Après une édition 2022 record tant par sa longueur que sa chaleur, la grand-messe française du metal revient avec sur une formule plus classique… mais passant tout de même de trois à quatre jours. Kiss, Iron Maiden, Slipknot, Pantera, Porcupine Tree, Behemoth ou encore Amenra… si vous ne trouvez votre bonheur dans ce nouveau panier garni de l’enfer, c’est qu’il y a un problème !
Aussi c’est avec force, abnégation et ponctualité (non) que nous tenterons de vous faire vivre par procuration cette seizième édition. Le réseau étant mis à rude épreuve par les dizaines de milliers de chevelu⸱e⸱s présent⸱e⸱s au Hellfest, il est très probable que les photos, vidéo et reports des concerts nocturnes soient mis en ligne le lendemain matin. Dernier round avec la journée du dimanche, et vous pouvez lire ou relire nos reports du jeudi, vendredi et samedi régulièrement actualisés. Bonne lecture !

00h16 : Le classique feu d’artifice est accompagné d’un certain « Thunderstruck »… un signal de fumée pour 2024 ?
00h14 : TESTAMENT / Altar
Si, par le plus grand des hasards, quatre jours d’agression sonore n’ont pas eu raison de vos cervicales, la performance de Testament en clôture de l’Altar se chargera d’y remédier. Les thrasheux californiens ont sorti l’artillerie lourde pour conclure cette seizième édition en beauté, et on peut se féliciter que l’orage ait fait chuter les températures, car le double rang de pyros aurait été difficilement supportable avec la météo des jours précédents. Forte d’un excellent son, la bande à Chuck Billy est au sommet de sa forme, et le public répond en partant en vrille dès le deuxième titre « The New Order ». Après tout, un dernier mosh pit bien violent pour la route, ça ne se refuse pas. Entre deux assauts auditifs, le chanteur distribue les médiators de ses camarades avec la libéralité de celui qui n’en a pas besoin et est récompensé par une montée en puissance graduelle de l’insanité dans la fosse. Quand retentit « Electric Crown », on peut affirmer que certains ont carrément atteint la transe. Gourmands, les Américains se laissent un peu emporter par leur élan et dépassent de quelques minutes l’heure de fin annoncée, tandis que le feu d’artifice, lui, démarre un peu plus tôt que prévu. Nous sommes donc contraints de quitter l’Altar avant la fin des hostilités pour profiter d’un autre genre de spectacle bruyant, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que Testament aura bouclé le festival avec éclat et prouvé, s’il en était encore besoin, que les cartes du Big 4 mériteraient d’être rebattues.
00h10 : THE GHOST INSIDE / Warzone
À l’image de Suicide Silence l’année derniere, c’est à The Ghost Inside que revient la tâche de clôturer les concerts sur la Warzone. Quand certains considèreront ce créneau comme une punition du fait de se retrouver dans la programmation face à deux mastodontes, à savoir Slipknot et Testament, les mecs de The Ghost Inside eux, ne le voient absolument pas de cet œil. Bien au contraire, c’est un groupe tout simplement heureux d’être sur scène qui se présente à nous. Évidemment, on est loin d’avoir une Warzone remplie, mais rien ne viendra gâcher notre plaisir d’assister à leur retour, dix ans après leur dernier passage en MS2 à l’époque.
D’entrée, le démarrage pose les bases lorsque le riff du morceau phare « Engine 45 » commence à raisonner. Une chose saute aux oreilles de suite : la qualité du son est tout simplement parfaite, même en étant désaxé par rapport à la scène. Sur ce point, la Warzone fait encore une fois honneur à sa réputation. On observe que le public se densifie gentiment, attiré par la lourdeur et l’efficacité sans faille des breakdowns assénés par les coreux. Au chant, Jonathan Vigil et le bassiste Jim Riley se partagent le rôle, le premier envoyant ses puissants hurlements avec une aisance remarquable, tandis que le second officie sur les lignes de chant clair et quelques screams. La setlist est alléchante, bien que concentrée sur les trois plus récents albums. Le groupe a décidé d’envoyer ses plus gros hits comme « Dear Youth (Day 52) », « One Choice », le monstrueux « Dark Horse », ou encore « Mercy » et son imparable « Life’s Swinging Hard But I’m Swinging Harder » repris par les fans.
