C’est un Fred Durst sans aucune illusion qui s’est exprimé auprès de Kerrang! à propos du succès de son groupe Limp Bizkit. Voilà six ans que le groupe n’a pas fait de tournée dans son pays d’origine, les États-Unis. Il apparaît que ce pays n’est plus un marché prometteur pour Limp Bizkit, comme en témoigne cette déclaration du chanteur :
« Nous ne jouons pas à domicile. Nous boycottons les États-Unis depuis des années. Je ne sais pas, j’ai juste envie de fonctionner comme ça. Nous avons fait quelques concerts dans des radios en 2010 pour un ami et c’est tout. Nous n’avons pas tourné à proprement parler aux Etats-Unis depuis 2006. La raison ? Nous ne savons pas ce qu’il se passe aux États-Unis. Les États-Unis, ce ne sont que les nouveaux trucs accrocheurs du moment, et ça change tout le temps. Les États-Unis fonctionnent selon les ventes de disques. C’est le berceau des corporations. Nous ne sommes que Limp Bizkit, nous ne savons pas faire autre chose. En 2000, il y avait 35 millions de personnes qui nous suivaient. Douze ans plus tard, beaucoup ont tourné la page. Nous avons été au sommet d’une vague et maintenant c’est fini. »
Une déclaration qui fait suite à une interview en novembre 2011 dans Poolside With Dean Delray où il disait que l’industrie de la musique américaine était en attente de hits et que ce n’était pas le cas de l’Europe et que Limp Bizkit ne voulait pas se forcer à écrire un hit si cela ne correspondait pas à l’inspiration du moment, qu’ils allaient se contenter d’attendre que, par chance, les attentes américaines soient à nouveau calquées sur le feeling du groupe.
Des propos à l’encontre du public américain certes sévères, généralisateurs et peut-être empreints d’une forme de rancœur, mais qui soulèvent un fond de vérité quant à la fin de l’heure de gloire du neo metal, maintenant remplacé par le metalcore. Durst a conscience d’avoir fait partie d’un effet de mode éphémère, mais se vante de ne pas avoir « besoin du succès aux États-Unis », et à raison, compte tenu de l’affluence toujours importante que rencontre le groupe lors de ses concerts en Europe, notamment lors des festivals où il est souvent programmé en tête d’affiche.
Les ventes du groupe se sont effectivement écroulées. Sur sa première semaine dans les bacs, le dernier album Gold Cobra s’est écoulé à 27 000 exemplaires contre plus de 600 000 pour Significant Other en 1999. Asylum de Disturbed et Resolution de Lamb Of God, sur le même laps de temps se sont respectivement vendus à plus de 179 000 et 52 000 exemplaires. Certes, cela reste un chiffre dans l’absolu respectable, supérieur par exemple aux 20 000 du dernier album de Testament, mais qui indique néanmoins que ce n’est pas qu’une question d’écroulement des ventes de disques. Limp Bizkit n’est effectivement, en termes de hiérarchie, plus au sommet.
Durst dénonce le fait que l’on peut passer d’un niveau de notoriété à un autre en un rien de temps aux États-Unis tandis que la situation en Europe s’inscrit plus dans le long terme et est par conséquent plus stable. Et en effet, en Europe, Limp Bizkit est, par exemple, toujours une tête d’affiche, au même titre qu’Ozzy & Friends et les Guns N’ Roses, sur la programmation du Graspop.
Dégoûté par cet aspect volatile, Fred Durst a donc développé une sympathie pour le marché et le public européens, peut-être plus difficiles à conquérir, mais plus fidèles.
Significant Other c’est en 1999 pas en 1995 😉
C’est corrigé !
il a une part de responsabilité dans tout ça, un line up qui change constamment et des albums de plus en plus merdiques….
It’s because of his trousers. It was made in Vibranium and Titanium man want to steal it. So the S.H.I.E.L.D advice him to stay in europe while I’m stopping Hammer. Don’t listen to these crappy french media, American people love Limp Bizkit !
Send from Iron Man 2.0 Armor, Extremis 1.0.
WTF ?
This is great stuff you’re smoking, man !