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Interview   

La croisière s’amuse


Comme beaucoup des excellentes décisions qu’a prises votre serviteur au cours de sa vie, l’aventure du 70 000 Tons Of Metal a pour origine une blague lancée à la suite d’une soirée trop alcoolisée. En janvier prochain, cette idée se concrétisera enfin. Plutôt que de vous les cailler en Europe, allez donc faire un tour en bateau dans les Caraïbes avec une quarantaine de groupes de metal (Death Angel, Epica…). Andy Piller, l’organisateur de cette première croisière metal de l’histoire, a répondu avec franchise à nos questions sur les difficultés et les coulisses de l’organisation de cette croisière pas comme les autres.

Evénement : 70 000 Tons Of Metal
Dates : 24 au 28 janvier 2011
Trajet : Miami – Cozumel – Miami
Plus d’infos : www.70000tons.com


« Un jour, il y a environ 3 ans, j’étais installé sur mon balcon avec quelques amis à boire des bières. J’en avais manifestement bu quelques-unes de trop puisque j’ai fini par demander : ‘Hey ça ne serait pas cool de louer un de ces bateaux et de s’en servir pour un festival heavy metal ?’. C’est ainsi que le projet de 70000 TONS OF METAL est venu au monde. »
Radio Metal : Peux tu nous en dire plus sur les origines de ce projet ?

Andy Piller :Je peux voir le port d’embarcation depuis mon appartement à Vancouver BC. Un jour, il y a environ 3 ans, j’étais installé sur mon balcon avec quelques amis à boire des bières. J’en avais manifestement bu quelques-unes de trop puisque j’ai fini par demander : « Hey ça ne serait pas cool de louer un de ces bateaux et de s’en servir pour un festival heavy metal ? » C’est ainsi que le projet de 70000 TONS OF METAL est venu au monde.

Avant de débuter ce projet, avais-tu eu l’occasion d’organiser des concerts et plus particulièrement des festivals ?

Durant ces dix dernières années j’ai principalement occupé un poste de manager spécial “tournée” pour de nombreux groupes à travers le monde. Avant cela j’ai été, pendant de nombreuses années, promoteur de concerts ce qui m’a permis d’organiser des centaines de shows. Donc je ne pense pas courir de risques en disant que je sais de quoi il s’agit.

Beaucoup de groupes qui sont à l’affiche appartiennent aux mêmes labels (Century Media, Nuclear Blast…). As-tu profité du fait que ces formations se connaissaient très bien pour diffuser l’information et programmer plus rapidement le festival ?

Non, les maisons de disques n’avaient rien à voir dans ce processus, cependant, du fait de mon ancienneté dans ce milieu, je connais personnellement la plupart des programmateurs ainsi que beaucoup des managers des artistes concernés. Cela doit sans doute aider.

Quelle fut la réaction des groupes que tu as contactés pour cette première édition ? Furent-ils tout de suite emballés ?

A peine les avions-nous contactés que la plupart des groupes était vraiment intéressés par le projet. Seul un nombre restreint d’artistes ont décliné l’offre, principalement parce que l’idée d’être “enfermés” pendant quatre jours sur un bateau avec 2.000 fans ne leur plaisait guère. Je comprend totalement que cela ne convienne pas à tout le monde. En effet, une fois en mer il n’y a plus aucune issue. On est coincé dans ce bateau. La seule solution serait de s’enfermer dans sa cabine. Mais cela n’a aucun sens. Par conséquent cela ne tentait vraiment que les artistes qui aiment sortir et faire la fête avec leurs fans.

Booker tous ces groupes pour quatre jours a dû être un sacré défi à relever. De quelle manière t’y es-tu pris pour réussir à les convaincre ? Leur as-tu présenté cette croisière comme une façon pour eux de prendre un peu de vacances ? Et des vacances sous le soleil, qui plus est, en plein mois de janvier ?

Dans la plupart des cas je n’ai pas vraiment eu besoin de les convaincre. Beaucoup des groupes ont tout de suite accroché. Principalement ceux venant de pays situés au Nord. Qui ne préfèrerait pas aller aux Caraïbes plutôt que de rester bloqué par la neige, la pluie et le froid ?