Impossible alors pour la fosse de ne pas céder à la tentation du moshpit et rendre aux musiciens l’énergie délivrée sur scène. Vient alors un moment où Jonathan prend la parole, et nous rappelle cette histoire tragique qui frappa le groupe en 2015. On peut facilement imaginer que la carrière du groupe aurait pu prendre un autre tournant après ce drame, mais les Californiens ont décidé que non, simplement non. L’exemple le plus parlant étant sans conteste le batteur Andrew Tkaczyk, ne jouant désormais qu’avec une seule jambe suite au terrible accident, mais nous offrant un set tout bonnement stupéfiant. Comme un porte-parole du groupe entier, c’est avec beaucoup de reconnaissance que le chanteur nous fait part de son sentiment, celui de pouvoir être présent sur scène et partager l’affiche avec tous ces artistes, provoquant les applaudissements du public. Nombreuses seront les mains levées à la question « Qui vient voir The Ghost Inside pour la première fois ce soir? », Jonathan les accueillant avec enthousiasme. Le temps d’un titre il invitera les slammeurs à venir récupérer de ses propres mains les mediators gentiment piqués sur les micros de ses deux gratteux. Pour résumer, on assiste à un concert largement abreuvé de good vibes, de respect, de gratitude, et d’une énergie vraiment positive qui fait un bien fou. Le groupe nous récompensera d’un ancien titre, « Faith or Forgiveness », faisant notamment le bonheur des fans de la première heure, suivi par « Avalanche ». Autant dire qu’à aucun moment il n’a été ressenti le moindre creux, le moindre petit trou d’air ou le moindre ennui durant tout le set. Et comme un symbole, c’est « Aftermath » – une chanson sur les secondes chances nous rappellera Jonathan – qui concluera ce très beau concert, les ultimes mélodies étant accompagnées par le désormais traditionnel feu d’artifice de fin de festival. Non, ce créneau n’était absolument pas une punition, il était parfait !
00h02 : SLIPKNOT / Mainstage 1
L’esplanade de la Mainstage n’a pas beaucoup désempli depuis la révérence du monumental Pantera alors que Slipknot fait sa glorieuse arrivée sur scène.
L’effervescence est palpable, la tension des fans s’accumule et a vite besoin de se libérer. Tous et toutes attendent le chaos, la catharsis violente et malsaine que les américains provoquent avec frénésie. C’est « The Blister Exists » qui joue le rôle de détonateur. Véritable moissonneuse batteuse monolithique, Jay Weinberg martyrise son kit avec une dextérité imparable et inonde la scène d’un timbre mate bien caractéristique. Le scream de Corey Taylor est toujours aussi indécent de puissance et d’animalité, et surtout extrêmement consistant. Durant l’heure et demie de set, jamais le chanteur n’a semble en difficulté pour sortir les gueulantes, les textes scandés ou les envolées sensibles. On sent immédiatement qu’il joue un rôle essentiel dans sa capacité à canaliser la majeure partie de la sauvagerie de Slipknot pour la communiquer humainement au public. Avec la batterie, c’est l’élément le mieux sonorisé de la formation. Sa triste réputation se vérifie encore une fois semblerait t-il. Sur Psychosocial, les guitares forment un magma pénible à discerner, surtout quand les percussions de Michael Pfaff prennent une place démesurée. La basse de Venturella doit être quelque part aussi, mais il est compliqué de la situer dans la frénésie systématique venue d’Iowa. La musique gagne ensuite en lisibilité sur Yen qui poursuit une progression moins chargée. Le refrain fait parler sa puissance émotionnelle même si la justesse de quelques notes sont laissées pour compte au profit d’une interprétation viscérale. En parlant de puissance : le riff d’amorce de « The Heretic Anthem » est d’une épaisseur remarquable qu’on aimerait retrouver plus fréquemment sur le set.
Souffrant d’un départ et d’une défection remplacée, les potes de Des Moines sont huit au total sur scène mais ont continué d’afficher leur étoiles à neuf branches fondatrices. En frontman rompu à l’exercice, Corey Taylor entame le dialogue avec la foule et la convie à incarner le neuvième membre en chantant en chœur le cultissime « Wait And Bleed » des débuts. Ça cavale, on ne comprend pas tout, on chope des bouts de couplets déchiquetés, on accepte que certains morceaux soient sacrifiés sur l’autel de l’interprétation et du show (pas le choix en même temps). En matière de mise en scène, les grands guignols américains bénéficient d’un jeu de lumière très complet et complimenté par des jets de flammes cadencés. Les écrans géants renforcent la domination absurde de Slipknot sur l’ensemble de l’audience. Celle-ci s’abandonne aux crowdsurfing venus depuis l’arrière de la régie, les pogos et autres manifestations spontanées de joie de se faire brasser la gueule aussi fort.
Après un rappel plus que convenu, Slipknot revient pour asséner un « Duality » jouissif de part sa combinaison de bestialité et son refrain ultra-catchy qui a survécu aux années d’une discographie grandissante. Le paroxysme à été gardé pour le dernier titre avec le jump collectif orchestré en guise d’ultime communion musicale pour parachever le concert. Il faut se rendre à l’évidence, un concert de Slipknot, ça se vit plus que ça ne s’écoute. Et vu la musique de ces énergumènes torturés, y a de quoi se sentir vivant.
