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Live Report   

Metallica : du vide mais le plein de tubes


En 2023, l’institution Metallica crée l’évènement en lançant une tournée européenne qui s’arrêtera deux soirs dans plusieurs villes. Tournée en soutien à leur nouvelle production jaune, 72 Seasons. Avec tout le marketing qui va bien, comme le pop-up store proposé autour des deux dates. Trop ? Si le public suit, après tout quel mal y aurait-il ? En ce premier soir parisien, la météo est clémente, Ice Nine Kills ouvre le bal, Epica remplace Five Finger Death Punch au pied levé. Vous êtes à Saint-Denis avec nous ? Allez, on y va !

Artistes : MetallicaEpicaIce Nine Kills
Date : 17 mai 2023
Salle : Stade de France
Ville : Paris [75]

Un concert en plein jour, dans un stade pas encore follement rempli, voici les conditions pour les Bostoniens d’Ice Nine Kills qui se présentent élégamment vêtus de costumes et accompagnés de psychopathes équipés de tronçonneuse et autres grands couteaux. En trente minutes, ils délivrent une prestation énergique qui capte l’attention musicalement. Avec Epica, on reprend à peu près le même contexte, plein jour, stade encore peu rempli, groupe un peu noyé dans la scène mais groupe qui se démène pour offrir la meilleure prestation qui soit en ouverture des « mighty Metallica » comme le répète souvent Simone Simmons.

« It’s A Long Way To The Top » résonne dans les enceintes du stade, Eli « Tuco » Wallach, « le Truand » apparaît sur les écrans. L’arrivée des Américains est imminente.

L’introduction avec « From Whom The Bell Tolls » et « Ride The Lightning » rappelle quels classiques les Américains ont su sortir, ces classiques qui, quelque part, font d’eux aujourd’hui les patrons. Patrons qui auront quand même peiné à remplir leurs deux Stades de France. Ce soir, la fosse peu remplie n’est pas trop jolie à voir. Dommage car on ne peut pas reprocher aux Américains d’innover dans leurs propositions artistiques même si toutes ne font pas toujours l’unanimité (Lulu avec Lou Reed, trois concerts le même jour dans trois salles différentes à Paris, etc.). Il faut essayer pour savoir. Là, deux dates, deux setlists différentes, des premières parties différentes, la proposition est loin d’être indécente. Et si l’on se fie au site setlist.fm, Metallica ne joue pas les mêmes titres d’une ville à l’autre, Amsterdam et Paris en l’occurrence pour l’instant.

Pour revenir sur la fréquentation, il se dit que le prix des places a été un frein. Alors quoi, l’institution Metallica ne séduit plus autant qu’avant ? Serait-elle en fin de vie ? A-t-elle eu les yeux plus gros que le ventre avec ces deux Stades de France consécutifs ? En tous les cas, les fans qui ont passé outre ce point auront vu un concert vraiment réussi. Evidemment, le son n’est pas au top, stade oblige, mais il est d’une qualité largement acceptable qui permet d’apprécier la prestation et ce parcours qui pioche dans différents albums. Bien sympa « The Day That Never Comes » ou encore « Blackened », superbement habillé d’effets visuels.

Justement, à propos d’effets visuels et autres, que propose Metallica ? Six tours type château d’eau encadrent une scène centrale en forme d’anneau ovale, à la manière de ces jeux de circuit de voiture. Du public à l’intérieur de l’anneau, le Snake Pit, et à l’extérieur dans la fosse. Et dans les gradins évidemment. Justement, à propos de gradins, la configuration s’apprécie vraiment très bien des premiers rangs des gradins du Stade qui offrent une vue en surplomb et globale sans être éloignée. Les tours servent de grands écrans pour diffuser images, vidéos ou autres animations (croix sur « Master Of Puppets », images de feu d’artifice en fin de concert, pistons sur « Fuel », visages en souffrance sur « Fade To Black »). Pour le reste, sobriété est le maître mot. Il y aura quelques flammes sur « Fuel », quelques pétards sur « Master Of Puppets ». C’est sobre et assez beau. D’autant plus efficace quand le jour cède la place à une certaine pénombre. La batterie apparaîtra à différents endroits de la scène grâce à un jeu de trappes.

Petit hic, quelques blancs dans l’enchaînement des morceaux, qui cassent un peu le rythme. Autre hic, James Hetfield n’est peut-être pas aussi bavard que d’habitude. Marrant quand même de voir sa tête dubitative alors qu’il demande au public s’il a aimé le nouvel album. Par ailleurs, cette scène en anneau a tendance à noyer les quatre musiciens. Forcément, l’espace est impossible à occuper avec quatre personnes aussi mobiles soient-elles. Du coup, il y a du vide sur scène, du vide dans le stade faute de remplissage et ces vides ne sont pas forcément du plus bel effet. Nous nous arrêtons là sur quelques détails d’une prestation emportée par beaucoup de titres imparables ! Et un groupe toujours en forme.

Setlist Ice Nine Kills (souce setlist.fm) :

Savages
Wurst Vacation
Hip To Be Scared
Ex-Mørtis
Welcome To Horrorwood
The Shower Scene
The American Nightmare

Setlist Epica (souce setlist.fm) :

Abyss Of Time – Countdown To Singularity
The Essence Of Silence
Unleashed
The Final Lullaby
The Obsessive Devotion
The Skeleton Key
Code Of Life
Beyond the Matrix
Consign To Oblivion

Setlist (souce setlist.fm) :

For Whom The Bell Tolls
Ride The Lightning
Holier Than Thou
I Disappear
Lux Æterna
Screaming Suicide
Fade To Black
Sleepwalk My Life Away
Orion
Nothing Else Matters
Sad but True
The Day That Never Comes
Blackened
Fuel
Seek & Destroy
Master Of Puppets



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