«Seul un nombre restreint d’artistes ont décliné l’offre, principalement parce que l’idée d’être “enfermés” pendant quatre jours sur un bateau avec 2.000 fans ne leur plaisait guère.»
Quelles sont les difficultés rencontrées par l’organisation d’un festival comme 70,000 Tons of Metal comparé à un festival plus classique ? L’organisation de la croisière doit constituer un travail colossal surtout que tu as proposé aux passagers de multiples activités lorsqu’il n’y a pas de concerts…

Oh il y aura des concerts dès le matin et ce jusqu’à très tard dans la nuit ! A part cela, il y aura des ateliers tenus par certains des musiciens, des meet and greets, des karaokés spécial metal etc. Il y aura aussi plein d’activités proposées par l’équipage comme du sport et autres. Le défi principal reste que l’on se trouve sur un espace assez confiné comparé à un festival sur terre. Les groupes doivent partager leurs équipements et dans certains cas leurs staffs.

J’imagine qu’étant donné les dimensions révolutionnaires de ce projet, tu ne peux pas vraiment t’appuyer sur tes expériences passées… Puisqu’il n’y en a aucune !

Il y a d’autres croisières musicales qui accueillent différents types d’audiences, principalement du blues ou de la musique classique et cela depuis déjà des années. Ainsi il est possible d’apprendre à travers ces différentes manifestations comment gérer certains aspects d’un tel événement, mais bien évidemment personne n’avait tenté de le faire avec la scène metal. En revanche, toute mon équipe est constituée de vétérans, ils ont tous travaillé pendant des dizaines d’années dans l’industrie du live, travaillant sur des milliers de concerts, et cela au sens propre du terme ! Par conséquent je pense que nous serons capables de gérer n’importe quel type de problèmes.

D’un autre côté, il y a t-il des aspects plus faciles à gérer ?

Je ne dirais pas plus facile, mais la singularité de cet événement aide plus ou moins à le promouvoir. Nous avons des réservations de tous les continents ! Si nous avions eu la même affiche pour un festival classique je ne pense pas que l’on aurait eu des personnes en provenance des quatre coins de la planète. Ce qui nous a vraiment étonnés, c’est la quantité de réservations venant d’Australie. Pas seulement parce que ça n’est pas la porte à côté mais aussi parce que là-bas en janvier, c’est l’été donc le facteur “ je déteste le froid, je veux du soleil” ne fonctionne pas.


«Le séjour comprend logiquement hébergement, room service, etc. C’est comme dormir dans un hôtel flottant de luxe. Compte-tenu de ces éléments, nos prix sont plutôt abordables ! […] Cerise sur le gâteau, laisse-moi te signaler que le prix de l’alcool à bord est assez modéré car comme nous naviguons sur les eaux internationales il n’y a pas de taxes.» (Photo : Itinéraire de la croisière)
Si l’on tient compte de l’essence même du projet, on ne peut pas vraiment « commencer petit et s’agrandir progressivement » . Puisqu’il s’agit d’une croisière, il faut que ce soit le plus impressionnant possible dès le départ. Comment t’y es tu pris pour convaincre tes partenaires et promoteurs de te suivre dans cette aventure ?

Tu as raison, on ne peut pas commencer petit. Il y a d’autres croisières musicales où seulement une partie du bateau est louée pour laisser la place à des passagers voulant faire une croisière traditionnelle. Cela peut fonctionner avec du blues ou de la musique country mais pas avec du heavy metal. Je ne pense pas que la cohabitation sur un même bateau entre 1000 headbangers et 1000 passagers plus « classiques » comme des familles ou des retraités fonctionnerait. L’un des défis les plus importants était certainement d’assurer le financement de cet événement. Je ne peux pas dire combien exactement, mais on parle d’un nombre à sept chiffres. Le fait que ce projet ait mis trois ans à se concrétiser montre bien que ce ne fut pas si simple.

Comment as tu choisi le point de départ de la croisière?

Dès le début nous nous sommes concentrés sur les Caraïbes notamment parce que nous voulions réaliser ce projet en hiver et les Caraïbes sont vraiment le meilleur endroit où se trouver au mois de janvier. Ni trop chaud ni trop froid. Seules quelques autres villes auraient pu servir de point de départ. Si l’on prête attention au fait que certains groupes et leurs fans viennent du monde entier, le choix de Miami s’impose naturellement. Enfin et surtout, c’était une décision marketing, Miami est plus « sexy » que Fr. Lauderdale ou Tampa par exemple.

