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Interview   

Reuno (Lofofora) et le chant saturé : la maturation de l’intuition


Reuno et Lofofora, c’est trente ans de poésie punk, rock et metal. Mais c’est aussi une des voix les plus emblématiques et reconnaissables de la scène hexagonale. Une voix qui n’a eu de cesse de s’affirmer et s’affiner au fil du temps, comme en témoigne Vanités, le nouvel album des Parisiens, dont on parlait encore récemment avec le chanteur.

Mais revenons quelques mois en arrière : après une prestation matinale largement plébiscitée sur la mainstage du Hellfest de cette année, nous avons eu l’occasion d’échanger avec Reuno sur sa pratique vocale, et plus particulièrement sur son chant saturé au sein de Lofofora. Un savant mélange de technique, d’émotion et d’écoute attentive. Savant ? Pas tant que ça selon Reuno. Il est bien périlleux de « savoir » comment s’y prendre, la part d’intuition et de recherche empirique étant tellement prépondérante dans la découverte de son propre instrument vocal, et plus particulièrement en terme de saturation. Et au-delà de l’apprentissage, quelles sont les conséquences somatiques de cette pratique ? Entre une approche percussive, ses chères influences blues et l’ingrédient crucial qu’est la confiance, le chanteur nous offre un panorama sur plus de vingt-cinq ans d’expérience autour de sa fameuse « voix d’ogre » qui semble fonctionner en auto-pilote et, surtout, à l’émotion.

A noter que cet entretien a été réalisé dans le cadre d’une série d’interviews en vue d’un dossier plus général sur le chant saturé.

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Interview   

L’homme derrière Sapiens


Si on est artiste, on vivra certainement plus de moments de frustration liés au fait d’avoir trop d’idées et pas assez de temps que de moments où c’est l’inverse. Sapiens, c’est l’exemple typique du projet qu’il aurait été facile de mettre de côté en se disant : « Dans une seconde vie, j’aurais pu faire ça, ça aurait été énorme ! » Déjà parce que c’est un projet parallèle, né d’enregistrements d’ébauches comme nos ordinateurs en regorgent par dizaines. Mais c’est surtout, par nature, un projet, au-delà de son ambition et de son originalité, fastidieux à mener, qui en aurait découragé plus d’un.

L’homme derrière Sapiens, Nicolas Foucaud (Los Disidentes Del Sucio Motel), est allé au bout. Une belle leçon de persévérance qui devrait en pousser plus d’un à déterrer leur album solo de leur PC, relancer leur projet parallèle ou finir leur morceau « gros riff n.34 ». Il nous raconte ce long mais excitant processus, qui a rassemblé des dizaines de musiciens dont des chanteurs français de renom, tous séduits par la démarche originale et un brin militante de Sapiens.

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Interview   

Lofofora à l’état brut


Dans « Vanité », il y a « vain ». Et c’est le sens premier des tableaux que l’on appelle Vanités, pointant la vacuité de l’existence humaine et appelant à faire plutôt preuve d’humilité. Pourtant, l’usage le plus courant du nom est plutôt synonyme d’ego et de fierté. Ironique, non ?

Après trois décennies, Lofofora continue de rassembler et d’inspirer le public. Le succès du projet aurait pu pousser le groupe à la vanité, justement. Ils pourraient même jouer la carte de la fausse modestie qu’on n’y verrait que du feu. Ils ne seraient pas les premiers artistes à essayer de convaincre leur audience qu’ils sont « restés simples ». Mais le chanteur Reuno ne laisse aucune place au doute. Malgré son discours parfois engagé et son succès, « Lofo » n’a jamais eu pour but de changer le monde ou de le conquérir. S’il peut être fier, il est avant tout reconnaissant. Et Reuno, on le croit sans problème, compte tenu de son franc-parler : il n’hésite pas à être sévère envers ses collègues de la scène française mais applique aussi avec humilité cette sévérité à son propre travail.

Entretien riche, cash et sans langue de bois avec un punk, un vrai, aux tout juste trente années de carrière (mais, s’il revient volontiers sur le passé, ne lui parlez pas d’anniversaire ou de nostalgie…), prônant une sincérité extrême dans la vie comme dans son travail, passionné d’art brut et qui nous en livre sa version avec ce nouvel album Vanités.

