut-être est-ce ça le secret de la vie éternelle ? Faire en sorte de mourir sans que personne ne le sache. Ou alors peut-être est-ce tout simplement la vie et l’œuvre de l’artiste en question qui sont passées inaperçues. A titre d’exemple, Thomas Vikström, chanteur de Therion, semblait particulièrement ému en évoquant le décès de Marcel Jacob. Le bassiste de Jeff Scott Soto est en effet mort l’année dernière dans l’indifférence la plus totale.

Mais ce n’est pas de lui dont il s’agit dans le présent article.

Hier soir je fouinais dans une pile de CD encore non classés, majoritairement constituée de doom, et, caché derrière un Mourning Beloveth, le second opus de Colosseum attire mon attention. Généralement, le doom death n’est pas la déclinaison de ce genre qui me fascine le plus, même si je sais apprécier ses élans désespérés et monolithiques dans mes moments de vide existentiel. Malgré tout, j’ai un excellent souvenir de ce disque. Un disque découvert suite à une écoute hasardeuse et curieuse, comme souvent pour ma part. Un disque qui va vraiment au bout du concept funéraire grâce à d’imposantes et remarquables orchestrations, servant à merveille le langoureux grondement produit par le groupe. Alors voilà, j’ai mis la rondelle dans ma platine pour confirmer mon souvenir et dans le même temps je me demande où en est le groupe. Je saisis mon clavier, lance un appel à Google et là je tombe sur une info datant de mai dernier :

« R.I.P. Juhani Palomäki (1977 – 2010)

La carrière musicale de Juhani Palomäki, qui inclut la composition de huit albums avec Yearning et Colosseum, a pris fin lorsqu’il a été trouvé mort le samedi 15 mai 2010. »

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