23h10 : PARADISE LOST / Temple
En quittant le show de Pantera en direction de la Temple, nous avions deux espoirs : avoir un aussi bon son sur Paradise Lost que sur le groupe qui poursuit sa performance sur la Mainstage, et que les Britanniques proposent des titres de son répertoire le plus récent, à commencer par l’excellent Obsidian paru en 2020. Pour ces deux points, il va falloir patienter un peu… Sur un son un peu étouffé par les basses, pour ne pas changer les habitudes sur la scène goudronnée, Paradise Lost va en effet démarrer sur les périodes les plus gothiques de son histoire et notamment représenter fièrement Draconian Times de 1995 avec pas moins de trois titres sur la première moitié du set. Les gotho-fans de Paradise Lost sont donc à la fête, comme sur la chanson « As I Die » qui semblait vraisemblablement assez attendue, et dansent nonchalamment comme ils ont pu danser avec She Past Away ou Grave Pleasures plus tôt dans la journée. Progressivement, la nuit s’abat et le jeu de lumières de Paradise Lost devient plus intéressant. C’est à ce moment là que le groupe propose (enfin) un titre d’Obsidian avec « The Devil Embraced » et que Nick Holmes nous offre un petit peu de son caverneux growl. Ce dernier apparait néanmoins légèrement fatigué, peut-être mal remis de son concert avec Bloodbath du vendredi, tout comme Greg Mackintosh qui a lui joué le jour même avec Strigoi et qui aura du mal à se caler parfaitement à la section rythmique. Alors que le son s’est cependant bien amélioré, Nick annonce en chantonnant gaiement le titre « No Hope in Sight » de The Plague Within qui confirme le choix d’avoir réservé plutôt la fin du set pour ses titres plus récent, excepté « Embers Fire » d’Icon qui se glisse au milieu du sang frais du combo. Ce choix est assez curieux, tout comme choisir l’entrainante « Ghosts », single fort d’Obsidian, en guise de conclusion de sa performance. Néanmoins, nous ne bondons pas notre plaisir à la cocasserie de scander « for Jesus Christ ! » pour quitter la Temple, cette scène qui est souvent le terrain des croix renversées…
23h00 : RISE OF THE NORTHSTAR / Warzone
Il est 20h50, le pit de la Warzone se remplit et commence petit à petit à devenir irrespirable, l’excitation du public est palpable et grandit à mesure que les minutes défilent… Les artistes de chez nous Rise Of The North Star font leur entrée sous les applaudissements, et le live commence avec une douce introduction qui n’annonce que le calme avant la tempête, laquelle frappe la foule en pleine face. Et comme toujours avec le public de la Warzone, c’est un véritable ras de marrée qui envahit le pit à l’arrivée des premiers coups de percussions. Quelques petites interludes calmes et sereines entrecoupent le tout pour laisser aux festivaliers le temps de reprendre des forces pour les circles pit et autres wall of death qui ne se feront pas prier. L’impact sonore est tel qu’il en fait trembler le sol et rend toujours plus fous les festivaliers assoiffés de pogos qui peuplent habituellement la Warzone. L’efficacité était au rendez-vous, comme toujours chez ROTNS !
22h31 : PANTERA / Mainstage 2
@radiometal #pantera #hellfest #hellfest2023 #festival #metal #zakkwylde #philanselmo #rexbrown #charliebenante #concert #guitarsolo ♬ son original – Radio Metal
« I ‘m Broken », « Walk », « 5 Minutes Alone », « A New Level »… autant de morceaux qu’il aurait semblé impossible de réentendre en live il y a un an encore. Si les rumeurs sur une « reformation » de Pantera revenaient tous les ans tel un marronnier, le projet a souvent semblé plus proche de l’utopie que de la réalité. Mais voilà, on y est : Phil Anselmo, Rex Brown, Zakk Wylde et Charlie Benante martèlent sous nos yeux les hymnes groove-metal de toute une génération. Et franchement ? Bah c’est très cool !
Certes, Vinnie Paul n’est pas derrière les fûts, Dimebag Darrell ne shredde pas sur sa Dean, mais la machine à remonter dans le temps n’ayant pas encore été inventée par la Silicon Valley, il va falloir s’y faire. Beaucoup diront « ce n’est pas pareil » et certes, ça ne l’est pas. Il n’en reste pas moins que l’hommage est vibrant et que les remplaçants font tout pour coller un maximum à l’esprit originel. Armée de sa six-cordes War Hammer, grimée pour l’occasion du fameux bleu électrique de Dimebag, Zakk Wylde enchaîne les solos avec précision tout en évitant de se mettre trop en avant, ce qui est tout à son honneur. Quant à Charlie Benante, que dire si ce n’est que le bonhomme est tout autant une machine qu’au sein d’Anthrax, rien ne dépasse et la frappe est monstrueuse. Flegmatique du regard mais claquant de la phalange, Rex Brown lui fait trembler la scène de ses quatre cordasses, comme si la Terre pouvait s’ouvrir en deux et qu’il n’en aurait rien à carrer. Anselmo reste Anselmo, un peu limite sur le chant aigu, faux sur les rares passages de chant clair de « Love », mais à bloc sur tout le reste.