As-tu l’intention de renouveler l’expérience dans les années à venir ? Si oui, est ce que la ville d’embarcation changerait chaque année ?

A moins d’avoir une très bonne raison de changer, nous continuerons à partir de Miami, c’est là-bas que cela commencera et s’achèvera dans les prochaines années. Je peux cependant très bien imaginer que pour les prochaines éditions nous puissions changer notre itinéraire et naviguer sur d’autres voies en changeant de haltes.

Quand est ce que la programmation du festival sera complète ?

Les groupes seront annoncés progressivement. On prévoit d’avoir la programmation complète avant la fin de l’année. C’est tout ce que je peux dire pour l’instant.

La croisière aura lieu au mois de janvier, quelques mois avant les festivals d’été. Tu peux ainsi éviter la concurrence avec ces festivals beaucoup moins coûteux. Les groupes sont aussi beaucoup plus disponibles à cette époque de l’année qu’en été. Est-ce que le choix de cette date était intentionnel ?

Oui, éviter la compétition des festivals d’été était une des raisons principales pour planifier cet événement à cette période. Je ne nous trouve pas cependant si chers que ça. Le séjour comprend logiquement hébergement, room service, etc. C’est comme dormir dans un hôtel flottant de luxe. Compte-tenu de ces éléments, nos prix sont plutôt abordables ! Si tu allais dans une grande ville pendant 4 jours, dans un grand hôtel, mangeant tous les jours au restaurant et en assistant à des concerts chaque soir tu dépenserais autant si ce n’est plus d’argent. Cerise sur le gâteau, laisse-moi te signaler que le prix de l’alcool à bord est assez modéré car comme nous naviguons sur les eaux internationales il n’y a pas de taxes.

Voici venue l’heure de la question stupide de l’interview : Le but du festival est de faire la fête pendant 4 jours dans une atmosphère on ne peut plus rock n’roll. Es-tu sûr que vous serez capables de transporter assez d’alcool sur le bateau ?

Par chance c’est la responsabilité de la compagnie de croisière. On nous a assuré qu’il y aurait suffisamment d’alcool à bord, pas seulement parce que l’on ne veut pas être responsable d’une mutinerie mais surtout parce qu’il est dans l’intérêt de la compagnie d’en avoir assez. En effet, plus ils vendent d’alcool, plus ils gagnent d’argent.




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  • @Fourretoy : hey, on peut se réjouir du bonheur d’autrui, non ?! J’aurai la caillasse pour être de la partie, j’me gênerais pas. Heureux ceux qui ont le lard-feuille bien plein pour headbangué et tangué entre Jamaïque et Cuba.

    Attends, merdum ! Je relis ton com’….
    Tu insinues quoââââ ?!!!!
    Je n’ai jamais accompagné Spaceman dans ses bringues chez Michou et autres michetons, moââââ !!!!! C’est pas moi qui chope les mêmes gonorrhées que mon copain de micro ( symbole phallique s’il en est… ) tous les deux mois.

  • @ Chevelu:

    entre ça…

    « Je ne dirai pas ce qu’un événement pareil me fait dans le caleçon mais ça le fait !
    Une pu***n d’initiative et sans doute une super expérience à vivre !  »

    et pis ça…

    « Que ne ferait-on pas pour une croisière de rêve avec deux mille autres chevelus ( moins un car Spaceman tombe à l’eau ), héhéhé !  »

    ..Je crois que tu as mal lu l’article ; la croisière de Critters ira vers les caraïbes, et non pas ici…

    (« clique-moi dessus! » comme débagoulait le regretté Captain Spaulding).

  • Fucktoy / RM dit :

    Prend garde Margoth, ils pourraient bien faire bateau avec toi (ou, comme on dit chez les gones, i’ pourraient bien « faire barlu » (avec toi en guise de tourniquet…))

    Fucktoy, vainqueur par buK(.O.)kake.

  • @Margoth : bien obligés de continuer, c’est un truc de mec ! C’est à celui qui aura la plus grosse blague moisie. C’est dans notre programme génétique. Les australopithèques jouaient à qui balancerait la plus grosse caisse mais depuis l’homme a le langage et les jeux de l’esprit. CQFD.