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Interview   

Les Tambours Du Bronx, metal au propre comme au figuré


Mais évidemment, qu’on l’attendait ce projet. Sans le savoir, peut-être, mais on l’attendait. Voilà plusieurs années maintenant que, à chaque fois que l’on parle des Tambours Du Bronx dans la sphère rock, on évoque leur collaboration avec Sepultura. Et il n’y a pas que le public, le groupe lui même espérait qu’une telle expérience se reproduise. C’est pourquoi, l’embryon même de ce nouveau spectacle Weapons Of Mass Percussion a suffi pour convaincre rapidement une équipe de se former. Il n’est pas anodin que Reuno (Lofofora), au planning pourtant déjà plein à craquer, se soit plié en quatre afin de se rendre disponible : « Quand on te propose un truc comme ça, il faut être le roi des nazes pour refuser, même si je lui ai dit que la raison voudrait que je dise non, parce que j’avais déjà trop de projets en route et que je n’avais pas le temps du tout pour faire ça. Mais je ne pouvais absolument pas dire non ! » nous disait-il récemment. Il en va de même pour Stéphane Buriez (Loudblast) et Franky Costanza (Blazing War Machine), dont on se demandait pour quel projet d’envergure internationale il jetterait son dévolu après sa séparation avec Dagoba.

Car l’idée que les Tambours soient rejoints, le temps d’une tournée, d’un album, voire d’un bout de carrière, par un groupe de metal coulait tellement de source que l’on s’étonnerait même que cela ne se soit pas fait plus tôt. Car les Tambours Du Bronx ne sont pas qu’un groupe de percus, c’est un groupe de metal à part entière, au sens propre comme au figuré.

Entretien avec Dom qui délaisse son bidon pour retrouver sa guitare sur ce spectacle, Stéphane et Franky, qui partagent avec nous leur enthousiasme vis à vis de cette aventure et se confient quant aux challenges personnels et collectifs qu’elle représente.

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Interview   

Le cœur tendre de Lofofora


Et si être punk, ce n’était pas juste hurler, faire du bruit et sauter comme des déglingués ? Et si être punk c’était aussi se poser dans un beau studio avec des guitares acoustiques et des balais en guise de baguettes ? Et si intensité pouvait rimer avec subtilité ? C’est tout ce que tend à démontrer Lofofora avec son nouvel album Simple Appareil, qui en aura déstabilisé plus d’un. Mais après, tout, déstabiliser, ce n’est pas ça, finalement, être punk ? Surtout, si on lui donne sa chance, qu’on prend le temps de rentrer dans son univers feutré, c’est toute la classe de l’album qui nous éclate à la figure.

Simple Appareil, c’est cette volonté de Lofofora d’explorer de nouveaux confins de son art… ou plutôt son artisanat, comme nous en parlons ci-après avec Reuno. Il nous explique leur expérience dans un registre autant inhabituel pour eux que pour leur public, se mettant à nu, devant revoir notamment la relation entre instrumentation et chant. Une nouvelle facette de Lofofora mais aussi du batteur Kevin Foley – invité en intérim pour l’occasion, le temps que Vincent Hernault revienne d’un tour du monde -, lui qui avait construit sa réputation dans le milieu du metal extrême voire carrément brutal…

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Interview   

Reuno (Lofofora) à l’épreuve de nos questions


Lofofora, c’est déjà plus de vingt ans d’existence, de lutte, de colère mais aussi d’amour (si, si !). Amour pour ce public toujours au rendez-vous quel que soit le jour, quelle que soit l’heure pour leur offrir jusqu’à leur dernière goutte de sueur. Amour aussi pour les copains ; présents ou disparus, ils auront toujours une place pour eux sur scène, sur disque et dans leur cœur.

Mais Lofo n’a pas beaucoup de temps pour l’amour ou pour commémorer le passé (« La belle époque c’est demain », nous dit Reuno), car tant qu’ils auront la rage et des motifs de gueuler, ces gars-là auront de l’avenir et continueront de bétonner l’Hexagone sous des couches de rock dur.

Et la huitième couche vient d’être posée : L’Épreuve du Contraire, tout nouvel album studio qui vient de s’ajouter à la discographie du groupe parmi ses meilleurs opus, et au lendemain de la sortie duquel Reuno a accepté de se soumettre à l’épreuve de nos questions en direct dans l’émission Anarchy X. Et dans un dialogue décontracté, on n’est jamais très loin d’accoucher d’un philosophe. Si l’homme est en quête de sagesse, l’artiste doit peut-être souffrir et se battre ou s’identifier à ces taulards que le chanteur a côtoyé, nous raconte-t-il, chez qui il a trouvé des exemples de sages et auquel il rend hommage sur ce nouvel album. Il nous en parle ci-dessous ainsi que de ses autres groupes : Mudweiser et le Bal des Enragés, parmi d’autres sujets comme leur passage au Hellfest, la place de la création musicale dans les médias, les concerts-anniversaires et, avec quelques sanglots dans la voix, de Schultz (Parabellum) qui venait de nous quitter quelques jours plus tôt.