Le frontman nous a d’ailleurs semblé particulièrement ému à plusieurs moments du show, comme si jouer ces tubes d’une autre décennie lui renvoyait des souvenirs passés en pleine tronche. Le parfum de nostalgie, mis en avant par deux extraits vidéos replongeant dans la jeunesse folle de Pantera, est aussi palpable dans la fosse. Les quadras et quinquas présents dans les cent premiers mètres ont tout l’air de retrouver leur vingt ans, exception faites des calvoches et autres poignées d’amour durement acquises. Le chanteur provoque d’ailleurs un peu la fosse en demandant quelle génération, l’ancienne ou la nouvelle, en a le plus dans le bide pour foutre le sbeul dans le pit… Servi par une sonorisation coup de poing et carrée, le set des cow-boys de l’enfer a tout du rouleau compresseur irrésistible. Bas du front mais haut du menton, Pantera a peut-être encore quelques lignes à rajouter à sa légende.
21h54 : RISE OF THE NORTH STAR / Warzone
Il est 20h50, le pit de la Warzone se remplit et commence petit à petit à devenir irrespirable, l’excitation du public est palpable et grandit à mesure que les minutes défilent. Les samouraïs de Rise Of The North Star font leur entrée sous les applaudissements, et le live commence avec une douce introduction qui n’annonce que le calme avant la tempête, laquelle frappe la foule en pleine face. Et comme toujours avec le public de la Warzone, c’est un véritable ras-de-marée qui envahit le pit à l’arrivée des premiers coups de percussions. Quelques petites interludes calmes et sereines entrecoupent le tout pour laisser aux festivaliers le temps de reprendre des forces pour les circle pit et autres wall of death qui ne se feront pas prier. L’impact des saiyans est tel qu’il en fait trembler le sol et rend toujours plus fous les festivaliers assoiffés de pogos. Un concert à revivre « Again And Again » !
21h16 : Le chanteur de Flogging Molly, en concert ce soir à Strasbourg, explique qu’il ne plus avoir de voix après avoir avalé trop de poussière au Hellfest. Miam.
21h10 : LORD OF THE LOST / Temple
S’ils ont été boudés à l’Eurovision, ils ne le sont pas au Hellfest : un bon nombre de fans semble impatient d’assister à la première date des Allemands depuis leur cuisante défaite au concours de chanson. Une impatience à la hauteur du sens du spectacle du groupe. Lord Of The Lost réinvente le glam metal à sa façon : un glam metal version 2023, teinté de gothique et d’industriel et beaucoup plus me too friendly. Un préservatif gonflé est déjà lancé des premiers rangs alors que nappes de synthé et beats électroniques commencent à résonner. Un à un, les musiciens arrivent sur scène, flamboyants, du claviériste en robe vinyle, veste dorée et crête, au chanteur aux cheveux roses. Alternant constamment entre passages musclés et hymnes mélos, un concert de Lord Of The Lost est un concentré d’énergie, comme le prouve l’ouverture punchy de celui-ci avec « The Curtain Falls ». De la part du public, les signes du cornu avoisinent les cœurs, preuves du rapport privilégié que le groupe entretient avec ses fans. Le pourtant charismatique Chris Harms, qui finit par déchirer son t-shirt, est loin de tenir la vedette tant chaque membre donne de sa personne. Bassiste et guitariste galopent sans cesse d’un côté à l’autre de la scène et multiplient les mimiques. Le claviériste dispose aussi de ses propres fûts, qu’il martelle quand il n’est pas occupé à insuffler au son massif du groupe sa touche new wave ou à utiliser son improbable clavier/guitare 2 cordes. Télescopant lourdeur et frivolité, growls intenses et voix grave tout en miel, de gros riffs de guitare, une section rythmique qui ne fait pas de la figuration et des claviers dansants, Lord Of The Lost fait jaillir de cette confrontation une vivacité infatigable. Le groupe enchaîne les morceaux up et mid tempo tels que « The Future Of A Past Life » et « Loreley », déclenchant circle pits, jumping et finalement nombreux crowd surfing, qui se mêlent aux ballons lancés des premiers rangs. Le chanteur descend dans le photo pit pour serrer la main de spectateurs, puis le désormais bien connu « Blood & Glitter » est repris en cœur, avant « One Last Song ». Alors que le groupe s’apprête à quitter la scène, une pancarte se dresse de la foule : « Fuck Eurovision. We love you. » Tout est dit.
21h00 : DANCE WITH THE DEAD / Valley
« Quand il n’y a plus de place en enfer, les morts reviennent sur Terre. » Le Hellfest affiche en effet complet, mais les morts sont venus retourner la Valley. Le trio rejoint Perturbator et Carpenter Brut (adoubé Main Stage la veille au soir) parmi les groupes de darksynth à avoir joué à Clisson. Il n’aura manqué qu’un peu d’obscurité pour faire de ce concert très appréciable un show d’anthologie.