  • @Margoth : ah quelle petite sirène celle-là…

  • Margoth/RM dit :

    Autant les premiers jeux de mots étaient acceptables, même si l’on est bien dans la catégorie « jeux de mots pourris », autant les derniers n’ont plus réellement d’intérêt. Eh oui, apprenez à garder la tête haute et à savoir vous arrêter à temps 🙂

  • Arf…tu me fais bien (a)marrer.

  • Spaceman / RM dit :

    @Amaury: oui, c’est pour ça que je garde la tête froide.

  • @Spaceman : « Tu sais, ces jeux de mots, c’est aussi une manière pour moi de montrer que j’ai de l’esprit et que je ne suis paquebot. »

    Le problème c’est que j’ai toujours cru que tu t’étais pris un Iceberg en pleine tronche ? Ce n’est pas le cas ?

  • Spaceman / RM dit :

    Aller, Chevelu ne fais pas la fine bouche et montre nous que toi aussi tu as des blagues pourries! A un moment, il faut se jeter à l’eau…

  • Je vais finir par me jeter à la mer le premier ! Le corail me bouchera les oreilles et les yeux et je ne souffrirai plus du Spaceman qui va de cata en cata en voulant être marrant.

  • Spaceman / RM dit :

    Tu sais, ces jeux de mots, c’est aussi une manière pour moi de montrer que j’ai de l’esprit et que je ne suis paquebot.

  • Tu as en effet une fâcheuse tendance à jeter l’encre bien trop tôt…

  • Spaceman / RM dit :

    Bon ok, je sais, mes blagues sont un peu bateau…

  • @Spaceman : Attention, toutefois, a ne pas finir la soirée sur une blague pourrie au goût amer.

  • ninibassiste dit :

    Allez il est l’heure de dormir maintenant, Spaceman !

  • Spaceman / RM dit :

    Mine de rien, ça met l’eau à la bouche. Même si au final la note doit être salée…

  • Après cette boutade magnifiquement moisie, je crois que je vais accepter l’offre du Doc pour balancer l’Homme de l’Espace à la mer. Que ne ferait-on pas pour une croisière de rêve avec deux mille autres chevelus ( moins un car Spaceman tombe à l’eau ), héhéhé !

  • Spaceman / RM dit :

    En tout cas il faut espérer que le 70000 Tons Of Metal ne tombe pas à l’eau…

  • ninibassiste dit :

    Moi perso je serais pret a balancer ma mère à l’eau (moyennant ke jla recupere apres par contre) dc pr spaceman no problem

  • manquerait plus qu’il y est un des pirates somaliens qui essayent de détourner le bateau.

  • @Chevelu : je te file une place si tu me garantis de balancer Spaceman à la mer.

    Tu me suis ?

  • Margoth/RM dit :

    @Chevelu: Si on Radio Metal a des places à disposition, met-toi bien en tête qu’on les garderai pour nos pommes attend (on veut bien être généreux mais on a nos limites) 🙂

    @Saff: Pour la peine, je veux un compte rendu détaillé, en particulier du show de Death Angel que je n’ai pas encore vu en live mais que je veux absolument voir au moins un fois dans le futur 😉 (rien que de savoir ça, je pense que cela te donnera encore moins envie de rentrer 🙂 )

  • @Amaury: plus que jamais !!!! De toute façon, je laisse ma part d’alcool à qui la veut, je ne bois pas. 😉 Et puis ma cabine est déjà réservée, alors plus question d’avoir de doutes !

    Je peux vous dire que je compte les semaine qui me séparent du 24 janvier. La prog me fait de plus en plus saliver !

  • Je ne dirai pas ce qu’un événement pareil me fait dans le caleçon mais ça le fait !
    Une pu***n d’initiative et sans doute une super expérience à vivre !
    Est-ce que Radio Metal peut nous faire gagner des places ?

  • Ce serait culte que ça se passe mal genre qu’il y ait une mutinerie car pas assez d’alcool. Ca signifierait plein de metalleux à l’eau avec les requins.

    Alors Saff toujours motivée pour y aller ? 🙂

    Itw forte intéressante !

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