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Interview    Radio Metal   

Interview Lofofora : Reuno à l’épreuve d’Anarchy X


Vous le savez, depuis quelques jours c’est la rentrée sur l’antenne de Radio Metal. Et aujourd’hui, en ce mardi 16 septembre 2014, C’est au tour d’Anarchy X, l’émission des nouveautés, de faire son grand retour dans cet antre maléfique qu’est le studio de la rue Sébastien Gryphe. Et pour ce premier épisode de la cuvée 2014/2015, Animal et Spaceman vont recevoir à l’antenne à partir de 20H30 l’une des figures incontournable de la scène metal/rock française en la personne de Reuno, le chanteur de Lofofora.

Ce dernier nous en dira plus sur l’excellent dernier album du groupe, L’Epreuve Du Contraire – un album qui fait l’unanimité même du côté du magazine Voici ! – et reviendra plus globalement sur l’actualité de Lofofora qui va démarrer sa grande tournée française par une date au Vip de Saint-Nazaire le 3 octobre prochain. Bien entendu, vous pourrez participer à l’émission de ce soir grâce au chat de Radio Metal où vous aurez la possibilité de poser vos questions en direct à Reuno. Il sera également possible de nous joindre à l’antenne pendant l’émission au 09 77 21 75 22 ou via Skype (Pseudo : radiometal).

A ce soir !



Interview   

La quête de la scène française avec Reuno de Lofofora


Qu’en est-il de la scène metal française aujourd’hui ? Car si, à l’heure actuelle, le nouvel album de Gojira est attendu avec ferveur, impatience et surtout fierté, la scène metal française ne peut se résumer qu’à ce seul groupe. C’est pour cela que Virginie et ses Argonautes avait accueilli, par téléphone, dimanche 3 juin, sur notre antenne, Reuno, chanteur de Lofofora afin de faire le point sur celle-ci. Ce fut l’occasion de voir avec l’un des acteurs majeurs de cette scène française (vingt ans de carrière dans celle-ci, ça en fait du bagage) ce que les médias apportent (ou pas) à cette scène. Qu’est-ce qui l’aide ou la freine et pourquoi ? Existe-t-il des secrets pour s’exporter ou tout simplement percer dans ce milieu.

Nous n’avons pas non plus manqué de parler un peu avec lui du dernier album de Lofo, Monstre Ordinaire, du rapport et des affinités que les différents membres du groupes entretiennent avec les scènes punk et metal passées et présentes. Ajoutez à cela quelques compliments envoyés à Gojira, quelques mots sur la tournée du Bal Des Enragés et sur le prochain album de Mudweiser, l’autre groupe de Reuno, et vous voilà parés pour lire cet entretien.

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Blow Up Your Video   

Les desperados font parler la poudre et le metal


Il y a quelques années, voyant le boom de la scène stoner (et en France, c’est peu dire que ça se voit avec certains talents qu’on y trouve) au cours de cette première décennie du siècle, je me demandais d’où cela pouvait venir. Pourquoi ce genre plutôt que le death ou l’indus ? Et puis, avec un groupe comme Mudweiser, j’ai mis la main sur une clé de compréhension : le cowboy. Car comment un mec comme Reuno, le chanteur de Lofofora, pas vraiment avare de critiques sur les puissants qui gouvernent ce monde – et c’est peu dire que l’Amérique est une puissance – peut-il revêtir sur scène un costume de cowboy, l’archétype du Ricain ?

Un paradoxe ? Pourquoi pas. L’image de l’Amérique est elle-même paradoxale, au moins depuis une dizaine d’années elle aussi (même si ces années peuvent paraître symptomatiques de toute son histoire), repoussant autant qu’elle fascine : elle a notre compassion quand elle perd deux tours et trois mille âmes mais on la hue quand elle part en guerre pour des raisons bancales ; puis on la félicite pour avoir élu son premier président noir, et puis Wall Street est pointé du doigt comme la cause de la crise mondiale. Mais le cowboy n’est pas là comme symbole de l’Amérique. Ce qui fascine chez celui-ci – même si on ne trouve pas non plus cette figure, en l’état, partout dans la scène stoner – c’est le « lone rider » (le cavalier solitaire) qu’il soit à cheval, en voiture ou en camion, bouffant de la poussière, du sable ou de l’asphalte sous un soleil de plomb, cet espèce d’antihéros asocial et bagarreur, qui plaît aux femmes mais ne tolère aucune attache. Presque une métaphore du rockeur, sur la route, autant craint qu’adoré. Le rockeur/metalleux a-t-il besoin de retrouver le cowboy qui est en lui ?

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