20h54 : TENACIOUS D / Mainstage 1
THE D HAS RISEN. Ce soir, Jack Black et Kyle Gass ont honoré le Hellfest de leur présence, et le résultat fut à la hauteur des espérances. Plus qu’un concert, ce fut un véritable spectacle, à mi-chemin entre la comédie musicale et le stand-up, que leurs clownesques majestés ont offert au public rassemblé en masse devant la Mainstage. Dès les premières notes de « Kickapoo », il est évident que quiconque n’a jamais vu « Tenacious D et le Médiator du destin » aura du mal à suivre. (À tous ceux-là, on ne peut d’ailleurs que demander : « Mais qu’attendez-vous pour combler cette lacune culturelle patente ? ») Tenacious D, c’est peut-être quatre albums, mais c’est presque avant tout un film, dont les grandes lignes sont esquissées sur scène en tant que fil rouge auquel rattacher les différentes chansons. Les micros en forme de main diabolique et le savoureux ensemble aux couleurs du Saint Médiator et des flammes de l’enfer porté par Jack Black sont autant d’indices quant à la direction prise par ce show improbable et totalement délirant. Le moindre titre, même hors album tiré du film, est ainsi prétexte à un petit sketch en guise d’introduction : l’engueulade en règle du pauvre roadie avant… « Roadie », la dispute entre Jack et Kyle et la démission de ce dernier avant « Dude (I Totally Miss You) », l’apparition d’un Satan gonflable géant avant un « Tribute » repris en chœur par l’ensemble du public… L’humour fait mouche et les éclats de rire sont encore plus bruyants que les applaudissements lors du duel de Sax-A-Boom, où la taille compte bien plus que la façon de s’en servir. Tous deux excellents acteurs, Black et Gass ont su s’entourer de musiciens et de roadies prêts à mouiller la chemise, à l’image de l’incompétent mais choupi Biffy Pyro (got it?) et du guitariste électrique John Konesky, qui remplace très décemment Dave Grohl le temps d’une battle de rock épique pour « Beelzeboss ». Pour ceux qui doutaient des talents de chanteur de Jack Black en raison du côté comédique de Tenacious D, l’acteur se fend en outre d’une moitié de reprise de « Wicked Game » qui devrait inquiéter Chris Isaak et prouve qu’au moins une star hollywoodienne ayant fait le déplacement ce week-end maîtrise son sujet. The D a à peine le temps de se fendre d’un « Spicy Meatball » chanté sur l’air du thème d’Indiana Jones qu’il est déjà l’heure de quitter la scène, après 70 minutes d’un sketch musical qui aura su convaincre les amateurs du « Médiator de la destinée » et, on l’espère, donné envie aux bienheureux innocents de se plonger dans le film et la discographie de Tenacious D. Le n’importe quoi, c’est toujours mieux quand c’est bien fait.
19h28 : AMON AMARTH / Mainstage 1
Dans un enchaînement improbable dont seuls les festivals ont le secret, la Mainstage passe du son bondissant d’Electric Callboy au death mélodique musclé et bardé de runes d’Amon Amarth. Les Suédois ne font pas dans la dentelle et proposent d’entrée de jeu un petit « Guardians Of Asgard » qui annonce la couleur, au cas où le drum riser en forme de casque à cornes n’aurait pas fait le job. De « Ravens Fly » à « Jomsviking » en passant par « First Kill », Amon Amarth déploie une production scénique soignée à base de Jormungandr et de drakkars gonflables, de pyrotechnie et de combattants vikings venus s’entretuer en toute camaraderie. Côté foule, la magie prend comme d’habitude dès les premières notes, au point que de parfaits inconnus partagent un pichet de bière sur « Raise Your Horns » et qu’un bon morceau du public s’assoit pour ramer malgré le sol détrempé. À noter que le soleil fait son apparition pour la première fois de la journée au moment où nos Vikings préférés entrent en scène, comme si Thor avait décidé de déposer Mjöllnir le temps de regarder la retransmission sur Asgard TV. La reconstitution un brin trop positive de son combat contre Jormungandr au son de « Twilight of the Thunder God » en guise de grand final n’a sans doute pas été pour lui déplaire. Une prestation bien sous tous rapports de plus à mettre au crédit d’Amon Amarth.
19h25 : GRAVE PLEASURES / Temple
19h22 : ELECTRIC CALLBOY / Mainstage 2
Chaud devant, le Tekkno Train entre en gare de Clisson ! Les Allemands d’Electric Callboy débarquent avec leurs beats techno et leurs riffs à se luxer les cervicales, et on vous met au défi de rester immobile. De toute façon, c’est interdit, c’est la dame dans l’intro qui l’a dit. Et quand des Allemands se piquent de vous interdire quelque chose, vous avez plutôt intérêt à écouter ! Le public, étrangement pas aussi jeune qu’on pourrait le penser, a parfaitement compris les instructions et s’en donne à cœur joie sur des titres fédérateurs tels que « Spaceman », « MC Thunder », « Pump It » ou l’immanquable « Hypa Hypa » (parce que même le metalleux aime Scooter sous toutes ses formes). Pour parachever l’ambiance boîte de nuit en plein air et en plein jour, les confettis et les serpentins sont de sortie, de même que les lasers roses et les tenues improbables des musiciens. Les chanteurs Kevin Ratajczak et Nico Sallach sont de véritables piles électriques qui ne ménagent pas leurs efforts pour injecter humour et bonne humeur dans la prestation et s’assurer que la consigne de fun maximal est bien respectée. Le show se conclut sur un « I Got The Move » surexcité qui laisse un public de quadras sur les rotules. Y’a pas à dire, faire la fête, c’est vraiment un sport de jeunes…
19h06 : Ben Barbaud pose un lapin aux journalistes pour la conférence de presse habituelle ! Il s’en excuse par la voix de l’attaché de presse Olivier Garnier, l’annulation d’Incubus entraine naturellement beaucoup de contraintes pour le président du Hellfest qui court partout… Les informations essentielles seront annoncées par communiqué de presse.
18h39 : MUTOID MAN / Valley
Stephen Brodsky est un génie. Tête pensante des insaisissables Cave In, membre émérite de l’incroyable projet Bloodmoon, tout ce à quoi il touche ces quinze dernières années est hautement recommandable pour l’esthète amateur des arts bourrins. Mutoid Man, c’est le groupe qu’il a créé avec son ami Ben Koller, batteur de Converge, et qui a intégré récemment le bassiste de High On Fire. En bref, c’est une cour de récré pour musiciens beaucoup trop doués. Brodsky ici est bien plus joueur que dans ses autres projets et se permet des excentricités vocales allant de petits cris stridents au milieu des morceaux à l’envolée lyrique digne d’un chanteur de glam. Koller quant à lui est intenable, il passe par la démultipliée sur « Micro Agression », martyrise la double pédale et prend la charley pour un ballon de foot quand il ne quitte pas temporairement son poste pour le plaisir de jeter nonchalamment ses baguettes à travers la scène. Musicalement, le groupe se montre très versatile. Un brulot hardcore digne d’un circle-pit de Converge succède à un pièce stoner à l’ambiance lourde, juste avant une balade qui ferait fondre n’importe quel cœur. Certaines combinaisons tiennent du kamoulox : du punk psychobilly mélangé avec du math rock ? Pourquoi pas ! Les musiciens sont tout en maitrise et tout le monde s’amuse franchement, public compris.
Le trio conclut avec une reprise chaotique du « Don’t Let Me Be Misunderstood » de Nina Simone, en précisant que The Animals avaient tellement foiré leur reprise de ce titre qu’ils se sentaient oblige de corriger ça. Une cour de récré, qu’on vous dit.
18h30 : Annulation de dernière minute : INCUBUS ne se produira finalement pas sur la Mainstage 2 pour des problèmes de santé. Ils sont remplacés par le groupe de thrash metal espagnol CRISIX.
17H48 : « Dans mes bras ! »
17H48 : PALEFACE / Warzone
J’aime qu’on m’aboie dessus. J’aime avoir l’impression d’être malmené en interrogatoire par un culturiste ayant marché sur un légo en se levant ce matin et qui n’a pas décoléré. J’aime qu’on m’éduque à l’écriture de texte en scandant « FUCKED » quand c’est demandé si gentiment. J’aime sentir mon système intestinal frémir à chaque descente de sub (c’est à dire souvent). J’aime avoir la sensation que le micro de la caisse claire est au fin fond des toilettes sur les séquences de beatdown. J’aime voir des mâles et femelles alphas se faire des câlins et s’échanger leurs dents respectives après un riff sucré. J’aime le charisme indéniable et le débit badass du chanteur qui envoie autant que l’inflation en France entre 2020 et aujourd’hui. J’aime le juste au corps motif filet de pêche du chanteur (décidément) qui me donne envie de manger un Fish n’ Chips à l’issue du concert. J’aime la patate du batteur qui frappe comme si chaque coup de caisse claire lui cumulait des points de fidélités chez Chevignon. J’aime la ferveur de l’audience qui adule sa Warzone et chaque groupe venu lui retourner le colon. J’aime avoir du mal à lire le nom du groupe sur le backdrop et me demander s’il a plu dessus ou si c’est fait exprès. J’aime voir un groupe programmé en même temps que Electric Callboy, ne pas se dégonfler et mettre une race en bonne et due forme. J’aime l’amour indéniable qui circule autant sur scène que dans le pit. J’aime Paleface.
17H04 : HATEBREED – Mainstage 1
Alors que la pluie a enfin décidé de laisser le Hellfest tranquille, Hatebreed fait son apparition sur la Mainstage. On est un peu surpris de voir le groupe à l’étroit sur une si grande scène et l’on remarque que le backdrop est bien avancé, probablement pour masquer la scénographie de Slipknot qui clôturera la journée. L’autre élément de surprise pour qui n’a vu Hatebreed depuis quelques années, c’est le look de son leader Jamey Jasta. Lui qu’on a toujours connu cheveux ultra courts et rasé de près, le voici qui arbore un look de pur redneck : barbe rousse, nuque longue ondulée et casquette de baseball. Ce qui n’a pas changé, c’est son charisme resté intact et son placement de voix si caractéristique. Le son de la Mainstage est pour le moins perfectible mais le principal est ailleurs : le public est venu pour la bagarre, les gros riffs et les gros tubes… il sera pleinement servi. Il faut dire qu’en trente ans de carrière les Américains ont eu l’occasion de produire une sacrée collection de morceaux mémorables. « To The Threshold », »Destroy Everything » « Live For This », « As Diehard As They Come »… autant de valeurs sûres qui démontrent, s’il y en avait encore besoin, la capacité du groupe à balancer des moshparts redoutables et initier au joies du beatdown les spectateurs de passage. Hatebreed nous laisse avec un « I Will Be Heard » fédérateur. Merci pour les travaux !
17h00 : SHE PAST AWAY / Temple
Pas besoin de DeLorean pour retourner dans les années 80. Le duo turc She Past Away n’a besoin que de la reverb d’une guitare, d’une batterie électronique et de quelques touches de synthé pour plonger son auditoire dans la fumée des clubs goths d’antan. La sauce a bien pris, à en juger de la réaction du public, charmé par ses sonorités plus coutumières de M’Era Luna. On reprendrait bien un peu de synthé années 80 après ça… c’est qui le groupe suivant en Mainstage, déjà ?
16H45 : DOZER / Valley
Une scène détrempée. Un combo suédois de retour après presque une décennie d’absence. Un martèlement qui fait instantanément opiner du chef. Une basse granuleuse qui vient se frotter à vous. Une guitare vrombissante qui noie inéluctablement l’ensemble. Une voix acérée qui s’extrait et fend subtilement l’épaisseur. Vous avez le décor du concert de Dozer à la bien nommée Valley. Dans le sillage de Kyuss et Fu Manchu, les Suédois assènent un stoner pendulaire de qualité qui recueille sans se faire tarder les acclamations de l’audience, trop contente de se faire emporter dans un voyage désertique le temps d’une petite heure. Chaque instrument règne « glorieusement » sur son territoire sonique et forme un magma d’ensemble organique dont le centre de la fosse se délecte tout particulièrement. Il faut saluer bien bas la performance vocale badass du frontman Fredrik Nordin. Entre voix crunch perçante et déclamation affublée de trémolo et d’effet radio, le rendu est extrêmement convaincant. L’épique « Dust For Blood » fait particulièrement mouche avec son refrain digne de Truckfighters. Le final s’exécute avec le nouveau morceau « Mutation/Transformation » (et pas « Fuck Yeah » comme lâché nonchalamment par le chanteur, sinon beaucoup de morceaux s’appelleraient ainsi). Initialement alambiqué et schizophrène, le titre conclut la performance de Dozer sur un de ces fameux riff autoroutiers qui ne semble jamais vouloir s’arrêter.
15H56 : HALESTORM – Mainstage2
15H07 : TREPONEM PAL – Temple
On se doute bien qu’une partie du public de la Temple cherche à se réfugier de la pluie, mais c’est aussi une bonne occasion pour eux de rejoindre les fans de Treponem Pal. Le groupe indus français vient défendre les couleurs de son dernier album Screamers, et des couleurs, il y en a aussi dans le lightshow très bariolé qui accompagne la prestation des musiciens. Quelques touches reggae et funk par-ci par-là, l’inévitable « Renegade » pour secouer les têtes, et on oublie le temps maussade le temps d’un concert.
14h20 : Une goutte est tombée sur nous dans l’espace presse, normalement imperméable. Nous ne sommes protégés nulle part !
13h44 : THE OLD DEAD TREE – Temple
Alors que la Temple s’est transformée en abris contre le déluge et la grisaille, The Old Dead Tree prépare un set en totale adéquation avec la météo. En effet, ici, pas question de vous faire oublier l’averse : il s’agit plutôt de se mettre en condition pour apprécier la sombre beauté des cascades de pluie ! Et les décorations de scène, sobres entrelacs de branches ponctuées de lampes froides, finissent de poser le décor. La rage froide et la mélancolie des compositions s’accordent alors parfaitement avec l’humidité ambiante. Porté par un son impeccable et un public très réceptif, le groupe distille sa musique avec maîtrise et jongle habilement entre les émotions : la tristesse succède à la colère qui répond à son tour à un flot de violente amertume. La nostalgie est aussi de la partie lorsque la formation entame « We Cry as One » issu de leur premier album dont c’est justement le vingtième anniversaire. On se retrouve au final face à un tableau musical parfaitement interprété, une performance de haute volée, dont le public se délecte pour sublimer les affres météorologiques !
13H37 : EMPIRE STATE BASTARD – Valley
Il aurait vraiment été dommage de ne pas braver la pluie pour assister à la performance d’Empire State Bastard – projet de Simon Neil (Biffy Clyro) et Mike Vennart (ex-Oceansize), accompagnés en live par la section rythmique de Naomi Macleod et Dave Lombardo. Impossible aussi de rester statique devant une telle prestation. En l’espace de quarante minutes, le groupe nous a exprimé un panel d’émotion toutes plus intenses et prenantes les unes que les autres. Ceci est forcément amplifié par le jeu scénique du chanteur qui, par l’aisance naturelle qu’il dégage dans sa gestuelle et sa manière de s’adresser à son public, nous prive de la capacité de s’extraire du tourbillon musical que le groupe a créé, si toutefois l’envie y était, puisque la qualité de leur prestation vaut grandement que l’on s’y intéresse du début à la fin. De chant clairs langoureux en hurlements intenses et stridents, de touches de piano inattendues en riffs de guitare percutants, les acclamations finales étaient bien méritées !
13h40 : END / Warzone
On file en Warzone pour le concert de #End !#Hellfest pic.twitter.com/DWvzMpLtZH
— Radio Metal (@RadioMetal) June 18, 2023
13h35 : STRIGOI / Temple
Forcément, il ne fallait pas compter sur ces malfaisantes créatures que sont les strigoï pour amener autre chose que pluie et orage sur le Hellfest et Greg Mackintosh ne s’y est pas trompé, qui nous souhaite à la fin de son set « une journée encore pire qu’elle a commencé ». Ce sera en tout cas une journée chargée pour le guitariste de Paradise Lost qui officie ce matin sur la Temple où il sera de retour ce soir avec son groupe principal. Pendant une trop courte demi-heure, Strigoi a dispensé son death old school très empreint de doom. Une lente introduction de synthé lugubre et de chœurs austères donne le ton d’un set hypnotisant de noirceur. Rythme massif, basse grondante, guitares lourdes, c’est la pesanteur de la détresse qui l’emporte sur la colère. La double pédale entre en action sur le plus agressif « Phantoms » et « Seven Crowns » émerge également en mode death rageux du sombre marasme ambiant. Le chant caverneux à souhait et les guitares lancinantes distillent une atmosphère ténébreuse. « King Of All Terror » réunit les deux extrémités du spectre malsain de Strigoi, débutant dans une brutalité grind pour revenir à un doom lugubre. « United In Viscera » achève de nous engluer dans sa mélasse, tandis que dehors s’abattent des trombes d’eau…
12h57 : HO99O9 / Mainstage 1
12h50, les Mainstages sont très clairsemées, faute à un déluge assez vénère ! Mais il reste encore quelques irréductibles bien décidés à s’enjailler pour le concert du trio américain qui avait déjà marqué les esprits lors de leur précédent passage en 2018. On a beau être en début d’après-midi, sous la flotte, l’effet est le même. Gros son (qualité au top d’ailleurs), bon groove et flow imparable qui permettent comme par magie de réchauffer l’atmosphère. Le pit prendra même vie jusqu’à y lancer un petit wall of death sous les ordres de Yeti Bones. En somme, un concert énergique bien que déserté, mais on aura quand même pris un sacré pied !
La pluie tombe encore bien, mais ça n'empêche pas certains festivaliers de venir s'amasser devant la MS1 pour le set de @Ho99o9 !#Hellfest pic.twitter.com/sn63gyMWFL
— Radio Metal (@RadioMetal) June 18, 2023
12h30 : Mickey nous a envoyé un emoji orage pour nous indiquer qu’il ne couvrirait pas Ho99o9 sur la Mainstage à cause de la météo… Nous allons désormais le surnommer le « punk en carton ».
12h12 : WOLVENNEST / Valley
Pendant que le parfum d’encens commence à embaumer le nez des personnes les plus proches de la scène, Wolvennest se met en place. Tout de suite les premières notes nous mettent dans une ambiance intimiste qui transporte instantanément les spectateurs. Chacun des musiciens semble transportés par leur musique et se laisser transcender. Leur prestance est communicative puisque tout le monde se laisse aller et les suit dans leur engouement. Les titres s’enchaînent et tout prend une ampleur suffisante qui permet d’entrer en immersion dans leur black metal psychédélique et expérimental. Le plaisir que nous offre souvent la Valley, c’est de pouvoir y découvrir des groupes qui sortent du lot, et Wolvennest est de cette trempe là. Particulièrement lorsque l’on voit Shazzula, la chanteuse du groupe, jouer de son thérémine et que l’on se laisse transporter par la justesse de leurs compositions.
Voilà voilà ?
C'est aussi ça l'expérience Hellfest, se prendre parfois un temps bien dégueulasse ! (La team 2007, vous connaissez les vrais problèmes ! )#Hellfest pic.twitter.com/zhiSF9uGtx— Radio Metal (@RadioMetal) June 18, 2023
11h30 : Demandé au stand Radio Metal : « Est-ce que vous vendez des ponchos de pluie ? ». Malheureusement, non. Et si vous avez un bon plan sur l’Extreme Market, nous sommes preneurs.
Excellent CR du dimanche.
Je n’y étais pas, mais malgré l’inévitable subjectivité du rédacteur, la fatigue, et bien je sens que les gens sont contents d’être là et de vivre de grands moments.
Immersion musicale, communion, « All Together Now » comme le chante les Beatles dans leur Yellow Submarine!
Petite rectif sur Slipknot, ce n’est plus Chris Fehn aux percus :). Écrire une chronique après 4 jours de Hellfest peut emmener, bien évidemment, quelques coquilles ! 🙂
Nous avons corrigé et puni le rédacteur, merci !
Et de quelle manière ? Je suis curieux.